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Commentaires de livres faits par Twilighteuse

Extraits de livres par Twilighteuse

Commentaires de livres appréciés par Twilighteuse

Extraits de livres appréciés par Twilighteuse

Quand tout fut réglé et qu'il rentra enfin chez lui , il trouva Sahara devant la maison, le regard tourné vers les champs ourlés de lumière nacrée, à l'heure qui précédait le véritable lever du jour et où la brume léchait encore le sol. Avec son joli haut blanc et sa jupe fluide qui lui arrivait à la cheville, taillée dans un tissu d'un jaune estival parsemé de minuscules fleurs multicolores et agrémentée de deux volant, elle ressemblait à un rayon de soleil en avance sur l'aube.
- Kaleb.
Elle courut se réfugier dans ses bras.
- Que fais-tu dehors ?
Il ne lui parla pas de ses entrevue; elle l'avait suivi partout sauf à l’église, estimant qu'il s'agissait d'une discussion entre amis. C'était Sahara qui avait su que Vasic n'était pas loin de la rupture. Quant à Aden, elle s'était accordée avec Kaleb pour dire que le télépathe était un homme qui pouvait devenir un puissant allié s'ils parvenaient à gagner sa confiance.
- Je t'attendais.
Glissant les doigts dans ses cheveux, elle lui donna un baiser qui lui rappela qu'il était à elle et personne d'autre.
Par chacune de ses caresses, elle lui disait que le passé n'avait aucune emprise sur eux.
- Ne me tente pas, dit-elle, mettant fin au baiser quand il voulut l'attirer plus près. ( Elle le poussa vers une chaise qu'elle avait dû prendre à l'intérieur.) Il y a une chose sur laquelle je travaille que j'aimerais te monter. Il nous reste encore du temps, n'est-ce pas ?
- Une demi-heure, dit-il. Mais d'abord ... (Il leva le bras. Le pansement avait disparu, et sa peau n'était plus rouge grâce aux deux minute qu'il avait passé avec une M-Psi.) Je l'ai fait faire il y quelques heures.
La M-Psi avait excisé la brûlure avec un tel tallent que Kaleb n'en gardé qu'une infime cicatrice, qui avait ensuite été recouverte par de l'encre noire. Quant au médecin, elle avait toujours su garder le silence depuis qu'il l'avait embauchée des années plus tôt, et il ne doutait pas que ce serait encore le cas cette fois.
Sahara traça les lignes encrées d'un doigt tremblant avant de se pencher pour déposer un baiser sur le tatouage avec tendresse, les yeux voilés par l'émotion.
- Je t'ai marqué.
- Tu l'as fait il y a longtemps.
- C'est vrai.
Une larme roula sur sa joue, qu'il essuya d'un baiser tandis qu'il refermait une main sur sa gorge.
- Je te l'ai dit, chuchota-t-elle contre ses lèvres, j'étais très maligne à seize ans. Assieds-toi, maintenant.
Quand il s’exécuta, Sahara recula, étendit les bras ... puis elle se mit à danser, et ses mouvements étaient si gracieux et si beaux qu'on aurait dit qu'elle avait des ailes. Le souffle coupé, il se demanda si son cœur battait encore, jusqu'à ce qu'elle s'arrête et se mette à genoux devant la chaise, les mains sur ses cuisses.
- Je n'en suis que là pour l'instant, confessa-t-elle en riant. Je sais que je suis rouillée.
Le cœur serré, il dit :
- Tu étais magnifique. (forte et lumineuse, elle rejetait tout ce les monstre avaient essayé de leur faire.) Encore. S'il te plaît.
La brume s'éleva autour d'elle en volutes fragiles lorsqu'elle accéda à sa requête, le corps aussi léger qu'une plume.Quand il lui donna un coussin d'air comme lorsqu'elle avait été une fillette, ses yeux se mirent à pétiller, et elle s'envola plus haut tandis que sa chevelure de minuit cascadait dans son dos. Sa Sahara pour qui il aurait rasé une civilisation entière ... sauf qu'elle lui avait demandé de la sauver.
- Kaleb ! (Essoufflée, elle tendit les mains, la voix caressante.) Accorde-moi une danse.
- Je ne sais pas danser, dit-il tout en se levant pour venir vers elle.
- Je t'a^^rendrai.
Elle prit l'une de ses mains et la plaça sur sa hanche.
- Et ... (elle posa une mains fine sur son épaule, puis enlaça les doigts de l'autre avec ceux de Kaleb) Je n'essaierai même pas de te soutirer des réponses de maths.
Embrassant le sourire qu'elle avait aux lèvres jusqu'à ce que sa joie coule dans ces veines, il traita ses instructions télépathiques avec le cerveau d'un Tk-Psi qui se mouvait comme il respirait, et il fit les premiers pas. Sahara poussa un cri de ravissement, puis elle devint fluide comme un éclair dans ses bras, et leurs corps ne formèrent plus qu'un seul tandis qu'ils évoluaient sur l'herbe.
A l'horizon, les premiers rayon d'une aube éblouissante éclaboussèrent le ciel de couleurs.
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Il s'empara de sa bouche et la goûta de la langue, puis interrompit leur baiser pour la pilonner à un rythme effréné tandis que des gouttes d'eau tombaient de ses cils et s'écrasaient sur les joues de Sahara.
- tout, Kaleb, laissa-t-elle échapper.(la sensation des ongles de Sahara sur ses épaules était la plus douce des douleurs.) Donne-moi tout.
- Tu l'as. (Tous ses secrets, tout ce qu'elle voulait. Même son cœur mutilé et couvert de cicatrices.) Je t'aime.
Elle braqua son regard bleu foncé sur le mien, et une larme roula sur sa joue.
- Je sais, dit Sahara.
ça lui brisait le cœur qu'il ait prononcé ces mots pour elle. Blessé et maltraité au-delà de l'imaginable, il n'avait pas reçu une once d'amour avant qu'ils se rencontrent. Elle n'aurait pas été surprise s'il s'était cru incapable de ressentir cette émotion.
Elle savait qu'il en était amplement capable, le sentait dans chaque souffle, chaque caresse, chaque promesse. Et qu'il en soit conscient lui aussi ... ça n'avait pas de prix.
- Redis-le-moi.
Les bras sous le corps de Sahara, qui serrait ses épaules tandis qu'il la maintenait en place pour l'assaillir de coups de boutoir qui faisaient vibrer de plaisir pur ses muscles intimes, il marqua une pause. Ses cheveux sombres tombaient sur son front, ses yeux reflétaient les couleurs du crépuscule et son corps avait la beauté masculine d'une statue.
- Je t'aime. Je t'aimerai toujours.
Un éclair dangereux et magnifique zébra au-dessus de leurs têtes lorsque Kaleb se remit en branle, cherchant la bouche de Sahara pour qu'elle se fonde avec la sienne. Autour d'eux, l'orage grondait et la pluie les enveloppait dans un cocon d'intimité. Ils poursuivirent leurs ébats sans jamais être rassasiés. Ils ne le seraient jamais.
Dans sa fougue, il referma une main sur sa gorge, une caresse que le corps de Sahara associa aussitôt à une prise de possession érotique. Sentant l'orgasme monter, elle essaya de le retarder pour en avoir encore. Elle ne voulait pas que ça s'arrête, mais il était trop tard. le plaisir les écartela tous deux, et ils furent submergés par une vague de sensations aussi déchaînées que les éclairs qui déchiraient les cieux.
Sauf que, cette fois, ça ne se limita pas à leur corps. leurs esprits entrèrent en collision sur le plan psychique et, lorsque leurs pensées se percutèrent, il en jaillit des éclats de couleur extraordinaires. Les larmes de Sahara se mêlèrent à la pluie tandis qu'elle découvrait chacune des facettes qui constituaient l'homme dans ses bras.
- Je t'aime Kaleb.
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Charley et Cookie :

— Un ours ! hurlai-je soudain.
J'en voyais un vrai de vrai se promener d'un pas
pesant entre les arbres.
—Oh, mon Dieu ! Laisse-toi tomber et roule sur
toi-même !
—Quoi ? demandai-je en gardant les yeux rivés sur
lui.
Je n'en avais jamais vu en dehors d'un zoo. J'eus
brusquement l'impression d'être sucrée et salée, et un
peu croustillante aussi, peut-être.
— Fais-le !
— Quoi, me laisser tomber et rouler sur moi-même ?
C'est ça ta solution en cas d'attaque d'ours ?
demandai-je en déverrouillant sa Taurus et en montant
à l'intérieur.
— Non, attends, ça, c'est si tu as pris feu... je crois.
Juste au moment où j'allais fermer la portière avant que
l'ours fasse demi-tour et décide d'engloutir mes entrailles
pour déjeuner, je le sentis. Un battement de cœur,
ténu. De la peur, un peu plus forte. Je me calmai et
ressortis de la voiture.
— Cookie, attends, je sens quelque chose.
—Il t'a eue ? s'écria-t-elle en hurlant presque dans sa
panique.
Il fallait vraiment qu'on sorte du bureau plus souvent.
—Non, ma belle, attends une seconde.
Je me rapprochai des arbres et balayai les environs
du regard à la recherche de Teresa, tout en me
méfiant d'un éventuel retour de l'ours.
— Quoi ? C'est elle ? demanda Cookie.
—Je ne sais pas. J'ai senti de la peur et un pouls.
— Crie ! cria-t’elle, me foutant les jetons comme c'est
pas permis.
Je réussis à ne pas lâcher le téléphone, mais j'attendis
deux secondes avant de le rapprocher de mon oreille.
—Cookie, putain !
—Désolée, je me suis laissé emporter. Crie, peut-être
qu'elle peut t'entendre.
—Mais l'ours risque de m'entendre lui aussi.
— Oui, mais il ne comprendra pas.
—D'accord, je vais essayer, dis-je en retournant à la
voiture. Je t'appelle si je trouve quoi que ce soit.
—Attends, je suis en route.
—Quoi ? m'exclamai-je, complètement prise au
dépourvu. Tu viens me rejoindre ?
— Ouais.
—Comment ? Dans une navette spatiale ?
—J'ai volé ta deuxième clé de voiture dans ton frigo.
—Tu as remarqué l'aiguille qui pointait sur le gros zéro
?
—J'ai fait le plein avant de partir.
Génial.
— Et je te rappelle que tu as laissé tomber Garrett.
On ne peut pas le joindre à cause de toi. Or, je ne
veux pas que tu manques encore de te faire tuer toute
seule. Tu manques toujours de te faire tuer toute seule.
Même si l'ours, ça serait une nouveauté.
—Ce n'est pas vrai. J'ai manqué de me faire tuer par
un ours quand j'avais douze ans. Il s'appelait oncle Bob.
Il y avait un nid de guêpes et il a paniqué. En plus, tu étais avec moi, la dernière fois, quand le faux agent du
FBI nous a pourchassées avec un flingue. On a manqué
de se faire tuer cette fois-là. Toutes les deux.
—Oh, c'est vrai. Je n'ai jamais compris pourquoi il
s'entêtait à tirer sur cet immeuble derrière nous.
— Il visait comme un pied, répondis-je en guettant du
coin de l'œil l'éventuel retour d'une boule de fourrure
géante.
Ce serait bien mon genre de mourir grignotée par un
ours.
—Tant mieux. En même temps, toi aussi, tu vises
comme un pied. Tu as déjà pensé à prendre des cours
?
—En fait, oui. (Je fouillai le coffre de Cookie.)
J'envisage la poterie ou peut-être la vannerie. Ne me dis
pas que tu n'as pas de lampe torche.
—Je n'ai pas de lampe torche.
— Un kit de premier secours ?
— Nan. Attends-moi, j'arrive dans pas longtemps, et
Misery a tout ce qu'il faut. C'est un magasin de sport
ambulant.
—Je ne veux pas perdre Teresa. Elle ne doit pas être
bien loin. Je n'ai jamais perçu les émotions d'une
personne sur une longue distance. Appelle-moi quand tu
seras là.
— D'accord. Si on essaie de te tuer, y compris l'ours,
demande-leur de m'attendre.
—Promis. (Je raccrochai, refermai le coffre et... me mis
à crier.) Teresa !
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Reyes et Charley :

Trente minutes plus tard, Reyes ouvrit la porte de la
salle de bains. Il ne portait qu’un jean et avait une
serviette posée sur les épaules. Et mince, quelles belles
épaules c’étaient. Du ruban adhésif neuf avait remplacé
l'usagé et entourait son abdomen, mais ses vieilles
blessures étaient toujours visibles. Elles guérissaient
certes rapidement, mais elles avaient laissé des rayures
d’un violet foncé sur son torse, ses épaules et un côté
de sa nuque. Il attrapa les coins de la serviette et se
frotta la tête, puis s’appuya contre le cadre de la porte.
— Comment se passe cette thérapie?
Je n’arrivais pas à détourner le regard. Lorsque j’y
parvins enfin, je remarquai qu’il examinait à nouveau les
boîtes.
— Oh, répondis-je en me versant une nouvelle tasse de
café et en me rapprochant de lui. Gemma veut que quelqu’un enlève une boîte tous les jours jusqu’à ce
que je sois capable de le faire moi-même. C’est ridicule.
Elle dit que ça va m’aider à guérir.
Il me vola ma tasse, prit une gorgée, et me la rendit.
— Elle a raison.

( ... )

Il ajusta son tee-shirt avant de se diriger vers moi, sauf
qu’il ne s’arrêta pas en arrivant à ma hauteur. Il écarta
la tasse de café sur le côté tandis qu’il me poussait, me
guidant en arrière, son corps mince si confortable contre
le mien.
— C’est un prêt, répondit-il.
— D’Amador?
Ma voix n’était rien de plus qu’un murmure rauque.
Il passa un bras autour de mes hanches et continua à
me pousser. Les gouttes d’eau qui recouvraient ses cils
d’encre rendaient ses yeux encore plus brillants. Mon
appartement n’était pas vraiment spacieux, donc on ne pourrait plus reculer très longtemps. Mais nous
continuâmes à marcher jusqu’à ce que je rentre dans
quelque chose. Je me figeai lorsque je pris conscience
de ce dont il s’agissait. La Zone 51. Nous nous
trouvions en plein cœur de la Zone 51.
J'essayai de repousser Reyes, mais il ne bougea pas
d’un centimètre.
Son expression joueuse devint soudain très sérieuse.
— Assieds-toi.
Je tentai de poser la tasse au sommet d'une boîte mais
manquai mon coup, ma main tremblante tâtonnant
jusqu’à ce que la tasse tombe trop vite pour que je
sois en mesure de la rattraper. A l’instant où elle allait
atteindre le tapis, Reyes l'empoigna. Du café brûlant fut
projeté hors de la tasse et sur sa main, mais il ne
sembla même pas le remarquer.
Il se redressa de toute sa taille et répéta:
— Assieds-toi.
Sur les boîtes? Hors de question. Je secouai la tête,
mâchoire serrée.
Il déposa la tasse sur un bout de la table, me prit par
les épaules, et me força à me retourner pour faire face
au trou noir.
— Ce n’est qu’un espace, dit-il en se rapprochant de
moi. (Il enroula ses bras autour de mon ventre.) Ça ne
signifie rien. (Il se pencha et embrassa ma clavicule. Ma
nuque. Mon oreille.) C’est ton espace. Pas le sien.
Earl Walker. Il parlait d’Earl Walker.
Il repoussa une boîte, l’envoyant s’écraser sur le sol.
Sentant que mon estomac se retournait, il resserra son
étreinte jusqu’à ce que mes nerfs se calment. Jusqu’à
ce que la fêlure dans ma carapace commence à se
réparer.
— Le point est adjugé, dis-je en mimant le signal du
temps mort. Le jeu est fini.
Tout en m’ignorant, il tendit le bras et poussa une
nouvelle boîte.
Je me cabrai contre lui, mais j’étais incapable de me
défaire de son étreinte. Il me maintint épinglée à cet endroit précis et poussa une autre boîte de la
montagne. Elle s’écrasa au sol. Puis une autre. Et une
autre. Et tout ce temps, il me gardait prisonnière contre
lui.
La chaleur qui émanait de lui, ainsi que son odeur
terreuse et riche, s’imprégnait dans mes habits et mes
cheveux. Ses bras musclés et ses mains puissantes me
retenaient si fermement que la peur n’avait que peu de
chance de parvenir à s’emparer de moi. Lorsqu’il poussa
une nouvelle boîte et que trois dégringolèrent sur le sol,
aucune goutte d’adrénaline ne me parcourut.
Il tendit un pied nu pour dégager une des boîtes, puis il
nous rapprocha tandis qu’il continuait à repousser et à
déplacer des boîtes d’une main tout en me tenant de
l’autre, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul objet dans
la Zone 51. La chaise.
Cette fois-ci, l’adrénaline commença à pomper
violemment dans mes veines. J’étais incapable de
détourner les yeux, même si elle n’était pas différente
des autres chaises. Elle allait avec la petite table que
j’avais mise dans un coin de ma cuisine. Bon marché,
ronde, avec des pieds branlants.
Reyes me serra plus fort, de ses deux bras, et nous fît
avancer encore d’un pas. Je posai le pied sur la chaise
et poussai pour garder mes distances.
— Ce n’est qu’une chaise, dit-il d’une voix attentionnée
et apaisante. C’est ta chaise. Pas la sienne.
— Et je ne suis qu’une fille, rétorquai-je, essayant de lui
faire comprendre que, même si j’avais un statut
surnaturel dans l’univers, ici, sur Terre, je n’étais qu’une
humaine comme les autres.
Il enroula une main autour de ma gorge et murmura à
mon oreille:
— Oui, mais tu es à moi. Pas à lui.
Il se pencha par-dessus mon épaule et tordit le cou afin
de poser sa bouche contre la mienne.
Lorsque je tendis la main entre nous pour caresser le
renflement de son jean, sa respiration se coinça dans sa
poitrine. Il devint aussi dur que de la pierre, puis mit fin au baiser et planta ses yeux dans les miens. Son
regard brillait d'une émotion proche de la haine.
— Est-ce que tu es amoureuse de lui?
— Qui? demandai-je, me délectant de l’extase qui
prenait forme entre mes jambes.
— Celui de l'asile.
— Donovan? proposai-je, à bout de souffle.
— Si tu l'es, tu dois me renvoyer. (Il enfonça ses doigts
dans mes cheveux et tira ma tête en arrière pour la
plaquer contre son épaule, sa détermination
impénétrable.) Tu devras le faire. Je suis assez fort pour
partir maintenant.
Il grogna lorsque je passai à nouveau doucement la
main sur les contours de son érection. Se saisissant de
mon poignet, il me lança un regard divertissement.
— Je ne partagerai pas ta couche si tu en aimes un
autre.
Il s’était exprimé de manière archaïque, comme il le
faisait parfois malgré le nombre d'années qu'il avait
vécues sur Terre, me rappelant qu’il venait d’un autre
lieu, d’un autre temps.
Je tendis le bras et l’attirai à moi, jusqu’à ce que sa
bouche soit à nouveau sur la mienne. Si j’aimais
quelqu’un dans tout l’univers, c’était cet homme, ce dieu
qui avait risqué sa vie pour moi un nombre incalculable
de fois. Qui ne m’avait rien demandé en retour. Jamais.
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Julie et Ascanio :

Je me suis levée, j’ai couru jusqu’à la rambarde et je me suis appuyée contre le mur, restant cachée dans l’ombre. D’ici, j’avais un excellent point de vue sur la salle principale. Ascanio bloquait l’escalier. Julie était debout au milieu de la pièce, avec un regard déterminé. Ses cheveux clairs étaient tirés en queue de cheval. Bonne position, légèrement sur ses orteils. Sa main était sur l’un de mes couteaux de lancer. Peu importe le nombre de fois où je les lui reprenais, elle s’arrangeait toujours pour en piquer un.

- Je suis Ascanio Ferara du Clan Bouda. La question est, qui es-tu ?

- Bouge de là.

- Je ne peux pas faire ça, ronronna Ascanio. Je suis des ordres stricts, et personne ne doit grimper en haut des escaliers. En outre, je ne te connais pas.

Au moins sur un point, l’école avait bénéfique pour Julie ; ils avaient fait en sorte qu’elle ait fréquemment des repas. Elle avait fait un long voyage depuis la Ruche. Toujours mince et pâle, elle avait l’air plus forte, et ses jambes et ses bras ne ressemblaient plus à des cure-dents. Elle était aussi mignonne, une chose qu’Ascanio avait remarqué, à en juger par son sourire de la mort, et le léger gonflement des muscles de ses bras. Un seul joli visage, et tous mes ordres de ne pas laisser entrer d’étrangers partaient aux égouts. Le gamin était sans espoir.

- Bouge, répéta Julie.

- Non. Vois-tu, j’ai un problème. Kate ne m’a pas dit qu’elle attendait un ange.

Bwahahaha.

Julie cligna des yeux, de toute évidence abasourdie.

- J’aimerai t’aider, fit Ascanio en ouvrant les bras. Mais je ne peux pas. Kate est un alpha très sévère.

Sévère ?

- Elle pourrait me balancer dans un trou. Ou me fouetter.

Non, mais elle pourrait t’arracher la tête.

Julie s’arrangea pour prendre une expression choquée.

- Te fouetter ? Vraiment ?

Ascanio acquiesça.

- C’est brutal. Mais si j’obtiens quelque chose, une petite faveur, je pourrai tenter ma chance d’être puni.

- Une petite faveur ? demanda Julie. Comme quoi ?

- Un baiser.

Les yeux de Julie se plissèrent.

- Peut-être que je reviendrai plus tard.

- Elle sera partie plus tard, et ma mémoire est terrible. Je pourrai oublier que tu as été ici, et la laisser partir pour la Forteresse. C’est très difficile de la rejoindre à la Forteresse, il y a beaucoup de gardes.

Qui se bousculeraient pour me la ramener.

Julie fit un bond en arrière. Ascanio s’avança. Elle fit un autre pas en arrière. Il suivit, avec un mouvement gracieux typique des métamorphes. Il pensait qu’il la filait. Elle l’éloignait juste des escaliers, s’offrant plus d’espaces pour travailler.

- Est-ce que tu vas être gentil si je t’embrasse ? dit-elle en reculant encore d’un pas.

- Très gentil.

- Et pas avec la langue.

- Pas avec la langue.

Tuez-moi, n’importe qui…

- Okay, dit Julie en se dirigeant vers lui


- Elle pourrait me balancer dans un trou. Ou me fouetter.

Non, mais elle pourrait t’arracher la tête.

Julie s’arrangea pour prendre une expression choquée.

- Te fouetter ? Vraiment ?

Ascanio acquiesça.

- C’est brutal. Mais si j’obtiens quelque chose, une petite faveur, je pourrai tenter ma chance d’être puni.

- Une petite faveur ? demanda Julie. Comme quoi ?

- Un baiser.

Les yeux de Julie se plissèrent.

- Peut-être que je reviendrai plus tard.

- Elle sera partie plus tard, et ma mémoire est terrible. Je pourrai oublier que tu as été ici, et la laisser partir pour la Forteresse. C’est très difficile de la rejoindre à la Forteresse, il y a beaucoup de gardes.

Qui se bousculeraient pour me la ramener.

Julie fit un bond en arrière. Ascanio s’avança. Elle fit un autre pas en arrière. Il suivit, avec un mouvement gracieux typique des métamorphes. Il pensait qu’il la filait. Elle l’éloignait juste des escaliers, s’offrant plus d’espaces pour travailler.

- Est-ce que tu vas être gentil si je t’embrasse ? dit-elle en reculant encore d’un pas.

- Très gentil.

- Et pas avec la langue.

- Pas avec la langue.

Tuez-moi, n’importe qui…

- Okay, dit Julie en se dirigeant vers lui.

.Ascanio fit un pas en avant. Julie se haussa sur la pointe des pieds et l’embrassa gentiment. Sa main droite glissa dans la bourse en cuir attachée à sa ceinture. Ascanio se rapprocha encore, glissant ses mains sur ses épaules. Julie sauta en arrière et lui balança une poignée de pâte jaune dans le visage. Aconit. Bien foncé en plus, presque orange ; diablement efficace.

Ascanio produisit un bruit étouffé et se griffa sa figure, essayant d’expirer le feu qui explosait soudain dans sa bouche et son nez. Julie lui fit un croche-patte à la jambe droite et le poussa. Il s’écrasa à terre comme une limace. Son dos claqua contre le sol, vidant tout l’air de ses poumons dans un soupir rauque.

Julie lui agrippa le bras, le tordit, et le fit se retourner ; elle atterrit sur le dos d’Ascanio, avant de sortir des menottes en plastique de sa poche, et d’emprisonner ses poignets.

Je sautillai sur place, applaudissant. On avait pratiqué cette prise lors des vacances de noël, et elle l’avait parfaitement maîtrisé.

Elle agrippa Ascanio par les cheveux, relevant son visage du sol, et glissa son couteau sous sa gorge. Un étrange bruit hyène s’échappa des lèvres d’Ascanio, un ululement à moitié grognement, à moitié rire, suivit d’un sifflement rauque, comme la porte grinçante d’une ferme qu’on ouvrirait petit à petit.

Tous mes poils se hérissèrent.

- Je vais te mettre en pièces !

- Oh non, fit Julie en claquant la langue. Est-ce que la méchante fille humaine s’en est prise à toi ? Est-ce que le petit bouda veut sa maman ?

- Détache-moi !

- Awww, le petit bébé pleure. Bou-hou. Est-ce que le bébé veut son biberon et son nounours ?

Les menottes en plastique avaient l’air trop fines pour retenir un métamorphe.

- Quand je serai libre, je vais…

- Ne t’inquiète pas. Ton nounours est quelque part. Je paris qu’il est en haut. Reste ici comme une limace pendant que je vais le chercher.

Ascanio se tordit. Des muscles costauds se tendirent sur ses bras. Julie recula d’un pas. Le garçon eut un brusque soubresaut. Un grognement étouffé sortit de sa gorge, sa peau se rompit, laissant la forme d’un monstre se déverser. Des rayures noires marquaient ses membres massifs, remontant jusqu’à ses épaules, où la fourrure marron se rejoignait en une longue crinière. Une hyène marron, intéressant. Je n’en avais vu qu’une seule comme ça auparavant.

Des yeux rouges sur un visage inhumain détaillèrent Julie.

Elle leva son couteau.

Ascanio chargea. Ses griffes raclèrent contre son poignet. Il fit sauter le couteau hors de ses mains, et tomber au sol. C’était aller trop loin. J’ouvris la bouche.

La porte principale s’ouvrit en grand et Derek entra dans le bureau. Ascanio et Julie se figèrent, son bras toujours coincé dans sa prise. Les yeux de Derek prirent une lueur jaune létale. Je remontai les escaliers. Julie arracha son bras d’Ascanio.
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Les première page du chapitre 20 :

- Non.

Curran allongea le pas vers la voiture, s’éloignant du temple en descendant la rue.

- Non quoi ?

Je savais, mais je voulais qu’il le dise à voix haute. Je pourrai lui faire fermer son clapet plus facilement.

- Je sais à quoi tu penses, et la réponse est non. Tu ne prendras pas ce risque.

- Ce n’est pas toi qui décide.

Il se retourna brusquement.

- Roland l’a fait alors que la magie était au plus haut. Il s’est évanoui. La magie est faible, et tu n’es pas lui. Que penses-tu que ça te fera ?

- J’y ai pensé. J’ai besoin d’un surplus de pouvoir. Ma propre mini-éruption.

- Haha.

- L’appareil contient de la magie. Quand tu l’ouvres…

- Quand tu l’ouvres, cette merde explose, Kate, me coupa-t-il. Ce serait comme se trouvait au milieu d’une explosion atomique.

- Elle est en train de mourir.

Curran me lança son regard cruellement sérieux d’alpha. Ses yeux brillaient d’une lueur primitive, c’était comme plonger le regard dans ceux d’une bête affamée émergeant des ténèbres. Mes muscles se tendirent, et je maintins son regard.

- Non, dit-il, en prononçant le mot lentement.

- Tu n’as pas le droit de me dire ce que je peux faire ou non.

Curran rugit. L’explosion sortant de sa bouche claqua comme un coup de tonnerre. Je me raidis, luttant contre l’instinct de reculer.

- Si, je le peux, gronda-t-il. Ecoute-moi bien ; je te dis que tu ne le feras pas.

Je levai le livre de cuisine, et lui tapai avec sur le nez. Méchant chat.

Il arracha le livre de mes mains, le déchirant en deux, avant de déchiqueter les deux parties à nouveau, et de refaire de même avec les morceaux, puis il leva la main. Des bouts de livre pleurèrent sur le sol.

- Non.

Très bien.

Je fis demi-tour et je me dirigeai vers les maisons en ruine. Derrière moi, les pas de Curran accélérèrent. Il bondit devant moi, et retomba sur mon chemin. Il avait l’air complétement sauvage.

- Bouge, ordonnai-je en m’arrêtant.

- Non.

Je lui jetai un coup de pied dans la tête. La pression des dernières quarante-huit heures se déchaîna en moi comme une tempête, et je mis tout ce que j’avais dans ce coup de pied. Le coup le cueillit à l’angle de la mâchoire. Curran trébucha en arrière. Je pris de l’élan et lui donnait un autre coup de pied. Il esquiva, et je recommençai. Curran se décala sur la droite, et mon coup qui le manqua d’un cheveu. Il agrippa mon mollet avec sa main gauche, le coinçant entre son bras et ses côtes, et balaya mon autre jambe sous moi. Joli. Une prise de kung-fu.

Je m’étalai au sol, le pavé claquant contre mon dos. Je fis une pirouette pour me relever, et lançai un uppercut dans son menton. Le frapper dans le corps était inutile, j’aurai tout aussi bien pu rouer de coups un tank. La tête était ma seule chance.

Curran gronda, du sang s’échappait de la blessure sur sa joue. J’avais fait une entaille avec mon coup de pied. Je lançai un crochet du gauche. Il frappa mon bras hors du chemin, et me repoussa en arrière. Je bondis hors de son champ par pure reflexe instinctif, merde, il était rapide.

Je me laissai tomber accroupie et balayai sa jambe sous lui. Il sauta, évitant le coup de pied, et je me mangeai un genou dans la tête.

Aïe.

De petites tâches éclatèrent dans mon champ de vision. Je sentis le goût du sang, mon nez coulait. Je roulai en arrière, revenant sur mes jambes, bloquai son coup de poing, et j’enfonçai deux phalanges dans sa gorge, interrompant son grognement à mi-chemin. T’as senti passer ça, hein, bébé ?

Curran chargea. Sa main agrippa mon épaule, il me décolla du sol et me claqua contre un mur, dos contre les briques, m’écrasant de tout son poids. Ses dents claquèrent à un cheveu de ma joue. Je lui lançai un coup de genou, qu’il bloqua en me maintenant en place.

- Fini ? souffla-t-il. Hmm ?

- Et toi, as-tu fini ?

- Bébé, je n’ai même pas encore commencé.

- Oh super. Vas-y que je puisse finir.

Et comment allai-je faire ça, exactement ?

Curran me poussa plus fort, m’encastrant presque dans le mur.

- J’attends. Fais-moi voir ce que tu as.

- Lâche-moi, et tu verras.

- Ouais ?

- Ouais.

- Promet moi que tu ne feras pas ce truc, et je te laisserai partir.

Je me contentai de le dévisager. Curran s’écarta, fit deux pas, et frappa le mur.
- Putain !

Le mur éclata dans une explosion de briques. Je sortis un mouchoir de ma poche et j’essuyai avec le sang coulant de mon nez. Il n’y en avait pas énormément. C’était les dangers du métier quand on cherchait à déclencher un combat avec un homme qui tuait des dieux pour vivre.

Curran laissa échapper un grognement déchirant, et frappa l’autre mur. Ça démolit l’entière structure de la maison, qui s’écroula dans une pluie de poussières. Il secoua la main, les phalanges meurtries.

- Les briques c’est dur, lui dis-je patiemment comme si c’était un enfant. Ne frappe pas les briques. Non, non.

Curran en ramassa une et la craqua en deux. Idiot.

- Oh, tu es si fort, Ta Majesté.

Il lança violemment les restes de la brique, qui traversèrent les ruines et disparurent dans Unicorn.

- Si Derek avait des ennuis, tu risquerais ta vie sans hésiter pour le sauver.

Curran fit volte-face.

- Risquer, oui. Je ne trancherai pas ma propre gorge pour lui. J’aime Julie, c’est une gamine géniale. Mais je t’aime. Je t’interdis de faire ça.

- Ce n’est pas comme ça que fonctionne notre union. Tu n’as pas à m’ordonner de faire des choses, et je ne te dis pas quoi faire. C’est le seul moyen pour que ça fonctionne, Curran.

Il déglutit.

- Très bien, alors je vais demander. S’il te plait, ne le fait pas. S’il te plait. C’est aussi loin que je puisse plier, Kate.

- Tu te rappelles quand je t’ai dit que tu ne pouvais pas te battre contre Erra, que c’était stupide et insensé, parce qu’elle te rendrait fou ?

Le visage de Curran reprit brusquement son masque de Seigneur des Bêtes.

- Je t’ai supplié de ne pas y aller. Supplié, répétai-je en parcourant la distance entre nous. Tu m’as dit qu’on ne choisissait pas ses batailles, et tu es venu quand même.

- Et nous avons gagné.

- Et tu as été dans le coma pendant deux semaines. Donne-moi une autre brique que je puisse te cogner la tête avec. Je te l’avais dit ! Je t’avais dit que sa magie te fouterait en l’air. As-tu écouté ? Non. Le referais-tu ?

- Bien sûr que je le referai, feula-t-il. Elle t’a botté le cul deux fois. Je n’allais pas te laisser y aller seule. Elle était dangereuse, et c’était mon job.

- Et mon job c’est de garder Julie en sécurité. Ouvrir l’appareil ne suffira pas, j’ai besoin que quelqu’un serve de canal à la magie pour moi. Je vais demander de l’aide aux sorcières, mais je te promets que si Evdokia dit non, je laisse tomber.

Curran me fixa furieusement, ses yeux emplis d’or en fusion.

- Je ne vais pas me tirer, arracher le couvercle de l’appareil, et égorger Julie. Je pourrai tout aussi bien la tuer dans ce cas. Je vais discuter avec Kamen pour voir si l’appareil peut être ouvert sans déclencher une gigantesque explosion. Je te donne ma parole que si les choses ont l’air désespérées, je m’arrêterai. Fais la moitié du chemin, c’est tout ce que je te demande.

Son visage était sombre.

- Tu dois me laisser essayer au moins une fois. Je ne peux pas rester à rien faire, à me tourner les pouces.

- Si tu continues ainsi, tu me quitteras, dit-il.

- Je n’ai jamais dit ça.

Donner un ultimatum à Curran c’était comme agiter une cape rouge devant un taureau furieux.

- Tu le feras. Peut-être pas tout de suite, mais tôt ou tard, tu partiras, siffla-t-il, avant de prendre une grande inspiration. Je cède à chaque fois.

J’avais gagné.

- Tant que tu restes honnête avec moi à propos des chances, je te soutiendrai. Kate, si tu mens, c’est fini.

- Tu t’attends à ce que je mente, dis-je, en croisant les bras.

- Non. Je précise juste les choses, de sorte à ce que tout soit clair.

Nous nous dévisageâmes.
Est-ce que ça va entre nous ? demanda-t-il.

- Je ne sais pas, tu as dit…

Il me serra brusquement contre lui, et m’embrassa. C’était un sacré baisé. Nous nous séparâmes.

- Tu parles trop, lança-t-il.

- Comme tu veux, Ta Marchmallowesté.

Je me glissai plus près de lui, afin que ses bras entourent mes épaules. Je me sentais mieux. Lui aussi, sa posture avait perdu sa tension. Nous marchâmes jusqu’à la voiture et continuâmes plus loin.

- Où allons-nous ?

- Au Temple, répondit Curran. Je te dois un autre livre de cuisine.
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Kate et Curran :

Je scrutai le soleil ; à peu près dix heures. Quatre heures restantes ? Moins ? Atlanta était comme une énorme bête tentaculaire, chaque ruine pouvait être une cachette potentielle. Je n’avais pas vu Andrea ou Derek depuis hier, et cela m’inquiétait.

En dessous de moi, Curran se ramassa, et sauta à trois mètres dans les airs, il rebondit contre un mur en béton, puis un autre, et un autre, et atterrit devant moi.

- Moi Kate. Toi Tarzan ?

- Non, répliqua Curran en retroussant les lèvres. Dans le premier bouquin, il attrape un lion par la queue et tire. Ça n’arrivera jamais. D’abord, un lion male adulte pèse plus de deux cents kilos. Ensuite, si tu t’agrippes à ma queue, je me retourne et je t’arrache la tête.

Curran caressa mon dos.
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Kate et Curran :

- Tu veux regarder un film pendant qu’on mange.

- Okay. Quel genre de film ?

- Le genre qui a tout pour plaire : action, drame, comédie, une jolie bande-son. Un acteur principal sexy.

Ses épais sourcils se rehaussèrent d’un cran.

- Le dernier point n’est vraiment un plus.

- Alors on est jaloux des acteurs, maintenant ?

- Quoi, d’un quelconque freluquet sur l’écran ? Inconcevable.

Oh, ça allait être marrant.

Nous posions nos assiettes sur la table basse près du canapé, et je glissai le disque de Saiman dans le lecteur. L’entrepôt rempli de voiture s’afficha à l’écran. Le visage de Curran se fit de marbre. Quand les premières notes de la musique résonnèrent à travers le salon, il me regarda.

- Il a ajouté de la musique ?

- Ses mots exacts était « ça manquait de musique ».

Une Ferrari vola en travers de l’écran et s’écrasa contre un mur. Curran demeura impassible. Je mâchais un bout de mon steak ; c’était le meilleur que je n’avais jamais eu.

- Je crois me souvenir d’un certain type se vantant de sa retenue «superhumaine».

- J’ai fait preuve d’un self-control remarquable.

- Tu as détruit l’équivalent de cinq millions de dollars de voitures de luxe.

- Oui, mais aucune d’elle ne porte de tête humaine comme décoration sur le pare-chocs.

Je m’affaissai sur dans les coussins.

- Donc, tu veux qu’on te félicite pour ne pas avoir repeint l’endroit avec du sang ?

- Les gardes s’en sont sortis, Saiman s’en est sorti. Ose me dire que ce n’est pas superhumain, rétorqua Curran en me tirant vers lui et m’embrassant la gorge.


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Quand j’ouvris la porte de la douche, l’odeur de la viande saisonnée me parvint. Une house à vêtements pendait sur le crochet de la douche. Avec ma chance, cela contiendrait un uniforme de servante.

Je séchai mes cheveux et fis glisser la fermeture éclair du sac. Une matière argenté accrocha la lumière et brilla d’une douce lueur, comme si quelqu’un avait capturé de l’eau de source cristalline et l’avait déversée sur de la soie couleur crème. Je passai mes doigts dessus, caressant sa douceur. Si belle.

J’avais vu cette robe dans une vitrine peu avant Noël. La robe sans bretelles m’avait fait m’arrêter. Il y avait quelque chose de magique à propos de cette robe, quelque chose d’éthéré et d’un autre monde. Peu importe combien de temps je la fixai à travers la vitrine, je ne pouvais me l’imaginer dessus. Curran m’avait dit de la prendre. Je lui avais répondu que je n’avais pas ce qu’il fallait pour la porter, et de toute façon, où mettrai-je mon épée ?

Il s’en était souvenu.
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Curran était assis à table ; il portrait un pantalon gris de costume, et une chemise blanche boutonnée. La chemise était semi-transparente, et moulait ses muscles comme un gant. Il s’était rasé, et la lumière des bougies sur la table éclairait son visage, envoyant de faibles reflets sur sa mâchoire virile. Il avait l’air presque trop beau pour être vrai.

Je me figeai.

Curran me fixait avec un genre de besoin qui avait l’air à la fois sauvage, et tende en même temps. Il m’ôta la respiration. Nous nous regardâmes, un peu gênés. Finalement, je levai la main.

- Salut.

- Salut, dit-il. J’ai fait le diner. Ou tout du moins, j’ai fait les steaks, le reste vient de la cuisine. Aimerais-tu t’assoir ?

- Oui, en effet.

Il me tira une chaise, et je m’assis. Il prit place face à moi. Il y avait un genre de nourriture sur la table et une bouteille de quelque chose, du vin probablement.

- Tu portes une chemise, fis-je remarquer. Je n’avais aucune idée que tu en avais.

La manière dont il me fixait faisait court-circuiter le lien entre mon cerveau et ma bouche. Chemise ? De quoi est-ce que je parlais, bon sang ?

- J’ai décidé de faire honneur à la robe, répondit-il.

Il avait l’air presque choqué.

- Tu l’aimes ?

- Elle est superbe. Tu es superbe. Magnifique.

Nous nous observâmes.

- Nous devrions manger, dis-je.

- Ouais, répondit-il en continuant de me regarder.

Le silence s’installa entre nous. Je devais savoir pourquoi il était avec moi. Je pensais que ça n’avait pas d’importance, mais ça en avait.
Je rencontrai son regard.

- Ma mère avait le pouvoir de faire faire ce qu’elle voulait aux hommes. Elle a lavé le cerveau de Voron. Elle l’a fait mariner comme un steak, jusqu’à ce qu’il quitte Roland pour elle. Elle avait besoin qu’il prenne soin de moi. Sauf qu’elle a exagéré. Voron était tellement blessé par sa mort, qu’il n’a jamais pris soin de moi. Il voulait juste me voir moi et Roland m’affronter. Il a dit que s’il voyait mon père me tuer, ça lui suffirait.

- D’où cela sort-il ?

- De la sorcière, lui dis-je. Evdokia. Elle et moi sommes des parents éloignés. Elle dit la vérité.

L’expression de Curran se fit mesurée.

- C’est merdique.

- Avant que toi et moi nous unissions, est-ce que toi et Jim avait eu une conversation à propos de ce que cela signifierait pour la meute ? C’est quelque chose que Jim ferait. Il suspectait qui j’étais, s’il ne l’avait pas déjà deviné.

- Oui, répondit Curran, son visage toujours impénétrable.

- Qu’a dit Jim ?

- Il s’est porté contre. Il a soulevé de nombreux points comme quoi c’était une mauvaise idée.

Mon cœur rata un battement.

- Il m’a aussi dit que puisque j’allais le faire tout de même, en dépit de ce qu’il dirait, je devais le faire maintenant, parce que ça demandait trop de ressources pour me traquer à travers toute la ville. Il envoyait toujours gardes pour me protéger dans l’ombre, et je les semais avant d’arriver à ton appartement. Il a dit que sa vie serait plus simple si tu vivais carrément à la Forteresse.

- Est-ce pour ça que tu me veux ici ?

Curran se pencha en avant, et le masque sur son visage s’évanouit.

- Je te veux ici, parce que je veux être avec toi. Pour le meilleur ou pour le pire, Kate. Tu ne m’as pas fait un lavage de cerveau comme ta mère l’a fait, Kate. Tu n’as pas ses pouvoirs, et tu es le complet opposé.

C’était tout ou rien.

- Savais-tu que Roland était mon père avant que je te le dise ?

- Oui.

Soudainement, je me sentie gelée.

- Comment ?

- Briser l’épée de Roland était une énorme preuve, dit-il. Jim est parvenu à obtenir quelques photos de Roland. Tu lui ressemblais, et il y avait une rumeur à propos d’un enfant que Roland aurait supposément tué. J’ai additionné deux plus deux.

Je m’étais torturée à l’idée de lui dire qui j’étais. Cela m’avait pris toute ma volonté pour l’admettre, et en réalité il le savait déjà.

- Et tu m’as laissé assise ici à tout te raconter, quand tu le savais déjà ?

- C’était important, rétorqua-t-il. Tu devais le faire, donc j’ai écouté.

- As-tu pris en considération qui j’étais avant de m’offrir cette union ?

Curran s’inclina en avant, une faible lueur éclaira ses yeux et disparut.

- Bien sûr que je l’ai fait.

Et voilà. Au moins, il n’avait pas menti. Tout au fond de moi, je l’avais su. Curran était trop habitué à calculer les risques. Comme l’avait dit Evdokia, ce n’était pas sa première fois au rodéo de l’amour. Ce n’était pas comme s’il était tombé en plein dedans comme je l’avais fait.

- J’ai de nombreuses planques dans tout le pays, dit-il.

J’avais dû mal entendre.

- Quoi ?

- J’ai une planque dans presque chaque état. J’ai plus d’argent que nécessaire pour nous permettre de vivre confortablement jusqu’à la fin de nos vies, si ça s’avère nécessaire. J’ai transféré la plupart de mes fonds hors de la Meute.

- De quoi est-ce que tu parles ?

- Je sais qu’il arrive, et que tu as peur. Si tu ne veux pas le combattre, toi et moi, on peut disparaître.

Je le dévisageai.

- Le transport de masse à disparu. Plus d’avions, plus de routes fiables. Le monde est de nouveau immense, Kate. Il ne nous trouvera jamais.

- Et la meute ?

Sa lèvre supérieure trembla, trahissant la pointe de ses dents.

- J’emmerde la Meute. Je leur ai donné quinze ans de ma vie, je me suis battu pour eux, j’ai saigné pour eux, et au moment où je tourne le dos, ils attaquent ma femme. Je ne leur dois rien.

Curran tendit la main recouvra mes doigts avec la sienne.

- Je suis sérieux. Un mot de ta part, et nous partons. On peut prendre Julie avec nous si tu veux ?

- Jim nous retrouverait.

- Non, je peux couvrir mes traces. Si Jim nous trouve, il souhaitera ne jamais l’avoir fait. D’ailleurs, Jim est un ami ; il comprendrait, et il ne nous chercherait pas vraiment bien.

Ce n’était pas du bluff, je l’entendais clairement dans sa voix. Il le ferait, il partirait comme ça.

- Tu quitterais tous ces gens, toutes les courbettes et le…

Ses yeux gris se rivières sur les miens.

- Si je me battais pour eux et devenais impotent, ils diraient tous de gentilles choses, et ils me remplacerait aussitôt et oublieraient que j’avais jamais existé. Tu resterais avec moi. Tu prendrais soin de moi, parce que tu m’aimes. Je t’aime aussi, Kate. Si tu étais blessée, je ne te quitterai jamais. Je serai là, où que “là” puisse être.

J’avais envie de pleurer. Génial, il me changeait en petite chose larmoyante.

- Voudrais-tu partir ? lança-t-il.

Je déglutis.

- Pas à moins que ce soit ce que tu désires.

- Alors nous resterons. Pour l’instant.

- Oui.

- Okay, dit-il.

J’étais chanceuse. Quelque part, peut-être à cause de toute cette merde que l’Univers envoyait sur mon chemin, je l’avais obtenu. Il était mien, complètement mien. Il m’aimait. Je ne cessais de mettre des barrières entre nous, et les faisaient tomber héroïquement. Que ce soit à cause de la peur ou du manque de confiance, je devais arrêter de faire ça.

Je baissai le regard. La nourriture était froide, nos assiettes vides.

- Est-ce que tu penses que ça se gardera ?

- Putain, oui, répondit-il en se relevant brusquement.


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«La semaine avait mal commencé pour Lul Mazrek. Pile le lundi, alors qu’il attendait le coup de fil l’informant s’il était ou non reçu à l’école d’Art dramatique, la liaison téléphonique avait été coupée.

La ligne fut rétablie mardi dans la soirée. Son cousin l’appela après dîner. Dès qu’il entendit sa voix, il sentit un nœud se former dans la poitrine. A la fin, lorsqu'il se rendit compte que son correspondant se perdait en mots inutiles, il lui lâcha: Je ne sais pas ce que tu remâches, mais crache le morceau: ai-je ou non remporté le concours? A l’autre bout du fil, l’autre faillit hurler: puisque tu le prends comme ça, je te le dis tout net: de la merde, voilà ce que tu as remporté!»
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-Clary ! cria Isabelle. le feu d'artifice !
Clary tapota gentiment l'épaule de Luke et alla rejoindre ses amis.. Ils étaient assis les uns à côté des autres sur le muret :
Jace, Isabelle, Simon, Maia et Aline. Elle s'arrêta à côté de Jace.
-Je ne vois pas de feu d'artifice, protesta-t-elle avec une moue faussement indigniée.
-Minute papillon, répliqua Maia. Tout vient à point à qui sait attendre.
D'un geste absent comme s'il s'agissait d'un simple réfléxe, Jace attira Clary contre lui. Elle s'appuya contre son épaule et leva les yuex vers le ciel d'encre faiblement éclairé par la lumiére laiteuse des tours.
[...]
Elle nepouvait pas effacer les souvenirs sous prétexte qu'ils faisaient mal. Elle n'avait pas envie d'oubliers Max, Madelaine, Hodge,l'inquisitrice ou même sébastien. Tous les souvenirs étaient précieux, même les mauvais. Valentin s'était toujours efforcé d'oublier que le monde devait changer, et les chasseursd'ombres avec lui. Oublier que les réatures Obsures possédaient une âme, et que chacune avait sa place sur cette terre. Il n'avait penséqu'à ce qui différenciait les chasseurs d'Ombres des Crétures Obscures sans s'intéresser à ce qui les rassemblait, et c'est ce qui avait causé sa perte.
-Clary, murmura Jace, l'arrachant à sa mélancolie. Regarde.
Il resserra son étreinte, et elle leva la tête ; la foule acclamait la première fusée qui s'élevait dans l'air.
Elle regarda exploser en une pluie d'étincelle qui retombèrent en peignant des nuées d'or et de feu, comme des anges venus du ciel.
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Après s'être levé d'un bond, Simon s'avança vers Clary et Jace. Les mains enfoies dans les poches de son jean, il les examina d'un air pensif.
-Tu parais heureuse, dit-il à Clary. (puis, se tournant vers jace, il ajouta:) Il valait mieux pour toi.
Jace leva un sourcil.
-Et c'est là quetu me dis : "si tu lui fais du mal, je te tue"?
-Non, rétorqua Simon. Clary est tout à fait capable de t'étriper toute seule. Aurait probablement recours à tout un arsenal.
cette pensée amena un sourire sur les lèvres de Jace.
-Ecoute, reprit Simon, je voulais juste te dire que ce n'est pas grave si tu ne m'aimes pas. Tant que tu rends Clary heureuse, ça me va.
Il tendit lamain et Jace la serra, l'air médusé.
-C'est justement parce que je t'aime bien que je vais te donner un conseil, dit-il.
-Un conseil, répéta Simon d'un méfiant.
-J'ai vu que tu travaillais ton image de vampire avec un certain succès, déclara Jace en montrant Isabelle et Maia d'un signe de tête. Félicitation. Le coup du vampire sensible, sa marche auprès d'un tas de filles. Mais à ta place, je laisserais tomber l'histoire du muscien. Les vampire rock stars, c'est surfait, et puis je parie que tu ne sais pas aligner trois accords.
Simon poussa un soupir.
-Je préfais quand tu ne pouvais pas me voir.
- Ca suffit, tous les deux, intervint Clary. Vous n'allez pas vous comporter comme ça jusqu'à la fin des temps.
-Techniquement, moi je peux, ironisa Simon.
Jace réprima un gloussement.
-Je t'ai eu ! s'exlama Simon en souriant de toute ses dents.
-Eh bien, on vient de vivre un grand moment d'émotion, commenta Clary.
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Pendant une fractin de seconde, clary se figea. Puis, soudain, elle saisit Jace par le devant de sa chemiseet l'attira contre elle. Il l'enlaça en la soulevant presque de terre et l'embrassa.En sentant ses lèvres sur les sienes, elle eut l'impression de recevoir une décharge électrique. Elle agrippa ses bras pour se serrer contre lui, grisée par les battement frénétiques de son coeur. Aucun coeur ne battrait jamais auusi fort que celui de Jace.
Quand il desserra son étreinte, elle dut reprendre son soufle ; elle en avait presque oublié de respirer. Ilprit son visage dans ses mains, et frôla ses joues u bout des doigts. Ses yeux brillaient de nouveau comme cette nuit-là au bord du lac, mais cette fois elle crut y déceler une lueur de malice.
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A peine avait-elle dit ces mots mots que la porte de la salle de classe a volé en éclats, laissant déferler une bande de jeunes telchines. Ils se sont bousculés en cherchant par où charger, et plusieurs sont tombés.
-Remets ta casquette, ai-je dit. Sors d'ici !
-Quoi? a crié Annabeth. Pas question ! Je ne te laisse pas seul.
- J'ai un plan. je vais les distraire. Tu peux te servir de l'araignée en métal, peut-être qu'elle te reconduira chez héphaÏstos.-Mais tu vas te faire tuer!
- Mais non, ça ira. De toute façon on n'a pas le choix.
Annabeth m'a fusillé du regard, comme si elle allait me donner un coup de poing. et elle a fait une chose qui m'a sidéré encore davantage : elle m'a embrassé.
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Alors, Annabeth a fait une chose qui m'a stupéfié. Elle a chassé ses larmes d'un battement de paupières et m'a tendu les bras.Je me suis avancé et je l'ai serrée dans les miens. ça m'a fait chabada bada au creux du ventre.
-Hé, t'inquiète...ça va aller, ai-je murmuré en lui tapotant le dos.
J'avais conscience de chaque détail de la pièce.J'étais sûr que j'aurais pu lire les plus petits caractères de n'importe quel livre de la bibliothèque. les cheveux d'Annabeth sentaient le citron.Elle tremblait.
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