Une baraque rouge et moche comme tout

Résumé

La narratrice débarque sur la plage de Venice, un quartier de Los Angeles où trainent surtout des paumés, des drogués, sous l'oeil de la police. Elle-même se drogue depuis une dizaine d'années à coups de pilules qu'elle ses "petites chéries". Elle finit par atterrir dans une baraque de trois étages en briques rouges qui se dresse sur la plage. C'est un très bizarre, mais très éfficace "centre de réhabilitation" qui accueille des volontaires comme elle, mais aussi des drogués placés là par la police à leur sortie de prison.Il y a même des criminels parmi la soixantaine de pensionnaires. Le directeur, une sorte de poussah, mi-noir, mi-oriental, règne en maître absolu. Un de ses adjoints, Don, est surnommé "le Nazi" pour sa brutalité. Il n'y a ni médecin ni psychiatre . Les drogués se gardent et s'entraident sans aucun autre remède que des séances de travail forcé ( on lave sans fin les murs) et de violentes séances de "groupes" où l'on se balance les pires vérités. On croirait une secte.Mais une secte sans mystique. Les relations sexuelles qui se nouent et se dénouent entre les murs de briques sont elles aussi réglementés de la façon la plus étrange.

L'année passée par la narratrice dans la baraque rouge de Venice donne lieu à un récit extraordinaire de vie et d'intensité.Il fallait pour cela le talent et le style d'un véritable écrivain. C'est la drogue vécue de l'intérieur, l'extase, la "dérouille", l'incroyable faune humaine de la baraque. Un monde qui n'a jamais été décrit, où de mêlent l'exotisme de la Californie, la drogue, la folie et le crime. Mais la pensionnaire propulsée dans l'enfer de la maison rouge finit par comprendre qu'on y offre une part d'amour.

Journaliste et romancière, Marie-Gisèle Landes-Fuss a publié "Le grand homme gris" en 1958.

Elle vit en Californie.