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Une vie en lettres



Description ajoutée par Underworld 2020-01-07T00:17:42+01:00

Résumé

« Je suis plutôt content d’avoir été touché par une balle parce que je pense que ça va nous arriver à tous dans un avenir proche et je suis heureux de savoir que ça ne fait pas vraiment très mal. Ce que j’ai vu en Espagne ne m’a pas rendu cynique, mais me fait penser que notre avenir est assez sombre. Il est évident que les gens peuvent se laisser duper par la propagande antifasciste exactement comme ils se sont laissés duper par ce qu’on disait de la courageuse petite Belgique, et quand viendra la guerre ils iront droit dans la gueule du loup. » « Nous avons aussi un caniche chiot. Nous l’avons nommé Marx pour nous souvenir que nous n’avions jamais lu Marx, et à présent que nous avons un peu lu cet homme et que nous l’avons tellement pris en grippe, nous ne pouvons plus regarder le chien en face quand nous lui parlons. » Éditeur des Complete Works d’Orwell (20 volumes), Peter Davison a réuni ici 268 lettres d’Eric Blair (alias George Orwell) et 35 de son entourage (de sa femme Eileen, notamment) pour constituer une véritable autobiographie par lettres. De l’internat de ses 8 ans aux sanatoriums des deux dernières années de sa vie, on le suit dans tous les lieux importants qu'il a croisés : écoles miteuses au fin fond de la campagne anglaise, Barcelone révolutionnaire, cottage-épicerie de Wallington, cure de santé à Marrakech, appartements londoniens sous les bombes, ferme isolée face à la mer à Jura dans les Nouvelles-Hébrides. On y côtoie un Orwell pas exactement intime (il est trop pudique, même en privé) mais proche, dans sa vie quotidienne : les relations de travail avec ses éditeurs et ses traducteurs (publications, jeu avec la censure, corrections) ; ses amitiés aussi fidèles que diverses – de l’écrivain prolétarien Jack Common (qui prend soin de la chèvre Muriel en son absence) à l’Honorable David Astor, le richissime propriétaire de l’Observer, qui lui procure de la streptomycine (inefficace) pendant les derniers mois ; l’éducation du petit Richard, le fils adopté en 1944. On le découvre aussi à travers quelques lettres échangées entre lui et Eileen, et ce que celle-ci raconte de leur vie à sa famille ou à ses amies. Près des deux tiers de cette correspondance sont inédits en français. Au sommaire 1. Du Bengale à Wigan (juin 1903-mars 1936) 2. Wallington, Barcelone, Marrakech (avril 1936-mai 1940) 3. À Londres sous les bombes (juin 1940-mai 1945) 4. Entre Londres et Jura (juin 1945 – décembre 1947) 5. Sanatorium et hôpitaux (décembre 1947- janvier 1950)

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Didie6 2014-09-16T11:28:36+02:00

Cher Mr Usborne *

Je vous remercie beaucoup de votre lettre du 22. Je répondrai du mieux possible à vos questions. Je suis né en 1903 et j’ai été éduqué à Eton, où j’étais boursier. Mon père était fonctionnaire en Inde et ma mère venait également d’une famille anglo-indienne, avec des liens particuliers en Birmanie. Après avoir terminé mes études, j’ai servi cinq ans dans la police impériale de Birmanie, mais ce métier ne me convenait absolument pas et j’ai donné ma démission lorsque je suis rentré pour un congé en 1927. Je voulais être écrivain et mes économies m’ont permis de vivre la plus grande partie des deux années suivantes à Paris, où j’ai écrit des romans que personne ne voulait publier et que j’ai détruits par la suite. Lorsque je n’ai plus eu d’argent, j’ai travaillé quelque temps comme plongeur, puis je suis rentré en Angleterre, où j’ai eu une série d’emplois mal payés, le plus souvent comme enseignant, avec des intervalles de chômage et de grande pauvreté. (C’était la période de la crise.) Dans la dèche reprend des incidents qui se sont vraiment déroulés, mais à d’autres moments, et je les ai entrelacés afin d’en faire un récit continu. J’ai travaillé dans une librairie pendant environ un an en 1934-5, mais si j’ai mis cette expérience dans Et vive l’aspidistra ! ce n’est que pour donner un contexte. Le livre n’est pas, je crois, autobiographique, et je n’ai jamais travaillé dans une agence de publicité. En général, mes livres sont bien moins autobiographiques que ne le pensent les gens. Il y a des passages de véritable autobiographie dans Le Quai de Wigan et, bien sûr, dans Hommage à la Catalogne, qui est du reportage direct. À propos, Et vive l’A ! est l’un des quelques livres qui ne m’intéressent plus et que je ne veux pas voir réimprimés.

Quant à la politique, je ne m’y suis intéressé que par intermittence jusqu’en 1935, bien que je puisse dire que j’ai toujours été plus ou moins « à gauche ». Dans Le Quai de Wigan, j’ai pour la première fois essayé de mettre de l’ordre dans mes idées. Je sentais, comme encore aujourd’hui, qu’il y a d’immenses carences dans la conception d’ensemble du socialisme, et je me demandais encore s’il existait une autre voie de sortie. Après avoir examiné de près l’industrialisme britannique sous sa pire forme, à savoir dans les régions minières, j’en suis venu à la conclusion que travailler pour le socialisme est un devoir, même si l’on ne se sent pas émotionnellement attiré par lui, parce que la perpétuation des conditions actuelles n’est tout simplement pas tolérable et qu’aucune solution autre qu’une sorte de collectivisme n’est viable, parce que c’est ce que veut la grande masse des gens. À peu près à la même époque, je me suis trouvé infecté par une horreur du totalitarisme, ce que j’avais déjà connu sous la forme de mon hostilité envers l’Église catholique. Je me suis battu six mois (1936-7) en Espagne, dans le camp loyaliste, et j’ai eu la malchance de me retrouver mêlé aux luttes internes dans le camp gouvernemental, ce qui m’a laissé convaincu qu’il n’y a pas de grandes différences entre le communisme et le fascisme, bien que, pour diverses raisons, je ferais le choix du communisme si aucun autre choix n’était ouvert. J’ai été vaguement lié aux trotskistes et aux anarchistes, et de plus près avec l’aile gauche du parti travailliste (l’extrémité Bevan-Foot). J’ai été rédacteur littéraire de Tribune, qui était alors le journal de Bevan, pendant environ un an et demi (1943-5) et j’ai écrit pour ce journal pendant une bien plus longue période. Mais je n’ai jamais appartenu à aucun parti et je suis persuadé que, même politiquement, je suis plus utile si je présente ce que je crois être vrai et que je refuse d’obéir aux ordres d’un parti.

Au début de l’année dernière, j’ai décidé de prendre des vacances, car j’avais écrit 4 articles par semaine pendant 2 ans. J’ai passé 6 mois à Jura, pendant lesquels je n’ai pas travaillé du tout, puis je suis revenu à Londres et, pendant l’hiver, j’ai fait du journalisme comme d’habitude. Je suis ensuite reparti à Jura et j’ai commencé un roman que j’espère terminer pour le printemps 1948. J’essaye de ne rien faire d’autre pendant que je suis ainsi engagé. Il m’arrive d’écrire, à de rares occasions, des comptes-rendus de livres pour le New Yorker. J’ai l’intention de passer l’hiver à Jura cette année, en partie parce que j’ai l’impression de ne jamais pouvoir travailler de façon continue à Londres, et en partie parce qu’il sera un peu plus facile d’être au chaud ici. Le climat est moins froid, et il est plus facile de trouver de la nourriture et du combustible. J’ai une maison assez confortable ici, bien qu’elle soit loin de tout. Ma sœur [Avril] s’occupe de la maison pour moi. Je suis veuf et j’ai un fils qui a un peu plus de 3 ans.

J’espère que ces notes pourront vous servir. Je crains de ne pas pouvoir écrire quoi que ce soit pour le Strand en ce moment, car, comme je l’ai dit, j’essaye de ne pas être distrait par du travail extérieur. Ici, nous n’avons que 2 distributions de courrier par semaine et cette lettre ne partira pas avant le 30, je l’enverrai donc à votre adresse dans le Sussex.

Sincèrement vôtre

George Orwell

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Date de sortie

Une vie en lettres

  • France : 2014-09-12 (Français)

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