Nancy Huston

Ce roman est une parfaite démonstration du poids des secrets de famille et de la persistance des traumas à travers les générations.

Sa construction, avec des témoignages qui remontent dans le temps, donne un côté assez ludique à la lecture. Je me suis bien amusée à chercher les petits clins d’œil et à recouper les indices disséminés ça et là pour essayer de deviner le fin mot de l'histoire...

Le fait de voir certains personnages à des étapes différentes de leurs vies permet de complexifier leur psychologie, et on a du mal à ne pas s'attacher à eux lorsque l'on parvient enfin à leur point de vue enfantin. J'ai juste eu du mal avec Sol, qui est vraiment chelou et m'a mise mal à l'aise. J'avoue ne pas être convaincue de la nécessité de l'avoir rendu aussi glauque ; je n'ai pas trouvé que ça ajoutait quoi que ce soit au récit, mais peut-être suis-je passée à côté de quelque chose.

L'histoire est realiste (oui, apres lecture de ce livre, on comprend mieux pourquoi des mamans peuvent etre amenees a quitter leur enfants pour se realiser) et surtout tres precis dans les emotions decrites.On comprend la passion de Lin pour la danse, et son déchirement. J'ai vraiment trouve son choix de vie courageux.

La maternite et ses bouleversements sont tres bien expliques, et les liens affectifs de Lin envers ses 2 petites filles aussi.

Enfin j'ai aime que le texte et les chapitres soient courts, cela permet de donner de la vie a l'histoire.

Une fois de plus, Nancy Huston nous plonge dans la thématique récurrente de son oeuvre: les rapports maternels, dans leurs violences et leurs passions. Le triptyque de ce roman: une mère, une femme et l'art, la danse. Parmi toutes ces passions, Lin choisit la danse mais au prix de tant de souffrances.

Un roman qui a tous les éléments pour plaire mais je n'ai pas accroché ...je me suis m^men ennuyé et forcé à le finir.

La maternité, thème cher chez Nancy Huston, revient dans ce roman, dont il est un élément central ; la maternité, ses bonheurs, ses souffrances, ses incohérences, nous sont décrits, crûment, sans fard, mais surtout sans jugement, et c'est ici tout l'art de ce grand auteur. Un roman criant de vérité,

Ce roman est d'une force rare; l'écrivain, extremement talentueuse, a réussi à créer un récit extraordinaire grace à deux personnages atypiques et complexes, Barbe et Nadia. Un vrai chef d'oeuvre qui reflete comme son nom en témoigne, les tréfonds des ténébres des humains. La noirceur des destins des héroines ainsi que l'écriture captivante de Nancy Huston font de ce livre une oeuvre inoubliable

Une fois de plus, Nancy Huston nous plonge dans la thématique récurrente de son oeuvre: les rapports maternels, dans leurs violences et leurs passions. Le triptyque de ce roman: une mère, une femme et l'art, la danse. Parmi toutes ces passions, Lin choisit la danse mais au prix de tant de souffrances.

Roman lu à peu près un an après « Magnus » de Sylvie Germain, lui-même publié un an avant « Lignes de faille ». Pour moi, l’écho de l’un à l’autre est évident, mais je m’attendais à ce que l’influence s’exerce dans l’autre sens, Nancy Huston comblant les « vides » du roman de Sylvie Germain. C’est l’inverse, et quelque part, c’est plus satisfaisant : Randall met à mort l’ourson au regard étrange de sa grand-mère, et la remontée dans la généalogie éclaire beaucoup plus les origines des comportements, et fantasmes des personnages que ne le fait la quête de Magnus dans le roman éponyme.

J’ai lu « Lignes de faille » d’une traite, en deux jours. C’est un roman où l’on est pris par la quête du traumatisme initialSpoiler(cliquez pour révéler), et une fois de plus, le traumatisme, c’est le rapt et l’adoption, ceux de Kristina / Klarysa / Erra mais aussi l’« adoption » provisoire de Sadie par les parents adoptifs de sa propre mère.

Comme ce sont des enfants de six ans qui parlent, l’écriture est simple et particulièrement efficace. L’intrigue, prenante, se présente sous la forme d’un puzzle : c’est au lecteur de reconstituer l’histoire de cette famille, en remontant le temps à travers les témoignages de ses quatre membres : Sol, Randall, Sadie, Kristina; ce fonctionnement rend l’addictivité encore plus importante. La révélation progressive apporte son lot de scènes choquantes, mais aussi de mystère, avec notamment les rêves (ou, dans le cas de Sol, juste fantasmes) des personnages, et le jeu des résonances frappe par sa pertinence.

Lecture à mettre en perspective avec « Magnus » bien sûr, mais aussi avec « Pas même le bruit d’un fleuve » d’Hélène Dorion ou « Forêts » de Wajdi Mouawad.

Un recueil de poèmes sur le thème de la relation amoureuse, foudroyante et cruelle. On trouve au fil des poèmes la matière de cet amour, les mots transmettent l'intense passion, autant que la violence entre les deux amoureux.

L'édition bilingue, du fait de l'autrice elle-même, pousse à suivre le cheminement, les choix de la traduction.

Un roman plein de poésie où se mêlent les points de vues des proches de Maya, la petite prodige. Une lecture qui m'a mis les larmes aux yeux, plein de musique et de passion

Ça faisait très longtemps que je n’avais pas lu de poésie (la dernière fois remontant à juillet, avec *Des choses sans importance* de Lilia Hassaine) et le genre commençait vraiment à me manquer. C’est donc tout naturellement que je me suis penchée sur les livres de L’Iconopop, ma collection de poésie chouchoute, que je n’avais pas encore découverts. Et mon choix s’est finalement porté sur un de leurs derniers ouvrages parus : *Choses Dites* de Nancy Houston.

Je connaissais bien sûr le nom de l’autrice, Nancy Huston ayant remporté de nombreux prix littéraires, mais n’ayant encore jamais eu l’occasion de faire la connaissance de ses écrits je me suis dit que ce recueil de poèmes pourrait être une bonne entrée en matière.

—Choses Dites de Nancy Huston, un recueil qui rate sa cible—

Et pour tout te dire, j’avoue que *Choses Dites* ne m’a pas fait grande impression. Je suis même plutôt restée de marbre face cette histoire d’amour qu’elle nous raconte - celle qu’elle a vécue avec un écrivain il y a de nombreuses années. De leur rencontre, en passant par l’euphorie, la passion, la routine, les incompréhensions, les silences, les violences, les espoirs, les déchirures et la séparation. Nancy Huston nous fait traverser cela avec elle, dans un recueil bilingue qu’elle a elle-même traduit en français.

Je suis triste de l’admettre, mais je ne suis pas parvenue à être touchée par ces mots (à quelques rares exceptions près). Pourtant il est clair que l’autrice se met à nu et se livre avec honnêteté. Mais ça n’a tout simplement pas fonctionné pour moi. J’ai trouvé tout cela beaucoup trop commun, vu et rerevu.

D’autant que, au-delà de mes ressentis, ses vers ne m’ont pas paru d’une grande qualité littéraires… Que ce soit en français ou en anglais d’ailleurs. Ce qui m’a au passage permis de confirmer que je n’ai pas le niveau requis pour lire de la poésie dans la langue de Shakespeare, comme je l’avais déjà compris lors de mes lectures des anthologies d’Allie Esiri. Mais je me suis tout de même amusée à comparer les choix de traduction de *Choses Dites*, ce qui est un exercice vraiment intéressant.

Et comme dans chaque recueil de L’Iconopop, *Choses Dites* est illustré par quelques images - qui sont ici des photographies de Francis Jolly… Choix qui a encore une fois été loin de me convaincre.

—En bref—

En bref, *Choses Dites* de Nancy Huston est un recueil de poèmes qui m’a globalement déçue, n’ayant pas réussi à être touchée par les mots et l’histoire de l’autrice. Une histoire d’amour aussi passionnante que violente, vouée à se finir avant d’avoir commencé. Les choix de l’édition bilingue étaient intéressants à décortiquer mais n’ont pas apporté de plus-value à ma lecture, tout comme les photographies présentes pour illustrer le recueil.

https://desrevesdanslamarge.com/choses-dites-nancy-huston/