L'Afghan

Comme "La somme de toutes les peurs", de Tom Clancy, "L'afghan" raconte en détail un attentat islamiste (ici il s'agit d'Al Qaida) contre les États-Unis. Afin de ménager le suspense, la cible n'est connue qu'à la fin du livre. Mais le récit démonte pièce par pièce les rouages minutieux de l'attentat. Ainsi que ceux d'une opération ultra secrète d'agents anglais pour le faire échouer.

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Le récit est crédible. Il nous mène habilement vers une fin prenante et spectaculaire. On aurait aimé suivre en permanence le personnage de l'agent secret anglais, héros de l'intrigue et homme attachant. Mais l'histoire doit multiplier les points de vues, donc les personnages, pour un tableau complet et réaliste d'un attentat de cette envergure. C'est le défaut de cette formule, défaut qui se retrouvera dans la plupart des Tom Clancy, disciple et héritier de Forsyth.

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Frederic Forsyth aurait pu être le maître absolu du roman d'espionnage s'il avait su développer un cheminement émotionnel dans son personnage principal. On ne s'identifie pas autant qu'on le devrait au héros de ses romans. Ceci mis à part, ses douze romans sont écrits avec beaucoup de soin et une solide documentation.

Pour moi, son roman "L'alternative du diable" (1979) reste ce qu'il a écrit de mieux.