Commentaires de livres faits par acsjg
Extraits de livres par acsjg
Commentaires de livres appréciés par acsjg
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Je suis adoptée. Cette phrase simple, si courte et si anodine en apparence, est lourde de sens. Cet instant de ma vie
qui renvoie au moment où j’ai été adoptée, où je suis arrivée
en France dans ma famille adoptive, ne se limite pas à un
instant T mais structure mon existence tout entière. Je suis
adoptée au plus profond de moi, chaque instant de ma vie. Être
adoptée est une identité qui me définit. Il ne s’agit ni d’un
accessoire dont je peux me passer, ni d’un simple qualificatif
superficiel, notamment pour ce que cela engage sur le plan racial car je suis une adoptée internationale autant qu’une adoptée
transraciale. Le fait d’être adoptée dans une famille blanche a
des incidences sur mon quotidien mais aussi sur ma manière
de me percevoir, et d’appréhender les autres et le monde. Mon
expérience d’adoptée est telle une loupe qui a déformé l’image
que j’avais de moi. C’est pourquoi, pendant longtemps, je ne
me suis pas considérée comme Asiatique.
Avant d'acheter du neuf, promenez-vous sur es sites de seconde-main, le vintage, les friperies. Des vêtements déjà portés qui restent au fond du placard et qui peuvent être utiles pour quelqu'un d'autre, pour vous.
En France, 2/3 du dressing n'est pas porté. C'est un chiffe qui devrait résonner dans notre tête et changer notre comportement quand on sait que des personnes dans le monde n'ont pas les moyens de s'habiller...
I don’t care what any of the assholes I live with tell you. I don’t work at a bodega. It’s a health food store. Says right there on the sign: M&A JUICE BAR DELI ORGANIC GROCERY CORP.
Whatever. It’s implied.
In any case, it’s well lit, huge by New York standards, with a battalion of Vitamix blenders right up front—4K worth at least. Plus, we sell every type of rich-people fetish food. Are you in the market for organic, non-sulfur-treated goji berries at eighteen bucks a bag? We got you. Gluten-free, sugar-free, dye-free cake for your non-immunized kid’s next birthday? Yep. We even have cake mix with gluten that’s just as expensive because it’s ironic. See, we’re fancy, not at all a bodega, never mind that we’re open twenty-four hours a day, are owned by no-nonsense Koreans, and have a deli cat named Gusto. I’m telling you: Not. A. Bodega.
Still, I just wish the damn health food store were a little closer to my apartment. Especially when the windchill mauls your face-meat to ribbons.
I slide my MetroCard smoothly—quickly—bracing for the clang, that hip check of an expired pass, but the turnstile clicks me through.
The reader flashes EXP 2/13.
Great, so my card’s dying right at the stroke of midnight on the day I was born—Valentine’s Day. Good thing I’m not extremely superstitious and prone to crippling anxiety. (I am.)
A can of Red Bull skitters on the tracks as a rat scurries past it. The fingers on my right hand are numb enough that watching them load up the shitty video on my phone is an out-of-body experience, as if I’m watching over someone else’s shoulder.
How I got into Columbia with a free ride!
I should shove my dead hand into my pocket, but I can’t. I have to know how she did it.
Because here’s how I’m sick (everyone’s sick in their own special way; the variety on the flavors of crazy is pretty endless, but me?): I’m convinced that the next video in the autoplay is the answer. That it’ll be the antidote to my entire life. I believe (but would never admit) that watching the impossibly attractive, gap-toothed Black British chick reveal how she Instagram modeled her way into Columbia with a full scholarship will make that shit happen to me. As if reality is a Japanese horror movie where you watch the crackly footage to become the next chosen one. That is, as soon as this thirteen-minute portal to a better me would hurry up and buffer in this tundra.
College.
He wondered if he would see her today.
Khalid Mirza sat at the breakfast bar of his light-filled kitchen, long legs almost reaching the floor. It was seven in the morning, and his eyes were trained on the window, the one with the best view of the townhouse complex across the street.
His patience was rewarded.
A young woman wearing a purple hijab, blue button-down shirt and black pants ran down the steps of the middle townhouse, balancing a red ceramic travel mug and canvas satchel. She stumbled but caught herself, skidding to a stop in front of an aging sedan. She put the mug on the hood of the car and unlocked the door.
Khalid had seen her several times since he had moved into the neighbourhood two months ago, always with her red ceramic mug, always in a hurry. She was a petite woman with a round face and dreamy smile, skin a golden burnished copper that glowed in the sullen March morning.
It is not appropriate to stare at women, no matter how interesting their purple hijabs, Khalid reminded himself.
Yet his eyes returned for a second, wistful look. She was so beautiful.
– Je t’ai fait un sandwich à la terrine de sanglier, j’ai pas mis de cornichons, j’en avais plus. Y en a encore un qui a remis le pot vide dans le frigo. Ce que ça m’agace, ces façons ! Ce que ça m’agace !
Depuis qu’elle a serré la main du ministre de l’Éducation, depuis que le maire du village vient prendre le café dans sa cuisine et que la presse régionale lui téléphone pour interviewer son fils prodige, sa mère a changé.
Que mettait-on vraiment dans nos assiettes ? N'y avait-il pas un lien évident entre ce que je mangeais et les symptômes qui suivaient ? Si la maladie touchait mon tube digestif, ce pourrait-il que les aliments que je choisissais aient une responsabilité dans la dégradation de celui-ci ? En d'autres termes, n'étais-je pas tout simplement en train de m'empoisonner ?
J'ai commencé par mettre un peu mon nez dans l'univers le plus dérangeant: l'industrie de la viande.
Je le sais - parce qu'un jour j'en ai désiré une très fort et l'ai obtenue.
C'était la seule que j'eusse jamais désespérément désirée, Dot.
Et, quand je l'ai enfin obtenue, elle s'est changée en poussière au creux de ma main."
Ils sont assis, tous les quatre, sur le muret. Immobiles. Silencieux. La maison dans le dos. En face, la mer.
Ils regardent loin devant. Et loin derrière ; un soupir, un sourire pâle, un battement de cils. Les volets clos, les bagages posés sur le gravier, le soleil de septembre... c'est le décor d'un commencement ; d'un épilogue. L'un et l'autre peut-être.
Un homme remonte l'allée, aveuglé de lumière. Dans sa main, il tient une Bible, le livre du début et de la fin ; ou l'inverse. Il ne sait pas que les quatre ombres assises là-bas, sur le muret, ont elles aussi peuplé un vide immense.
Ébauché un monde.
En sept jours.»
Écrivain d'épopée fantastique, d'avant-garde, d'anticipation scientifique dans la lignée exemplaire de H.G. Wells lui-même, imitateur heureux d'Edgar Rice Burroughs et parfois disciple de l'autre Burroughs -William Seward -, auteur à la fois réaliste et supra-réaliste, éditeur innovateur et meneur d'école littéraire, géant à l'apparence souvent flamboyante mais aussi timide et pudique, dandy vestimentaire, musicien de rock et j'en passe.....
(extrait de "Michael Moorcock de A à Z", titre de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1981)
- Il m'en pose même plein... je soupire.
- C'est que notre petite fille a son jardin secret...
- Je ne suis plus tout à fait une petite fille.
Thomas sort de sa léthargie.
- Laisse tomber, Sido, à presque dix-sept ans on me demande encore si je me suis bien lavé les cheveux.
Lesquels tombent si bas sur son visage que je ne saurais même pas dire s'il me regarde. Je me réjouis soudain qu'il soit autorisé à sortir déguisé en Viking dépressif. En donnant mon cœur à une fille, j'entre dans une marge balisée, moi aussi. Je ne vais pas me trouver une panoplie de rebelle comme l'a fait mon frère, ce n'est pas mon genre, mais si un jour mon père ou ma mère se permettent de me faire une réflexion désagréable, je ne manquerai pas de brandir la photo de classe sur laquelle Thomas porte un crucifix inversé.
"Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo ?"
Parce que les Juliette savent inventer les Roméo.
Je me suis retenue de ne pas lever les yeux au ciel. Honnêtement, ma mère est un ramassis de poncifs médiatiques. Elle trouve sa prose dans le journal télévisé et dans l’hebdomadaire qu’elle achète scrupuleusement toutes les semaines, et ensuite, elle tient des conversations usantes pendant des journées entières sans jamais émettre une opinion personnelle. En fait, je ne sais pas ce que pense ma mère. A la limite, je me demande si elle pense. Non, en vérité, je ne me le demande pas. Je suis persuadée depuis très longtemps que ma mère ne pense pas.
Enfin, j’étais persuadée. J’ai du mal à superposer la caricature qu’était ma mère il y a encore quelques semaines et ce qu’elle est en train de devenir. Par ma faute. Et pour notre plus grand bonheur.
- Maman, tu sais très bien qu’en cinq jours, entre lycéens français, on ne va pas parler un mot d’anglais !
- Eh bien, mais pour la culture, simplement. Pour la socialisation, aussi, c’est important.
- La socialisation ? En Première ? Tu ne crois pas qu’il est un peu tard pour s’en préoccuper ?
- Mais qu’est-ce que tu as, à la fin ? Tu nous refais ta crise d’adolescence ?
—Voilà ! Tu sais tout, il n’y a pas d’autres casseroles. Maintenant à toi de voir… Tu pars ou tu restes, mais sache que je t’ai tout dit.
Je la regardai avec tendresse, serrai sa main encore plus fort, mais avec délicatesse et douceur.
—Pourquoi je partirais ? Parce que ta vie a été difficile ? Parce que tu es tombée sur des salauds ? Quand bien même… Peut-être qu’aujourd’hui tu es tombée sur quelqu’un de bien. En tout cas avec qui tu ne risques pas de vivre ce genre d’horreur. Je ne suis pas le meilleur des hommes, c’est une certitude. Mais je te promets de ne jamais te faire de mal, rétorquai-je.
On échangea un large sourire, on s’embrassa, je la serrai fort contre moi et la raccompagnai à l’entrée de l’hôpital.
Sa réponse de la veille : « Parce que je sentais que c’était une occasion à ne pas rater ! », prenait tout son sens…
J’ai du mal à expliquer pourquoi en moins de vingt-quatre heures j’avais l’impression de devenir accro à Marjorie. Que se passait-il ? Comment pouvais-je être si rapidement aux petits soins pour elle ? Désireux d’être avec elle, à chaque instant. De l’entendre, de la voir, de l’embrasser, de lui parler, de lui écrire…
Aujourd’hui, je sais…