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Commentaires de livres faits par acsjg

Extraits de livres par acsjg

Commentaires de livres appréciés par acsjg

Extraits de livres appréciés par acsjg

Je pense qu’elle savait intuitivement que j’allais être non seulement capable de l’entendre, de l’écouter et de ne pas la juger. J'ai souvent été et suis encore aujourd’hui une oreille attentive pour pas mal de gens. Ils le sentent et osent du coup se confier.
—Voilà ! Tu sais tout, il n’y a pas d’autres casseroles. Maintenant à toi de voir… Tu pars ou tu restes, mais sache que je t’ai tout dit.
Je la regardai avec tendresse, serrai sa main encore plus fort, mais avec délicatesse et douceur.
—Pourquoi je partirais ? Parce que ta vie a été difficile ? Parce que tu es tombée sur des salauds ? Quand bien même… Peut-être qu’aujourd’hui tu es tombée sur quelqu’un de bien. En tout cas avec qui tu ne risques pas de vivre ce genre d’horreur. Je ne suis pas le meilleur des hommes, c’est une certitude. Mais je te promets de ne jamais te faire de mal, rétorquai-je.
On échangea un large sourire, on s’embrassa, je la serrai fort contre moi et la raccompagnai à l’entrée de l’hôpital.
Sa réponse de la veille : « Parce que je sentais que c’était une occasion à ne pas rater ! », prenait tout son sens…
J’ai du mal à expliquer pourquoi en moins de vingt-quatre heures j’avais l’impression de devenir accro à Marjorie. Que se passait-il ? Comment pouvais-je être si rapidement aux petits soins pour elle ? Désireux d’être avec elle, à chaque instant. De l’entendre, de la voir, de l’embrasser, de lui parler, de lui écrire…
Aujourd’hui, je sais…
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Je ne suis pas née Asiatique, je le suis devenue.

Je suis adoptée. Cette phrase simple, si courte et si anodine en apparence, est lourde de sens. Cet instant de ma vie
qui renvoie au moment où j’ai été adoptée, où je suis arrivée
en France dans ma famille adoptive, ne se limite pas à un
instant T mais structure mon existence tout entière. Je suis
adoptée au plus profond de moi, chaque instant de ma vie. Être
adoptée est une identité qui me définit. Il ne s’agit ni d’un
accessoire dont je peux me passer, ni d’un simple qualificatif
superficiel, notamment pour ce que cela engage sur le plan racial car je suis une adoptée internationale autant qu’une adoptée
transraciale. Le fait d’être adoptée dans une famille blanche a
des incidences sur mon quotidien mais aussi sur ma manière
de me percevoir, et d’appréhender les autres et le monde. Mon
expérience d’adoptée est telle une loupe qui a déformé l’image
que j’avais de moi. C’est pourquoi, pendant longtemps, je ne
me suis pas considérée comme Asiatique.
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Semaine 1: Oser la seconde main
Avant d'acheter du neuf, promenez-vous sur es sites de seconde-main, le vintage, les friperies. Des vêtements déjà portés qui restent au fond du placard et qui peuvent être utiles pour quelqu'un d'autre, pour vous.

En France, 2/3 du dressing n'est pas porté. C'est un chiffe qui devrait résonner dans notre tête et changer notre comportement quand on sait que des personnes dans le monde n'ont pas les moyens de s'habiller...
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date : 27-08-2020
Chapter 1

I don’t care what any of the assholes I live with tell you. I don’t work at a bodega. It’s a health food store. Says right there on the sign: M&A JUICE BAR DELI ORGANIC GROCERY CORP.

Whatever. It’s implied.

In any case, it’s well lit, huge by New York standards, with a battalion of Vitamix blenders right up front—4K worth at least. Plus, we sell every type of rich-people fetish food. Are you in the market for organic, non-sulfur-treated goji berries at eighteen bucks a bag? We got you. Gluten-free, sugar-free, dye-free cake for your non-immunized kid’s next birthday? Yep. We even have cake mix with gluten that’s just as expensive because it’s ironic. See, we’re fancy, not at all a bodega, never mind that we’re open twenty-four hours a day, are owned by no-nonsense Koreans, and have a deli cat named Gusto. I’m telling you: Not. A. Bodega.

Still, I just wish the damn health food store were a little closer to my apartment. Especially when the windchill mauls your face-meat to ribbons.

I slide my MetroCard smoothly—quickly—bracing for the clang, that hip check of an expired pass, but the turnstile clicks me through.

The reader flashes EXP 2/13.

Great, so my card’s dying right at the stroke of midnight on the day I was born—Valentine’s Day. Good thing I’m not extremely superstitious and prone to crippling anxiety. (I am.)

A can of Red Bull skitters on the tracks as a rat scurries past it. The fingers on my right hand are numb enough that watching them load up the shitty video on my phone is an out-of-body experience, as if I’m watching over someone else’s shoulder.

How I got into Columbia with a free ride!

I should shove my dead hand into my pocket, but I can’t. I have to know how she did it.

Because here’s how I’m sick (everyone’s sick in their own special way; the variety on the flavors of crazy is pretty endless, but me?): I’m convinced that the next video in the autoplay is the answer. That it’ll be the antidote to my entire life. I believe (but would never admit) that watching the impossibly attractive, gap-toothed Black British chick reveal how she Instagram modeled her way into Columbia with a full scholarship will make that shit happen to me. As if reality is a Japanese horror movie where you watch the crackly footage to become the next chosen one. That is, as soon as this thirteen-minute portal to a better me would hurry up and buffer in this tundra.

College.
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date : 30-06-2020
CHAPTER ONE

He wondered if he would see her today.

Khalid Mirza sat at the breakfast bar of his light-filled kitchen, long legs almost reaching the floor. It was seven in the morning, and his eyes were trained on the window, the one with the best view of the townhouse complex across the street.

His patience was rewarded.

A young woman wearing a purple hijab, blue button-down shirt and black pants ran down the steps of the middle townhouse, balancing a red ceramic travel mug and canvas satchel. She stumbled but caught herself, skidding to a stop in front of an aging sedan. She put the mug on the hood of the car and unlocked the door.

Khalid had seen her several times since he had moved into the neighbourhood two months ago, always with her red ceramic mug, always in a hurry. She was a petite woman with a round face and dreamy smile, skin a golden burnished copper that glowed in the sullen March morning.

It is not appropriate to stare at women, no matter how interesting their purple hijabs, Khalid reminded himself.

Yet his eyes returned for a second, wistful look. She was so beautiful.
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Au repère Z de la voie 2, le train est annoncé à l’heure. Ça le rassure. Partir avec du retard, il ne l’aurait pas supporté. Tout est prévu. Organisé, rangé dans les deux valises à roulettes neuves que sa mère lui a achetées à prix discount pour l’occasion. Elle avait hésité entre le gris et le jaune fluo qu’elle préférait – une touche plus gaie pour commencer dans la vie –, mais à la caisse elle s’était ravisée, fébrile, repensant à la couleur des costumes des hommes et des femmes du ministère. Gris. Elle en avait déduit que c’était ce qui convenait là-haut pour son fils et c’est ce qu’elle avait pris. Il l’avait échappé belle ; aucune envie de débarquer au lycée Henri-IV à Paris avec des valises de touriste. Des années qu’il pense à ce départ. Des nuits qu’il en rêve avec agitation, se tournant et se retournant tout l’été dans ses draps mouillés depuis qu’il sait que c’est désormais une réalité. Il est “Admis”.
– Je t’ai fait un sandwich à la terrine de sanglier, j’ai pas mis de cornichons, j’en avais plus. Y en a encore un qui a remis le pot vide dans le frigo. Ce que ça m’agace, ces façons ! Ce que ça m’agace !
Depuis qu’elle a serré la main du ministre de l’Éducation, depuis que le maire du village vient prendre le café dans sa cuisine et que la presse régionale lui téléphone pour interviewer son fils prodige, sa mère a changé.
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C'est à vous, Français, que j'écris. C'est à vous que je soumets mes observations: ce titre me suffit pour m'encourager, et il vous suffit de le mériter pour m'approuver. Si vous vous laissiez toujours guider par le jugement naturel qui vous éclaire, vous ne commettriez jamais d'imprudence.
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date : 27-03-2019
Voilà maintenant cinq ans que j'ai changé drastiquement de mode d'alimentation après avoir remis en question l'ensemble de mes habitudes. Mais il m'aura fallu attendre d'être en mauvaise santé pour que je commence (égoïstement ?) à me poser des questions sur les coulisses de l'industrie agroalimentaire. C'est le "choc" engendré par la lecture de l'étiquette inscrite sur ma crème à la vanille qui a éveillé en moi un début de remise en question.
Que mettait-on vraiment dans nos assiettes ? N'y avait-il pas un lien évident entre ce que je mangeais et les symptômes qui suivaient ? Si la maladie touchait mon tube digestif, ce pourrait-il que les aliments que je choisissais aient une responsabilité dans la dégradation de celui-ci ? En d'autres termes, n'étais-je pas tout simplement en train de m'empoisonner ?
J'ai commencé par mettre un peu mon nez dans l'univers le plus dérangeant: l'industrie de la viande.
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Je suis né dans le village sauk le long de la Rock River en l'an 1767, et traverse aujourd'hui ma soixante-septième année. D'après ce que mon père Pyesa m'a raconté, mon arrière-grand-père Nanamakee, ou Thunder (Tonnerre), naquit à Montréal au Canada, où le Grand Esprit lui inspira la croyance qu'au bout de quatre années il verrait un homme blanc qui serait pour lui un père. Ainsi Nanamakee noircit son visage et ne mangea qu'une fois par jour, au coucher du soleil, pendant trois ans. Chaque fois qu'il s'endormait, il rêvait à nouveau. Le Grand esprit lui apparut une fois de plus et Il lui dit qu'au terme de l'année suivante, il rencontrerait son père.
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date : 03-10-2018
Un verre. Un shot. Un rail. L’adolescent se sent déjà mieux. Il est entouré d’un staff intéressé. Assis à l’angle du haut bar coloré. Absorbé par l’observation de l’ordinaire foule ondulante. Peu d’amis dans le Milieu, surtout des connaissances. Elles le font entrer. Seize ans, tout juste. Il est en première mais habite seul une chambre de bonne. Les parents sont partis le mois dernier, outre-mer. « Si tu savais, c’est un vrai bagne ici ! » Le père a été muté. La mère n’a fait que suivre. Ils l’ont émancipé. Ils lui ont présenté le papier comme une formalité pour qu’il reste dans la capitale. Pour qu’il reste dans un meilleur lycée. L’adolescent est à peine pubère et peut-être précoce. Placé là par un formulaire et une poignée de paraphes. Jeudi soir de septembre. Onze heures cinquante-neuf.   Un verre. Un shot. Un rail. Les heures passent. On dit de lui que c’est un garçon haut en couleur. Il bavarde au fumoir avec une vieille. Le libidineux et lui commèrent sur qui est séropositif et sur qui ne l’est pas. Ils sont très au fait de ces choses-là. « Mais nan, sérieux, lui aussi ? Je peux pas te croire ! » On décèle un plaisir manifeste. La fille, Iris d’Orman, n’est toujours pas arrivée.   Un verre. Un shot. Un rail. La C l’atteint sans plus attendre. Il espère qu’Iris a réussi à faire le mur. Si le parquet de l’Appartement ne grinçait pas, réussite 100 %. Le père de sa meilleure amie est un notable notaire parisien. Il est « rentré d’affaires ». Monsieur d’Orman dit être « littéralement vanné ». Madame, elle, se couche de bonne heure. Elle dit qu’elle « ne tient plus comme avant ». Puis Madame dit comme Monsieur, comme chaque fois. Ils doivent déjà dormir à poings fermés. Le père d’Iris est homme bien fait. Ni la blancheur des dents ni l’eau de Cologne n’ont laissé le garçon indifférent à la dernière réunion parents-profs. Il s’inquiète de la réussite de ses filles. Iris au lycée, ses sœurs en primaire. Selon le garçon, l’éducation ajoute du charme au personnage. Un homme bon père plaît toujours plus qu’un mauvais. Ce type d’homme est incomparable aux efféminés qui se trémoussent devant lui. Ils ne jouent ni dans la même cour ni dans la même équipe. Ça, même coké, le garçon le sait.
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date : 14-09-2017
« Ils ont quitté un continent pour atterrir à mi-chemin d’un autre. Des montagnes, des déserts, des fleuves et des mers. Des points dans le désert signalent un village. Le Danemark pourrait tenir tout entier ici, enclos entre deux chaînes de montagnes. Ils n’ont pas remarqué qu’ils quittaient l’espace aérien iranien pour franchir la frontière afghane — mais qu’est-ce qu’une frontière à dix kilomètres d’altitude ? »
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date : 13-05-2017
« Je n’ai rien dit à personne. Ma sœur Kadi et son mari Moussa étaient au courant pour Bambo, mais moi, je ne leur ai avoué que je partais qu’au dernier moment. Le sourcil froncé, Moussa m’a demandé si ma mère était prévenue, si j’avais de l’argent, si j’étais conscient des risques encourus. D’après lui, cette affaire est bien mal ficelée, trop improvisée. Il a sans doute raison, mais qu’importe, je ne serai pas le premier jeune à prendre la route sur un coup de tête. Tu es là, les mains vides, tu en as marre d’attendre quelque chose qui –tu le sais bien– ne viendra jamais à toi si tu ne vas pas le chercher. Alors un beau jour tu te secoues les puces et tu tentes ta chance, en te disant que si ça foire, il sera toujours temps de rebrousser chemin comme si de rien n’était. »
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date : 13-05-2017
Jusqu’à ma rencontre avec Mokhtar, ma vie res‐ semblait à celle de beaucoup de femmes : un métier qui me plaisait, un grand fils que j’élevais seule, des amis, un toit sous lequel je me sentais bien. Je n’avais jamais eu aucun goût pour les amours d’un soir. Je ne cherchais pas davantage l’amour de ma vie qui me semblait derrière moi : le père de mon fils, décédé après vingt ans de vie commune. Je votais Front national, rien d’anormal pour une habitante du Nord‐Pas‐de‐Calais ; pas vraiment raciste, mais fran‐ chement inquiète : tous ces étrangers, si différents, qui déferlaient sur la France... D’eux, je ne savais rien. La « jungle » de Calais se trouvait à trente kilo‐ mètres, mais que serais‐je allée y faire ? Je plaignais ces « pauvres gens », de loin, en regardant la télé, en me demandant ce qu’ils venaient faire chez nous, quand même, quelle idée !
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Le cerveau est probablement l'objet le plus complexe de l'univers. Cela explique son exploration tardive par la science. Mais très tôt, dès la préhistoire, l'homme a compris que l'intérieur de son crâne était indispensable à la vie. L'arrêt de son fonctionnement signifie la mort de l'individu. On sait depuis toujours que pour tuer un homme il suffit de lui couper la tête ou de lui plonger un couteau dans le coeur. Il s'en est ensuivi une longue dispute quant à savoir où siège l'âme: dans le cerveau ou dans le coeur. On sait aujourd'hui que l'âme et l'activité du cerveau vivant sont une seule et même chose.
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"Les choses sont plus délicieuses, une fois perdues.
Je le sais - parce qu'un jour j'en ai désiré une très fort et l'ai obtenue.
C'était la seule que j'eusse jamais désespérément désirée, Dot.
Et, quand je l'ai enfin obtenue, elle s'est changée en poussière au creux de ma main."
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"Lorsqu'une personne a franchi le seuil fatidique pour le choix d'une orientation, les dés sont jetés et les précieuses années qui déterminent l'avenir d'un être sont déjà écoulées depuis longtemps"
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«Moi, je connais la survie, je peux m'occuper d'une femme, lui apporter sécurité et fonder famille. Mais les transformations mettant en péril mon mode de vie sont arrivées si brusquement que je n'ai pu m'y adapter adéquatement. N'étant pas instruit pour accomplir une fonction valorisante dans un système qui ne répond aucunement à mes besoins, je me retrouve le bec à l'eau. La possibilité de bâtir une vie de couple est dissoute. Mon territoire, avare de gibier, sonne le glas et ferme définitivement la porte à cette dynamique pourtant souhaitable.» (p. 132)
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date : 06-04-2015
«Comme ils sont beaux. Mes enfants.
Ils sont assis, tous les quatre, sur le muret. Immobiles. Silencieux. La maison dans le dos. En face, la mer.
Ils regardent loin devant. Et loin derrière ; un soupir, un sourire pâle, un battement de cils. Les volets clos, les bagages posés sur le gravier, le soleil de septembre... c'est le décor d'un commencement ; d'un épilogue. L'un et l'autre peut-être.
Un homme remonte l'allée, aveuglé de lumière. Dans sa main, il tient une Bible, le livre du début et de la fin ; ou l'inverse. Il ne sait pas que les quatre ombres assises là-bas, sur le muret, ont elles aussi peuplé un vide immense.
Ébauché un monde.
En sept jours.»
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«Les raconteurs pratiquent leur art à partir de leur propre vie. Ils font des récits de vie, ce qui est loin d'être négligeable. Ces autobiographies orales renferment une vision du monde, une organisation des événements et une conception de la durée qui ont une portée inépuisable pour l'histoire des mentalités, la sociologie et l'ethnologie.» (p. 13)
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date : 06-04-2015
« Reste toujours Sarah Weiss, au fond de toi. Sarah Weiss la petite-fille de Shlomo, le graveur de tombes du shtetl. N'oublie jamais ton papa et ta maman et n'oublie jamais non plus notre promesse. »
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Il n'est guère facile de cerner avec une exactitude scientifique (comme le voudraient parfois les bonnes vieilles traditions de la S.F. de papa Campbell) les multiples facettes d'un auteur, d'un personnage aussi protéiforme que Michael Moorcock.
Écrivain d'épopée fantastique, d'avant-garde, d'anticipation scientifique dans la lignée exemplaire de H.G. Wells lui-même, imitateur heureux d'Edgar Rice Burroughs et parfois disciple de l'autre Burroughs -William Seward -, auteur à la fois réaliste et supra-réaliste, éditeur innovateur et meneur d'école littéraire, géant à l'apparence souvent flamboyante mais aussi timide et pudique, dandy vestimentaire, musicien de rock et j'en passe.....
(extrait de "Michael Moorcock de A à Z", titre de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1981)
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« Cher M. Kidney, vous m’êtes chaudement recommandé en tant qu’homme à tout faire […]. Vous avez, paraît-il, une personnalité agréable, et une bonne hygiène dentaire. », p. 25
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- Ton père te pose une question, ma chérie.
- Il m'en pose même plein... je soupire.
- C'est que notre petite fille a son jardin secret...
- Je ne suis plus tout à fait une petite fille.
Thomas sort de sa léthargie.
- Laisse tomber, Sido, à presque dix-sept ans on me demande encore si je me suis bien lavé les cheveux.
Lesquels tombent si bas sur son visage que je ne saurais même pas dire s'il me regarde. Je me réjouis soudain qu'il soit autorisé à sortir déguisé en Viking dépressif. En donnant mon cœur à une fille, j'entre dans une marge balisée, moi aussi. Je ne vais pas me trouver une panoplie de rebelle comme l'a fait mon frère, ce n'est pas mon genre, mais si un jour mon père ou ma mère se permettent de me faire une réflexion désagréable, je ne manquerai pas de brandir la photo de classe sur laquelle Thomas porte un crucifix inversé.
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date : 27-03-2015
"Se marier, fonder une famille, accepter tous les enfants qui naissent, les faire vivre dans ce monde incertain et même, si possible, les guider un peu, c'est là, j'en suis persuadé, l'extrême degré de ce qu'un homme peut atteindre."
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Ma Raphaëlle, apprends que des Terence, il y en a des milliers, des millions, puisque c'est nous, les filles, qui les créons en permettant à la bactérie d'un regard d'entrer en nous; ensuite, la maladie suit son cours en nous rendant démentes, en parant le garçon d'avantages ou de lauriers qu'il n'a pas, en nous persuadant que notre bonheur, notre salut, passent par ses bras.
"Roméo, Roméo, pourquoi es-tu Roméo ?"
Parce que les Juliette savent inventer les Roméo.
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date : 07-01-2015
« Tu sais à quel point c’est important, l’ouverture au monde et à quel point la maîtrise de l’anglais est devenue décisive dans le monde d’aujourd’hui ! »
Je me suis retenue de ne pas lever les yeux au ciel. Honnêtement, ma mère est un ramassis de poncifs médiatiques. Elle trouve sa prose dans le journal télévisé et dans l’hebdomadaire qu’elle achète scrupuleusement toutes les semaines, et ensuite, elle tient des conversations usantes pendant des journées entières sans jamais émettre une opinion personnelle. En fait, je ne sais pas ce que pense ma mère. A la limite, je me demande si elle pense. Non, en vérité, je ne me le demande pas. Je suis persuadée depuis très longtemps que ma mère ne pense pas.
Enfin, j’étais persuadée. J’ai du mal à superposer la caricature qu’était ma mère il y a encore quelques semaines et ce qu’elle est en train de devenir. Par ma faute. Et pour notre plus grand bonheur.

- Maman, tu sais très bien qu’en cinq jours, entre lycéens français, on ne va pas parler un mot d’anglais !
- Eh bien, mais pour la culture, simplement. Pour la socialisation, aussi, c’est important.
- La socialisation ? En Première ? Tu ne crois pas qu’il est un peu tard pour s’en préoccuper ?
- Mais qu’est-ce que tu as, à la fin ? Tu nous refais ta crise d’adolescence ?
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