Jo Witek

Il n’y a pas de Trigger warning clairement exprimés (en tout cas sur la version poche) alors il me semble avant tout important d’en donner, parce que ce n’est pas un roman à lire à la légère.

TW : viol, violences physiques

Ceci étant, de quoi parle J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle ? Ce récit court est là pour dénoncer l’affreuse réalité des mariages forcés qui existent encore dans le monde de nos jours, en décalage avec notre quotidien occidental. L’autrice raconte avec simplicité la vie d’Efi, qui va se voir imposer un mariage à 14 ans avec un homme ayant près du double et va se révolter contre ce système archaïque.

Un thriller paranormal arrosé de soupçons de fictions historiques savamment dosés, voilà le medley que nous propose Jo Witek avec ce titre. Une agréable découverte de l'auteure qui possède une plume agréable, fluide et très acérée, voire piquante par instants. Merci aussi pour la découverte de nouveaux portraits de femmes fascinants. Une bonne lecture !

A Paris, Dina, 16 ans rentre chez elle seule après une soirée. Dans la rue, son imagination s'emballe, elle entend des pas, elle pense que le violeur va l'agresser... On est dans la tête de Dina, on suit ses pensées, ses émotions, la peur qui monte, jusqu'au moment où... la réalité s'impose.

C'est une histoire captivante que j'ai lu pour ma part en une nuit, et qui, je l'avoue m'a fais frissoner à plusieurs reprises bien que je m'attendais à ce qu'il y ait un peu plus d'horreur. Sinon j'aime beaucoup le fait que ce livre s'appuie sur l'histoire et dénonce des violences contre les femmes dont je n'avais pas forcément conscience. Ah et bien sûr, ayant déjà lu plusieurs des livres de Jo Witek je savais d'avance que ce livre allait me plaire.

On est loin du coup de coeur mais c'était une lecture sympa. Je ne sais pas si c'est d'avoir eu de bonnes précédentes lectures qui joue ou autre chose, mais je n'ai pas trouvé toutes les promesses faites en quatrième de couverture.

Je trouve la classification jeunesse un peu facile ; ce n'est pas parce que les héroïnes ont entre 17 et 20 ans que d'office, ça doit en être. Il n'y a qu'à voir le comportement de Suzanne avec ses pairs pour s'en convaincre (bien qu'elle était ma préférée du trio). Le côté "horreur" est vite dit aussi, même en parlant à un public plus jeune. Bien sûr, l'histoire est sympa et est même parfaite pour la période halloween mais ça n'avait pas grand chose d'effrayant (après il m'en faut beaucoup d'habitude, ça joue peut-être).

Autant j'ai aimé découvrir le passé tragique des trois errantes autant l'écriture à la Yoda à plusieurs reprises n'a pas fonctionné sur moi."Anne-Lise je m'appelle" ; "Le rêve du cauchemar inévitablement passera"... Si c'était attribué à un personnage en particulier ma foi, j'aurais eu moins de mal mais c'était vraiment disséminé au fil des pages... ça m'a personnellement donné l'impression que l'auteure ne savait pas comment formuler ses idées alors que j'imagine qu'elle essayait juste d'amener une figure de style poétique. J'ai même cru en une erreur de traduction tout un moment avant de me renseigner et d'apprendre que l'auteure est française !

Je trouve également un peu dommage que cela se finisse comme ça, j'aurais aimé avoir un peu plus de nouvelles du trio, même si je suis contente que Gisèle puisse profiter de la retraite. Comme lu dans un autre commentaire et approuvé, cet épilogue n'apportait pas grand chose selon moi.

Je n'irais pas jusqu'à dire que je ne conseille pas ce roman, je suis sûre qu'il saurait rencontrer son public. C'est un bon moment lecture sans prise de tête et qui se lit vite, mais ne vous attendez pas à frissonner en le lisant.

Un texte court mais au combien juste.

Que tout le monde le lise : voici ce qui se passe dans la tête des filles lorsqu'elles sont dehors le soir, ou même en pleine journée ... ça en dit beaucoup sur le monde dans lequel on vit...

Spoiler(cliquez pour révéler)Jo Witek sait parfaitement retranscrire le stress, les angoisses et l'insécurité que l'on ressent lorsqu'on est une femme seule dehors. (quelque soit le moment de la journée ou de la nuit d'ailleurs, même si effectivement souvent la nuit, c'est exacerbé.)

Une nouvelle courte à mettre entre toutes les mains.

Un récit poignant et bouleversant sur les mariages forcés. Un beau roman, à découvrir!

Chaque femme pourrait s'identifier à la protagoniste en fonction de la région du monde où elle naît...espérant rêver qu'un jour prochain, chacun pourra faire des choix en toute conscience et de manière éclairé

Surtout que cela soit respecté par tous

Dans l'ensemble, c'est une bonne lecture.

Avec de gros points positifs, notamment :

- le récap final sur les grandes dates historiques liées à l'avortement en France.

- parle très bien du désir intense et incontrôlable que l'ont peut ressentir

- parle très bien du rapport au corps et au sentiment de puissance qu'il peut dégager

- de l'insouciance de nos 15 ans

- dénonce le manque d'informations apportées aux ados sur la sexualité

- parle du planning familial et de l'accompagnement de ce dernier

- ne mets pas tous les hommes dans le même panier

Bon, en revanche, trois points m'ont gênée :

- le livre ne parle quasiment que de la pilule et du préservatif, comme d'habitude...

- n'explique pas vraiment en quoi consiste l'IVG (combien de temps, comment, convalescence, etc..)

- et ne parle pas non plus de l'après : comment on s'en remet, le rapport au corps, la confiance en soi, ...

Mais c'est déjà top qu'un tel livre existe à destination des collégiens. J'espère juste qu'ils seront nombreux à le lire.

Une histoire de fantômes pour dénoncer les maltraitances infligées aux femmes démunies dans le passé. L'idée est intéressante, le récit bien construit, les personnages riches et atypiques. Je n'ai pour ma part pas totalement adhéré au style et à l'histoire mais n'hésiterai pas à le conseiller aux lecteurs adolescents qui pourront plus assurément être touchés par les personnages assez singuliers, l'atmosphère pesante, l'intrigue prenante et les révélations du dénouement.