Commentaires de livres faits par agapaix
Extraits de livres par agapaix
Commentaires de livres appréciés par agapaix
Extraits de livres appréciés par agapaix
Oui et non.
Oui car Nothomb donne aux premières pages une légèreté, une fluidité et un humour acéré qui nous laissent apprécier l'histoire de Jésus. Il est humain, il ressent, il juge et plus que tout il aime. La traversée jusqu'à la crucifixion est vive, prenante.
Et puis après, non. La narration s'essouffle et les quelques réflexions restent superficielles. La fin est plus longue à lire, moins cohérente et certaines expressions, qui jusque là ponctuaient joliment le texte, font tiquer.
Alors quand on termine ce petit roman, on se demande simplement : "Pourquoi ?". Personne n'est là pour nous répondre. Ceci est la solitude.
Néanmoins l'initiative est bonne, originale même. L'image de la soif et la réflexion sur la Foi sont marquantes et constituent avec les quelques touches d'humour ce qui m'a plu dans ces quelques pages.
Une lecture rapide, Soif offre un divertissement léger et peut-être même quelques questions auxquelles il vous appartient de répondre (du moins d'essayer).
Circe, sorcière froide et crainte, souvent relayée à l'arrière-plan, nous offre les souvenirs de sa longue vie et dessine un nouveau portrait d'elle-même. Un regard neuf et intriguant pour une femme qui a longtemps subi son histoire avant de la maîtriser.
On retrouve dans ce roman l'habituelle querelle entre les dieux et les titans, la place des nymphes et celle des Hommes. Les erreurs de parcours et les amours fânés avec les années.
Circe offre une version nouvelle de plusieurs personnages mythologiques, relève la place de la femme et livre le combat qu'elle mène. L'éternité, la solitude, la visite des hommes, l'amour.
C'est un roman touchant pour une héroïne plus humaine qu'on ne pourrait le penser !
Ce troisième et dernier tome laisse des injures et des rires sur le bord des lèvres. Plus que l'histoire d'Alina, on suit toute une famille de cœur dans son aventure pour sauver un royaume. Grisha et simples Hommes contre les ténèbres. Je me suis attachée à chacun d'entre eux, avec leurs défauts et leurs valeurs. J'ai aimé voyager encore plus loin dans Ravka avec eux. J'ai aimé les voir se rapprocher avec les épreuves. J'ai aimé les liens qu'ils ont créés et leur résistance.
Si je ne comprends que peu le Darkling, il n'en reste pas moins l'un des méchants que j'apprécie beaucoup. Aussi développé que les autres et tout aussi intéressant. Quant à Alina, elle a fait du chemin et est un personnages fort et touchant.
En somme, c'est une bonne série qui se termine magnifiquement bien ! J'ai hâte de retrouver l'univers dans Six of Crows.
Raven est une adolescente en proie à une amnésie suite à un accident de la route. Malgré tout, elle se relève et s'accroche à la vie normale d'un adolescent avec l'aide de sa sœur adoptive et de Tommy. Le personnage est réexploité sous un angle intéressant : une jeune fille attachante dont le passé la hante, si bien qu'elle doute de vouloir lui faire face. Autour d'elle, les personnages la guident et la font évoluer, chacun à une raison d'être là.
Le graphisme est étonnant ! Le trait épais ne s'embarrasse pas de trop de détails (sauf en cas de besoin), ce que je trouve plaisant. Les principales couleurs tournent autour du violet par petites touches, généralement uniquement sur Raven. Les éléments mis en avant bénéficient de couleurs et le reste demeure dans des nuances de gris. Quant aux pages tout en couleurs, elles sont très belles !
En somme c'est une bonne lecture pour qui aime les Teen Titans. La suite, intitulée Beast Boy, sortira en mai 2020. J'ai déjà hâte !
Je m'attendais à un récit mené par Tyler et j'ai été surprise de voir que chaque personnage a sa propre voix dans l'histoire (même Zila). Certaines plus légères et plus humoristiques que d'autres, plus sérieuses. L'équipe se compose vraiment de personnages diverses et forts en caractère (sans oublier Magellan).
Au fil des chapitres, des épreuves qui s'enchaînent, on s'attache vite à cette bande de bras cassés tout autant qu'à l'univers déployé sous leurs yeux.
J'ai eu des frissons en refermant le livre, en disant au revoir (temporairement) à ce monde. J'ai hâte de retrouver le squad 312 l'année prochaine !
La peste sévit en Sabor. Les Corbeaux sillonnent les routes pour offrir leur miséricorde et dansent sous le fer des autres castes. Jusqu'à ce que Fie et les siens croisent le chemin de Jas et Tavin, un prince Phénix et son garde du corps Aigle. Comment une voleuse d'os et deux présumés morts vont-ils pouvoir sauver le royaume d'une reine et sa cruauté alors même que les éléments s'acharnent contre eux ?
Le monde développé est intéressant. Un royaume divisé en douze castes, chacune ayant un don particulier pour les heureux élus. Les Phénix ont la maîtrise du feu, les Aigles de la guérison, les Corbeaux empruntent les dons des morts à partir de leurs dents. Un royaume cependant fragile puisque le pouvoir va d'un extrême à l'autre : la royauté se permet de nombreux écarts quand les Corbeaux n'ont pas même le droit de vivre, traqués comme la peste traque les Hommes. Un marché entre les Corbeaux et le futur roi s'apprête à changer la donne.
L'intrigue en soit n'est pas très complexe. Le prince s'échappe de la capitale et cherche en les Corbeaux un moyen de rejoindre ses alliés et empêcher sa belle-mère de monter sur le trône. Néanmoins le voyage en vaut le détour. Chaque obstacle illustre la situation des Corbeaux, la manière dont le monde les traite alors même qu'ils ne le méritent pas. Si tout ne se passe pas bien, tout n'est pas non plus noir : le récit s'équilibre très bien et nous permet d'espérer (juste après avoir eu envie d'arracher une page ou deux).
Quant aux personnages, ils sont pour la plupart très bien construits. Une héroïne forte et pleine de colère mais qui reste humaine, en proie au regret, à la douleur et à une bonne dose d'humour acéré. Tavin endosse lui aussi un caractère complexe : drôle, provocateur, réfléchi mais aussi meurtri. Enfin les personnages secondaires ne sont pas en carton, ils sont entiers et leurs interventions font plus d'une fois sourire (merci beaucoup).
Maintenant : Jas. De voir un personnage si important laissé de côté et développé seulement vers la fin du roman m'a déçue. La romance l'a complètement éclipsé si bien qu'il est difficile de cerner son caractère (on obtient au mieux un aristo gentil mais légèrement inutile ce qui sonne très faux tout de même).
En somme, Merciful Crow est un bon roman pour qui cherche l'histoire d'une revanche sur la vie et la valeur de la famille qu'on se crée.