Commentaires sur ses livres

Avis assez mitigé pour ma part. C'est une lecture intéressante incontestablement. En fait, ce livre est un peu un moyen de parler de sa famille. Ça ne m'a pas dérangée. J'ai apprécié ce livre, oui, on y apprend des choses sur son enfance, etc. Et les scènes sont bien décrites mais il manquait un truc pour que je m'attache vraiment je crois. Je ne suis pas vraiment roman autobiographique il faut dire xD En fait, à part si un auteur m'intéresse réellement je peux aimer le genre, mais sinon ça m'ennuie assez vite. Là, je n'ai pas été happée par son récit, je dirais que ce roman est intéressant mais m'a laissée légèrement de glace.

Je n’ai pas aimé les deux nouvelles qui suivent le roman mais j’ai adoré le roman, il est juste fabuleux ! La partie journal autobiographique est merveilleusement bien écrite, elle est calme, posée mais sonne terriblement juste. Je n’ai rien à redire sur la plume de l’auteure, splendide récit de déportés durant la guerre et qui doivent ensuite se réadapter. Les camps de concentration, la Résistance, tout ça est un devoir de mémoire merveilleusement bien écrit, Marguerite Duras sait comment captiver son public, même les plus jeunes pourront trouver dans ce livre de quoi agrémenter leurs dissertations de nombreuses citations.
Elle fait preuve d’une grande sensibilité, avec ses phrases courtes qui prêtent à réfléchir, et sait la transmettre avec brio. Le talent dont elle fait preuve pour nous conter ses histoires, autobiographiques ou non, sont pleines de saveurs. Les récits touchent directement le cœur. A lire et à faire découvrir.

J'étais heureuse de retrouver la plume de MD après tant d'années sans la lire. Si Hiroshima, mon amour est mon coup de cœur intersidérale, ce n'est pas le cas de celui-ci. Cependant, j'ai passé un très bon moment en sa compagnie, comme à son habitude MD nous transporte dans cette atmosphère moite, dans ce climat lourd et poussiéreux des campagnes vietnamiennes. Les personnages sont aussi détestables les uns que les autres, ils n'ont aucun scrupule et on s'accroche malgré nous à leurs destins. Ce sont des anti-héros et c'est là le talent de MD, nous décrire les misères de ces êtres qui peinent à s'en sortir et qui oscillent entre espoir et désespoir.

Je crois que les mots me manquent pour parler de ce recueil si touchant. J'y ai retrouvé la plume familière de Duras mais accompagnée de l'impression d'un monologue partagé entre l'autrice et l'interlocuteur (nous?).
Ce livre nous propose plusieurs approches de l'art, quel qu'en soit sa forme mais surtout, quand on décide d'essayer de l'écrire. La sagesse de Duras et son recul vis-à-vis de ce que cela représenta dans sa vie est d'une grande richesse.

J'ai adoré ce roman. La langue de Duras est simple et familière, mais tellement travaillée qu'elle est un atout primordiale pour le livre. Avec ces tournures de phrases longues et répétitives, ça nous fait comprendre le but premier du livre. C'est un livre qui possède un brin d'autobiographie et Duras nous fais vivre la vie de ses personnages comme si on les connaissait réellement. Les personnages non pas parfaits sont en réalité très attachants et c'est avec plaisir qu'on s'investie dans le roman pour découvrir leur évolution et leurs rêves. De plus, Duras parle du colonialisme avec une touche d'engagement.

Je recommande ce livre si vous aimez les personnages attachants, un style d'écriture non pas classique mais original qui fait tout son charme, et une histoire et peut paraître banale mais dont on se prend à cœur.

Ce livre de Marguerite Duras est en réalité le scénario du film éponyme de Resnais, donc on a surtout des dialogues entre les deux personnages "Lui", Hiroshima, et "Elle", Nevers. Mais il y a aussi quelques scénettes de description de lieux afin d'avoir vraiment l'impression d'être dans la scène et de la visualiser un maximum !
Les dialogues = Pépite. Franchement j'ai adoré. L'autrice arrive à retranscrire tellement d'émotions d'une manière poétique, aérienne.

Ayant adoré le film, j’ai toujours dit qu’il fallait que je lise le livre. C’est chose faite et malheureusement, c’est une déception…
Le style d’écriture est très particulier, je n’ai pas réussi à m’habituer. De plus, l’auteur mélange les souvenirs sans ordre chronologique, d’un paragraphe à l’autre et sans aucune cohérence. J’ai vite été perturbée… Je m’attendais à une jolie romance et pas du tout… Elle parle davantage de ses frères et sa mère, leur misère aussi mais pas beaucoup de son amant… Il n’y aucune émotion, ce sont juste des souvenirs couchés sur le papier pèle mêle. Dommage… Ce livre fait partie des rares dont l’adaptation en film est meilleur.

"Hiroshima mon amour" est un des livres qui m'a le plus impressionné dans mon adolescence.

Ce livre a fait beaucoup de bruit avec un prix Goncourt à sa sortie en 1984, une adaptation cinématographique en 1991.
Marguerite Duras feuillette un album photo et nous livre ses impressions sur cette époque, sur sa famille. C'est très bien écrit, l'auteure sait manier les mots.
Mais je n'ai absolument pas accroché à cette narration totalement décousue. Il n'y a aucun fil conducteur. Au détour d'un paragraphe, on se rend compte au bout de plusieurs lignes que nous ne sommes plus dans la même histoire, le livre parle de quelque chose de différent, d'un lieu différent, d'une époque différente. C'est comme si on sautait d'une idée à une autre sans transition. Ce n'est pas un album photo, c'est une boite dans laquelle sont entassées des photos dans le désordre. Je me demandais bien souvent ce que l'auteure était en train de raconter. Je perdais bien souvent le fil. Il y a aussi beaucoup de redondances comme si on tournait en rond.
Intellectuellement, je comprends ce que Marguerite Duras a voulu nous inspirer, mais je n'ai pas du tout adhéré à son approche. J'ai alterné entre l'agacement et l'ennui et je me suis demandée bien souvent ce que je faisais là.

Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture.
J'ai beaucoup apprécié le style narratif, cet anti-conformisme propre au Nouveau Roman, ce récit complètement déstructuré, ces personnages peu voire pas nommés, ces confusions dans l'espace-temps, ces variations dans la ponctuation... mais quant à l'intrigue, aïe.
Le récit de cette histoire d'amour m'aurait sans doute convaincu s'il n'avait pas concerné une jeune fille de quinze ans et un riche gaillard de douze ans son aîné. Je refuse de croire qu'un tel schéma n'a rien de malsain, même lorsque l'on nous donne l'impression (comme ici) que c'est l'adolescente qui tient les rênes et mène la danse. Certains passages m'ont mis extrêmement mal à l'aise, le pire d'entre eux étant sans doute "Il la prend comme il prendrait son enfant. Il prendrait son enfant de même. Il joue avec le corps de son enfant, il le retourne, il s'en recouvre le visage, la bouche, les yeux." Je n'ai pas pu. J'ai beau aimer la plume de Duras, j'ai vite tourné cette page pour passer à la suite.
Cette différence d'âge mise de côté, j'ai apprécié le côté initiatique qui transparaît derrière l'évolution des relations de l'héroïne avec ses proches, cette quête d'identité et d'indépendance entamée bien tôt mais résolument menée.
Somme toute, c'était une lecture... intrigante. Et je ne saurais pas développer outre mesure.

Un livre que j'ai apprécié, mais ce n'est pas mon préféré de l'autrice. Elle parvient cependant à parler de relations sexuelles et passionnelles à la fois crûment et de manière gazée, tout en étant très sensuelle dans ses propos. Le livre se concentre également sur la vie de la jeune narratrice de 17 ans en Indochine, de ses relations avec sa mère et ses frères, et bien sûr sur sa découverte de l'amour.

Ce livre, c'est l'histoire de trois êtres à la dérive : une veuve et ses deux enfants, des adolescents perdus et instables à l'aube de leur âge adulte. Cette femme ruinée par des escrocs perd progressivement la tête et s'obstine à croire en ses rêves. Pour cela, elle entraîne sa famille vers le désastre. Au lieu de protéger sa fille et son fils, elle veut construire un barrage pour isoler ses terres inondées à chaque saison par l'océan Pacifique. Pendant qu'elle erre, Suzanne sa fille fait ses armes de séduction. Elle repousse un parti intéressant qui l'aurait arraché de sa misère pour aller se donner à un homme inutile qu'elle n'aime pas non plus. Son frère court les femmes et finit par se faire récupérer par une dame mariée plus mûre... Cette histoire longue est plus que déprimante malgré son intérêt. Je ne comprends pas pourquoi on la fait lire aux lycéens qui ne comprennent pas toute cette détresse, toute cette médiocrité de la vie pendant le temps affreux des colonies. C'est juste bon pour les dégoûter de la lecture. C'est un bon roman à conseiller plutôt aux quadragénaires...

J'ai eu beaucoup de mal avec la manière dont c'est écrit. Peut-être que je n'ai simplement pas l'habitude mais j'ai été un peu perdu dans l'histoire et je n'ai pas pris plaisir à ma lecture.

C’est l’histoire d’infidélités…

Ce roman est froid, simple. Les phrases sont courtes. Ce style montre l’état d’esprit de Maria. Par un baiser, elle découvre l’infidélité de son mari et sa meilleure amie, claire, prête à être consommée.

En parallèle, il y a la recherche d’un criminel … Rodrigo qui a tue sa femme infidèle et son amant.
Maria, qui ressasse sans cesse sa nostalgie et la relation entre son mari et claire, fera le rapprochement entre son histoire et la sienne ….

Entre l’orage, l’alcoolisme, la jalousie, la nostalgie, la fatalité… on assiste à la fin d’un amour.

Je n’ai pas trop adhéré à cette histoire…
Le style m’a dérangé. J’ai eu beaucoup de mal à me sentir proche de cette héroïne trop passive qui ne fait que ressasser la même pensée encore et encore.

Je pense que ce type d’histoire ne me convient pas.

J'ai voulu lire ce classique par curiosité. Ce n'était pas la première fois que je lisais un livre de Marguerite Duras mais cela m'avait laissé ni chaud, ni froid. C'est encore le cas avec L'Amant même si j'ai plus apprécié que Hiroshima, mon amour.
Au niveau de l'écriture, c'est très flou, énormément de répétitions. Je suis consciente qu'il s'agit d'un roman du Nouveau roman puisque Marguerite Duras brouille le narrateur, le cadre spatio-temporel. Effectivement, elle mélange les "je" et les "elle" pour mettre en évidence le décalage entre le "moi" présent et son "moi" de 15 ans. Il faut se rappeler qu'il s'agit d'une autobiographie avec des éléments véridiques et d'autres + romancés ou à vérifier. Ainsi, nous avons aussi ce brouillage du cadre spatio-temporel car on alterne entre présent, passé à ses 15 ans puis à ses 18 ans, etc. On s'y perd tout simplement. En outre, la narratrice ne mentionne aucun nom précis de ses proches, l'amant est l'amant, la mère est la mère, etc. Je me demande si le but premier n'était pas de reporter uniquement ses sentiments sans se focaliser sur l'intrigue.
Néanmoins, je me dois de l'évoquer car l'histoire reste qu'on découvre une jeune fille de 15 éprise d'un homme âgé de 27 ans. Elle découvre l'amour, la sexualité, la sensualité. Cela peut être choqué de constater cette différence d'âge limite illégale vu l'âge de la narratrice mais il faut se replacer dans son contexte et que tout ceci se déroule dans une colonie du Vietnam. Ainsi, je n'étais plus guère choquée. Quant aux thèmes évoqués, j'ai trouvé cela intéressant puisque nous avons l'interdit, la sexualité -thème rarement abordé quand il est question d'une jeune fille que ce soit le sexe ou les désirs homosexuels -, l'amour, les différences raciales et sociales, la vie dans la colonie sans oublier la famille. Personnellement, je suis légèrement déçue car on m'a vanté un roman d'amour mais je ne voyais pas cette vision de l'amour entre un amour intéressé digne d'une prostituée et un amour passionnel. C'est intriguant mais choquant vu les personnages qui le ressentent.
En tout cas, Marguerite Duras nous propose un large panel de sentiments, elle réussit à nous les faire ressentir et à nous montrer une narratrice sous plusieurs facettes : l'amante, la jeune lycéenne, la sœur et la fille de sa mère. Néanmoins, elle sépare l'amante au reste car c'est sa part "interdite".

Pour conclure, j'ai trouvé ma lecture intéressante mais cela ne m'a laissé ni chaud, ni froid. Je dois avouer que je reste toujours perturbée par ce brouillage de cadre, de personne rendant la compréhension parfois laborieuse.
Je me laisserais tenter par Moderato Cantabile mais ce sera tout.