Commentaires sur ses livres

Je n'ai pas du tout accroché. C'est le premier livre de Marguerite Duras que je lis. Son style est particulier. J'ai d'abord été intriguée par les descriptions et la manière de détailler son propos à l'extrême. Dans un premier temps, j'ai été presque fascinée par cette profusions d'angles et de détails mais j'ai très vite trouvé cela trop long et trop lourd. Je me suis vraiment ennuyée dans ma lecture.

Dessins et couleurs chaudes sont un réel plaisir pour les yeux ! Un roman graphique tout en sobriété d'une japonaise talentueuse. Une retranscription vraiment réussie du fameux roman de Marguerite Duras Les premières planches qui démarrent en 1982, alors que Madame Duras a 68 ans est une superbe idée. Puis retour en arrière en Indochine quand elle a 15 ans et croise le chinois sur le bac.

Je trouve l'histoire belle et touchante. Bien que "la jeune fille" à tendance à m'énerver. Je trouve que l'écriture de Marguerite Duras est d'une qualité à couper le souffle. L'histoire est prenante. Je vous le recommande.

Une écriture très particulière mais que j'apprécie énormément. Elle est travaillée, ciselée comme un bijou. On peut presque sentir autour de nous la chaleur étouffante et la libération de l'orage. Ce n'est pas le roman le plus connu de Marguerite Duras et pourtant, il mériterait plus de reconnaissance.

N'étant pas fan du nouveau roman, je dois bien avouer que j'ai un petit faible pour Marguerite Duras. Son écriture est très riche tout en ne décrivant pas grand-chose. L'histoire en elle-même est plate, ennuyante, mais le livre ne l'est pas pour autant. C'est très étrange, j'aime bien sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi.

Hypnotique, envoûtant, fascinant et terriblement dérangeant.
Marguerite Duras, Gigantesque encore une fois...

Pour ma part, j'ai bien aimé Un barrage Contre le Pacifique. Je me suis vite attachée au personnage de Suzanne et j'ai beaucoup apprécié les moments avec M. Jo. L'histoire est fluide et intéressante, elle est facile à lire ce qui est plutôt agréable.

Ecrit par Marguerite Duras, alors qu’elle avait près de 70 ans, L’Amant est un album de photographie, de souvenirs, de flash : l’album de la mémoire… Cette accumulation, cette absence de chronologie, ce changement sans crier gare de sujet peuvent dérouter, c’est vrai. Mais quelle beauté dans l’écriture, quelle finesse dans la simplicité des mots. Les phrases simples et les phrases alambiquées se côtoient. Sous la plume de Marguerite Duras, le dialogue indirect libre permanent et constant n’est ni pesant ni lourd, il est celui du récit et de la mémoire.
Un livre mettant en scène la pédophilie ou l’inceste pour certains…
Un livre emplit de sensualité et d’un érotisme implicite pour d’autres !
Un livre magnifique sur les douleurs de l’enfance, sur les relations mère-fille et frères et soeur.
Un livre aux saveurs de souffre !
Un livre qui, pour apprécier la scansion et le rythme des phrases, doit se lire à voix haute !

Un livre lent, beau, poétique... L'écriture de Marguerite Duras, suite de mots guidés par le personnage fragile et étrange de Lol V. Stein, est toujours aussi belle. Son style minimaliste réussit à créer un ouvrage délicat qui met pourtant en scène une passion violente, sauvage, dans un récit doux et fluide.

Marguerite Duras... je ne l'avais jamais lue avant ça. Je crois savoir qu'elle est clivante ; on l'aime ou on la déteste.
Mes premières impressions en tout cas, ont été de me dire "Waouhhh mais quelle écriture !" Et puis c'est tellement descriptif ! Les paysages, les odeurs que je sentais presque. Et puis ces noms que l'on n'entend plus : Saïgon devenu Hô Chi Minh-Ville, Indochine, Cochinchine, qui ont toujours évoqué des endroits que je rêvais de découvrir quand j'étais petite alors qu'il s'agissait déjà d'une époque révolue.

Bien que j'ai trouvé l'écriture belle, j'ai trouvé qu'elle s'appesantissait beaucoup trop sur les détails auxquels elle voulait donner de l'importance, au point de les décliner sous différentes tournures.
Pourtant je comprends le but, et ça fonctionne... mais j'ai trouvé ça un peu lourd.
En fait tout est beaucoup ressassé, les impressions, les sentiments. J'ai eu souvent la sensation de stagner, de ne pas avancer dans cette histoire étrange qui flirte avec la pédophilie. Et puis cette étrange façon de raconter, quand elle parle d'elle, elle peut dire "je" comme "la fille". Elle parle de sa mère en disant "la mère" ou "la femme", comme une sorte de détachement, voire de mépris. Il y a une multitude de sentiments, tous tellement ambivalents, de l'amour à la haine, dans cette famille déconcertante.
En fait, tout le long j'ai eu l'impression de lire l'histoire d'une famille de dégénérés.
Et puis le racisme !.. inhérent à la colonisation je suppose.
Tout va à une vitesse folle, en avant en arrière, le passé le présent, ici ou là-bas. J'ai passé cette histoire dans une sorte de grand huit, c'était vertigineux.
C'est un livre qui m'a créé un malaise indéfinissable et m'a pourtant transportée dans une espèce de lyrisme onirique. Il y a tant de pensées profondes sur la vie, la mort...

J'avais lu ce roman pour les cours, et je me souviens que je n'avais pas compris grand chose, et surtout, que je m'étais ennuyée. J'ai eu un problème avec l'écriture, également. Pas fait pour moi, mais je peux comprendre pourquoi c'est un "classique".

Texte très poétique, véritable exercice de la parole où les récits s'affrontent. Mon premier sentiment à l'ouverture du bouquin était qu'il allait s'agir d'une simple histoire d'amour d'une pauvre jeune fille mais avec un peu plus d'analyse on se rend compte que non, ici le lyrisme est davantage un lyrisme de la parole : le personnage est intrinsèque au roman et on a l’impression qu’il essaie d’en sortir, de s’en libérer par le lyrisme.
Le texte est très terriblement vivant, l'autrice efface les frontières, on est en plein espace intersidérale. On est perdu et c’est ce qui fait de cette lecture l’une des plus agréable selon moi. On est en flottement, rien n’est sûr, rien n’est clair. Duras joue sur les mots, se joue de la grammaire.
On en vient même à se demander si tous les personnages ne sont pas que des fantômes. On est comme dans un rêve.
Le traitement de la folie vient aussi intervenir dans l'histoire, ici il est comme une question en suspend dont la réponse n’est pas si importante finalement. On fini par comprendre que la folie est juste un prétexte lorsqu’on veut trouver un sens sans le comprendre et qu’on ne cherche pas plus loin, c'est un raccourci intellectuel.
Le texte provoque, questionne, se perd, fait douter et essaie de s’enfuir.

Une belle BD qui se lit vite. Trop vite, sans doute.
Même si ça n'a pas dû être simple pour la Mangaka d'adapter l'oeuvre de Marguerite Duras, j'ai regretté la brièveté des dialogues, trop courts à mon goût pour illustrer le lien qui existe entre les deux protagonistes, entre cette jeune fille et ce Chinois. Car contrairement à ce que la jeune fille veut faire croire, aux autres et à elle-même, on devine qu'il ne s'agit pas que d'une simple histoire d'argent, mais de quelque chose de plus profond.
J'ai davantage adhéré au dessin, aux couleurs tièdes, aux décors de ce pays et de cette époque, et à la façon dont l'auteure a imaginé les personnages. Certaines cases se passent de dialogues à merveille.
Enfin, l'histoire : dérangeante, touchante, pitoyable, avant-garde, complexe. On ne reste pas de marbre devant ces deux êtres que beaucoup de choses opposent : milieu social, âge, appartenance ethnique, sans compter la façon dont chacun perçoit cette relation... Ces deux êtres qui malgré tout ne peuvent plus se passer l'un de l'autre. Une belle leçon de vie.

Lu dans la collection La Pléiade, dont les écrits annexes éclairent bien le texte et le contexte. En même temps, vu par parties le film. Tout cet ensemble permet de bien s'imprégner de l'ambiance envoutante et obsédante comme Arte présente le film. C'est toujours dérangeant de retrouver les personnages d'autres romans de Duras : on cherche un lien entre les histoires mais rien n'est évident. Seul un petit fil sert de passerelle.

Troisième lecture de ce court roman qui m'avait tant plu et intrigué au cours de mes deux premières lectures.
 
Le charme est toujours là, quoiqu'un peu plus ténu : la surprise de la découverte et la fascination de la redécouverte se sont un peu éventées, depuis le temps. La relecture a donc pris la forme d'une balade dans le roman, où je savourais les plus belles pages (je reste et resterai sans voix face à la puissance des chapitres I, V et VII, leur style, leurs images) en avançant plus rapidement sur le reste, m'imprégnant sans m'appesantir de l'ambiance de ce roman si particulier dans son ton, dans son style, dans son traitement.
 
Une troisième expérience de lecture, différente des deux premières mais qui me laisse tout aussi enchanté !