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Écrire
Savannah Bay
La narratrice raconte ce qu’étais sa vie à Saigon alors qu’elle n’avait 15 ans mais aussi des morceaux de vie après une fois rentrée en France lâchés comme ça avant de les oublier sans doutes.
Elle vit avec sa mère et ses deux frères, c’est une famille qui ne communique pas, ils ne se parlent pas, il ne se regardent pas. Son grand frère est un voleur et joueur invétéré, il va tout dépenser jusqu’à sa ruine. C’est comme si elle ne respirait pas vraiment, elle n’attend qu’une seule chose enfin vivre pour elle et surtout écrire.
En se rendant au pensionnat, elle rencontre un homme d’origine chinoise de 27 ans qui va la raccompagner et c’est là que va commencer leur relation.
Avec lui, elle découvre l’amour et la sensualité mais ce n’est pas une relation saine, en tant que mère je ne pourrait pas approuver cela.
Je ne sais pas si elle était réellement amoureuse de lui, était-ce pour l’argent ? Un peu quand même.
Était-ce pour la liberté ? Pouvoir échapper à cette mère oppressive ?
Il a fallut m’y retrouver un peu, pour avoir un semblant de chronologie mais j’ai aimé le style d’écriture. Il faut aussi s’y retrouver dans les personnages.
Je pense que l’on peut avoir plusieurs interprétations de ce récit. Je serais curieuse d’avoir le vôtre.
L'Amant
Le Ravissement de Lol V. Stein
L'Amant
Suzanna Andler
Moderato Cantabile
Comme je l'ai dit, ce n'est pas le genre de texte que j'ai l'habitude de lire -et je ne pense pas que ça changera-, mais cette lecture-ci s'est révélée assez agréable et émouvante.
La Douleur
Et quand j'ai la chance de voir cette vieille femme, dans les documents d'archives, se faire interviewer, j'ai de l'eau dans le regard.
L'Amant
La fin quand à elle était de meilleure qualité, avec plus de situations "palpitantes" (c'est un bien grand mot), ça m'a aidé à ne pas abandonner le livre et donc avoir une meilleure note à mon contrôle de français :')
Bref c'est un classique, l'écrire est certes un peu lourde parfois mais largement compréhensible.
Un barrage contre le Pacifique
L'Amant de la Chine du Nord
« Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je nai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature me fait honte. »
Plus loin elle écrira :
« Apprenez à lire, ce sont des textes sacrés »
« La douleur » regroupe plusieurs textes en partie liés les uns aux autres, plusieurs temps dune même époque, la guerre et la libération, où peut sexprimer le pire de lhomme. Le pire de la souffrance aussi. Une époque où on savait bien distinguer le bien du mal, mais où également, ayant touché un tel degré de folie, on en venait à ne plus avoir les repères qui convenaient pour faire ce tri. Les bourreaux, les lâches, les salauds, on voit bien qui ils sont, mais ce monde était devenu tellement fou, il avait fait sauter tellement de repères que lon pouvait se prendre à ne pas détester autant quil aurait fallu ces vaincus aux mains pleines de sang ou simplement à lâme emplie de lâcheté.
Cest sans doute la raison pour laquelle lauteure apparait tantôt sous les traits de la victime, tantôt sous les traits de la tortionnaire. On ne fait plus la différence tant le monde est déglingué. Au fond, cela na plus aucune importance. La douleur peint un monde aux limites floues, si incertaines que ce monde devient celui de labsurde.
À preuve, labsurdité de cette course essoufflée de lauteure, tout au long du premier texte, pour savoir si son mari reviendrait dAllemagne ou sil gisait déjà dans un fossé au bord dune route, tandis que peu après son retour elle lui annoncera son intention de divorcer.
À preuve, le second texte, où la victime quelle est semble vivre son statut avec une sorte de curiosité indifférente. Elle joue au chat et à la souris avec son bourreau. Elle donne le sentiment de prendre goût à narguer le chat. Elle risque certes sa vie, mais elle se grise à ce jeu. Cet homme a arrêté son mari. Il lui avoue avec bravade avoir de cette façon conduit il y a quelques jours un résistant à la mort après sêtre longuement joué de lui. Elle le hait, elle le tuerait avec plaisir. Mais elle accepte de le voir et de le revoir. Peut-être parce quil pourrait laider à retrouver son mari, peut-être parce que son chef de réseau, François Mitterand, le lui demande. Peut-être aussi parce quelle aime ce jeu avec cet homme qui peut à tout moment la faire arrêter ou à linverse mourir par ses mains dune balle dans la nuque.
À Preuve, dans le texte suivant, labsurde torture quelle dirige de ce collaborateur, pour finalement ne lui arracher quun mot : « verte ». Ce seul petit mot soufflé par le prisonnier au terme dune torture décrite et exécutée avec soin. Oui sa carte didentité était verte, donc il pouvait accéder au siège de la Gestapo, donc il était coupable, donc il était acceptable de le torturer. Après cet aveu inutile, plus rien na dimportance. Dès lors, la torture, pourquoi ?
Les mots de Marguerite Duras sont durs. Il ny a rien à embellir. Lorsquelle parle de cette chose informe quest devenu son mari au retour des camps, elle dit tout. Même que ses excréments ne sont plus humains. Elle est dépassée par lhorreur, il ny a en fait plus de place à la douleur. Ou alors, cest au-delà.
Les mots de Marguerite Duras sont froids, comme si elle navait plus de sentiments. Cela fait penser à Camus. Elle ne dit pas, comme lEtranger « Aujourdhui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas » mais les mots quelle emploie se limitent le plus souvent à des descriptions, des faits, rapportés sans jugement, sans sentiment, ou sil y a des sentiments, ce ne sont plus que des objets à décrire.
Il faut lire ces textes. Ils ne vous laisseront pas indifférents. Ce ne sera pas possible. Ils sont beaux au-delà deux-mêmes car ils expriment beaucoup plus que ce quils racontent.
La Douleur
Le Square
L'Amant
L'Amant