Osamu Tezuka

Osamu Tezuka était un mangaka de génie. Un auteur prolifique qui a marqué chacun d’entre nous par ces œuvres et leurs adaptations en séries télé.

Je ne connaissais pas du goût l’histoire de Dororo et je l’ai découverte avec cette première intégrale qui m’a fait découvrir un personnage singulier dans un Japon médiéval.

Mais Dororo n’est pas le personnage principal. En tout cas pas au départ. Il va prendre sa place au fur et à mesure.

Le style Tezuka est inimitable et il se reconnaît au premier coup d’œil. J’ai adoré plonger dans cette série glauque sous bien des aspects mais riche de sens.

Ce premier tome annonce une vraie démonstration du talent de Naoki Urasawa. Il réussit à reprendre un classique absolu du manga tout en imposant son style, on en oublierait presque que l'origine de cet univers n'est pas de son fait. Par ailleurs, l'écriture des personnages est stupéfiante. Sans jamais les faire quitter leur identité artificielle, il réussit à insuffler aux principaux protagonistes un réalisme saisissant. La qualité de l'intrigue et le mystère entourant l'identité de Pluto viennent parachever cette œuvre magistrale.

Dororo est un manga que j'ai découvert complètement par hasard en tombant sur cette magnifique édition prestige en deux volumes.

On y suit l'histoire de Hyakkimaru, jeune adulte qui est né avec 48 parties de son corps amputées, et qui doit maintenant vaincre le même nombre de démons pour espérer retrouver l'intégralité de son corps. Pendant son périple, il fera la connaissance de Dororo, un petit voleur (attention spoiler ! On apprend vers la fin du manga que Dororo est en réalité une fille, qu'elle même ne le savait pas et que ses parents l'ont toujours élevé comme un garçon), qui va l'accompagner et l'aider dans sa tâche.

J'ai beaucoup aimé la mise en page, et le découpage des tomes sous forme de chapitres ni trop longs ni trop courts, avec à chaque fois une histoire différente, des démons à vaincre, qui font avancer l'histoire principale en parallèle. On suit avec plaisir Hyakkimaru qui parvient à retrouver au fur et à mesure différentes parties de son corps, se transformant au fil des pages.

Même si le manga peut sembler un peu "vieillot" (les illustrations n'ont rien à voir avec le style de planches que l'on peut avoir aujourd'hui dans des mangas plus récents), je l'ai apprécié, et trouvé plutôt beau.

Je regrette simplement que la fin n'en soit pas vraiment une, on abandonne nos personnages un peu trop facilement sans savoir si Hyakkimaru va oui ou non retrouver ses parties manquantes.

Mais dans l'ensemble, c'était une expérience sympa !

Une série policière plutôt sympathique. Je l'ai abandonné seulement parce que je n'aime pas les policiers. Cependant j'ai apprécié le côté humoristique.

Moi qui ne suis pas très science-fiction, j'ai été très émue par cette histoire et ses personnages. J'ai lu ce manga dans un hôtel japonais qui met une bibliothèque à disposition des clients et je n'ai pas regretté ! Je pense que les amoureux des robots doivent foncer.

Que dire de cette lecture ? Sincèrement, j'en sort déçue, frustrée et énervée.

Déçue, tout d'abord, parce que cela est mon premier livre d'Osamu Tezuka, dont le nom plane sur toute mon adolescence, le fameux "Dieu du manga" dont tout le monde parle. Et bien, pour une première rencontre, on ne peut pas dire que ce soit une réussite !

Je suis frustrée parce que l'idée de base aurait vraiment pu être intéressante à étudier, mais que l'on suit un personnage ... ben nul quoi. Genre, vraiment nul. On ne l'aime pas, il est insipide au possible, prend soit des mauvaises décisions, soit des décisions aussi insipides que lui. On a limpression qu'il n'a rien appris entre le début et la fin du livre (et franchement en quasi 500 pages on aurait bien aimé qu'il ouvre les yeux à un moment donné) : il est naïf, intéressé, libidineux, égoïste, et vraiment bête. La tentative d'en faire un Caliméro absurde, drôle sans le vouloir est avortée par sa personnalité aussi intéressante qu'une tranche de pain de mie, ses interactions avec les autres personnages sont fades, bref, il est nul. Après, sincèrement, les autres aussi.

Du coup je suis aussi énervée, car ce livre est le dernier en date d'une longue liste d'ouvrages qui me posent vraiment problème à cause d'une partie de la mentalité japonaise : les choses qui sont "acceptables" pour certains auteurs. Dedans, il y a les relations amoureuses problématiques : dans la dernière partie du livre, le personnage principal a quand même une relation amoureuse physique avec un de ses enfants. Alors oui, on peu me ressortir les grands discours du livre comme quoi sa progéniture est asexuelle et donc "ni homme ni femme, pas humain et sans organes génitaux" (ce qui, franchement, pour moi rend le tout encore pire), mais dans tout les cas c'est son ENFANT. Et il tente de coucher avec iel parce qu'iel ressemble à sa FEMME MORTE. J'avoue qu'à partir de ce moment j'ai perdu le peu de gentillesse que j'avais encore pour le livre. Alors ne parlons pas de la façon de parler de l'asexualité, qui est tout de même une réalité physique pour une petite partie de la population mondiale, de la vision du transgenre ou des rôles hommes/femmes : j'accepte que tout cela puisse être du à l'âge de l'oeuvre. Mais jamais on ne me fera accepter qu'en 1968 il ai été normal de coucher avec son enfant.

La dernière chose qui m'a dérangée, c'est la fin, mais c'est un choix de l'auteur, et peut être le moins pire de tout le livre.

Bref, pas un bon moment de lecture, pas un bon livre, et j'ai un peu peur d'aborder le reste de la bibliographie de Tezuka.

J'étais rentrée dans le premier tome malgré quelques défauts du livre qui ici sont exacerbés. Dans ce tome j'ai trouvé pas mal de longueur et de redondance, on laisse complètement de côté les trois Adolfs pour se concentrer sur Togué. Personnage qui a tendance à se faire tabasser régulièrement par les diverses forces de l'ordre et rencontrer des femmes qui tombent amoureuses de lui dès le premier regard... (Peut être un effet comique de répétition voulu mais qui ne m'amuse pas)

L'histoire du document qui passe de main en main devient lassante et on fait face à des facilités de scénarios. Je trouve d'ailleurs les dialogues plats et descriptifs, ils n'apportent pas grand chose à la narration. Je reste sceptique face à l'ampleur de cette œuvre... Je ne suis pas spécialement fan des traits de dessin d'Osamu Tezuka, de plus je trouve que le scénario a mal vieilli comme un tintin au Congo aux traits racistes qui ne passent plus, j'ai beaucoup de mal avec ses traits sexistes qui sont traces de l'époque d'écriture.

C'est dommage car cela me fait hésiter à lire le tome 3...

Scénario correct avec une intrigue qui commence à devenir intéressante en deuxième partie de tome. J'ai eu quelques difficultés à m'attacher aux personnages mais je suis curieuse de voir si la suite est plus prometteuse.

On entre enfin pleinement dans la vraie action et l'histoire dans ce tome. M. Togue n'apparaissant que peu (ouf) et laissant sa place aux Adolf et autres protagonistes plus intéressants à mon sens. Le meilleur des trois tomes que j'ai lu, avec des explications historiques sur la situation au Japon à cette époque là, ses relations avec les bolcheviks et les allemands. Il donne envie de connaître l'épilogue.

Dans la lignée du tome 3. C'est mieux que la première partie. J'ai apprécié le rapprochement avec le conflit israélo-palestinien. Ça retombe sur ses pattes en clôturant l'œuvre. Je ne suis pas adepte de cette saga et malgré quelques points positifs ça reste une série que j'ai eu du mal à terminer. Notamment à cause des personnages, des répétitions du scénario qui se veut plein de suspens et de cet "humour" qui pour moi n'en est pas...