Pat Conroy
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Note moyenne : 7.92/10Nombre d'évaluations : 111
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Les derniers commentaires sur ses livres

Je n'ai pas été transportée par ce livre : j'ai beaucoup aimé certains passages mais j'y ai trouvé beaucoup trop de longueurs
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En voyant l'épaisseur de ce pavé, je m'attendais à passer des mois en sa compagnie... Mais c'était sans compter sur la jolie plume de Pat Conroy et sur les personnages très intéressants qu'il nous permet de découvrir dans ce roman.
Beach Music est avant tout une histoire de famille ou, plutôt, l'histoire de plusieurs familles, dont les destins s'entrecroisent durant plusieurs décennies, pour le meilleur comme pour le pire.
Certains personnages sont drôles et attachants et le héros du roman, tandis que d'autres sont particulièrement insupportables.
Dans la catégorie ''personnages agréables", mon préféré est Jack McCall, le héros du roman. J'ai parfois eu beaucoup de mal à comprendre ses réactions, notamment lorsqu'il permet à la belle-famille qu'il déteste de reprendre contact avec Leah, mais c'est parce que la gentillesse naturelle de Jack le pousse souvent à adopter un comportement totalement irrationnel.
De nombreux flashbacks, nous plongent dans les années de lycée de Jack et de ses amis proches. Loin d'être déstabilisants, ces petits retours en arrière permettent de mieux comprendre les événements ayant mené toute cette galerie de personnages à l'âge adulte.
Beach Music fait partie de ces livres à lire et à relire pour passer de bons moments. Même si le récit est assez nostalgiques et si certains passages sont carrément tristes, il s'en dégage une grande douceur.
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C'est la première fois que je lis Pat Conroy, et alors mais quelle écriture ! C'est beau, mais beau !! Tellement que au bout de douze pages à peine je rêvais de partir voir les paysages de Caroline du sud qu'il décrit si bien.
Je viens de vivre des heures sublimes et douloureuses avec cette lecture.
Il y a tout le long un humour assez caustique que j'adore.
Et il y a l'amour entre les trois membres de cette fratrie, qui semble plus fort que tout.
Mais rapidement on a le sentiment d'une tragédie à venir, c'est terrifiant. Il y a un effroi sous-jacent, le sentiment du passé saccagé qui va saccager l'avenir. Comme si tout partait de tellement loin que ça en devenait inéluctable.
Dès le début j'ai eu le sentiment que Tom, le narrateur, se servait de l'ironie comme d'une carapace. C'est très étrange de se faire ainsi passer pour un je-m'en-foutiste afin de lutter contre les vicissitudes de la vie. C'est une façon de dire à ses douleurs "vous ne m'aurez pas", hélas c'est souvent mal accepté, perçu comme du cynisme.
En fait Tom est un être bourré de contradictions. Ce qu'il décrit nous laisse penser le contraire de ce qu'il ressent, quand il parle de sa mère par exemple. Il a l'air de la mépriser, pourtant il m'a fait ressentir une certaine empathie envers elle, ou peut-être était-ce de la pitié.
Luke, Savannah et Tom sont les enfants meurtris d'un couple toxique, mais n'est-ce pas hélas trop souvent la terrible condition quand deux personnes se rencontrent sur un malentendu et fondent une famille ?
Leurs parents leur mènent une vie dure bien qu'à l'époque, la règle était une éducation très stricte voire très dure. Mais là, c'est au-delà de ça.
Entre un père rustre et imprévisible, et une mère qui rêvait d'élévation sociale et imprévisible aussi, ils grandissent tant bien que mal, faisant toujours corps tous les trois.
Pat Conroy fait avec talent des allers-retours entre passé et présent. Il distille savamment au goutte à goutte tout ce qu'on doit savoir sur la destinée de la famille Wingo.
Je suis passée par toutes sortes d'émotions durant ces quelques décennies passées auprès d'eux, de l'incompréhension à la surprise, du rire à l'effroi. Qu'est-ce que je les ai aimés Luke, Savannah et Tom !
C'est en même temps tout un pan de l'histoire américaine qui nous est offert là.
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Les années 60. La famille Meecham vit au rythme des mutations de Bull, le père, pilote de chasse dans l'armée, héros de guerre. Tout le monde file droit face à cet homme autoritaire, véritable tyran domestique non dénué d'humour. Tous le craignent, pourtant ses deux aînés, Ben et Mary Anne pratiquent l'ironie mordante. Par ailleurs, Lillian, la mère sait mieux que quiconque désamorcer les sautes d'humeur de cet homme habitué à commander. Hélas, elle vit dans le déni, comme si refuser la réalité la faisait disparaître, nier la violence pour la rendre inexistante.
Pat Conroy est un génie. Son écriture est une symphonie pastorale, superbe et émouvante où la nature a une part importante. Il accroche le lecteur avec ses personnages et leur histoire, il parle de gens parfois affligeants et révoltants tout en nous provoquant des éclats de rire. Il nous invite dans cette famille et on vit ce qu'ils vivent. Il me rend attachant Bull, le grand Santini, alors que c'est typiquement le genre d'individus que j'exècre, un être raciste et brut de décoffrage, qui peut être arrogant et qui fait régner la terreur au sein de son foyer pour avoir toujours raison, car il veut être le chef suprême, celui que tout le monde craint et respecte. On se trouve sur une corde raide, oscillant entre colère et amusement, sans doute à cause de sa personnalité complexe. Cet homme est drôle autant qu'il peut être odieux.
Pat Conroy raconte les liens familiaux comme personne. Il nous dessine des personnages passionnants, surprenants, jamais fades ni insignifiants, de ceux qui mènent son romans jusqu'à ceux de moindre importance que l'on ne voit qu'à peine, tous ont leur place dans l'histoire et on est heureux de les avoir rencontrés.
J'ai adoré cette histoire familiale violente mais bourrée d'humour avec des dialogues ciselés et jubilatoires, qui sent les états du sud et l'amour à plein nez, qui nous raconte la difficulté de vivre et nous parle de pudeur des sentiments.
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Un grand roman impressionnant. L'écriture bien que compliqué si l'on n'a pas l'habitude de lire autant de mots nouveaux et de métaphores est incroyablement belle. Assez poétique j'ai énormément aimée lire ce gros pavé de plus de 1K pages. L'histoire est poignante, détaillé d'une famille assez malheureuse.
Je me suis beaucoup attachée aux personnages malgré quelques longueurs.
Le personnage principal a un sens de l'humour très sarcastique et poussé qui m'a beaucoup plu, personnalité très original et forte, les personnages secondaires sont d'autant plus intéressant et attachant. De la poésie, une histoire profonde et poignante, de l'humour et de l'amour, voici ce roman qui m'a beaucoup touchée.
Je trouve juste que cette lecture est à donner aux mains de ceux qui aiment déjà lire.
Super bien.
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J'aime Pat Conroy. Tellement ! Il me bouleverse, m'amuse, et me transporte par son écriture virtuose. Et voilà qu'il a écrit un livre où il parle de lui, nous raconte ses jeunes années, et je me suis dit que c'était sans doute une clé pour comprendre un peu mieux le bonhomme…
À 24 ans, Pat conroy jeune professeur demande à aller enseigner à Yamacraw, une petite île isolée de Caroline du Sud. Tellement isolée que le vingtième siècle a oublié sa présence. Des familles de noirs y vivent, abandonnées du reste de l'Amérique, dans un confort plus que sommaire, une ignorance quasi-totale et un alcoolisme endémique.
On découvre, au début de son récit, qu'il a été un jeune crétin, avec des comportements racistes dans sa bande de copains : "Le mot nègre possédait le mystère et l'attrait du fruit défendu et je l'utilisais abusivement au sein de la bande d'amis blancs et abrutis qui contribua à mon éducation."
Pourtant, par idéalisme, il ira enseigner à des enfants noirs totalement incultes. Et les méthodes d'enseignement du jeune professeur "Conrack" ou "Patroy" selon qui le nomme, s'évertuent à casser les codes et leur apprendre des tas de choses dans un joyeux bordel. Pourtant ses méthodes dérangent. Mrs Brown, la directrice, considère que les noirs ne comprennent que le fouet, alors qu'elle est elle-même afro-américaine.
Il y a énormément d'humour dans ce récit et on se rend compte que Pat Conroy ne s'est jamais pris au sérieux et pratiquait l'autodérision, même en compagnie de tous ces petits noirs, ces sauvageons, ces petits gremlins remuants, ignorants et moqueurs, lui qui se sentait, au milieu d'eux, si ridiculement blanc.
Dans cette Amérique des hippies, de la guerre au Vietnam, de la marche sur Washington, Pat Conroy nous raconte la vie des afro-américains laissés sur le bord de la route et de ces patriotes blancs et racistes qui rêvaient de buter toute cette engeance chevelue, droguée, colorée pour rendre à l'Amérique sa grandeur.
C'est un plaisir absolu, une délectation totale de découvrir la vie et la grande générosité d'un auteur qu'on aime passionnément, par son talent d'écriture et les histoires qu'il raconte. Cet électron libre, totalement anticonformiste, nous offre un regard amusé et moqueur sur ses contemporains, cette Amérique raciste, puritaine, et bien-pensante.
C'est tout un pan de l'histoire des États-Unis que Pat Conroy nous offre là, avec l'ironie, la drôlerie et la bienveillance qui le caractérisent.
Côtoyer ces enfants, isolés du monde et analphabètes à fait grandir ce jeune Pat Conroy qui pouvait avoir des idées abruptes sur certains sujets, tant il ignorait la profondeur de certaines croyances et superstitions.
J'aurais adoré avoir un prof comme lui, idéaliste, humaniste, anticonformiste, humble et pourtant moralisateur et inflexible parfois, qui a offert à ces enfants un peu du monde dont ils ignoraient presque tout, et l'altérité grâce à des intervenants extérieurs. Ce livre est aussi un regard sur l'Amérique post-ségrégation.
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Je n'ai pas réussi à terminer ce livre beaucoup trop long et lent
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Ce dernier roman de Pat Conroy n'est pas le meilleur de ses livres. Certes, certaines descriptions de Charleston sont remarquables et Pat Conroy a l'art de manier la métaphore et la comparaison mais ses personnages sont caricaturaux et on a du mal à croire au narrateur-bon samaritain. En outre, tous les personnages de l'histoire manient l'ironie ou l'auto-dérision avec la même verve si bien qu'on a l'impression qu'ils possèdent tous la même façon de parler. J'ai trouvé certains passages émouvants mais pas aussi forts que dans "Beach music", "Le Prince des marées", "Le Grand Santini" ou le remarquable "Saison noire". Ici, Pat Conroy "en fait trop" et je ne peux m'empêcher d'être déçu par "les grosses ficelles" qu'il utilise pour créer des personnages marginaux au possible. Enfin, chaque écrivain a droit à une petite faiblesse
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Comment ne pas aimer, adorer, les écrits de Pat Conroy, cet écrivain américain qui a fait vibrer les lecteurs à travers ces œuvres aux accents autobiographiques.Magnifique livre par l’écriture très fluide ( traduction impeccable) par l’histoire du roman et ses liens avec l’Histoire des USA et bien sur la psychanalyse ...Un style impeccable, sincère et flamboyant. Le Sud des États-Unis, on le ressent, sa chaleur, ses ambiguïtés, sa dureté et sa beauté.
Conroy écrivait bien et se livrait toujours à travers ses oeuvres
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Ce sont toutes sortes de moments émouvants, intenses, dramatiques, d’anecdotes savoureuses qui courent au fil des pages et de cette pérégrination au milieu des souvenirs. C’est aussi tout un tableau des États-Unis, et tout particulièrement des états du Sud, qui se trouve progressivement brossé. Ce sont ses magnifiques paysages qui nous sont offerts. On est confronté, avec les personnages, au racisme, à la Guerre du Vietnam. On partage la vie quotidienne d’un pêcheur de crevettes. On s’enthousiasme pour leurs matchs avec les joueurs de l’équipe de football. On est emporté par les images, les odeurs, les cris des mouettes qui suivent les bateaux. L’enfance que Luke, Tom et Savannah ont vécue, entre un père brutal et une mère qui fait du silence sur ce qui leur est imposé, à elle comme à ses enfants, une vertu, s’est avérée pour eux particulièrement dévastatrice. Et pourtant… Pourtant ils finissent par porter sur elle un regard attendri. De leur propre aveu, ils n’auraient pas voulu en vivre une autre. Sans doute, entre autres et surtout, parce que c’est ensemble qu’ils ont dû affronter ces épreuves et qu’elles les ont amenés, question de survie, à tisser entre eux des liens indestructibles. Quant à pardonner au père d’avoir fait de leur enfance un chemin de terreur… « Il ne pouvait rien à ce qu’il était. Et nous non plus. »
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Pat Conroy
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Aucun évènement prévu
Editeurs
Albin Michel : 6 livres
Pocket : 4 livres
J'ai lu : 3 livres
Le Nouveau Pont : 3 livres
LGF - Le Livre de Poche : 2 livres
Audiolib : 2 livres
Biographie
Décédé le 4 mars 2016 à Beaufort en Caroline du Sud.
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