“Y aurait pas moyen de trouver du boulot en rapport avec els bandes de motards...? On pourrait pas se faire du fricen organisant convenablement les rassemblents?Comme ça on pourrait continuer à rouler toute notre vie... Dis... tu ne penses pas? ”

“1er avril. J'avais raconté tout ce que je pouvais à Hanekawa. C'était ma seule amie, je ne voulais rien lui cacher. Même si... j'avais passé sous silence le rôle de sa petite culotte et l'achat de ma revue érotique, faut pas abuser non plus !”

“Moi qui suit ami avec eux depuis l'enfance , je ne sais pas trop comment réagir... Surtout que Banri... N'est pas du genre à relever des provocations pareilles...”

“- Haa...ça me soûle! Toutes les questions se ressemblent !
- Arrête de te plaindre et concentre-toi. C'est pour la promotion de ton album ! Une interview écrite, ce n'est pas si compliquée !
- Pfu... Pour une fois qu'on est seuls tous les deux...Tu ne voudrais pas faire autre chose ? Natsumi...”

“J'élèverai mes filles... en leur apprenant à suivre leur voie... et à faire ce qu'elle veulent. Puis elles-mêmes l'enseigneront à leurs enfants... Un jour nous changerons ce monde. (p.141)”

“Chaque mouvement de sabre de Rintarô vient de son coeur. Un seul combat avec lui suffit à saisir sa qualité en tant qu'escrimeur. Toi, tu ne cesses d'esquiver, si bien qu'on ne te voit pour ainsi dire jamais à l'oeuvre. Je... n'appelle pas ça de l'escrime. ”
(p.81)

“[Le chien] : Tu crois qu'elle est bien arrivée ?
[L'homme] : Qui ça ?
[Le chien] : La lettre.
[L'homme] : Mmm... maintenant, oui, je pense. Vous avez pu dire ce que vous aviez à dire ? Je me demande bien ce que vous avez raconté.”

“Il y avait de quoi être contaminé.
Dès mon plus jeune âge, j'ai su que j'étais "différent".
Pourtant, je n'ai pas cherché à le nier...
... Possible que j'ai accepté trop facilement ma sexualité.
Depuis, j'ai traîné mon corps à droite et à gauche...”

“Je me pose sans arrêt cette question : C'est quoi le bonheur?

Le bonheur, c'est un visage épanoui de retour à la maison... C'est un bon bol de nouilles chaudes en famille... Un coucher de soleil à sa fenêtre... un moment de gloire... Le bonheur, ça ne se résume pas, ça ne se calcule pas. À l'occasion du 1er anniversaire du “guide du style”, nous allons vous révéler les secrets du bonheur...”

“- On va se servir de ces cannettes vides ... pour fabriquer des réchauds à alcool!!
- Ah !!
- Non, ça c'est une lampe à alcool.”

“-Aoi ! Tu m'emmènes à Izu?!
- Et pourquoi ça? Je croyais que le camping ne t'intéressait pas...
- Je m'en fiche du camping, je veux aller là-bas...Pour les capybaras!
- Les capy-quoi?
- À Izu, il y a un zoo avec des capybaras qui se baignent dans des sources chauds ! C'est tellement relaxant de les voir!!”

“- Ah... Voilà les Inda, qui nous ont sauvées du froid!
- Oh Mlle Toba était là aussi !
- Rin s'inquiétait pour nous, alors elle l'a avertie... Je ne sais pas ce qu'on serait devenues sans elle!
- Moi aussi Rin m'a sauvé la mise au lac Motosu!
- Pour exprimer notre respect et notre gratitude...On devrait la vénérer comme une déesse, à partir de maintenant!
- Tu as raison Ena !!
- Je vous pris d'accepter cette offrande... Ô grande Shimarin...
- Soyez remerciée!”

“Rien dans le ciel ou la mer n'annonce la fin de l'été. Sur la ligne d'horizon, une épaisse blancheur divise les bleus. Celui de la baie est assez foncé pour donner son nom au village : l'anse au gris fond. Celui du ciel, presque turquoise, déverse sa clarté aveuglante. Seule une odeur creuse indique que l'équinoxe est proche : foins coupés, terre humide, eau croupe.”

“- C'est qui la personne la plus gentille du monde qui veut bien t'emmener à la mer?
- C'est toi! Je suis très reconnaissant!
- Héhéhé! Ça fait longtemps que je n'ai pas revu ma ville natale.Ah !! Au fait, qu'est-ce que tu as encore dit à Suzuki? ”

“- Je n'entends aucun bruit de moteur. Ce n'est pas ça qui la fait léviter...
- Ce n'est pas le vent non plus...
- Pourquoi flotte-t-elle, Hamamoto?”

“Je suis vraiment très intelligent. Mais je suis aussi très travailleur. Chaque jour... j'apprends des choses sur le monde qui m'entoure et j'en ressors plus érudit que la veille. Je me demande à quel point je serai érudit une fois adulte. Beaucoup de filles voudront sûrement m'épouser.”

“Regarde cet homme inutile qui se croyait utile et se faisant confiance. Debout devant la tombe d'un homme utile qui s'est toujours cru inutile. En ce début d'été, le savent-ils les gens qui pleurent ?”
P.270

“Quatre ans plus tôt, il avait subi une tentative d'assassinat et déclaré "Vous pouvez me tuer, mais vous ne tuerez jamais la liberté."

“- C'est la maladie de cet après-guerre. Ou plutôt la maladie inévitable des temps modernes.
- Comment ?
- Dorénavant le Japon et les Japonais vont se noyer dans les soucis, dans les peines, si bien que... je ne sais si cela sera comme jouer à se suicider, mais ils vont courir à toutes jambes vers la destruction.
- Qu'est-ce qui te prend, Ishikawa ?
- Je le regrette... mais telle est la réalité dans laquelle nous vivons aujourd'hui.”

P.234

“Si vous vous alliez avec des types comme nous, vos forces vives peuvent être décuplées.”

“Le pluie est de la salive d'un graaand poulpe qui vit dans le cieel.
S'il te plaaaît, bois du saké par tonneau.
Alors tu saliveras du sakéééé.
Et il pleuvra du saaakéé, je baaaigne...
... Dans un étaaang de saaakéé.”

“Moi (en changeant mes sacs d’épicerie de main, car je commençais à avoir mal aux paumes) : P’pa… Tu vas y retourner quand, chez le concessionnaire, pour choisir une autre auto ? Mon père (en fixant le bout de la rue et en gardant le silence) : … Moi (sans lâcher prise) : Ce serait bien si tu y allais aujourd’hui. Ou demain. C’est ouvert, demain ? Parce que là, on va pas faire ça toutes les fins de semaine, quand même ! Mon père (toujours aussi silencieux) : … Moi (en roulant les épaules, vu la lourdeur des sacs) : Papa ! Je te parle !

Mon père (en réagissant enfin) : Oui, je t’entends ! Mais je n’ai… je n’ai pas prévu y retourner. Pas pour le moment, en tout cas.

Moi (en fronçant les sourcils) : Pas pour le moment… Dans le genre « pas cette semaine » ou plutôt… « pas pantoute » ?

Mon père (en daignant enfin me jeter un coup d’oeil) : La deuxième option, Dylane… J’étais tellement sous le choc que j’ai laissé tomber les sacs par terre. Je me suis ensuite penchée pour saisir le paquet de biscuits, avant de foncer vers la maison (qui était tout près).

Je sais, ce n’était pas très gentil… Surtout que papa (qui était vraiment lourdement chargé) a dû aller porter ses sacs, pour ensuite revenir chercher les miens demeurés sur le trottoir.”

“Je ne peux pas croire que ça recommence. Juste au moment où je pense qu’elles sont à moi, elles me filent entre les doigts. Je ne comprends pas. J’ai toujours choisi très soigneusement mes victimes, je les ai observées pendant des mois en attendant le bon moment pour m’immiscer dans leur existence. À cause des circonstances dans lesquelles je me suis trouvé, celle-ci allait forcément poser plus de problèmes. Mais je ne peux pas croire que je me suis trompé aussi sur elle.”

“La peur est l'ennemie de l'amour.”

“J’avais l’impression de m’enfoncer dans la tempête, de plonger en son sein alors que ce n’étaient que les cieux qui passaient au-dessus de moi en balayant toute la Belle Province. Les phares de la Honda Civic creusaient un tunnel dans le blanc des tourbillons de cristaux. Ce n’était plus le véhicule qui avançait mais les éléments qui se précipitaient vers moi. J’étais comme Han Solo quand il fait passer le Faucon Millenium en hyper-espace et que des milliards de points lumineux semblent bombarder le cockpit : étoiles, super nova, naines blanches, soleils, galaxies… Mon retour devenait l’errance d’un naufragé solitaire.”

“Malgré la douleur, l’idée de t’effacer me rend malade. Et on oublie si on n’active pas constamment les chemins de la mémoire. J’ai l’impression, en parlant du difficile, de te trahir, de nous trahir. Comme si je rendais toute cette histoire confuse, tordue, compliquée. Il faut croire que j’ai besoin d’aller jouer par là, voir ce que ça peut m’apprendre.
Pourquoi est-ce que je n’ai pas parlé plus de ce qui t’arrivait, pendant que ça se passait?”