Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 206
Membres
1 015 750

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

De fleurs et de larmes



Description ajoutée par x-Key 2020-05-13T23:12:00+02:00

Résumé

Une ville sans nom, novembre 1973. Les étudiants occupent l’école polytechnique pour protester contre la dictature militaire du pays. Mary vient d’apprendre qu’elle est enceinte et s’apprête à rejoindre son petit-ami – l’un des principaux instigateurs de la révolte – pour lui annoncer la nouvelle lorsqu’elle est appréhendée. Après treize jours de séquestration et de torture, elle est envoyée sur une île-prison désaffectée qui doit rouvrir pour faire face au flux de prisonniers politiques. La petite lumière secrète qui vacille dans son ventre est la seule chose qui lui permet de tenir. Mais un jour, son corps finira par la trahir et Mary devra affronter un choix impitoyable.

(Source : Actes Sud)

Afficher en entier

Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par dreamygirl 2023-02-07T09:57:35+01:00

Ils ne se calment qu’au coucher du soleil. Dès lors, ils sautillent sur les rochers ou nettoient leur plumage, puis ils font le guet jusqu’à l’arrivée de la nuit et des rats. Oisifs, taciturnes, un peu vaniteux. Mais pas après la visite de ce soir. Pour le moment, ils font un de ces raffuts... Ils semblent en plein débat politique ou philosophique sur les déchets.

Sans oublier les odeurs. Ici non plus, elles ne manquent pas. D’ordures, de varech, de poisson pourri, de crépi moisi. Mais surtout de sel. L’écume poussée par le vent parcourt de très longues distances à la surface de la mer. En retombant, elle recouvre boiseries et poignées d’une membrane poisseuse, mes cheveux et mes habits collent en permanence. Quand on frotte entre ses doigts le sel séché, poudreux, on est surpris par l’odeur répugnante qui en émane. L’humidité a persisté pendant tout l’hiver. Dès que je touchais quelque chose, la surface se couvrait de traces. Puis le temps a enfin tourné ; aujourd’hui, dernier jour du mois d’avril 1974, il n’y a plus que le sel.

Le papier est une denrée rare, et j’écris sur tout ce qui me tombe sous la main : une BD pâlie dont on ne distingue quasiment plus les dessins, des étiquettes de boîtes de conserve, de vieux journaux qui sentent le poisson, l’intérieur d’un paquet de cigarettes... Je viens d’écrire la date sur un emballage de chocolat. On avait trouvé des plaquettes en faisant le ménage dans la cuisine, à Noël. On n’en croyait pas nos yeux. Mais en les ouvrant, on a vu le contenu s’émietter, desséché. Autant mastiquer du sable. Même le Garçon n’a pas voulu du tas de débris bruns ; rien qu’à le regarder, ça donnait soif. Je ne sais pas qui m’en a mis une tablette dans mon sac à provisions la semaine dernière – bref, je l’ai trouvée tout au fond, sous la chaussette de riz. La mine de mon crayon adhère vraiment très bien au dos de l’emballage.

Quand je l’aurai plié et déchiré en petits carrés de taille égale, je les couvrirai de mots avec l’obstination des femmes qui marmonnent des prières ombrageuses à l’église. Tant que les mots se succèdent, je n’éprouve ni peur ni remords. Lorsque le bout de papier en est tout couvert, il rejoint ses congénères dans la boîte en fer-blanc qu’on m’a donnée à l’enterrement, entassés les uns contre les autres mais bien distincts, comme des graines de grenade – enfin, la comparaison n’est pas évidente. J’en ai fait sept piles, une pour chaque question de la liste de Dimos.

Parfois, je me demande ce que je fabrique, puis je me dis que je n’ai pas le choix. Ça va peut-être vous sembler bizarre, mais je suis la seule à pouvoir raconter ma propre fin.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Activité récente

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 0
Commentaires 0
extraits 2
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode