Histoire d'Adrián Silencio
Auteur
- Éléonore Pourriat (Écrivain)
Classement en biblio - 3 lecteurs
extrait
Lorsque j’étais enfant, puis adolescente, j’affectionnais particulièrement l’expression « réunion de famille ». Si une amie me disait : « Non, désolée, samedi je ne peux pas, j’ai une réunion de famille », je crevais de jalousie. Le rendez-vous en question, cette union renouvelée, m’évoquait une solidarité sacrée. J’imaginais de grandes tablées, des cousines que mon amie connaissait à peine, d’autres qui étaient comme ses sœurs, des oncles et des tantes qui la serraient dans leurs bras affectueux, des ressemblances de génération en génération, des éclats de rire communicatifs, des concerts improvisés, des enfants partout, des aïeux, des pièces montées, des convives repus, gentiment saouls, mais aussi des délibérations – il y avait forcément une raison impérieuse pour rassembler tout ce monde : un sujet à l’ordre du jour, qu’ils abordaient de façon collégiale, avec un vote éventuellement, la voix des petits comptant autant que celle des grands. Je brodais mon utopie.
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Cléo est une jeune femme en quête de ses racines et de son passé. Elle décide d’en apprendre plus sur ce grand-père espagnol exilé, Adrián. Étant très petite lors de sa disparition et se souvenant très mal de lui, elle va décider de reconstituer le puzzle. Personne ne lui révèle quoi que ce soit dans sa famille et pour tout point de départ, elle n’aura qu’un cartable avec des documents importants. Une longue quête va alors débuter.
C’est tout d’abord le contexte historique qui m’a donné envie de lire ce roman, et c’est une réussite, même si j’en attendais davantage malgré tout. Le passé de ce grand-père se situe pendant le régime de Franco et son exil. J’ai trouvé cela très intéressant. J’aime beaucoup les romans qui mêlent habilement la petite histoire à la grande Histoire.
J’ai beaucoup aimé la quête de Cléo, ce besoin viscéral qu’elle a de savoir. L’auteure abordera la problématique des non-dits dans les familles, et ses conséquences désastreuses sur ses membres. Cleo est tout simplement touchante, mais j’ai également apprécié la force dont elle fait preuve pour se lancer dans cette recherche.
L’intrigue est bien menée, mais j’avoue avoir ressenti quelques longueurs parfois. D’autre part, je n’ai pas réussi à toujours ressentir l’émotion que j’attends, en particulier dans ce genre d’histoire. Je suis restée parfois en retrait et je n’ai pas toujours pu m’impliquer totalement dans ce que je lisais.
La plume de l’auteure est parfaite. J’ai vraiment accroché à son style délicat et empli de subtilité. C’est une très belle réussite pour un premier roman.
C’est donc une très belle histoire de quête de soi, de ses racines, où l’auteure explore les non-dits et ses conséquences, le tout sous fond historique. Même si j’aurais aimé ressentir encore plus d’émotions, c’est une très belle découverte.
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https://leboudoirdulivre.wordpress.com/2019/08/21/histoire-dadrian-silencio-deleonore-pourriat-rentree-litteraire/
Bien que passionnée par les romans se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale, l’Histoire d’Adrián Silencio est le premier livre que j’ai pu lire sur la Seconde Guerre mondiale vu du côté espagnol. Merci à NetGalley et J.C. Lattès pour ce service presse.
Cléo ne sait rien de ses ancêtres. Dans la famille, on ne pose pas de questions. Tout ce qu’elle sait, c’est de vagues informations. Musicien, réfugié en France, Adrián Silencio reste un mystère aux yeux de Cléo.
Pourquoi a-t-il toujours refusé d’épouser sa grand-mère ? Pourquoi ne connaît-elle pas sa famille espagnole ?
A quelques jours de son départ pour les Etats-Unis, Cléo décide de plonger dans le passé de son grand-père à la recherche de la vérité. Dans le cartable d’Adrián, Cléo va faire face à la vérité si longtemps enfouie.
De Paris à Madrid, Cléo va de révélations en révélations. La guerre aura été la conséquence de lourds secrets déchirants deux familles, l’une espagnole, l’autre française.
L’histoire d’Adrián Silencio m’a particulièrement touchée, faisant resurgir le passé familial, celui de mon grand-père italien qui s’est enfuit en France pour fuir Mussolini et la montée du fascisme. Le style de l’auteur est plein de sensibilité, de fluidité, je me suis pris rapidement dans l’histoire de Cléo qui pourrait être « nous ».
Qui n’aimerait pas en savoir plus sur l’un des membres de sa famille qui a connu la guerre ?
Avec « l’Histoire d’Adrián Silencio », le premier roman d’Eléonore Pourriat fait une entrée très réussie au sein de la « Rentrée littéraire ».
Première lecture sur les heures sombres de l’Espagne, Eléonore Pourriat amène le lecteur à une véritable découverte du franquisme avec un premier roman fort et émouvant !
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Date de sortie
Histoire d'Adrián Silencio
- France : 2019-08-21 (Français)
Activité récente
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- 170ème Rentrée Littéraire août-septembre 2019 (25 participants)
Editeurs
Résumé
Il y a ce que Cléo sait, ce qu’elle croit savoir et tout ce qu’elle ne sait pas et ne saura jamais. Qui était Adrián Silencio, son grand-père ? Un musicien. Un réfugié du régime franquiste. Un mari, un compagnon, un père. Oui, mais encore ? Pourquoi ces cris, ces pleurs, ces portes qui claquent ? Cléo ne connaît rien de ses ancêtres, chacun s’étant employé à effacer méticuleusement toute trace, à se taire – la grand-mère étouffée par la honte, le grand-père exilé jusqu’à la mort. Il n’y aurait rien à dire. Pourtant, elle en est certaine, il y a beaucoup à raconter.
Alors qu’elle s’apprête à quitter Paris pour l’Amérique, Cléo se plonge dans le cartable où son grand-père a regroupé tous les papiers d’une vie, et remonte le temps pour comprendre. Les années soixante et les dancings parisiens, l’Après-guerre et les contrats saisonniers en bord de mer, les voyages dans l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Quand soudain, au cœur de la tourmente européenne des années trente, surgissent des silhouettes inconnues, à Madrid, à Paris, et avec elles une foule de questions. Quelle vie a quittée Adrián ? Qui a-t-il laissé derrière lui ? Puisque personne ne peut lui raconter cette histoire qui est la sienne, il faudra que Cléo l’écrive.
À la fois enquête, fresque familiale et hommage à tous les exilés, Éléonore Pourriat signe avec Histoire d’Adrián Silencio un premier roman vibrant sur le pouvoir consolant des mots et de la littérature.
(Source : Jean-Claude Lattès)
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