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La Peur au milieu d'un vaste champ et autres nouvelles



Résumé

Trois peintres prétentieux se chamaillent dans le sous-sol lugubre qui leur sert d’atelier, un homme est ravagé par le remords après avoir giflé sa femme et ne sait comment se faire pardonner, une ravissante serveuse tombe amoureuse d’un mystérieux réfugié politique, un clochard ivre mort s’éprend d’une belle dame qui a fui le domicile conjugal, un écrivain est obnubilé par le genou d’une femme assoupie en face de lui dans un train en partance vers une ville balnéaire, un autre en mal d’inspiration décide de s’isoler dans un quartier désert pour écrire des nouvelles : les personnages de Mustafa Taj Aldeen Almosa sont des Syriens ordinaires qui se meuvent dans des lieux familiers, nullement exotiques, mais où soudain surgit le surnaturel sous les traits d’un fantôme ou d’un génie, ou encore d’un animal doué de raison. L’horreur quotidienne dans laquelle est plongé son pays depuis huit ans a confirmé la veine tragique de l’auteur, autant que son goût pour l’absurde, dans des histoires de personnes affligées par la perte d’un proche ou contraintes à l’exil, en peine de retrouver ce qui ressemble à la vie.

Cette anthologie, tirée de six recueils publiés entre 2012 et 2019, témoigne à la fois d’une vision pénétrante de la réalité syrienne, hantée par la violence et la mort, et d’une approche originale et maîtrisée du genre difficile de la nouvelle.

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Classement en biblio

extrait

Un homme dans sa tête lui chuchota en silence : “N’as-tu pas trouvé d’autre solution que de la gifler ?” Il ressentit un poids, comme un gros rocher qui lui écrasait la poitrine, puis il posa sa main entre sa joue et l’oreiller et, tout en fermant les paupières, il commença à confier ses remords : “Je n’avais pas l’intention de la gifler, je reconnais ma faute.

— Alors tourne-toi vers elle tout de suite. Elle est triste... Elle ne s’est pas encore endormie... Ta gifle a blessé son âme, cela va l’empêcher de s’endormir. Tourne-toi vers elle, relève la couverture qui cache son visage, essuie ses larmes silencieuses, excuse-toi, puis embrasse-la.

— Je ne peux pas, murmura-t-il d’une voix faible.

— Essaie, répliqua l’homme dans sa tête, ton grand-père te l’a dit autrefois : « Ne laisse jamais une femme qui t’aime se coucher dans la tristesse à cause de toi. » Eh, toi ! Écoute-moi, ne permets pas à cette faute de s’aggraver, elle est encore mineure... Cette faute, avec ses longues griffes, commence à creuser son chemin vers son cœur. Un mot gentil et un baiser pourront la persuader de pardonner ta faute et même de l’oublier complètement.”

Tout confus, il se tourna vers elle. Intimidé, respirant profondément, il tendit une main hésitante pour toucher son épaule enfouie sous la couverture, mais avant de l’atteindre, ses doigts se crispèrent soudain en l’air. Il se mordit la lèvre et, quelques secondes après, il retira sa main et se retourna à nouveau.

“Je t’ai dit : il suffit d’un mot et d’un baiser ; un mot confié à sa mémoire pour la protéger de la gifle que tu lui as infligée, et un baiser sur sa joue claire où tes doigts ont laissé des traces, c’est tout, lui murmura avec colère l’homme dans sa tête.

— Je ne peux pas... Je te promets, demain, je me réconcilierai avec elle.

— Maintenant, et tout de suite. Ne laisse pas échapper cette occasion. Il faut en profiter.

— Je t’en prie, je suis mal à l’aise. Donne-moi un peu de temps jusqu’à demain soir.

— Si moi je te donne du temps... elle, elle n’acceptera peut-être pas de t’en donner.

— Je t’en prie, ne me fatigue pas !” supplia l’époux. Tout à coup, l’homme cria, furieux :

“J’ai trouvé une solution qui conviendra à ton hésitation : tourne-toi tout simplement vers elle et dis-lui : « Bonne nuit ».

— Maintenant ?!

— Est-ce que « Bonne nuit », ça se dit aussi le matin ? C’est maintenant qu’il faut le lui dire. Vite ! Dépêche-toi de lui dire « Bonne nuit » sans plus attendre.”

Il se tourna vers elle discrètement... Sous la couverture, son corps tremblait toujours sous l’effet de ses pleurs inextinguibles. Ses lèvres frémirent légèrement. Il essaya de parler, il balbutia, mais aucun mot ne répondait à l’appel de sa langue, comme si celle-ci était morte. Il essaya une deuxième puis une troisième fois, mais sa bouche était complètement paralysée, incapable de prononcer quoi que ce soit. Il se fatigua de lui-même, se retourna pour revenir à sa place, tourna le dos et enfonça sa tête – comme un petit enfant – sous l’oreiller.

“Je m’en vais... Adieu ! lui dit l’homme. Je pars, je vais voyager...

— Où pars-tu ? demanda l’époux en bâillant nonchalamment.

— N’importe où, tu ne peux plus me retenir.

— Je te promets, demain je vais résoudre le problème, maintenant je suis fatigué et j’ai sommeil.”

L’homme disparut. Il s’évapora comme de l’eau. L’époux resta longtemps, la tête sous l’oreiller et la couverture, essayant de s’endormir. Ses yeux ne se fermèrent que quelques minutes.

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