Commentaires de livres faits par MilyBouquine
Extraits de livres par MilyBouquine
Commentaires de livres appréciés par MilyBouquine
Extraits de livres appréciés par MilyBouquine
— pourquoi quoi ?
— pourquoi tu fais ça pour moi ? J'ai été horrible avec toi.
— tout le monde mérite un peu de gentillesse, Apollon.
Surtout ceux qui font du mal aux autres, pense-t-elle.
— Alors comment guérit-on une blessure ? demanda-t-elle.
— Avec le temps. Si l'on peut accepter d'être en colère l'un contre l'autre, pendant quelques temps.
Persephone fronça les sourcils tandis que ses larmes grossissaient dans ses yeux.
— Je ne veux pas être en colère contre toi, chuchota-t-elle.
— Je ne veux pas l'être non plus, dit-il en essayant ses larmes. Mais ça ne change rien à nos sentiments, et ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas se faire du bien pendant que l'on guérit.
Il peut être calme, déchaîné, menaçant, apaisant.
L'océan, tant et tant de choses qui restent toujours l'océan.
Tu es mon océan.
Je pense pouvoir être aussi le tien.
Mais tu ne dois pas t'évaporer à ton tour.
Va-t'en inonder ce fichu monde, Beyah.
— En fait, le lever de ce matin m'a pas mal déprimée.
Il acquiesce comme s'il voyait exactement ce que je voulais dire.
— Oui, parfois, les choses sont si belles que ça rend le reste moins impressionnant.
C'est trop bizarre.
— Cette salope était un imposteur, m'a-t-elle répondu.
Ce sont ses mots, pas les miens.
Je crois que, quand on fait partie de lie de la société, on a tendance à souligner le pire chez les autres par pur réflexe de survie. On se concentre sur la noirceur des gens dans l'espoir qu'elle masque la nôtre. C'est ainsi que ma mère a passé toute sa vie. À constamment chercher le pire chez les gens.
Même chez sa propre fille.
Même chez mère Theresa.
— Alors il faut y aller.
— Je ne peux pas. Ma mère a besoin de moi ici, je dois gagner de l'argent, comme ça je pourrais l'aider. Si un jour elle s'en sort un peu mieux, je verrai.
Il a soupiré.
— Je connais mal ta maman, petite, mais j'en ai connu suffisamment pour savoir une chose : une mère ne peut pas être heureuse si l'un de ses enfants ne l'est pas.
Ses yeux se posèrent sur Asher, à qui elle adressa un petit sourire.
Ma jalousie monta en flèche. Sans réfléchir, j'emprisonnai la mâchoire d'Asher dans ma main avant d'écraser mes lèvres sur les siennes. La surprise lui coupa brutalement la respiration et contracta ses muscles.
Ma main agrippa ses cheveux afin de l'inciter à approfondir notre baiser, ce qu'il fit sans attendre en mouvant ses lèvres passionnément contre les miennes. L'une de ses mains se glissa dans le bas de mon dos et pressa doucement mes fesses.
Un sourire étira sa bouche.
L'enfoiré en profitait.
Je sentis le corps d'Ella remuer contre le mien et mes sens se réveillèrent. Dans un soupir, je referai les yeux pour reprendre ma sieste. Putain de Kyle.
— Aaaash ! S'etrangla-t-il en parlant plus fort.
Les rideaux étaient tirés, la chambre était plongée dans le noir. Cette même chambre qui avait vu notre relation prendre un nouveau tournant. J'étais presque nostalgique.
— Il est mort, tu crois ?
Ben. Ben et Kyle.
Oh, putain.
— Il respire, arrêtez.
Kiara. Ben, Kyle et Kiara.
J'avais envie de mourir à cet instant précis.
Tout, sauf eux trois réunis.
— Faut le réveiller, reprit la voix de Ben derrière moi.
— Si je réveille Ella, il va peut-être se réveiller ?
— Bonne idée ! Répondit Kyle. Ellaaa.
Un petit rire s'échappa de la bouche de Kiara.
Je fulminais intérieurement. Le décalage horaire avait niqué mon énergie, mais eux encore plus.
— Faut peut-être ramener Tate ?
— Ou peut-être Théo ?
— Jamais, lâchai-je en ouvrant les yeux d'un coup.
Ils sursautèrent.
Je soufflait, agacé, en me détachant d'Ella, qui se réveillait à côté.
— Qu'est-ce que vous voulez, putain ?
— Euh... la réunion, tu dois te préparer, bafouilla Kyle. Elle commence bientôt.
London.
Redis-le.
Elle commence à s'éloigner et je la regarde partir, comme un chiot en manque d'attention, lorsque je baisse la vitre passager.
-«Bonne nuit, bonne nuit ! Si douce est la tristesse de nos adieux... je crie.
Elle se tourne vers moi et sourit jusqu'aux oreilles en posant sa main sur son cœur.
-... Que je te dirais bonne nuit jusqu'à ce qu'il soit jour.»
Nous venons de citer Roméo et Juliette. J'ai commencé la citation, et elle l'a terminée.
C'est quoi ce bordel ?
Qui suis-je?
Je peine à me reconnaître, mais c'est bien moi : assis dans ma voiture, à deux heures et demie du matin, citant Shakespeare avec la fille que j'ai haïe toute ma vie.
- Une poule et le diable entrent dans un placard, tu connais la blague ?
Elle glousse discrètement.
Mince, Shay n'avait jamais ri à mes blagues, c'est nouveau ça. Ce qui est nouveau, également, c'est de voir combien j'aime l'entendre rire.