Commentaires de livres faits par paraty62
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- Bien, murmure-t-elle en sortant. Encore un petit effort.
C'est alors qu'elle l'aperçoit. Une vision rare dans les rues pluvieuses de Londres : un taxi libre.
Pourquoi diable avait-il promis à David qu'il épouserait sa soeur?
Bien entendu, il avait d'abord songé à l'aspect pratique d'un tel mariage : après tout, lorsqu'il serait le nouveau propriétaire de Hollowhurst, il aurait besoin d'une épouse à ces côtés, capable de l'aider à diriger la maisonnée. Mais il avait surtout accepté pour soulager la conscience de son ami, qui s'en voulait terriblement d'abandonner sa soeur à sa triste vie.
- Tu as beaucoup de chance, ma fille, se réprimanda-t-elle tout haut, tu devrais être reconnaissante !
- Et est-ce le cas ? demanda une voix grave qui la fit sursauter.
- Qui est là? finit-elle par balbutier bien qu'elle ait immédiatement reconnu cette voix rauque et sensuelle.
-Bonne question, répondit l'homme en sortant de l'ombre, un sourire désinvolte sur les lèvres. Je me souviens très bien de vous, miss Courland, mais vous ne vous souvenez probablement pas de moi. Charles Afforde, pour vous servir...
Même si elle ne l'avait pas immédiatement compris, ce soir-là, elle était belle et bien tombée complètement et éperdument amoureuse de lui...
La victime ne fut pas difficile à trouver. Il suffisait de suivre à la trace les serviettes de toilette jonchant le sol : apparemment la mère avait dû monter avec une panière de linge. Le prénom « Ashley » était inscrit en lettres bulles roses sur une plaque. En dessous, un signal indiquait « Domaine d’Ashley. Entrée interdite ! »
La porte était entrouverte. Taylor enjamba le tas de draps de bain et pénétra dans la chambre. L’adolescente gisait sur le dos, les bras étirés au-dessus de la tête. Ses cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval et un masque vert avait séché sur sa peau. Un flacon de vernis à ongles ouvert était posé sur sa table de chevet, dégageant une odeur entêtante de solvant. Ashley se faisait un soin de beauté, procédant à une manucure maison : un après-midi typique dans la vie d’une lycéenne. Et la mort était venue interrompre brutalement ces innocents préparatifs.
S’armant de courage et de raison, elle pénétra dans la chambre de Jerrold King. Bien décidée à rester objective. Elle voulait découvrir la scène froidement, avec méthode, sans porter de jugement. Son boulot en tant que directeur d’enquête était de veiller à ce que ses inspecteurs ne tirent pas de conclusions hâtives, ne démarrent pas ventre à terre sur une piste aux dépens d’une autre. Elle mettait l’accent sur la réflexion, la méticulosité, la recherche d’éléments de preuve.
Mais devant le cadavre de Jerrold King, elle fut tentée d’oublier toutes les consignes apprises.
Allait-elle bien ? Taylor avait une sensation des plus étranges, presque comme si une main puissante pressée contre sa poitrine l’empêchait d’aller plus loin. Elle ne détectait aucune des odeurs habituelles qui flottaient autour des scènes d’homicide avec violence. Ni sang, ni sueur, ni puanteur d’entrailles. De la chambre ouverte émanait une senteur… florale. L’ambiance olfactive était si déroutante qu’il lui fallut un instant pour la reconnaître. Du jasmin. La scène du meurtre sentait le jasmin. Une fois que ses narines se furent accoutumées à cette sensation, elle discerna une très légère nuance cuivrée, piquante et âpre sous la douceur sucrée du parfum.
La sensation bizarre passa. Taylor sourit à Paula.
— Désolée. Ça va. Je… reniflais juste.
— Oui, je sais. C’est étrange. Pas le genre de parfum que l’on associe normalement à un ado de sexe masculin. Mais va savoir. Dans le monde où nous vivons, tout est possible. Il est là-dedans, précisa-t-elle en désignant la chambre ouverte.
— Merci à vous tous d’être présents, aujourd’hui. J’apprécie votre soutien plus que vous ne sauriez l’imaginer. Mais c’est à l’équipe dans son ensemble qu’il conviendrait de rendre hommage. Je ne serais arrivée à rien sans l’aide précieuse de l’inspecteur McKenzie, de l’agent spécial superviseur John Baldwin, de l’inspecteur James Highsmythe de la police métropolitaine de Londres, ainsi que de tous les policiers du département qui ont participé de près ou de loin à l’enquête. Nashville est redevable à ces hommes et à ces femmes. Mais assez de parlote, maintenant, et je propose que tout le monde se remette au turbin !
Une vague de rires déferla sur l’assistance et de nouveaux applaudissements crépitèrent. Lincoln siffla en portant deux doigts à la bouche. Oubliant les caméras, elle le gratifia d’une grimace. Baldwin lui adressa un clin d’œil ; son regard d’un vert limpide luisait de fierté. Raide comme un manche à balai et les oreilles en feu, elle remercia le chef de police et les autres huiles, adressa un signe de tête à son nouveau chef, le commandant Joan Huston, et descendit du podium. Tout le monde s’était levé et un grand brouhaha de conversations résonnait dans la salle. Le langage vigoureux de la police lui coulait comme une berceuse dans les oreilles. Elle avait retrouvé son rang et sa place. Et cela faisait quand même sacrément plaisir.
— Je vais payer pour la demoiselle, avait-il dit en me lançant un clin d’œil.
J’avais essayé de protester, mais il avait pris sa décision et rien n’aurait pu l’en dissuader. Je ne parle pas de m’offrir les oranges, bien entendu. Je ne compris que plus tard l’impact de cet instant précis sur le reste de ma vie.
– Tu es sûre de vouloir porter cette tenue ? s’enquit son amie en désignant du menton sa robe, suspendue à un cintre.
– Elle est parfaite pour la circonstance, lui répondit-elle patiemment.
– C’était avant que tu commences à travailler avec Adam, glissa malicieusement Sophia avant de mordre avec gourmandise dans sa pâtisserie.
– Ça ne changera rien à ma façon de me comporter avec lui.
– Si tu veux avoir ta promotion, il va falloir lui en mettre plein la vue à ton Adam, déclara-t-elle avec un clin d’œil.
– Je me contenterai de l’éblouir avec mes talents artistiques, répliqua Rachel en riant.
Sophia secoua la tête d’un air désespéré :
– Tu devrais profiter de la soirée pour apprendre à mieux le connaître, l’encouragea son amie.
Son cœur s’accéléra à l’idée d’une certaine proximité avec son futur patron. Rachel repensa à leur conversation ; Adam lui avait clairement déclaré son hostilité. Elle se leva brusquement comme si elle cherchait à se libérer de la tension qu’elle sentait s’accumuler en elle.
– En avant ma vieille, on a encore beaucoup de boulot pour nous rendre présentables ! déclara-t-elle vivement, préférant couper court à la discussion.
– Pour commencer, Adam, si j’arrive à me rappeler de votre prénom, je suis sûre que vous pourrez faire de même avec le mien. R-A-C-H-E-L, ce n’est quand même pas si compliqué à retenir… Même pour quelqu’un comme vous, ajouta-t-elle avec une pointe de sarcasme.
Consciente de l’attention qu’il lui portait, elle poursuivit :
– Je voudrais également que vous me traitiez avec un minimum de respect, vous comme moi sommes obligés de travailler ensemble, soit. N’êtes-vous pas capable d’un semblant de maturité ? Si j’ai bien compris, il va vous falloir changer d’attitude pour arriver à vos fins ?
À ces mots, Adam sembla sur le point d’exploser, mais son expression se radoucit tout à coup :
– Rachel, souffla-t-il lentement et de façon si sensuelle qu’elle sentit des frissons lui parcourir le dos, joli prénom, mais je préfère Boucle d’Or…, assura-t-il tout en saisissant une boucle de ses cheveux. Ça vous va tellement mieux…
Il semblait avoir renoncé à l’intimider, croyant sans doute que son charme légendaire suffirait à lui imposer sa volonté.
– Peu importe le nom que vous me donnerez, surtout, ne me sous-estimez pas, l’interrompit-elle, décidée à ne pas céder à son petit jeu de séduction
– C’est étrange, murmura Adam dans ses cheveux, j’ai toujours trouvé que chacun de vos gestes avait la grâce d’une danseuse.
Elle sentit que son cœur manquait un battement. Adam avait le don de la surprendre avec ses déclarations aussi imprévisibles que troublantes. Se moquait-il d’elle ? Sans s’en rendre compte, elle avait marqué un temps de pause, il s’écarta alors légèrement d’elle, la regarda et lui sourit gentiment.
– Nous aurons tout le temps de nous chamailler dans les jours à venir, tâchons de profiter de l’instant présent.
– Alors, il paraît que vous allez travailler sous les ordres d’Adam ?
– C’est exact… Je vais travailler avec Adam, corrigea-t-elle sèchement.
Valérie posa ses longs doigts fins, superbement manucurés, sur son bras et lui dit d’un ton qu’elle voulut charmeur :
– Ma chère Rachel, je connais très bien Adam et son caractère emporté. Aussi, je veux que vous sachiez que s’il cherche à vous faire des misères, n’hésitez pas à venir m’en parler, je me ferai un plaisir d’aller le sermonner.
– Dommage que vous ne soyez pas à ma place, toutes ces connaissances vous auraient été particulièrement utiles.
Elle eut le plaisir de voir le visage de Valérie se durcir subitement, et pour enfoncer le clou elle enchaîna :
– Mais j’ai dans l’habitude de toujours écouter les conseils de mes aînés, aussi je n’hésiterai pas à aller voir Paul si je rencontre le moindre problème.
Et toc, se dit-elle en tournant les talons. Elle songea qu’elle n’aurait peut-être pas dû aller aussi loin, mais elle se sentait bien mieux d’avoir pu vider son sac.
- Robbie, il faut qu'on parte maintenant, dit kevin.
- Ca ne ressemblait pas à Robbie ça, commenta Sara.
- Non, on aurait dit un rire d'enfant, ajouta Sam. Suivez-moi, àa venait de l'autre côté.
Ils se retournèrent pour arpenter le couloir dans l'autre sens. Des débris de murs recouvraient le sol. Le rire enfantin résonna de nouveau, faisant tressaillir les quatre amis.