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Je ressentais une émotion longue, bouleversante, violente, entre la stupeur et l’émerveillement : j'éprouvais le bonheur d'exister. La joie simple de me trouver au milieu d'un monde si beau. N'être pas grand chose et beaucoup à la fois: une fenêtre ouverte sur l'univers qui me dépasse, le cadre dans lequel l'espace devient un tableau, une goutte dans un océan, une goutte lucide qui se rend compte qu'elle existe et que, par elle, l'océan existe. Minuscule et grande. Intense et misérable.
On gâche l’amour en voulant l’éterniser. Mieux vaut le cueillir quand il existe, cela constitue un cadeau suffisant. Le bonheur ne chausse que les bottes du provisoire. Qui nous a certifié le contraire? Dans une vie humaine, toujours est toujours éphémère.
- J’ai l’impression, Mamie-Rose, qu’on a inventé un autre hôpital que celui qui existe vraiment. On fait comme si on ne venait à l’hôpital que pour guérir. Alors qu’on y vient aussi pour mourir.
- Tu as raison, Oscar. Et je crois qu’on fait la même erreur pour la vie. Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être immortels.
Alors qu’elle ne faisait rien, elle ne paraissait pas inoccupée. Des sentiments variés traversaient ses yeux, des pensées tendaient puis détendaient son front, ses lèvres retenaient mille discours qui voulaient s’échapper. Dotée d’une riche vie intérieure, Emma van A. se partageait entre les pages d’un roman ouvert sur ses genoux et les afflux de songes qui l’envahissaient dès qu’elle relevait la tête vers la baie. J’avais l’impression qu’il y avait deux navires qui cheminaient, séparés, le navire de ses pensées et le navire du livre ; de temps en temps, lorsqu’elle baissait son regard, leurs sillages se mêlaient un instant, partageant leurs vagues, puis son navire à elle continuait sa route. Elle lisait dans le but de ne pas dériver seule, elle lisait non pour remplir un vide spirituel mais pour accompagner un imaginaire trop puissant. De la littérature comme une saignée afin d’éviter la fièvre…
Quand devenons-nous celui que nous devons être ? Dans notre jeunesse ou plus tard ? Adolescents, malgré les données d'intelligence et de tempérament, nous sommes en grande partie fabriqués par notre éducation, notre milieu, nos parents ; adultes, nous nous fabriquons par nos choix.
Il en est des destins comme des livres sacrés : c'est la lecture qui leur donne un sens. Les faits sont comme les phrases du livre, ils n'ont pas de sens par eux-mêmes, seulement le sens qu'on leur prête.
En notre siècle où, comme jadis, on tue au nom de Dieu, il importe de ne pas amalgamer les croyants et les imposteurs : les amis de Dieu restent ceux qui Le cherchent, pas ceux qui parlent à Sa place en prétendant L'avoir trouvé.