The Gifting, Tome 1

The Gifting est un livre que j'ai commencé par jeu, et même si parfois j'ai bien dû lever les yeux au ciel à cause du nombre de clichés assez incroyable que possède ce livre, Spoiler(cliquez pour révéler)comme lorsqu'elle passe son temps à décrire Luka comme étant une sorte de dieu grec (alors qu'il n'a que seize ans), ou lorsqu'elle se demande ''je suis très nulle et lui très beau, pourquoi il s'intéresse à moi ?", ou encore la fameuse rivalité avec les filles super belles et super populaires qui bien sûr sont toutes des pestes vulgaire (on apprécie le superbe slut shaming de ce bouquin, c'était assez pénible), par rapport à notre héroïne qui ''ne boit pas ne fume pas s'habille correctement, lit de beaux classique, et se comporte correctement, elle !" ... Bref. et qui aurait pu me faire arrêter dès la moitié, s'il n'y avait pas eut quelques petites choses qui ont piqué ma curiosité : déjà, Luka, le héros. Un ''héros'' de YA assez peu conventionnel, dans le sens où d'habitude, ce sont souvent les bad boys qui mènent la danse. Mais Luka est un gentil garçon, fort agréable et plutôt calme, qui est aussi quelqu'un d'assez doux avec notre héroïne, ce qui rends la lecture plutôt apaisante, dans le sens où on se retrouve enfin avec une relation non toxique, et même plutôt réaliste, entre deux adolescents un peu maladroits qui apprennent à s'aimer. Autre point fort, pas de triangle amoureux pour le moment, alléluia ... Et enfin, l'univers. Ce livre est étonnamment très sombre, et on a parfois tendance à oublier le côté dystopique de l'oeuvre, tout plongé que nous sommes dans la vie lycéenne (*tousse* clichée *tousse*) de Tess, mais quand ces moments ressortent, ils sont fort, et glauques. Ce contraste, entre clichés et originalité liée à l'univers de l'oeuvre font de ce livre une bonne lecture, quoique mitigée sur certaines choses.

Spoiler(cliquez pour révéler)La seule chose qui m'ai vraiment dérangée, c'est lorsque est abordée la question de l'avortement ... Certes, on parle d'avortement à but d'éviter les ''enfants à risque'', mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir une sorte de critique à l'avortement en général ? Je dois être bizarre, ou j'ai sur-lu, mais je n'ai pas vraiment pu m'empêcher de trouver ce passage vraiment dérangeant ... Comme toutes les fois où il est précisé que l'Amérique est apparemment devenue laïque et sans religion, mais les fois où prier ''Dieu'' est mentionné, c'est comme une sorte d'évidence et de ''bonne'' chose à faire ? Je sais pas, ça m'a perturbée ...

En somme toute, une lecture un peu (beaucoup) clichée, mais dont le niveau est agréablement relevée par Luka, les mystères de l'oeuvre, son univers sombre, et les pouvoirs des deux héros !

J'ai beaucoup aimé ce roman qui met en scène des adolescents dans une dystopie où les personnes qui se démarquent ou qui présentent des difficultés sur le plan mental sont isolés et dans certains cas éliminés. C'est un roman très sympa !