Commentaires de livres faits par Vero21
Extraits de livres par Vero21
Commentaires de livres appréciés par Vero21
Extraits de livres appréciés par Vero21
- Et c'est ce que les journaux disent de vous ? La mère est toujours en faute. Tout comme l'épouse. Les femmes sont censées contrôler les hommes, ce n'est pas comme ça que ça se passe ? Quel est ce dicton déjà ? "Derrière chaque grand homme se cache une grande femme". Nous sommes censées être celles qui les soutiennent, ou qui les retiennent. Nous devons mettre de côté nos vies. Nos carrières, nos amours et nos pertes. Nous sommes les matriarches.
Elle plissa les yeux et serra les mains en prononçant ce dernier mot. Son corps s'affaissa en avant. Elle semblait soudain épuisée.
M'éloigner physiquement pour mieux me rapprocher de mon rêve. Même si le mot est fort, peut-être inadapté.
Un rêve ? Sans doute, puisque la réalité est cruelle, implacable.
Voilà ce que je dois faire, ce que nous avons acté, ma conscience et moi-même, et ce à quoi me tenir, coûte que coûte.
Il va m'en coûter, c'est vrai. Ma décision implique certains renoncements mais, au bout du tunnel, la lumière m'attends peut-être.
Ne jamais regretter une pareille décision; Si l'on y perd d'un côté, on y gagne de l'autre, ainsi va la vie.
J'ai beaucoup perdu, avant...
J'espère être gagnante, maintenant...
Aller là où personne ne la trouverait. Où personne n'essaierait de lui parler. Dehors, il fallait qu'elle protège le dedans.
Elle savait où elle allait.
Ils avaient parlé d'en endroit. L'avaient mise en garde. On ne retrouvait jamais ceux qui y entraient. Jamais plus. C'était ce qu'ils avaient dit. Personne ne la retrouverait.
Dehors, elle serra contre son corps son blouson bien trop mince et hâta le pas.
Dedans, elle se blottissait, de plus en plus petite, en espérant disparaître complètement.
Je sentis sourdre par chaque pore de ma peau pourtant glacée une sueur épaisse, et tout mon être se mit à fonctionner en accéléré sous l'effet de ce fix d'adrénaline.
La lâcher, c'est affronter ses peurs car il sait qu'il ne trouvera pas de réconfort dans le vide de son appartement.
La solitude, cette fausse amie, l'attend au cœur de l'obscurité avec son lot de questions. Plus que jamais, elle est un miroir dans lequel Noah craint de se refléter.
La compagnie des autres lui a permis d'éviter que son regard ne plonge trop profondément dans les abîmes, mais il est seul désormais.
Dans cet écosystème pourri, on joue notre rôle dégueulasse, on occupe une niche, et si c'était pas nous, d'autres viendraient la prendre. D'ailleurs, ils essaient régulièrement.
Mais on les laissera pas faire.
Non, on les laissera pas faire.
Il me semble que quelque chose est sur le point d'arriver. Quelque chose de terrible.
Ils sont de retour.
Ils sont tous forts, déterminés, obtiennent ce qu'ils veulent. Pas moi.
Je mérite tout ça.
Je suis un solitaire. Je ne suis jamais quelqu'un que dans mes rêves, important en pensées.
Dans la réalité, je suis celui qu'on méprise, dont on ignore souvent la présence.
"Fais le vide, oublie tout...".
Un vieux texte bouddhiste lui revint à l'esprit. Un vers qui, d'ordinaire apaisait son cœur : "Patients comme la terre, fermes comme un pilier, limpides comme un lac profond et calme, les sages ne se laissent pas atteindre par les flammes de la colère ou de la peur".
En était-il capable ?
Il aura besoin de vous. Aidez-le !
Quand vous y serez parvenue, alors ce sera l'heure de nous rencontrer.
Bonne chance.
Et lui, là, cet homme de l'ombre aux épaules voûtées, lui donc, jamais il ne m'en empêchera.
Je vois. Je sens. Je touche. Pas réellement, non, pas encore. Mais Claire est l'internet que je ne connais pas. Elle parle et elle parle et elle parle encore et moi, oui, moi, la pauvre gamine qui n'a jamais rien vécu, moi, j'écoute et j'écoute et j'écoute et je sais juste une chose, mais je la sais tellement bien, cette chose : je suis forte.
On découvre l'humilité, on apprend la bienveillance.
Au terme d'un long cheminement.
Viens mon frère, viens.
Ah ! Oui.