Commentaires de livres faits par Diacys
Extraits de livres par Diacys
Commentaires de livres appréciés par Diacys
Extraits de livres appréciés par Diacys
- C'est fini, les conseils, mon fils. Il m'arrive ce qui peut arriver de pire à un homme: je suis vieux et j'ai fait mon temps. Je suis un simple spectateur... je n'ai plus mon mot à dire.
Et beaucoup plus étonnant encore c'est la réponse à laquelle j'ai eu droit quand je me suis inquiété de leur sort...
- Il n'y en a pas... Nous sommes une nation très homogène et tous les Nord-Coréens naissent forts, intelligents et en santé.
- ...
Au ton de sa voix, je crois qu'il le pensait réellement.
Mais malheureusement, ce n’est ni une plaisanterie ni un cauchemar. C’est une tuerie. Des gens, des amis, plus que ça encore. Des gens de paix, des symboles de l’antimilitarisme, du refus des armements, des intellectuels, des gens de culture, une psychanalyste, des êtres merveilleux. Les mots étaient doux avant. Soudain, tous les mots du monde ont été assassinés. La douceur a disparu. Les mots deviennent sanglants.
- Si je me souviens bien, il y a quelques mois, quand nous nous connaissions à peine, tu m'avais accordé une danse. Je crois en avoir mérité une autre.
- Ce sera un honneur, chevalier. [...] "
- Eh oui... Il paraît que je suis guéri, murmura-t-il.
Ondine reste un long moment en silence, puis elle s'éclaircit la voix et prit une profonde inspiration :
- J'ai beaucoup réfléchi ces jours-ci, Sennar, déclara-t-elle, l'air déterminé. Je veux venir avec toi dans le Monde Émergé.
Sennar la regarda dans les yeux avant de répondre :
- Ondine, je...
Elle soutint son regard.
- Je vis dans un pays en guerre, tu le sais, poursuivit-il. Je dois commander l'armée de la Terre du Vent, c'est mon devoir. Je ne veux pas que tu voies ce qui se passe là-haut, je ne veux pas que...
- Arrête de dire des bêtises, l'interrompit la jeune fille d'une voix aiguë. Ne me prends pas pour une imbécile, Sennar !
" C'est elle qui a raison, songea le magicien. Elle m'a sauvé la vie, elle a toujours été à mes côtés. Elle mérite la vérité, pas ces mensonges pitoyables. "
Cependant il était comme paralysé. Il regardait le doux visage d'Ondine, et la voix mourait dans sa gorge.
Elle lui prit les mains :
- Veux-tu de moi, Sennar ? Je dois le savoir. Souhaites-tu que je vienne avec toi ?
L'eau coulait doucement dans la fontaine et le vent continuait à murmurer sa plainte.
Sennar ferma les yeux.
- Non, Ondine, dit-il dans un murmure. Demain, je partirai seul.
La jeune fille relâcha peu à peu son étreinte et ses bras retombèrent le long de son corps. Elle resta ainsi, sans dire un mot.
- Ondine, écoute-moi, je t'en prie. Je t'aime beaucoup, tu es une jeune fille merveilleuse. Tu m'as aidé, tu as été ma compagne dans cette aventure. J'ai très souvent pensé que ce serait beau de rester ensemble. Parce que je me sentais bien... parce que je me sens bien avec toi. Mais, au fond de moi, je sais que je ne peux pas.
- Tu te rappelles ce soir-là, dans ta cellule? dit-elle dans un filet de voix. Quand un homme embrasse une femme, cela veut dire qu'il l'aime. Pourquoi m'as-tu embrassée, Sennar ?
Le magicien sentit un noeud se former dans sa gorge :
- Parce que tu es belle comme peu de femmes le sont. Et spéciale. Et parce-que, après avoir vu tant de morts et de souffrance, j'avais besoin de...
Il s'interrompit avant de lâcher :
- Il y a quelqu'un dans le Monde Émergé auprès de qui je veux retourner, Ondine.
Elle se tint immobile, les yeux plantés dans ceux de Sennar.
- Je ne sais pas comment te l'expliquer, je ne peux même pas te dire si je suis amoureux de cette fille. Quand j'étais avec toi, je croyais l'avoir oubliée. Et puis j'ai compris que je ne voulais plus penser à elle parce que cela me faisait mal. J'ai compris que j'étais en train de me leurrer. Que je te leurrais, toi aussi.
La jeune fille serra les poings, et les larmes commencèrent à couler doucement sur ses joues sans qu'elle laisse échapper un sanglot.
Sennar tendit une main vers son visage, mais elle recula vers la sortie du jardin.
- Adieu, Sennar, dit-elle à mi-voix avant de s'éloigner sans se retourner. "
Harzee, lui, ne procède pas ainsi. Il arpente le terrain et il hume tant qu’il peut. Au bout d’un certain temps, sa narine picote. Il aspire à fond, tendu comme un chien d’arrêt, puis , ça y est. Il tient son idée. Alors seulement, il passe aux indices.
A ce propos, il y a une circonstance que l’on néglige souvent. C’est que certains indices, cent pour cent crédibles, n’en sont pas moins fallacieux. Dans la méthode scientifique, ils risquent de rester en travers de l’entonnoir.
Elle lui expliqua que sa vie, à partir de là, allait consister à remonter le courant d’une rivière torrentielle. Le secret, c’était d’y aller pas à pas et de ne jamais s’arrêter."
- Arrête de répéter ça, François. Tu te fais du mal.
- Mais comment faisiez-vous ?
- Un peu de veau, un peu de porc, un peu de ta mère…