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Fleurs au fusil



Description ajoutée par Moutt-moutt 2014-02-04T18:48:50+01:00

Résumé

Viviane Videloup a grandi « dans les décombres du romantisme », parmi les bêtes que son père empaillait. Écrivaine, elle estime que son style « est romantique pour donner l’apparence du vivant aux défunts et perpétuer un deuil infini ». Prendre des vacances – de tout – et ne plus écrire, tel est le point de départ de ce passage en Belgique où la mémoire trouble de Viviane s’entrelace à celle de ses amis. Louis Leloup n’est plus, mais Laurent Louve l’attend à Bruxelles. Quant à Fleure, l’amie d’enfance, elle lui apparaîtra sur la Grand-Place, belle et vive comme un « magnolia dressé au sommet des hivers les plus rudes ». Fleurs au fusil explore le désir de création, de renouveau et de persistance, allie élégance et cruauté, délires lyriques et philosophiques, violence et beauté.

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Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par Moutt-moutt 2014-02-04T18:49:50+01:00

J’ai grandi là où on donnait aux morts l’apparence du vivant. Il ne s’agissait pas d’embaumer les corps, mais de faire semblant que la mort n’est rien. Donner l’apparence du vivant aux défunts, nier les cadavres, représenter la vie de ceux qui n’existent plus : je suis née dans la vie fausse.Il me revenait souvent d’annoncer l’heure du souper à mon père. Je descendais l’escalier de fortune en briques et j’entrais vite dans la shed argentée à deux pas de la maison. La porte était si basse que mes parents devaient se pencher pour la franchir. Le plafond, pas beaucoup plus haut, menaçait de s’effondrer. Il faisait toujours sombre là-dedans et ça empestait le gaz à l’entrée. On rangeait là tondeuses, scie mécanique et moteur à bateau. Plus on avançait vers l’atelier de mon père, plus ça sentait le sel et le sang, la graisse et le borax. Cette odeur me suit. Elle est là, intacte, partout.

J’entrevoyais Janvier à travers la porte à carreaux ; le dos tourné, il préparait un animal. J’ouvrais la porte : « Maman dit que le souper est prêt ! » « Correct », grognait-il, sans se retourner. J’examinais la scène, flairais le parfum de son univers. Au-dessus de l’établi, les murs de presswood perforés supportaient des tiges en métal qui soutenaient divers outils : pinces, brucelles, ciseaux, couteaux, broches, roulettes de fil et scies de toutes les tailles. Un étau s’agrippait au comptoir. s’alignaient là des boîtes en métal Mark Ten et Export A contenant du thinner, où macéraient des pinceaux. Les bocaux transparents renfermaient une collection d’yeux de verre, pour toutes les espèces d’animaux.

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