Interprétation d'un monochrome noir

Dans ce récit fantastique, nous suivons Thien, un jeune peintre, qui sous l'influence de sa galeriste accepte une commande. Il doit peindre une fresque représentant l'émanation de la quintessence du sexe. Au fil de l'histoire nous entrons dans le lien intime qui se tisse entre l'artiste et son œuvre et comment, plus l'œuvre prend forme, plus elle influe sur l'artiste. Au fur et à mesure que cette influence grandit, on glisse dans l'étrange, particulièrement lorsque des événements lugubres font écho à ce qu'il est en train de peindre et lui font remettre en question ce qu'il doit représenter sur le tableau. Ainsi, au travers d'interactions parfois surréalistes on suit le processus qui l’amène à passer de représentations érotiques à un monochrome noir.

🎨 une lecture qui m'a déboussolée. J'ai été prise dans un tourbillon d'étrangeté. Art, érotisme, folie créatrice, évènements venus d'ailleurs qui influent sur la réalité et la volonté créatrice de Thien. Il n'y a pas que le personnage qui perd ses repères: je l'ai accompagné. Une expérience intéressante mais qui me laisse étourdie. A tel point que j'ai le sentiment de n'avoir été que dans un cauchemar plus vivant que nature.

Le noir est omniprésent et donne des émotions contradictoires. D'un côté, le noir sombre qui englouti tout et demeure la source de nos angoisses et de nos peurs. De l'autre, il est nuancé et se présente à nous comme quelque chose d'irresistible. On ne peut pas être tantôt l'un tantôt l'autre.

La symbolique est dominante dans ce texte. Il faut décortiquer, lire entre les lignes. Tout est caché, attendant le moment opportun pour se faire lumière. Seul l'érotisme est rendu sans complexité. La sexualité, la sensualité dans sa violence ou dans sa beauté.

Impossible d'en dire davantage sans faire perdre toute sa saveur au récit. La surprise doit être totale.

Ce titre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Les esprits les plus terre à terre passeront à côté de cette aura poétique et artistique.

J'avoue être très mitigée quant à ma lecture, je pense que je ne fais pas partie du public cible. Si au début j'étais très intriguée par l'histoire, c'est très vite devenu trop abstrait pour moi et j'ai été perdue. Pourtant j'ai trouvé le sujet très intéressant, et dès le début je me suis prêtée au jeu parce que je souhaitais comprendre jusqu'où cela nous amenait et voir l'interprétation que nous en donnait l'auteure. Mais au final, je n'ai pas compris. C'est comme s'il me manquait des éléments et des clés de lecture pour vraiment en comprendre le sens.

La fin est ce qui m'a laissé le plus perplexe. J'avais l'impression de m'enfoncer dans un terrier de lapin, de découvrir un univers un peu à la Alice au pays des merveilles, et il était impossible de distinguer le réel de l'imaginaire tant les deux s'entremêlaient, ce qui a totalement fini de me perdre. Je suis restée sur ma faim car j'avais encore des interrogations : Qui est le narrateur ? Qu'est-ce ce fameux noir ? Quel but cherche à atteindre Linda au final ? Et plus que tout : finalement, qu'est-ce que réellement l'émanation de la quintessence du sexe ?

C'est un roman qui a du potentiel, mais qui m'a malheureusement laissé un sentiment d'inachevé... Et cela se ressent également au travers de la plume, que j'ai trouvé trop simple (nombreuses répétitions, vocabulaire parfois pauvre), mais cela n'est que mon ressenti personnel car j'ai l'habitude de lire des plumes complexes donc cela peut expliquer mon ressenti.

C'est donc une légère déception pour moi, mais encore une fois je pense que je n'étais pas le public cible pour ce roman et que c'est pour cela que je n'ai pas su l'apprécier. Je ne doute pas qu'il saura trouver sa place chez d'autres lecteurs/lectrices.

Que penser de ce livre…? Je dois dire que je suis assez mitigée. Nous suivons Thien, jeune peintre dans la fleur de l’âge qui reçoit une commande de tableau devant représenter l’émanation de la quintessence du sexe : ce qui émane de l’essence même du sexe, si on tire les conclusions qui s’imposent des définitions du Robert. Je pensais comprendre ce que cela signifiait en lisant le livre, mais je ne suis toujours pas sûre d’avoir saisi. Au-delà de cet aspect purement subjectif, j’ai relevé quelques problèmes plus concrets : beaucoup de répétitions (erreurs de syntaxe) comme avec la phrase “La nuit est encore présente dans la pièce, seule l’immense toile blanche posée comme l’un des murs apporte une lueur blanche dans la pièce.”, quelques coquilles mais, surtout, des problèmes typographiques (je suis une fanatique du tiret cadratin, c’est sûrement moi qui suis trop psychorigide…). Rappelons que c’est un livre en auto-édition, donc ce n’est pas non plus un navet étant donné que l’autrice a été seule de A à Z dans le processus de publication. Toutefois, j’ai trouvé ça dommage : on avait ici un bon potentiel ! L’histoire en elle-même est plutôt intéressante. Je suis donc restée frustrée de cette lecture.

Pour conclure, je pense que l’autrice est une autrice qui débute mais qui a les compétences de se faire connaître en continuant à travailler sur son œuvre car ses idées sont bonnes. On ne peut pas dire que j’ai complètement adoré ma lecture, bien que je n'aie toujours pas compris la fin, mais il serait aussi faux de dire que je l’ai détestée.

« Un sujet original pour une belle histoire onirique pleine de rebondissements avec des personnages secondaires mystérieux, au fort caractère, qui mènent la danse en coulisse pour arriver à leur fin. »

T.J.HERST

« C’est le récit personnel et universel d'un retour chez soi, dans l’appartement de Thien où tous les recoins travaillent pour eux-mêmes dans l’obscurité. L’autrice met en lumière la puissance créatrice et nous ramène à l'essentiel. Je recommande à tous les êtres humains. » S.CABDEVILA