Commentaires de livres faits par Judice
Extraits de livres par Judice
Commentaires de livres appréciés par Judice
Extraits de livres appréciés par Judice
Il hésite à répondre. Il ouvre la bouche. La referme.
Prend une inspiration.
Quand il prend la parole, c'est pour répondre à la question : pourquoi chercher à construire une montre qui contienne toutes les mesures du temps.
- Parce que ça me rassure. Je fais sans doute comme vous : je passe mon temps à une activité dont personne ne voit l'utilité. C'est sans doute ce que l'on appelle une passion.
Le cri de sa mère ramena l'ourson à la réalité. Il lâcha le bout de bois qu'il avait dans la gueule et leva les yeux.
Une bête-feu ! Elle fonçait droit sur lui.
L'ourson bondit en arrière. La bête-feu rugit, cracha une horrible fumée noire et passa à toute allure dans une flaque de boue. Toklo fut couvert de terre et de neige fondue."
- C'est beaucoup trop tôt, murmura leur mère en longeant la crevasse. On n'a pas encore chassé ! Comment pourra-t-on survivre sur la terre ferme sans avoir mangé suffisamment de viande ?
- Est-ce que ... est-ce que c'est Brûleciel ? bégaya Kallik.
- Non, pas encore. Mais, d'une saison à l'autre, la glace fond de plus en plus tôt, et on a de moins en moins de temps pour chasser.
Elle souffla par les narines.
- Si ça continue, ça sera la catastrophe. "
- Non.
- Alors, pourquoi est-ce que je me sens aussi mal ?
- Il semblerait que tu ne tiennes pas le Sprite, mon gars.
Du doigt, elle montra deux canettes vides sur la table de nuit. "
- Tu sais qu’il n’y en a presque plus ? s’enquit Elio en les désignant du doigt. Ils étaient heureux ici, c’était chez eux et on les a décimés.
- Je sais, répondit Gino en observant l’air soucieux peint sur les traits d’Elio. Que t’arrive-t-il ?
- Ben … On doit éliminer Eqkter parce qu’il veut tout détruire, non ?
- Oui, c’est un bon résumé. Et cette mine préoccupée ?
- C’est juste que je me demande si on vaut beaucoup mieux que lui.
« Il y avait autrefois deux frères. L’ainé avait pour nom Anoup, le cadet, Bata. Anoup avait pris une épouse. Bata ne s’était pas encore marié, estimant qu’il avait bien le temps. C’était un jeune homme grand et fort dont l’extrême beauté faisait l’admiration du voisinage, et plus particulièrement des voisines.
Les deux frères s’aimaient beaucoup. Bata habitait avec Anoup et sa femme. Tous trois vivaient tranquillement dans leur petite ferme du produit de leurs champs.
Tous les matins, alors que paraissait l’aurore, Bata se levait, glissait un peu de pain dans son sac, embrassait sont frère et prenait le chemin des champs qui s’étendaient un peu plus loin, le long du fleuve. C’était un moment du jour qu’il aimait entre tous. L’eau du Nil, reflétant l’aube, luisait derrière les hauts papyrus. L’herbe « tait douce sous les pies. Des nuées d’oiseaux, à peine éveillés, commençaient à s’affairer dans les palmiers et autour des fleurs. Souvent Bata s’arrêtait un instant pour surveiller un martin-pêcheur ou un ibis à l’affut d’un petit poisson. Au passage, il saluait les pécheurs dans leur barque qui, sans crainte des crocodiles, s’en allaient jeter leurs filets au milieu du fleuve. «
- Parce que les belles femmes méritent de belles choses, Bride.
De nouveau, le son de sa voix fit tressaillir Bride. Quel don magique possédait-il pour la mettre dans cet état ? Elle avait les nerfs à fleur de peau. Cet homme était tellement viril que le fait de se trouver si près de lui la désorientait complètement.
"Il était une fois une reine qui accoucha d'un fils si laid et si mal fait qu'on douta longtemps s'il avait forme humaine. Une fée qui se trouva à sa naissance assura qu'il ne laisserait pas d'être aimable, parce qu'il aurait beaucoup d'esprit; elle ajouta même qu'il pourrait, en vertu du don qu'elle venait de lui faire, donner autant d'esprit qu'il en aurait à celle qu'il aimerait le mieux."
"Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne, et son chat. Les partages furent bientôt faits : ni le notaire ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L’aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot :
" Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim.""
"Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge."
"Il était une fois un gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et le plus fière qu'on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait de son côté une jeune fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple; elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde."
"Il était une fois un roi si grand, si aimé de ses peuples, si respecté de tous ses voisins et de ses alliés, qu'on pouvait dire qu'il était le plus heureux de tous les monarques. Son bonheur était encore confirmé par le choix qu'il avait fait d'une princesse aussi belle que vertueuse; et ces heureux époux vivaient dans une union parfaite. De leur mariage était née une fille, douée de tant de grâce et de charmes qu'ils ne regrattaient pas de n'avoir pas une plus grande lignée."
Au bout du même espace de temps à peu près, Claude avait acquis un ascendant singulier sur tous ses compagnons. Comme par une sorte de convention tacite, et sans que personne sût pourquoi, pas même lui, tous ces hommes le consultaient, l’écoutaient, l’admiraient et l’imitaient, ce qui est le dernier degré ascendant de l’admiration. Ce n’était pas une médiocre gloire d’être obéi par toutes ces natures désobéissantes. Cet empire lui était venu sans qu’il y songeât. Cela tenait au regard qu’il avait dans les yeux. L’œil de l’homme est une fenêtre par laquelle on voit les pensées qui vont et viennent dans sa tête.
Qui est réellement le coupable ? Est-ce lui ? Est-ce nous ?
Comme huit heures sonnait en ce moment, le bruit du beffroi de l'horloge couvrit sa voix, et le confesseur lui répondit qu'il n'entendait pas.
Claude attendit l'intervalle de deux coups et répéta avec douceur : "Pour les pauvres".
Le huitième coup n'était pas encore sonné que cette noble et intelligente tête était tombée.
- Ecoutez, Monsieur, rendez-moi mon camarade. Vous ferez bien, je vous assure. Remarquez que je vous dis cela.
Une autre fois, un dimanche, comme il se tenait dans le préau, assis sur une pierre, les coudes sur les genoux et son front dans ses mains, immobile depuis plusieurs heures dans la même attitude, le condamné Faillette s'approcha de lui, et lui cria en riant :
- Que diable fais-tu donc là, Claude ?
Claude leva lentement sa tête sévère, et dit :
- Je juge quelqu'un.
- À quoi sert-il d'avoir si être nous manque.