Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 956
Membres
1 014 489

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Le Département de musique



Description ajoutée par bellajessica 2013-09-26T04:28:55+02:00

Résumé

Rolfe Christensen, compositeur connu et professeur au conservatoire de Forst Park dans la Connecticut, viole un jeune étudiant. Un roman psychologique à suspense.

Afficher en entier

Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par bellajessica 2013-09-26T04:30:47+02:00

Peu à peu, le rythme s’accéléra.Maggie resta un moment postée à la porte d’entrée pour accueillir ses invités avec un sourire si large qu’on craignait que son visage fragile ne s’effondrât. Elle était habillée en noir – pourquoi ? Une robe noire à manches longues, en laine soyeuse, au corsage très ample jusqu’à la taille, comme s’il appartenait à une autre femme, et à la jupe bizarrement coupée : trop formelle pour l’occasion et, malgré toutes ses qualités, pas très flatteuse : Portia MacLeod poussa un soupir en la voyant.Peu après son arrivée, Portia servit un verre de vin à son amie, qu’elle attira à l’écart de la porte, vers les invités.— Crois-tu que tout se passe bien ? demanda Maggie d’une voix inquiète. Ne devrais-je pas faire davantage d’efforts pour présenter les gens ?— Ta soirée est parfaite, dit Portia. Tes invités peuvent très bien se présenter tout seuls. Pourquoi ne pas te détendre un peu, Maggie ?Les yeux immenses de Maggie semblaient vitreux ; son visage était couvert de rougeurs, comme si la fièvre en avait altéré la pâleur habituelle.— Oh, mais je suis détendue, Portia, dit-elle. Je suis vraiment détendue.Parmi toute une bande d’étudiants, l’un des premiers arrivés fut Brendan Bauer, un nouvel élève dont Maggie avait enregistré l’inscription quelques jours plus tôt et avec qui elle avait eu une longue conversation dans son bureau. Timide, mince, nerveux, les yeux ronds derrière des lunettes rondes aux verres très épais, il avança dans l’entrée et tendit brusquement un bouquet de fleurs à Maggie en bafouillant un bonsoir avant de la remercier de l’avoir invité comme si, au milieu de tant d’autres gens, il s’imaginait être le seul à bénéficier de cet honneur. Il portait un costume marron assez mal coupé et aux épaules rembourrées ; des mocassins noirs, une mince cravate noire en… était-ce du faux cuir ? Il avait abouti à Forest Park après un certain nombre de détours : un séminaire catholique de Saint-Louis ; auparavant, une année inachevée dans une faculté de droit de Seattle et, toujours en remontant dans le temps, des études musicales (théorie, composition, musicologie) à l’université de l’Indiana, sans compter quelques interruptions. Maggie Blackburn, officiellement chargée d’examiner les dossiers de candidature, avait surpris quelques falsifications mineures dans le curriculum de Bauer, peut-être une erreur d’inattention (touchant à des examens et à des dates), et pour tout cela Brendan Bauer s’était excusé, avec profusion. Natif de Boise, dans l’Idaho, il n’avait jamais vécu dans l’est du pays. Son bégaiement était peu prononcé, mais il paraissait le gêner, voire le mettre en colère. Dans le bureau de Maggie, où ils avaient discuté des cours que suivrait Brendan, des occasions qu’il aurait de travailler, en tant que compositeur, avec des chanteurs, mais aussi avec des ordinateurs ou des synthétiseurs, il s’était trémoussé sur sa chaise avec un air malheureux chaque fois que sa voix lui avait fait défaut ; et Maggie, qui savait qu’il ne fallait jamais troubler ni froisser un bègue en lui tendant la perche du mot sur lequel il butait ou en lui disant : « Tout va bien, je comprends ce que vous voulez dire », resta silencieuse derrière son bureau en attendant que le jeune homme poursuivît. Les individus apparemment handicapés exercent une tyrannie subtile, et Maggie Blackburn n’était pas du genre à y résister.À la soirée de Maggie, Brendan resta un moment près d’elle avant de s’éloigner comme s’il s’aventurait en terrain dangereux, vers le salon et la salle à manger pleins de monde. En parlant avec d’autres invités, Maggie se surprit à observer le jeune homme aux vêtements inélégants, en sachant pourquoi, tandis que d’autres devisaient si aisément, se posaient des questions ou éclataient de rire, il restait plus ou moins silencieux, sur ses gardes. Brendan Bauer avait vingt-sept ans, mais il faisait très jeune pour son âge : vu d’un peu loin, on lui aurait volontiers donné seize ou dix-sept ans. Il avait un étroit visage de renard aux traits intelligents mais anguleux, des cheveux roux qui recouvraient son col de chemise ; lorsqu’il osa enfin parler et que Maggie l’entendit participer à une conversation avec Nicholas Reickmann, un collègue de Maggie, et la soprano virtuose Cecilia Ch’en, une belle Sino-Américaine originaire de Hong Kong et âgée de vingt ans seulement, Brendan prit une voix fiévreuse et terne, mais charmante à sa manière. Maggie aimait bien Brendan Bauer, même si son départ l’avait soulagée. Elle discernait en lui, dans son attitude à la fois audacieuse et craintive, dans son visage sombre, ingrat et intense, et jusque dans la pente de ses épaules chétives, quelque chose d’elle-même : Brendan aurait pu être un frère cadet, un cousin éloigné. Elle paraissait deviner qu’il constituerait un problème au sein de l’école, tout comme de temps à autre, avec une espèce de régularité statistique, certains étudiants le devenaient ; mais à tout cela, dans le bruit, la gaieté et l’agitation de sa soirée, elle ne pensa guère.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Date de sortie

Le Département de musique

  • France : 2013-02-06 - Poche (Français)

Activité récente

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 0
Commentaires 0
extraits 1
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode