Le Grand Silence de la nuit

Le prologue nous présente des articles parus dans la presse:une tentative d'agression sexuelle sur une adolescente de 15 ans en 1979, le viol et le meurtre d'une fillette de 8 ans en 1999, et un adolescent resté paralysé après avoir été fauché par une voiture dont le conducteur à pris la fuite et qui s'est déroulé en 2005.

Puis l'on passe au récit proprement dit : un couple de randonneurs découvre, dans la montagne du Bourbonnais, le corps d'un homme. La victime présente à la main une brûlure sévère selon le principe des ordalies pratiquées par l'Inquisition au Moyen-âge et qui détermine si le sujet est coupable ou non.

Il n’y a pas à proprement d'enquête même si à plusieurs reprises il est signalé la présence de la Gendarmerie. L'auteur a centré son récit sur son personnage principal : un garde de l'ONF.

Ce dernier au travers de discussions avec ses proches, et plus particulièrement avec un journaliste local, va essayer de comprendre ce qui se passe et tenter de découvrir qui est le meurtrier et les raisons qui l'ont poussé à commettre ces actes.

Les meurtres ne sont qu'un prétexte pour l'auteur de mettre en avant la région du Bourbonnais et plus particulièrement la nature sauvage de cette région.

La plume de l'auteur est fluide et les pages se tournent d'elles même grâce notamment à des nombreux dialogues.

Un très bon roman malgré une enquête plutôt survolée.

J’ai apprécié le style d’écriture assez particulier de l’auteur. Il mêle habilement petits détails semés tout au long du roman et arrive à décrire une scène sans beaucoup de mots.

C’est assez intéressant. Par contre, selon moi, son style n’est pas adapté à un roman policier. Tout est écrit sur le même ton. Que ce soit les descriptions des lieux, des personnages, des meurtres ou des recherches… C’est trop plat et même si j’ai apprécié le style d’écriture je n’ai pas accroché au roman.

Je m’attendais à avoir des passages plus violents, plus approfondis et cela n’a pas été le cas. On ne peut pas décrire un paysage comme on le fait pour la recherche d’indices.

L’idée du deuxième point de vue (je ne dirai pas de quoi il s’agit pour garder le suspense) est une bonne idée mais selon moi elle n’est pas assez approfondie et ça en devient parfois frustrant. Je m’attendais à plus de points de vue et surtout à en savoir davantage, c’est dommage.

Sincèrement je ne sais pas si j’ai retenu toutes les informations. Il n’y en a pas beaucoup mais selon moi elles se perdent dans le style trop plat de l’auteur.

Je pense que Thierry Bardot serait plus à l’aise dans des romans dramatiques ou historiques ou des histoires romantiques que dans des romans policiers où il faut savoir mêler habilement suspense, enquête et où le ton de l’écriture est tout de même un peu important.

Les idées sont parfois simples, parfois intéressantes. J’ai senti que l’auteur brodait autour d’une idée, c’est un peu dommage. Il aurait peut-être mieux fallu aller à l’essentiel dans certains moments.

La fin est dans la lignée du roman, un peu trop fade et finalement elle se termine trop rapidement selon moi. Certaines questions restent encore sans réponse.

Je vous conseille donc ce roman si vous ne connaissez pas encore la plume de Thierry Bardot parce qu’il est toujours intéressant de découvrir un nouvel auteur.

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