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L'Enfant chinois



Description ajoutée par Hrader 2011-08-08T22:56:22+02:00

Résumé

Chang a été adopté clandestinement à l'âge de trois mois. Cuisinier au talent exceptionnel, on disait de lui qu'il avait un don : ces plats pouvaient rendre amoureux ceux qui les savouraient! Son histoire nous est racontée par un mystérieux vieillard rencontré par hasard dans le quartier chinois, si tant est qu'on admette l'existence du hasard...

Au gré des aventures et des aléas de l'existence, Chang se trouve confronté à la question de son identité. Est-il encore chinois? Est-il occidental? Au-delà des apparences, on découvre que cette notion d'identité à laquelle nous sommes si fermement accrochés n'est peut-être bien qu'une illusion. «Un nom est si peu de chose», dira le vieillard. Et le destin de l'enfant chinois n'est peut-être rien d'autre qu'un long apprentissage de la solitude, non pas une solitude faite de tristesse ou de désespoir, mais une solitude construite avec les matériaux du cœur, la confiance, la paix et la joie de créer.

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Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par Hrader 2011-08-08T22:57:29+02:00

« Les choses les plus douces de ce monde l'emportent sur les plus dures de ce monde.

Seul le vide peut pénétrer ce qui n'a pas d'espace.

De là, je connais l'utilité du non-agir. Peu de choses sous les cieux instruisent aussi bien que le silence et sont aussi profitables que le non-agir.

Lao Tseu

Chapitre 1

L'unique voyelle du mot avait disparu. Quant aux consonnes, ce qui en restait était à peine lisible. Au-dessus de la porte, sous les couches de crasse urbaine, quatre formes noires dessinaient les lettres «CH NG».

De toute évidence, la maison était abandonnée depuis des années. La chose n'était pas rare dans ce quartier exigu, ravagé par les incendies, que les Montréalais appellent encore le Chinatown.

À cette heure de la matinée, les rues étaient désertes. Seuls, deux employés d'un marchand de légumes s'affairaient à vider le contenu d'un grand camion blanc.

Les boîtes de laitues chinoises s'empilaient sur les caisses de mandarines. Le parfum des fruits se mêlait aux effluves du diesel. Une grosse pomme jaune roula sur le trottoir, bousculant les pigeons. Les éclats de voix et les bruits du déchargement étaient les seuls signes de vie que répercutait l'air sec et prometteur de cette belle journée d'été.

La façade de la vieille maison était grise, anonyme, percée de fenêtres si sales que la lumière elle-même avait renoncé à y pénétrer. L'adresse que je pouvais lire sur la porte correspondait bien à celle qui était inscrite dans le grand cahier noir que je portais sous le bras, un large cahier cartonné qui ressemblait davantage à un cartable d'artiste qu'au rôle d'évaluation foncière de la ville de Montréal.

Le livre contenait toutes les adresses du secteur avec les noms des propriétaires. Mon travail d'étudiant, cet été-là, consistait tout simplement à en vérifier le contenu. On m'avait attribué cette petite enclave orientale au sud du quartier des affaires, une demi-douzaine de rues tout au plus, où l'on parle les langues de Hong-Kong et de Vancouver.

J'hésitais.

De l'extérieur, la maison n'avait rien d'invitant et j'imaginais facilement qu'à l'intérieur, les occupants le seraient encore moins. Quand on a risqué sa vie pour fuir la bureaucratie céleste et les pensées de Mao, on doit se méfier comme de la peste des vérifications administratives, fussent-elles en apparence aussi inoffensives que celles qu'on me chargeait d'accomplir. Il est une vérité fondamentale que tout homme libre pressent; peu importe le pays ou le gouvernement, chaque chose que l'État sait de nous est un morceau de liberté qui s'envole. Je ne doutais pas que les habitants de cette très humble demeure étaient de cet avis.

J'étais debout devant la maison, seul avec mon grand cahier dans le soleil de cette belle matinée. J'observais patiemment. Rien. Pas de vie. Tout cela m'avait l'air bien mort. Je vérifiai l'adresse indiquée. Je lus: «Lot vacant, titre de propriété introuvable». »

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