Quand enfin il me vit, il se figea. Un instant nous demeurâmes immobiles puis, n'y tenant plus, je courus à lui pour le serrer contre moi, ma tête contre sa poitrine. Je le sentis trembler de tout son corps puis, malhabile, hésitant, il me rendit mon étreinte.
_ Merci, chuchota-t-il.
L'étreinte se prolongea une respiration de trop. La respiration qui distingue la neutre accolade de deux camarades soulagés de se retrouver de... d'autre chose. Manik se dégagea et m'écarta d'un sec revers de bras, si bien que je vacillai de quelques pas en arrière, avant de m'écraser fesses dans la boue, sous le regard moqueur de toute la patrouille. Manik n'y avait rien mis d'autre que sa simple force de Leif, aucune brutalité particulière, mais son geste me peina au plus haut point. Soudain, je pris conscience que j'avais attendu ce moment pendant des lunes. Pouvoir, juste, le sentir contre moi et lui faire comprendre sans un mot à quel point je tenais à lui. A quel point il m'avait manqué, quand je grelottais sur le pont du Tison, quand je trimais dans les boyaux sans air, et qu'à chaque instant je tremblais pour lui. Quand lui croupissait à fond de cale ou subissait les humiliations de l'Académie. Quand lui endurait je ne savais quoi dans cette stabule, d'où montaient des cris bestiaux.

_ Donc j'ai 17 ans, je n'ai jamais été mariée mais j'ai trois enfants de plus de 200 ans ?
_ Ouh là, mais elle a complètement perdu la boule, en fait !

_ Tu viens d'avoir 18 ans, ça veut dire que tu peux faire plein de trucs qui sont interdits aux moins de 18 ans.
_ Comme conduire une voiture. Bien essayé.

"Pourquoi quand tu souffres, tu ne t'autorises pas à le dire ? Quand ça ne va pas, tu serres les dents et les poings mais si tu ne fais que ça en te répétant "ça va aller, tiens bon", ça ne va jamais se terminer. Qui pourrait te dire "c'est bon, tu n'as pas besoin de faire ces efforts" ?

Jeudi 6 juillet.
Comme nous traversions une autre localité indienne, j'ai jeté un coup d’œil dans deux ou trois de leurs habitations. Elles sont nues et désolées : pas de lits, pas de tables, de chaises ni d'autres meubles, seulement quelques couvertures roulées et des peaux de bisons, quelques chaudrons, et c'est tout. Des squaws et d'innombrables papooses étaient accroupis à l'entour de leurs tipis ; les squaws fabriquaient des mocassins ou les décoraient de perles. Quand nous leur avons dit "How", elles ont souri en levant deux doigts pour signifier qu'elles en demandaient deux dollars. Nous n'en avons pas acheté.

"Le vieux m'a donc promis de ne plus jamais m'emmener à l'onpital. S'il m'arrive quelque chose, c'est le doncteur qui fait le déplacement. ça, ça ne me pose aucun problème."
_ S'il est constipé... il suffit de faire... un petit massage comme ça !
"Ah ! Ah ! Aaaaah ! Qui t'a permis de me faire toucher comme ça ?! Salopard !!!! Hm ?"
_ Bon, eh bien...
_ C'est le moment, allez-y ! Merci encore.
"Hé, une seconde ! Oh ! Attends que je finisse mon caca ! Je t'ai dit d'attendre que j'aie fini !! Sale doncteur... un jour, je t'aurai..."

_ Alors... on va porter ça tout le temps maintenant ? ça serait pratique dehors...
_ Non. C'est un manque de respect... c'étaient des gens avant. Pas question d'en prendre l'habitude. Cette pratique dégueulasse devrait disparaître avec les Chuchoteurs.
_ Ouais. Je n'avais pas pensé à ça. On passe tellement de temps à les combattre, à les tuer, à les fuir... c'est facile de ne les voir que comme ça. C'est facile d'oublier à quel point c'est triste tout ce qui est arrivé à ces gens.

"Bienvenue chez toi, bébé." # Negan à sa batte Lucille

"Ecoute-moi bien, Elizabeth, car il n'y aura plus jamais de "peut-être" entre nous. Écoute attentivement ce qui va suivre, parce que ce sont des mots que tu entendras rarement venant de moi : Je t'aime. Je ne le voulais pas. Je détestais, non, je déteste encore l'effet que tu as sur moi. J'ai l'impression de ne pas valoir mieux que Koran ou Erwan lorsque tu es à mes côtés. Tu m'obsèdes complétement. Ce que tu fais, ce que tu penses, ce que tu ressens deviennent des informations essentielles pour que je sois "bien". Cela me rend complètement dingue, mais voilà, c'est ainsi. Je. T'aime. Toi. J'aime ta façon, de marcher, d'éternuer, de hausser les sourcils, de parler avec cette espèce de sourire sur la bouche qui me donne envie de t'embrasser sur le champ, ton odeur, ta voix. Tu me rends jaloux, moi qui n'ai jamais douté. Je m'interroge, je deviens fébrile, inquiet. Moi ! Inquiet ! C'est quoi ce tour de force ? Comment y parviens-tu ? Non, ne réponds pas, c'était rhétorique."

"Comment cela serait de faire l'amour avec Cahl ? Quel genre d'amant était-il ?"
La petite séance érotique de la limousine me revint en mémoire, suivie de près de tous les moments plutôt intimes que nous avions eus, lui et moi. Mes joues me picotèrent. Malgré mon expérience de bulot en la matière, je m'interrogeais à ce sujet.
"Je deviens aussi perverse qu'eux, c'est ça ?"
_ Quel genre d'amant, je serais ? Moi qui pensais que tu allais me fuir comme la peste après une telle déclaration. Quelle surprise de découvrir qu'en fait, tu ne songes qu'au sexe.
Cette voix amusée dans mon dos, je la reconnaissais entre mille, désormais : Cahl. Là, je devais sortir l'artillerie lourde pour changer l'orientation de cette conversation !

_ Tu m'appartiens. Non, tu n'es pas un objet, mais oui, tu es ma compagne, donc, tu es à moi. Tu. Es. Ma. Louve. Jusqu'à ce que la mort en décide autrement. Si tu es en danger, il est évident que ma priorité sera de te sauver. Idiote. Louve stupide. Imbécile !
_ Quoi ?!
_ Tu es une imbécile.
Il se tourna, visiblement bouillant de rage.

_ Toutes ces photos, c'est vous qui les avez prises ?
_ Ce n'est qu'un échantillon !
_ Dans quel but ?
_ Dans quel but ? Mais quelle vision terre à terre... je n'ai pas besoin de raison ! J'ai juste soif de savoir. Je veux en découvrir de nouveaux, garder un maximum de traces de ces dragons et pour y parvenir, je suis prêt à faire plusieurs fois le tour du monde ! Les dragons ont pris mon coeur !

_ Entre navigateurs, il est d'usage de répondre à toute demande d'assistance dans la mesure du possible.
_ ça ne s'applique pas aux pirates !
_ Nous ne sommes pas des pirates mais des chasseurs de dragons.
_ Hmm... c'est du pareil au même ! Des gens grossiers, violents, paresseux, sales, vulgaires... en un mot, des sauvages ! Tu ne me contredis pas ? Pour vous, les dragons ne sont que des marchandises. Vous les chassez pour leur huile, certains dragonniers ne gardent même pas la viande ! La beauté de ces êtres vous échappent-elle à ce point ?! Ce sont les chasseurs comme vous qui nous en privent !

Rin : Dis, au sujet de cette odeur...
Charles : Je te crois, je me suis sans doute trompé, ça peut arriver.
Rin : Mais non ! Apparemment, c'est vrai !
Charles : Pardon ?! Ne me dis pas que tu as... ?
Rin : Je ne parle pas de ça... Il y en a un autre... en moi, je crois. C'est ton bébé.
Charles : Mon... ?

_ Elle vous a oublié, c'est pour son bien ainsi que le vôtre.
_ Elle a fait ça pour me protéger ?
_ Seigneur ! Vous allez permettre la destruction d'un pays pour une simple humaine ?! Sans vous, le royaume ne survivra pas. L'une des deux espèces va forcément détruire l'autre. Nous avons besoin de vos pouvoirs.
_ Si une espèce périclite à ma moindre absence, alors c'est que c'était son destin. Je ne peux pas changer le coeur de mes sujets avec mes pouvoirs mais, moi, j'ai évolué. Cette fameuse humaine dénuée de toute force m'a fait changer. Ce n'est pas à moi de le faire. S'ils ne sont pas conscients du besoin d'évolution, je ne peux rien faire. Tout est relié, Rin me l'a appris. Tu crois qu'un roi incapable de défendre une simple fillette peut protéger un pays ? Je dois la retrouver...

Suite à sa confession, de faibles décharges électriques déferlent dans mon ventre, alors qu'elle me met du baume au cœur. En guise de réponse, je me penche vers lui, puis plaque mes lèvres contre les siennes. Voilà ma manière de le remercier et de lui montrer que je veux continuer à le fréquenter, malgré nos différences. Même s'il représente l'ennemi, je ne peux m'empêcher de baisser peu à peu les barrières qui me tenaient à distance de cet homme, d'aimer sa compagnie... Je l'apprécie.

La Bête saisit-elle un mouton ? Notre bergère fait tout pour le lui arracher. C'est alors seulement qu'elle subit des blessures au visage mais sans mauvaise suite : la Bête n'est pas un loup enragé. Et elle ne résiste pas à une défense résolue. Elle s'esquive devant les boeufs et ne s'enhardit que devant ses victimes les plus faibles. Mais l'horreur qu'elle inspire ne connaît point de frontières.

En revanche, ce qui fascine toujours l'observateur c'est que la Bête du Gévaudan constitue, au-delà des frontières du temps et de l'espace, un modèle emblématique du renversement du rapport de forces entre l'homme et l'animal sauvage dans le monde.

"La bête farouche qui répand depuis un mois dans tout le Gévaudan la plus grande consternation [...] a déjà dévoré neuf enfants du côté de Langogne, deux dans la terre de Peyre, deux dans celle de Saint-Alban ; elle a de plus attaqué trois personnes, dont l'une est morte des suites de sa peur dans des accès épouvantables de frénésie."

"Je passe sous silence les autres accidents pour vous donner la description de ce furieux animal [...]. Cette bête a la tête très large, très grosse, allongée comme celle d'un veau et terminée en museau de lévrier. Le poil rougeâtre, rayé de noir sur le dos, le poitrail large et un peu gris, les jambes de devant un peu basses, la queue extrêmement large et touffue et longue. Elle court en bondissant, les oreilles droites ; sa marche au pas est très lente. Quand elle chasse, elle se couche, ventre à terre et rampe ; alors elle ne paraît pas plus grande qu'un gros renard. Quand elle est à la distance qui lui convient, elle s'élance sur sa proie et l'expédition est faite en un clin d'oeil. Elle mange les moutons en l'air, droit sur ses pieds de derrière ; alors elle est assez grande pour attaquer un homme à cheval. Sa taille est plus haute que celle d'un grand loup."

"J'ai tout donné pour montrer que ce n'est pas juste une bonne personne. Qu'elle n'est pas juste gentille, juste intelligente ou même belle. Je veux montrer l'ardeur et la puissance de sa passion." # Arte

"Arte, le véritable problème, c'est toi. Quel peintre tu souhaites devenir ? Ce n'est pas à moi d'en décider. Il n'y a que toi qui a ce pouvoir." # Leo

Arte : Merci de m'avoir aidée...
Leo : Pas de quoi. Eh ! La prochaine fois, ne viens pas la nuit.
Arte : Hein ? Je suis désolée ! Je t'ai dérangé avant d'aller te coucher ! Je ferai attention la prochaine fois ! Merci beaucoup ! Encore désolée !
Leo : ... "Ce n'était pas ce que je voulais dire".

Sasuke : Si l'un de nous deux meurt, le monde est condamné. Si le Yang de Rikudô t'a confié venait à disparaitre, la puissance Ying ne suffirait pas à sceller cette créature qui se tient devant nous. Et ça entraînerait la perte de l'espèce humaine. On doit survivre quoiqu'il arrive. Si Sakura et Kakashi sont encore conscients, c'est uniquement parce qu'ils étaient à côté de toi quand les arcanes lunaires infinis ont été lancés. Par pur hasard en somme... Tu sais ce que ça signifie ?
Naruto : Oui.

"J'ai tout le temps pensé à toi, Rui. Depuis cette nuit où tu as perdu ta barrette. Je n'arrête pas de me demander ce que je dois faire. J'essayais donc de mettre de l'ordre dans mes idées en écrivant mon roman pour en tirer finalement la conclusion que tu étais très importante à mes yeux. Avec Hina, je laissais mes sentiments dicter mes actes et tu sais où ça nous a menés... j'ai certes vécu un vrai moment de bonheur avec elle mais parfois, je me dis que si j'avais su retenir mes émotions, Hina n'aurait jamais eu à s'éloigner comme elle l'a fait et que ça aurait forcément engendré un autre futur. Voilà pourquoi j'ai eu peur de voir mes sentiments à ton encontre grossir de la même façon. Si je faisais un pas de trop en avant, j'allais encore déraper... voilà, c'est à cause de ce conflit en moi que je n'ai pu esquiver ton baiser l'autre soir." # Natsuo

"Ce n'est pas parce qu'on n'en a pas l'air qu'on a pas nos propres soucis. Alors certes, je ne suis pas en train de dire que tes problèmes à toi sont ridicules par rapport aux nôtres mais je voudrais au moins que tu arrêtes de penser être le seul à connaître le malheur, ça ne t'amènera rien de bien. Et puis, j'ai la certitude qu'on écrit bien mieux quand on est bien entouré." # Natsuo