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Commentaires de livres faits par Nymphee

Extraits de livres par Nymphee

Commentaires de livres appréciés par Nymphee

Extraits de livres appréciés par Nymphee

ALPHAVILLE (1965), Une étrange aventure de Lemmy Caution
Film franco-italien. [...]

Sujet : Sous la fausse identité d’Ivan Johnson du Figaro-Pravda, Lemmy Caution, agent secret des pays extérieurs, se rend à Alphaville pour enlever ou abattre le professeur Von Braun-Nosferatu. Il découvre un monde plié aux directives d’un cerveau électronique qui prive les gens de toutes formes de sentiments. Mais il tombe amoureux de Natasha, la fille du professeur Von Brau-Nosferatu.

Alphaville est la deuxième incursion de Godard dans la science-fiction, après Le Nouveau Monde (RoGoPaG) et avant Anticipation
(Le Plus Vieux Métier du monde).
Néanmoins, le projet de départ ne concernait guère ce genre. Il s’agissait d’un western moderne et urbain conçu pour Eddie
Constantine, à la demande de ce dernier qui désirait retravailler avec le cinéaste après leur collaboration sur un sketch (La Paresse) des Sept Péchés capitaux. Ce n’est qu’après
réflexion que JLG décida d’envoyer Lemmy Caution dans le futur.
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date : 21-07-2015
Par une matinée d’été, un petit tailleur, assis sur sa table près de la fenêtre, cousait joyeusement et de toutes ses forces. Il vint à passer dans la rue une paysanne qui criait : « Bonne crème à vendre ! bonne crème à vendre ! « Ce mot de crème résonna agréablement aux oreilles du petit homme, et passant sa mignonne tête par la fenêtre: « Ici, bonne femme, entrez ici, lui dit-il, vous trouverez acheteur. »
Elle monta, chargée de son lourd panier, les trois marches de la boutique du tailleur et il fallut quelle étalât tous ses pots devant lui. Après les avoir tous considérés, maniés, flairés l’un après l’autre, il finit par dire : « Il me semble que cette crème est bonne ; pesez-m’en deux onces, bonne femme, allez même jusqu’au quarteron. » La paysanne, qui avait espéré faire un marché plus considérable, lui donna ce qu’il désirait ; mais elle s’en alla en grondant et en murmurant.
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date : 17-07-2015
Tous les ans, à la Chandeleur, les poètes provençaux publient en Avignon un joyeux petit livre rempli jusqu’aux bords de beaux vers et de jolis contes. Celui de cette année m’arrive à l’instant, et j’y trouve un adorable fabliau que je vais essayer de vous traduire en l’abrégeant un peu… Parisiens, tendez vos mannes. C’est de la fine fleur de farine provençale qu’on va vous servir cette fois…

L’abbé Martin était curé… de Cucugnan.

Bon comme le pain, franc comme l’or, il aimait paternellement ses Cucugnanais ; pour lui, son Cucugnan aurait été le paradis sur terre, si les Cucugnanais lui avaient donné un peu plus de satisfaction. Mais, hélas ! les araignées filaient dans son confessionnal, et, le beau jour de Pâques, les hosties restaient au fond de son saint-ciboire. Le bon prêtre en avait le cœur meurtri, et toujours il demandait à Dieu la grâce de ne pas mourir avant d’avoir ramené au bercail son troupeau dispersé.

Or, vous allez voir que Dieu l’entendit.
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— Buvez ceci, mon voisin ; vous m’en direz des nouvelles.

Et, goutte à goutte, avec le soin minutieux d’un lapidaire comptant des perles, le curé de Graveson me versa deux doigts d’une liqueur verte, dorée, chaude, étincelante, exquise… J’en eus l’estomac tout ensoleillé.

— C’est l’élixir du Père Gaucher, la joie et la santé de notre Provence, me fit le brave homme d’un air triomphant ; on le fabrique au couvent des Prémontrés, à deux lieues de votre moulin… N’est-ce pas que cela vaut bien toutes les chartreuses du monde ?… Et si vous saviez comme elle est amusante, l’histoire de cet élixir ! Écoutez plutôt…

Alors, tout naïvement, sans y entendre malice, dans cette salle à manger de presbytère, si candide et si calme avec son Chemin de la croix en petits tableaux et ses jolis rideaux clairs empesés comme des surplis, l’abbé me commença une historiette légèrement sceptique et irrévérencieuse, à la façon d’un conte d’Érasme ou de d’Assoucy :
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Il y avait une fois un marchand qui était extrêmement riche. Il avait six enfants, trois garçons et trois filles ; et, comme ce marchand était un homme d’esprit, il n’épargna rien pour l’éducation de ses enfants, et leur donna toutes sortes de maîtres. Ses filles étaient très belles ; mais la cadette, sur-tout, se faisait admirer, et on ne l’appelait, quand elle était petite, que La belle enfant ; en sorte que le nom lui en resta ; ce qui donna beaucoup de jalousie à ses sœurs. Cette cadette, qui était plus belle que ses sœurs, était aussi meilleure qu’elles. Les deux aînées avaient beaucoup d’orgueil, parce qu’elles étaient riches ; elles faisaient les dames, et ne voulaient pas recevoir les visites des autres filles de marchands ; il leur fallait des gens de qualité pour leur compagnie.
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date : 16-07-2015
C’était une froide après-midi de novembre. Je venais justement d’expédier un dîner plus solide qu’à l’ordinaire, dont la truffe dyspeptique ne faisait pas l’article le moins important, et j’étais seul, assis dans la salle à manger, les pieds sur le garde-feu et mon coude sur une petite table que j’avais roulée devant le feu, avec quelques bouteilles de vins de diverses sortes et de liqueurs spiritueuses.
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date : 16-07-2015
Il y a quelques années, j’avais retenu ma place à bord du beau paquebot l’Indépendance, capitaine Hardy, faisant la traversée de Charleston (Caroline du Sud) à New-York. Nous devions mettre à la voile le 15 juin, si le temps le permettait, et j’allai visiter le navire la veille, afin d’examiner ma cabine et prendre les arrangements nécessaires.

J’appris que les passagers seraient fort nombreux et qu’il y aurait plus de dames que d’habitude. Les noms de plusieurs de mes connaissances se trouvaient inscrits sur la liste des voyageurs, et je fus charmé d’y découvrir, entre autres, celui de Cornelius Wyatt, jeune artiste pour lequel j’avais la plus vive amitié. Nous avions étudié ensemble à l’université de C……, où nous nous étions beaucoup fréquentés. Il était ce que sont la plupart des hommes de génie, c’est-à-dire que son caractère offrait un mélange de misanthropie, de sensibilité et d’enthousiasme. Ajoutez à cela qu’il avait le cœur le plus loyal et le plus sincère qui ait jamais battu dans une poitrine d’homme.
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Vous est-il déjà arrivé de vous évertuer à ranger votre maison
ou votre bureau pour vous apercevoir très vite que le désordre
régnait de nouveau ? Si la réponse est « oui », laissez-moi vous
révéler mon secret en matière de rangement. Ce livre résume
ma méthode pour mettre de l’ordre dans votre intérieur d’une
manière qui va vous changer la vie. Impossible? C’est ce que
les gens disent souvent et ce n’est guère étonnant, puisque
presque tout le monde a déjà subi un « effet rebond » au
moins une fois, sinon à de nombreuses reprises, après avoir
rangé son logis.
La méthode KonMari est simple, pertinente et efficace
pour bannir à jamais le fouillis. Commencez par vous débarrasser
des choses inutiles, puis organisez bien votre espace,
une bonne fois pour toutes. Si vous adoptez cette stratégie,
le désordre ne fera jamais son retour.
Le pouvoir etonnant du rangement_2.indd 7 2015-02-25 9:30
Bien que cette approche soit en contradiction avec la tradition
populaire1, tous ceux qui ont expérimenté la méthode
KonMari sont parvenus à garder leur maison rangée et ont
obtenu des résultats inattendus. Vivre dans une maison ordonnée
influe de manière positive sur tous les autres aspects de
votre vie, notamment professionnels et familiaux. Dans la
mesure où j’ai consacré plus de 80% de ma vie à ce thème, je
sais que le rangement peut transformer votre existence.
Cela vous semble toujours trop beau pour être vrai? Si
votre conception du rangement consiste à décider un jour de
vous débarrasser des objets inutiles ou de nettoyer petit à petit
votre chambre, vous avez raison: l’influence sur votre vie sera
quasiment nulle. En revanche, si vous modifiez votre approche,
le rangement peut avoir un impact incommensurable.
C’est en fait ce que signifie remettre en ordre sa maison.
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date : 06-05-2015
Installée devant le miroir de la salle de bains, Frances Niels retirait une à une les minces tranches de concombre qui avaient recouvert son visage toute la nuit. Le légume avait mariné pendant de longues heures et une odeur aigre s’en échappait.
Un petit bruit de succion accompagnait chaque tranche ôtée.
Puis, elle commença à se débarrasser de ses bigoudis qu’elle avait trop serrés et qui lui faisaient souffrir le martyre. Frances détestait ce rituel, mais c’était le prix à payer pour être… laide.
En effet, à quarante-deux ans, elle était remarquablement
conservée. Sa peau était toujours douce et tendue. Seules quelques petites pattes d’oie charmantes étaient visibles au coin de ses yeux verts d’eau.
Non, Frances n’avait nullement besoin de soins du visage pour avoir une belle peau, pas plus qu’elle ne nécessitait ces horribles bigoudis, James Lee qui lui donnaient un air de sorcière de conte de fées, pour entretenir une chevelure naturellement ondulée. Si elle s’infligeait ce désagréable rituel de temps à autre, c’était pour déplaire à son mari.
En effet, Bill, qu’elle avait épousé au sortir du lycée, prenait sa soirée pour faire un poker avec ses amis une fois par semaine.
Et, une fois par semaine, au cours de sa partie, il descendait quantité de bières, puis, vers la fin de la soirée, leur hôte, Marc, qui organisait les fameuses parties, sortait un bon bourbon qu’il faisait acheminer directement depuis le Kentucky
où l’un de ses cousins produisait, semble-t-il, un véritable nectar. Nectar dont les joueurs se servaient une longue rasade en fumant un cigare avant de regagner leurs foyers.
Aussi, une fois par semaine, Bill rentrait légèrement ivre à la maison. Ivre… et égrillard. L’alcool avait sur lui l’effet d’un puissant aphrodisiaque, et il n’hésitait pas à se ruer sur son épouse dès qu’il passait la porte pour tenter de lui faire l’amour, à la hussarde, sans aucun ménagement.
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- C'est bien vrai, mais c'était également inéluctable. Dans le cas contraire, on aurait pu l'éviter...
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date : 16-12-2014
01. la fille du menhir


Le ciel était gris, de toutes les nuances de gris, du noir clair jusqu'au blanc cassé, avec parfois un liseré noir bordant les nuages. Ceux-ci couraient à la poursuite du vent d’ouest, en laissant filtrer par brève impulsion, un rai de soleil, comme un appel de phare d’automobiliste pressé. Le vent hurlait sa rage de ne rien trouver sur sa route. Rien d’autre que quelques jeunes goélands joueurs et imprudents. Les parents se sont mis à l’abri par expérience prévoyante. Même sans voir l’océan, on pouvait deviner sa colère. Le vacarme tonitruant des flots violents, explosant sur la côte de granit tailladée depuis des siècles, s’intégrait avec celui du vent dans une symphonie terrifiante. A quelques pas du rivage gris rose, ou admirait les gerbes d’eau froide qui s’élevait dans le ciel à une hauteur incroyable. Il se formait une sorte de mur aux milliards de gouttelettes étincelantes, figées pendant une éternelle seconde, avant de retomber lourdement, en masse, s’étalant, en mares.

L’océan déployait son énergie colossale. Ce titan de la nature, mugissait sourdement, grisâtre comme le ciel qui cherchait à l’étouffer. L’horizon s’était éclipsé. L’horizon n’aime pas la mêlée. Il lui faut un monde calme, net, propre. Il se tient toujours loin du bruit, du tumulte ou du brouillard. C’est un solitaire qui aime bien se faire voir. Impossible dans cet ambiance catastrophique. Des troupeaux d’écumes blanches chevauchaient les creux comme des cratères volcaniques que des montagnes d’eaux troubles soulevaient avant de les jeter sur les falaises rocheuses, comme une lave conquérante. Mais il s’agissait d’une bave marine qu’au ressac suivant, une aspiration phénoménale hurlant un gargouillement monstrueux, extirpant le liquide bouillonnant des anfractuosités, des gorges étroites, des recoins, des grottes sous-marines, comme autant de bras tentaculaires d’une pieuvre géante arrachant les varechs, les crustacés, les coquillages les moins résistants.
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date : 26-08-2014
Charmé
24 août 2024, 20h56. Paris, Hôtel Meurice, septième étage. Suite La Belle Étoile.
Je raccroche le combiné et m'étends sur les draps aux reflets soyeux et verdoyants. La chambre est spacieuse et ses tapisseries me plongent dans une ambiance de forêt tropicale. Des paysages sauvages et luxuriants défilent sur l'immense écran plat qui fait office de cloison. Afin de parfaire le tout, un subtil parfum s'est répandu dans la pièce, imitant les charmes aériens de la chlorophylle. J'ai choisi une atmosphère exotique pour la rencontre. J'espère qu'elle appréciera.
Elle ? Je ne la connais que de voix, en fait. Bien sûr, j'ai mâté la superbe vidéo publicitaire qu'elle m'a envoyée par Internet, des plus sexy d'ailleurs. Dentelles aérées, déhanchements délicieux, sourire éclatant, des courbes à faire déraper les fantasmes... Mais bon, j'ai plutôt eu l'impression de regarder un film érotique que de faire vraiment connaissance.
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date : 26-08-2014
Demain la machine

Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ».
Isaac Asimov

Rocky heurta la porte blindée avec fracas. Pourquoi diable ne s’était-elle pas ouverte ? Il venait de traverser les plaines arides d’Amazonie en traînant son énorme citerne d’eau, et le voilà cloué devant le bunker sans pouvoir livrer son précieux liquide. N’acceptant pas d’être mis en échec par un stupide panneau de métal, il consulta la centrale lunaire. La réponse fut brutale :
— Utilise ta charge explosive !
Rocky hésita. En tant que robot à vocation humanitaire, il ne connaissait rien de cette arme, sauf que seule la légitime défense permettait d’y recourir.
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date : 19-06-2014
Il fallait d’abord frapper le chien. Pour attendrir la viande ou au contraire saturer les tissus d’adrénaline, afin d’augmenter sa saveur. Sur ce point, les écoles divergeaient, mais toutes admettaient l’importance du rituel. Le premier assistant de Paul Veyne tira de sa cage l’animal à poil gris, couleur de hyène. Le meilleur choix. Contrairement à la vision simpliste des Occidentaux, n’importe quel chien ne pouvait convenir pour la préparation du Thit cho. A défaut d’un gris, on pouvait se rabattre sur un jaune tacheté de marron. Jamais un noir, réservé au traitement des maladies mentales, ce qui aujourd’hui aurait fait montre d’une impardonnable faute de goût. L’aide rôtisseur plaça le chiot sur son plan de travail et le frappa en répartissant uniformément les coups pour éviter les hématomes. La bête tenta de se dégager mais ses membres étaient entravés par un câble d’acier. Comme elle aboyait, Paul Veyne fit signe à un cuistot d’augmenter le volume de la chaîne. L’Art de la fugue interprété par Glenn Gould couvrit les hurlements. Le célèbre cuisinier Paul Veyne aimait travailler en musique.
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date : 24-04-2014
Profil:
Nom de famille : Jibotéro (prononcer Djibotéro)
Prénom : Hayim (essayez de prononcer HHHHHHayim, sinon eh bien tant pis)
Age : 42 ans, bien que cela change constamment
Taille : 172 cm de bas en haut, 174 cm de haut en bas
Corpulence : dépend de l'angle
Situation matrimoniale : marié, avec Ayélet, dite
"le Monstre",plus 3 enfants. Voir noms et détails plus loin.
A quoi bon gâcher dès la première page ?
Adresse : 66, rue du Président, Hadera. Petite ville existant réellement mais dont il n'est pas besoin de connaître l'emplacement. D'ailleurs, on ne la trouverait pas sur la carte, pas plus que le pays
dans lequel elle ne se trouve pas.
Téléphone : 972-6-0101717
Portable : n'existe pas encore au moment de la rédaction de ces lignes
Profession : technicien du gaz
Employeur : "Plein Gaz", une société qui vend le contenu de ballons de gaz dans un pays où le gaz
de ville n'existe pas. C'est un malheur pour les consommateurs, mais cela fait le bonheur des gens qui écrivent des histoires idiotes !
Année de déroulement : 1982
Contexte : Première guerre du Liban. Retour à l'Enfer de la vie civile pour une petite semaine de répit avant de repartir au casse-pipes.
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date : 15-04-2014
Mon nom est Tobias Griffiths.

J’en étais sûr.

Voilà que vous vous emballez.

« Tobias Griffiths, c’est vous ? C’est bien vous le créateur du fabuleux Jim Cusack ? »

Vos yeux brillent. Votre enthousiasme fait peine à voir.

Non, sérieusement, calmez-vous.

Mon nom provoque toujours ce genre de réactions, je sais. Je devrais peut-être m’y habituer, à force. Mais non, je ne m’y fais pas.

Au lieu de parler de moi, ce qui serait gentil, de demander des nouvelles de ma santé par exemple, et comment va mon moral, il en faut du moral, voilà que je me retrouve obligé de bavarder sans fin de ce gars qui n’existe pas.

Oui, j’ai créé Jim Cusack, détective au grand cœur, au sang-froid proverbial.

Je l’ai mitonné comme un bon petit plat, en prenant les meilleurs ingrédients possibles : l’acuité de Sherlock Holmes, la précision d’Hercule Poirot, le physique d’athlète de James Bond, et la lippe désabusée de Philipp Marlowe pour ajouter une touche humaine, faillible.

Aujourd’hui Jim Cusack est une icône. Un héros superbe. Pas une semaine ne passe sans qu’on m’invite à une conférence, une lecture, un séminaire, avec pour thème le grand, l’incomparable détective Jim Cusack.

Je n’y vais plus.
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«Il y a au fond de moi un espace qui a espéré entendre un certain son, un ton particulier qui a le pouvoir de transformer ma vie brisée. J’ai fouillé le monde entier à la recherche de ce son, espérant qu’un jour il frôlerait mon oreille et rejoindrait ma conscience, pour être absorbé par mon âme, où il résonnerait avec les cordes vibratoires de mon coeur. Et que sentirais-je, en ce moment déterminant où la grâce descendrait en moi? Je peux le dire, à présent, car j’ai reconnu cette musique au moment où j’ai entendu ta voix. C’était un son que j’espérais entendre depuis ma naissance, et je l’entends encore ici, devant toi, prêt à dire les paroles qui vont peut-être nous sauver.»
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date : 27-03-2014
Plaka, 2001
Libérée de son point d’amarrage, la corde se
déroula d’un mouvement vif, et des gouttelettes
d’eau de mer aspergèrent les bras nus de la jeune
femme. Elles séchèrent rapidement, et celle-ci remarqua
que, sous le soleil de plomb qui brillait dans un
ciel limpide, les cristaux de sel dessinaient des motifs
complexes et scintillants sur sa peau, comme un
tatouage de diamants. Alexis était l’unique passagère
de la petite barque délabrée. Tandis qu’au son du
moteur haletant elle s’éloignait du quai pour rejoindre
l’île déserte qui se dressait face à eux, elle réprima un
frisson, songeant à tous ceux et toutes celles qui s’y
étaient rendus avant elle.
Spinalonga. Elle joua avec le mot, le fit rouler sur
sa langue comme un noyau d’olive. L’île n’était pas
loin et, quand l’embarcation approcha de l’imposante
fortification vénitienne adossée à la mer, Alexis fut
submergée à la fois par le poids du passé et par la
sensation écrasante que ces murailles conservaient,
aujourd’hui encore, une force d’attraction.
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… David est livide. Sans un mot et sans quitter le
Spectre du regard, il ouvre son sac, en retire les
morceaux de son Bâton de Pouvoir et les assemble.
Les autres l’observent avec étonnement, sauf Shamaan qui leur fait signe de partir, saisit son Tambour des Esprits et commence à battre un rythme très lent. Pendant que Thorkeil guide les autres hors de la tourbière, David lève le Bâton reconstitué vers la
forme qui lévite toujours et il profère un simple son :
– ASH !
Aussitôt, un mince fil de lumière bleu clair jaillit
brièvement et va toucher au ventre le Spectre sur le
visage duquel se peint maintenant une expression de
béatitude. On peut encore l’entendre dire : « Sois béni
dans l’éternité, bel ami » et son corps, comme vidé de
l’intérieur, se plie en plusieurs endroits, tombe sur le
sol et prend feu. Pendant qu’il se consume, une ombre
humaine évanescente et très lumineuse en sort et se
met à flotter vers le ciel. D’autres silhouettes
vaporeuses, humains en grand nombre, quelques Draken, quelques Nordbotnien et des êtres à quatre bras qui doivent être des Érébien, surgissent de la tourbière et prennent le même chemin ascensionnel.
Tout là-haut, l’Esprit du Spectre fait aux deux jeunes
gens un signe de sa « main ». Puis il attend que les
autres Esprits soient rassemblés auprès de lui et ils
entrent finalement tous ensemble dans les nuages.
Shamaan cesse de battre de son Tambour, prend David par les épaules et lui murmure :
– Tous les très grands héros trouvent le chemin pour les Pays des Morts. Il guidera ces Esprits à bon port. Il est libre... Défais ton Bâton et allons rejoindre les autres.
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