Commentaires de livres faits par Nymphee
Extraits de livres par Nymphee
Commentaires de livres appréciés par Nymphee
Extraits de livres appréciés par Nymphee
JE SUIS L’HOMME DU CANAPÉ, de la tribu des pulls en laine. La tranquillité n’a pas de prix, et moi rien dans les fouilles. Résultat, je vis très au-dessus de mes moyens. Je suis l’homme du canapé, et hormis les impondérables d’ordre strictement physiologique, je ne vois pas exactement ce qui pourrait m’inciter à bouger d’ici.
Il fait un temps exécrable depuis deux jours et je suis temporairement débarrassé de l’obligation d’aller travailler, l’un comme l’autre sont indépendants de ma bonne volonté. En tout cas pour ce qui est de la pluie et
du vent, je ne suis tout de même pas responsable du temps qu’il fait n’est-ce pas ? Certaines personnes doivent sortir pour s’occuper de quelque chose d’important, d’incontournable, et j’ai beaucoup de respect pour
ça. On peut avoir un enfant malade, se sentir contraint de faire quelque chose d’indispensable pour la bonne marche du monde ou de son foyer, mais ce n’est pas mon cas. Je suis à bord d’un merveilleux bateau-canapé,
embarqué pour une croisière statique dans mon salon. Biscuits, chocolat et fumette, toute l’intendance est parfaitement maîtrisée. Quarante-huit heures que je ne suis pas sorti, jamais vu un mois de juin aussi pourri.
Encore que je me rappelle avoir déjà entendu ça quelques fois.
« Je vais vous aider.
-Fou que tu es ! gronda l’homme. Tu vas y rester.
-Non, je… »
Ymir n’eut pas le temps de finir sa phrase. Une déflagration violente retentit, faisant trembler les murs de la maison.
« Sors d’ici ! hurla le marchand. Ou nous sommes deux hommes morts ! Tu… »
Ymir se jeta sur lui dans un cri, le renversa à terre, le serra contre lui, et ferma les yeux, de toutes ses forces. L’explosion qui eut lieu à cet instant fit vaciller une partie des murs de la maison et fit s’engouffrer dans la pièce où ils se trouvaient une langue de feu brûlante, qui ravagea tout sur son passage."
nous te buvons à midi la mort est un maître d’Allemagne
nous te buvons le soir et le matin nous buvons et buvons
la mort est un maître d’Allemagne son œil est bleu
Je suis celui qui survit d'une génération à l'autre et qui s'apprête à entrer dans la Chambre de
l'Amenti
pour guider ceux qui me suivront dans les souvenirs de la grande Atlantide.
J'ai débuté cette série d'incarnations dans la grande métropole de KEOR, sur l'île de UNDAL, à une
époque très lointaine où les mages de l'Atlantide vivaient et mourraient, non pas comme les petits
hommes de cette période obscure, mais en renouvelant leur vie dans la Chambre de
l'Amenti ; là où
la rivière de la vie coule éternellement vers l'infini.
Cent fois dix j'ai parcouru la voie obscure qui même à la lumière et autant de fois j'ai traversé
l'obscurité pour régénérer mon pouvoir et ma force grâce à mon ascension dans la lumière.
Et maintenant, me voici à nouveau avec vous, pour un temps, jusqu'au moment où le peuple de KEM
(nom ancien de l'Egypte) ne me reconnaîtra plus. Mais il reviendra le temps où je surgirai à nouveau,
fort et redoutable, pour demander des comptes à ceux qui sont derrière moi.
Alors attention à toi peuple de KHEM. Si tu as dénaturé mon enseignement je te précipiterai en bas
de ton trône, dans les cavernes obscures d'où tu viens.
Je pense que c'est à ce moment que tout s'est déclenché.
Quelque chose a remué en moi - souvenir, émotions, instinct, appelle cela comme tu veux-, quelque chose s'est éveillé, dissimulé encore, souterrain, mais déjà vivant, même si mon cerveau animal n'est pas prêt à recevoir cette information pour l'instant.
J'en étais donc resté au point où j'examinais ce qui m'entourait, de mes yeux si différents des tiens. Mais voici qu'on m'empoigne ma fourrure à la base du cou, et soudain mes pattes quittent ma litière de paille et s'agitent frénétiquement dans le vide. Une énorme main rude apparaît au-dessous de moi; on m'y pose et la prise qui me distendait la peau abandonne mon cou. Ces mains sont dures, et elles ont une odeur que je n'aime pas du tout. Une odeur dont les différents éléments, presque tous nouveaux pour moi, ne fusionnent pas en un seul parfum, mais restent distinct - chaque compo-santé gardant son identité tout en se combinant aux autres pour représenter l'homme.
Dans les temps les plus noirs, il recevait la substance qui le fait vivre ; à l’abri de la pluie, des tempêtes, de l’inondation, il avait franchi les fleuves et les marécages, sans cesser de bleuir au matin et de s’ensanglanter le soir. Sa face puissante éloignait le lion noir et le lion jaune, l’ours des cavernes et l’ours gris, le mammouth, le tigre et le léopard ; ses dents rouges protégeaient l’homme contre le vaste monde. Toute joie habitait près de lui. Il tirait des viandes une odeur savoureuse, durcissait la pointe des épieux, faisait éclater la pierre dure ; les membres lui soutiraient une douceur pleine de force ; il rassurait la horde dans les forêts tremblantes, sur la savane interminable, au fond des cavernes. C’était le Père, le Gardien, le Sauveur, plus farouche cependant, plus terrible que les mammouths, lorsqu’il fuyait de la cage et dévorait les arbres.
Il était mort !
Un vent d’excitation souffla sur l’Enclave Franche, attisé tout d’abord par les quelques badauds qui avaient assisté à l’événement, puis par les mendiants, les commerçants, les garçons de courses, les agents de change, les miliciens, les usuriers, les tenanciers d’auberges, les prostituées et les mariniers. Chacun y alla de son détail, agrémentant le combat, désormais épique, de nouvelles péripéties aussi improbables les unes que les autres, incitant chacun à se joindre à la foule des narrateurs. La rumeur enfla démesurément et sortit des limites de l’enclave. Elle devint une tornade qui traversa la cité en ébranlant les certitudes les plus établies et finit par arriver à l’école d’escrime de la famille Sendaras.
Le soleil illuminait la salle d’entraînement : il se jetait à travers les fenêtres en faisceaux obliques, striait le sol de bandes plus claires et faisait luire les lambris. L’endroit était tout entier dédié à l’apprentissage de l’escrime : le Mastrante Vitri ou Grand Art. Une vingtaine d’étudiants s’y entraînaient. Une odeur forte, mélange d’encaustique et de sueur, planait dans l’air saturé de rythmes : tout d’abord celui du bourdon que Morghen Vago, le maître d’armes, laissait tomber en cadence sur les lattes de bois en scandant les phases de combat, puis ceux produits par le tintement des lames, le martèlement des pieds, le crissement du parquet et les exclamations étouffées des élèves.
Tout s’arrêta quand un homme fit irruption dans la pièce et la traversa sous les jurons scandalisés des bretteurs. Le professeur outré vint à la rencontre de l’intrus.
— Tondro, de quel droit ? As-tu perdu la raison ?
— Barrias est mort, Monsieur, vaincu en duel par un étranger. J’ai parlé avec le témoin, son adversaire a été remplacé au pied levé par un certain Galoire de Montbrun.
Un murmure parcourut les élèves. En dix ans, une seule fois seulement un étranger avait été capable de vaincre un Absyrien en duel singulier et aujourd’hui, un inconnu avait renouvelé l’exploit. La défaite de Barrias était tout sauf anodine.
— Est-ce que tu as des détails ?
— Rien de probant, Monsieur. Le témoin était un des compagnons de beuverie de Barrias, il était fin saoul et je doute qu’on puisse lui faire confiance. Selon lui, l’étranger a dominé tout le combat et n’aurait laissé aucune chance à son adversaire, le poussant même dans ses derniers retranchements pour mieux le ridiculiser.
Dubitatif, le maître d’armes se gratta la barbichette. Il s’exprimait davantage pour lui-même que pour les autres.
— Barrias n’était pas un amateur, il maîtrisait les quatre principes et trois techniques majeures, mais c’était aussi une grande gueule persuadée de sa supériorité. Il aura sans doute mésestimé les compétences de ce Montbrun. Prenez-en de la graine, vous autres, s’adressa-t-il à ses élèves. Il n’est pas de petits combats. Le Mastrante Vitri a ses lois. La première est de respecter son adversaire, et il ne peut y avoir de respect que si vous vous battez au mieux. Rentrez chez vous, la leçon est finie !
Cuirasses et épées rejoignirent les râteliers alignés contre les murs et la salle se vida en quelques instants. Seul Tondro resta auprès du maître d’armes.
— Que comptez-vous faire, Monsieur ? lui demanda-t-il.
— Rien pour l’instant. Je vais prévenir Maître Lirenza, il doit être informé.
— Mais Monsieur, on ne peut laisser un étranger nous ridiculiser ! s’insurgea Tondro. Il en va de notre honneur et de notre réputation.
— Il suffit ! Nous connaissons tous deux la véritable raison de ce malheureux duel. Elle n’a aucun rapport avec l’honneur de la famille. En ce qui concerne notre réputation, Barrias n’était pas une de nos meilleures lames, loin de là. Le niveau de notre escrime ne saurait être remis en cause pour peu que nous ne fassions pas trop de vagues autour de cet événement.
— D’autres pourraient s’en charger à notre place.
— Certes, Tondro, et ils le feront probablement, mais il en faudra davantage pour discréditer la famille. Si tu tiens à te rendre utile, renseigne-toi sur ce Montbrun.
Deux heures plus tard, Tondro était attablé dans une auberge en compagnie de trois autres élèves. Chacun y était allé de son analyse sur l’événement. Les propos étaient ponctués de généreuses rasades de gracciani qui rendirent très vite leur élocution plus hésitante, leurs gestes gourds. Les quatre hommes étaient des habitués du lieu, bien connus des autres clients. Ivres, ils pouvaient défier en duel quiconque pour un regard de travers. Les conversations cessèrent, les boissons furent bues d’un trait et la salle laissée aux bretteurs éméchés.
— On ne peut rester là sans rien faire, il faut agir ! rugit Tondro. La seule décision de Vago a été d’en référer à Maître Lirenza qui, j’en suis sûr, n’agira pas. Depuis qu’il a décliné la direction de l’Académie de Mastrante Vitri, je ne comprends plus rien de ses motivations. Il passe son temps à s’entraîner et se désintéresse des affaires courantes. Il faut s’occuper de cette histoire nous même. Une fois Montbrun mort, le vieux Vago lui-même n’y trouvera rien à redire.
— On pourrait s’en occuper de façon plus… pragmatique, suggéra Rizo, un petit homme au visage chafouin. Ton idée est bonne, mais à la condition que Montbrun soit vaincu. Dans le cas contraire, non seulement la situation aura empiré, mais c’est nous qui serons blâmés pour cela.
— Tu suggères quoi ?
— Eh bien, il suffirait de coincer Montbrun dans une ruelle obscure. À nous quatre, l’affaire serait rapidement expédiée et pour peu qu’en plus, on s’adjoigne les services d’un alchimiste pour enduire nos lames de voggia, il n’aurait aucune chance.
Tondro se renfrogna.
— Comment peux-tu dire ça, Rizo ? Est-ce que toutes ces années passées à t’entraîner ne t’ont rien appris ? Si nous réglons cette affaire, ce sera de façon honorable. L’un de nous doit défier Montbrun et le vaincre selon les règles.
Les élèves se regardèrent sans rien dire jusqu’à ce que Tondro reprenne la parole.
— C’est bon, j’ai compris, je vais m’en charger, mais vous n’êtes vraiment qu’une bande de pleutres, Vago serait mort de honte.
Denis venait de déposer une boîte sur le plancher de bois en poussant un soupir. Claire se haussa sur la pointe des pieds et embrassa son frère sur la joue.
— Encore une fois, un immense merci ! Je ne sais pas ce que nous aurions fait sans toi, toutes les trois !
Alice approuva de la tête avant d’ouvrir une boîte pour en inspecter le contenu. Muguette saisit une Dow dans le réfrigérateur et la tendit à Denis.
— Une récompense bien méritée !
— Le mérite ne me revient pas en entier. Laurent m’a aidé pour votre déménagement.
Ce dernier venait d’entrer dans l’appartement. Il transportait une lampe sur pied et un abat-jour.
— Ma mère vous envoie ça, les filles. Elle s’est dit que cela pourrait vous servir. »
Enfin, officieusement.
En fait, personne ne sait quand je suis réellement venue au monde.
Enfin, presque personne…
Encore un mensonge de plus concernant mon arrivée sur cette Terre, mais ça ne me touche pas plus que ça. J’ai cessé d’y faire attention depuis bien longtemps.
La seule chose qui soit vraie, et que seule une poignée de personnes savent, c’est que j’ai été retrouvée devant la ferme des O’Doherty le matin du 1ier novembre 1825. Ce jour-là, il paraît, il faisait un froid glacial. La neige était tombée pendant la nuit et avait recouvert les prés d’habitude si verts du comté de Roscommon. L’hiver était en avance sur l’Île d’Émeraude. Les esprits de Samhain étaient décidément farceurs ».
beaucoup de gens se posent la question de savoir qu’est ce
que le point « G » chez les femmes ? Nous constatons dans
certains couples que ce problème est parfois tabou. L’un ou
l’autre ne veut parler d’une quelconque satisfaction obtenue
et cela finit par fragiliser leur relation. Parfois l’homme se
trouve rassuré par sa femme de lui avoir fait voir la « lune »
mais celui-ci, de fois stupéfait, reste sans certitude en soi. il
se dit pouvoir faire mieux et se bat de toutes les façons pour
y arriver sans savoir réellement ce qu’il faille de nécessaire.
Alors pour cela, il faut noter que toutes les femmes ont
chacune une façon à elle d’avoir leur point « G ». Il peut y
avoir par exemple des relations sexuelles qui participent à
leurs épanouissements tout comme les actes sexuels ciblés.
En parlant d’acte sexuel ciblé, il s’agit de l’endroit le plus pro
pice où elle souhaite être atteinte ou alors excité. Il existe des
zones qu’on appellerait « porte bonheur » d’où dépendent
leurs jouissances sexuelles. Ça peut être là leur point « G »
tout comme être ailleurs sur ce qu’elle aimerait qu’on lui
fasse ou qu’on lui dise. Nous pouvons alors comprendre qu’il
ne s’agit pas seulement de parler du point «G » sous la
forme proprement dite mais essayer également de le faire
percevoir sous d’autres formes qui contribuent elles aussi au
bien-être des femmes. C’est cela le but de ce livre. Faire
comprendre la sexualité féminine et surtout dans un sens
global même s’il est soumis ici à certain un ordre poétique.
Le fantasme dans la théorie freudienne
Spécificité du fantasme
Fantasme et organisation psychique
L'action et sa représentation
Vers la représentation de l'objet
Matrice originelle du fantasme
Castration et organisation phallique
Fantasmes " originaires "
Le sujet et ses objets
légers, inexplicablement peut se retirer de l’espace
habitable où nous nous tenons dans la faveur de son
souffle. C’est alors que notre dépit l’abandonne à
son tour à la dégradation des hypothèses. Sans doute,
elle qui jamais ne nous réponds, mais questionne silen-
cieusement, dans sa distance, comme si quelque chose
en nous aussi pouvait se lever et s’en aller à sa ren-
contre, sans doute il est tentant pour moi de l’appeler
poésie. Et, usant du levier rigide qui, aujourd’hui,
dans son illusion d’une approche, porte pesamment
la critique d’un ne…que arrogant à un autre ne…que
servile, je pourrais même dire qu’elle n’est que poésie,
et que la poésie…Mais il ne faut rien dire. Car étant
celle qui appelle, il n’y a pas de nom qui lui convienne
- ni, quand elle se retranche, qui réduise ou surmonte
l’étendue innommable de son mutisme. Sans rien
troubler par l’étendue intérieure où, comme
entre les mots, sa trace demeure inscrite dans les
cristaux de neige, il faut attendre, simplement.
Attendre. Alors peut-être elle reviendra.
il a filé dans un clin d’œil
bronchant au passage par la tête d'Hésiode Isaïe Dante
(oeil ne rime pas toujours sans conséquence avec cercueil)
et nous voici donc à présent poussés en première ligne
celle qui va disparaître à son tour de l'Autre côté,
ombres sous les éclats de l'éternité verticale
et clac, tout déjà comme si rien n'avait jamais été.
Alors je comprends ce besoin de parler encore vite et vite
(vite et bas je préfère) bien qu'en même temps
je m'incline devant le précepte édictant le contraire :
tourne sept fois ta langue dans ta bouche qui pue le tabac.
D'ailleurs malade ce soir (un peu de fièvre, un peu de frime peut-être)
once again cruellement mais comme frivolement amoureux »
Ni sur un trottoir de la rue Pigalle, ni dans une vitrine de Hambourg, soit ! Mais enfin...
J'attends le client !
Où ça?
Dans une de ces nombreuses Fêtes du Livre qui paradoxalement se sont développées dans notre pays en même temps que l'analphabétisme.
De mon côté, j’avais déplié une chaise longue tant bien que mal sur ma terrasse et j’essayais de régler son dossier, luttant pour obtenir un compromis entre la position allongée et l’angle droit. Le bourdonnement de l’avion m’agaçait depuis un moment déjà.
Quant à Angel, elle avait bouclé un baladeur à sa taille – la ceinture en plastique détonnait avec son joli maillot – et posé des écouteurs sur ses oreilles. Entre sa musique et le vacarme de la tondeuse, elle n’avait pas remarqué le ronronnement insistant.
Fait inhabituel, l’appareil volait très bas. Un pilote avait sans doute repéré Angel et profitait de la vue. Entre-temps, alors que je me battais toujours avec cette fichue chaise longue, les glaçons fondaient dans mon café et je rongeais mon frein, impatiente d’attaquer mon livre, posé sur ma petite table.
J’avais enfin réglé le siège en position à peu près confortable lorsque je levai les yeux au ciel.
À cet instant précis, un objet de grande taille tomba la tête la première de la cabine, décrivant un mouvement de rotation qui me pétrifia d’horreur.
Inutile de vouloir devenir le futur écrivain du siècle pour vous lancer dans un quota de lecture quotidien. À part si écrire est pour vous une fin en soi et dans ce cas ce sera une toute autre histoire !
J'ai bien conscience que vous n'avez peut-être pas envie d'entendre ce conseil, puisqu'il implique un effort régulier et constant. Mais je ne serai pas honnête si je ne le vous donnais pas !
Que faites-vous en cet instant précis ? Vous lisez. Vous lisez parce que vous savez lire et que vous avez trouvé un certain intérêt au thème de ce guide. Que l'une ou l'autre de ces conditions fasse défaut et il n'y aura pas de lecture.
Serrant contre elle son sac de luxe, Casey se résigna à entrer, mais seulement parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Il y avait moins de vingt-quatre heures, elle se trouvait encore à Chicago, dans l’élégant bureau de son avocat, l’écoutant avec scepticisme lui annoncer que ses problèmes d’argent seraient bientôt terminés. Et aujourd’hui, elle se trouvait ici, dans ce bar de cow-boys bruyant et enfumé, à Comfort, dans le Montana.
Une heure plus tôt, une frêle vieille dame lui avait ouvert la porte, à Brokenstraw Ranch, et lui avait affirmé qu’elle trouverait Ross Dalton au bar Chez Dusty. « Et si c’est important, avait-elle ajouté, vous feriez mieux de l’attraper ce soir, parce que ce garnement fait parfois durer le samedi soir jusqu’au lundi matin, si vous voyez ce que je veux dire… »
La raison de sa présence ici était en effet de la plus haute importance et si elle souhaitait « attraper » Ross Dalton ce soir, elle ferait mieux de commencer par trouver une table où s’installer. Elle balaya la salle du regard. De fausses clôtures de corral séparaient la piste de danse du bar et repoussaient les tables contre les murs bruts.
Repérant une place libre, la jeune femme se faufila au milieu d’une foule de Stetson et de jeans, consciente que son chemisier de soie beige et son pantalon griffé la désignaient immédiatement comme une étrangère.