Prisonnière de l'hiver russe

J'ai passé un agréable moment de lecture même si dès le départ on sait comment cela va se terminer, j'ai trouver la fin un peu trop rapide et expéditive.

J'ai globalement bien aimé ce roman, qui nous plonge dans la Russie du début du XXI siècle, et nous offre une vision de la fin des Romanov. Si j'ai adoré, et dévoré, les deux premiers tiers du roman, où l'on est plongés au cours des intrigues politiques qui gangrènent la société russe, j'ai trouvé le dernier tiers moins approfondi. J'y ai trouvé un petit problème de rythme, puisque se succèdent des passages rapides sur les conditions de vie de Romanov, mais n'offrent pas un portrait plus large de la société russe de cette époque. En somme, j'ai été frustrée de ne pas avoir davantage de détails sur la révolution de 1917, et de ne plus suivre autant la jeune Catherine.

Une excellente lecture au cœur d'un hiver russe agité aux côtés de notre protagoniste britannique qui fait la rencontre de la famille Romanov...

Dans cette histoire, l'autrice nous transporte en Russie, en 1911. A l'occasion de l'anniversaire de la grande-duchesse Olga Romanov, Catherine, une jeune femme de vingt et un ans issue de la noblesse anglaise prend la mer à bord du RMS Adriatic direction la Russie.

Lâchée dans un dédale de nouvelle culture, langue et sens de la fête, Catherine va pourtant rapidement s'intégrer et trouver ses repaires au sein de ce pays recouvert de neige.

Notre jeune héroïne se retrouve alors aux premières loges de la tragédie qui va ébranler le puissant empire de la famille Romanov.

Un récit historique puissant qui nous immerge en plein cœur d'une Russie agitée. J'ai été ravie de découvrir ce pays sur lequel j'ai assez peu lu.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit en début de lecture. Je ne saurais dire si c'est la fatigue ou le fait que l'histoire se déroule petit à petit, mais un élément de l'intrigue m'a un peu sortie de l'histoire lors du premier tiers du roman. J'ai néanmoins adoré les deux autres tiers que j'ai dévorés d'une traite. L'héroïne est attachante, presque trop douce pour ce pays rude et froid auquel elle s'attache pourtant très vite.

J'étais pleine de compassion pour cette jeune femme ignorée par son mari, en quête d'aventure et de frissons, qui n'était pas sans me rappeler notre chère Elena de La duchesse de Buckingham (en un petit moins intrépide et un peu plus mature). Quel plaisir de retrouver la plume toujours aussi élégante et raffinée de Shannen Malka.