Rentrer dans La rune et le code m'a demandé un brin d'effort. Comme dans un bon roman de S.F, nous sommes tout de suite entraîné dans un autre univers, les noms propres et les explications foisonnent, et on peut vite perdre le fil.

Mais si on s'y accroche, à ce fil, l'univers de l'auteur (des auteurs et autrices même, il y a du monde derrière ce livre) se dessine rapidement, et efficacement, servit par une plume intelligente et spirituelle. J'ai souvent, au grès de ma lecture, éprouvé une sensation de vertige. Arnaud Dollen maîtrise les mots et joue avec, piochant dans ces termes qui nous sont désormais familiers (AI, Réalité Virtuelle, etc) pour bâtir un monde très éloigné du notre, et pourtant très proche. Guerres, multinationales écrasantes, épuisement des ressources, manipulations des lobbys et des gouvernements, malheureusement, nous, nous ne sommes pas dans une fiction, et Artellium nous parle.

C'est un monde où deux nations s'affrontent, un peuple de science et de technologie, un autre de magie et de sorts. Et entre les deux, le Rift, sorte de frontière, ou de fosse où l'on vit, et surtout on l'on meurt, puisque c'est à la limite de ces deux nations que se célèbre, à grands coups de combats à mort, la fin de la Guerre des Héros.

Une guerre qui ne s'est jamais tout à fait éteinte, car une fois posée l'Histoire, c'est l'intrigue qui se déroule, et les personnages nous posent peu à peu leurs enjeux.

Des personnages, il y en a pléthore dans La rune et le code, mais nous en suivons surtout trois. Solis, la toute nouvelle Malkah des Arkhantes, ces gens de magie. Le grand Ordonnateur chez les Mantris, corpocratie d'adeptes dévots à la science et à la technologie. Et puis il y a Aurele, qui n'est ni l'un ni l'autre, mais qui nous est peut-être le plus accessible. Chacun se bat à sa manière, pour son peuple, pour ses idéaux, pour ses convictions, ou ses intérêts.

Ce premier tome a donc tout pour lui, des personnages bien construit, une écriture intelligente et une intrigue originale, pleine de rebondissement. Je ne m'attendais vraiment pas à plonger dans une histoire si dense.

Si l'on peut être d'abord un peu perdu par la complexité de la plume, par le rythme narratif, qui alterne fréquemment entre moments présents, description des sentiments et souvenirs du passé, une fois habitué, on se laisse vraiment transporté au cœur de l'intrigue, des luttes et des buts que chacun a besoin d'atteindre, pas pour lui même, mais pour quelque chose de bien plus grand, et pour ça, tous les coups sont permis.

Première incursion pour moi dans la littérature japonaise, avec en prime la découverte d'un quartier Tokyoïte composé essentiellement de librairies ! Vous imaginez un peu ? Le paradis...

Une lecture douce, un partage, comme café au coin d'une table. C'est principalement ce dont il est question ici, de partage (et un peu aussi de café)

Partage de la douleur pour qu'elle soit moins lourde, partage de souvenirs, partage de secrets.

Une lecture douce, mais triste aussi, parce que la vie c'est aussi ça, des moments durs, des épreuves, mais aussi de la force et de la résilience.

Il n'y a pas de grands actes ici, pas d'actions épiques, pas de dramas. Ce livre nous parle juste de personnages qui subissent et affrontent, à leurs manières, les blessures de la vie. Et qui nous font cadeaux de leur force, de leur courage. Des personnages comme on peut en croiser tous les jours, ils n'ont rien de particulier, ils font avec ce qu'ils ont, et ils nous donnent à réfléchir.

Ce livre n'est pas un coup de coeur, mais il a suffisamment de points forts pour être une bonne lecture

Ce livre m'a attiré avant même d'être publié.

Pourtant, il reprenait une trame un peu, un peu similaire à la Sélection, que je n'avais vraiment pas aimé.

Mais mis à part la royauté et la télé-réalité, la ressemblance s'arrête là.

Dans Noblesse Oblige, l'autrice fait un vrai effort pour développer son univers. En tout cas, elle le fait assez pour qu'il soit solide, même en étant juste entraperçu.

Gabrielle est donc une jeune femme du peuple que l'on vient chercher pour l'enfermer dans un corset, et dans Versailles, pour être vues par tous les écrans du beau royaume de France. Le but ? Se trouver un époux, ou finir au couvent, c'est la règle de Noblesse Oblige, programme de télé-réalité suivi par toutes les strates de la population française. Sauf que Gabrielle est aussi pleine de valeurs, politisée, elle lutte avec ses moyens contre la couronne et l'abolition des privilèges nobliaux, qui lui ont tous pris. Une louve dans la bergerie.

Sauf que les moutons ne sont pas si blancs, dans cette bergerie royale.

On ne va pas se mentir, l'intrigue, au début, ne m'a pas particulièrement fait palpiter. Tout était deviné d'avance, mais malgré tout, on tourne les pages, entraîné par une plume peut-être un peu légère, peut-être un peu faible, mais quand même efficace.

Et puis, après un plot que je n'avais vraiment, vraiment pas vu venir, l'histoire m'a complètement embarquée. Gabrielle n'est peut-être pas une héroïne comme je les aime, un peu trop infaillible, elle avait malgré tout sa place dans le panthéon des femmes de Versailles, belles, éduquées et rusées. Et j'avais envie de connaître son histoire. La tension, dans ce livre, s'installe tranquillement, et on a le souffle coupé sans même s'en rendre compte.

Je m'attendais à une lecture divertissante, et finalement, c'est une lecture intense qui m'a parfois tenu en haleine que j'ai eu. En espérant une suite, peut-être, même si la fin se suffit amplement

Une suite tout aussi mignonne que le premier tome, voir même plus. L'histoire commence sur une nouvelle annonce postée par Red, qui cette fois ci essaie de fuir Noël. Tentative vouée à l'échec, et le voilà au beau milieu de la famille de son Ivy, et toujours pleins de doutes et de peurs.

Heureusement, la magie de Noël existe vraiment, et c'est avec beaucoup de tendresse et de douceur que les deux amoureux passent les fêtes, souvent entre eux, évidemment, mais aussi avec les différents membres de la famille d'Ivy, qui sont tous, eux aussi, un brin timbré, et on adore.

Tout comme on adore les démonstrations d'amour, Red et Ivy sont toujours aussi adorables entre eux, c'est un couple sain comme on les aime

Très déçue par ce livre, que j'ai refermé il y a un bon moment et qui m'a vraiment très peu marqué. Pour le peu que je m'en souviens, je suis juste déçue.

Si l'objet en lui même est très beau, avec l'animation en réalité augmentée, que la très sympathique autrice m'a montré en direct sur un salon dédié au fantastique, je suis restée sur ma faim quant à l'histoire.

Je regrette une plume un peu trop simple, mais tout de même fluide. Je regrette une intrigue qui va trop vite, un manque de psychologie des personnages, et des événements qui s'enchaînent sans mettre vraiment en danger l'héroïne qui, pourtant, aurait eu mille occasions de l'être, propulsée dans un monde inconnu.

Mais non. Elle tombe, comme par hasard ! sur un logis au confort rudimentaire mais avec tout l'essentiel. Cette sensation de "comme par hasard !", de facilité, était partout, et m'a complétement fait sortir de ma lecture, quand ce n'était pas les dialogues d'exposition sans subtilité et le manque de caractérisation des personnages.

Et puis que dire de cette scène, au début, avec la mère, et ce fameux dialogue qui marchait avec Dumbledore dans Harry Potter mais qui ne peut plus vraiment fonctionner aujourd'hui "je sais tout mais je ne peux rien te dire tu n'es pas encore prête" et qui s'adresse avant tout à nous, lecteurices.

Quel dommage aussi d'avoir mis sous ellipse ce temps de découverte et d'adaptation lié au trope du voyage dans un autre monde. Quel dommage de ne pas en avoir profité pour nous livrer des scènes fortes, qui aurait permis de mieux connaître l'héroïne et de s'attacher à elle.

Un très beau livre, mais qui n'est pas allé jusqu'au bout de son ambition, mais peut-être n'étais-je pas le bon public

J'avais dis que je lirai rapidement la suite de "Noël rime presque avec je t'aime"

C'est donc chose faite.

Dans cette suite, nous sommes maintenant dans la tête de Kasey, et nous devons subir avec lui les conséquences de sa merveilleuse idée de faire une surprise pour son amoureux : passer les fêtes de Noël dans son étrange famille, dans un château non moins étrange, perdu dans un pays beaucoup trop froid pour lui.

Si j'avais adoré le premier tome, j'ai été ici un peu moins transporté. L'humour était un peu moins drôle, l'histoire un peu moins prenante, l'ambiance un peu moins légère et fraîche, et pourtant pas assez lourde pour une vraie immersion dans ce château hanté.

Voilà, j'ai un peu moins aimé, mais j'ai quand même passé un bon moment. Kasey et Joona, malgré des dialogues qui parfois semblaient forcés, qui souvent tournaient autour du Q, restent deux personnages attachants et adorables, et si un jour d'autres tomes sont à prévoir, je sais que je n'hésiterai pas du tout à les lire.

La Belle au bois dormant n'a jamais figuré parmi mes Disney préféré. En revanche, pour ce qui est des contes écrits, son histoire est si multiples qu'on ne peut pas passer à côté.

On ne peut pas passer à côté du corps de cette femme endormie, qu'un bébé réveille en lui tétant le doigt, pour la plonger dans un vrai cauchemar quand la princesse comprend que la mère de son violeur de prince charmant n'est rien d'autre qu'une ogresse, sans ressentir de la compassion et de la colère, les deux piliers qui semblent au coeur d'Eclats Dormants.

J'adore les contes, et en lisant ce premier tome, je me suis trouvée plus d'une fois ébahie, face aux références, aux personnages de la tradition écrite que la tradition Disney nous fait oublier. Ebahie de les retrouver, si vivant, si parfaitement réels, exactement comme ils auraient pu être. Alix E. Harrow sait de quoi elle parle, et nous livre ici une histoire riche en émotions, pleine de clins d'oeils, de réflexions féministes, et aussi un peu d'humour.

Ce livre était un conte, un vrai. Une main tendue, pleine d'espoir encore vivace et de bienveillance.

Attention, ce livre est drôle.

Je pense que les gens qui étaient à côté de moi dans le bus se demandent encore quel chef d'oeuvre de la comédie elle était en train de lire celle là (j'ai le droit d'exagérer, c'est mon commentaire).

Attendez attendez, j'en dis plus.

Dans ce livre, c'est Joona qui nous raconte son histoire. Joona, beau spécimen norvégien débarqué à San Francisco, et qui y fait la rencontre assez inoubliable de Kasey, avec qui il va pendant plusieurs mois entretenir une non relation amoureuse.

C'est donc une petite romance de Noël que nous offre Camille Jedel. Une romance courte, mais dans laquelle il se passe plein de choses, de quoi nous faire souvent rire, et parfois un peu trépigner, parfois un peu sourire, tristement même, parce que les émotions des personnages, de Joona en particulier, sont justes. Elles ne sont pas seulement des mots sur un papier, elles sont réelles, et elles peuvent être poignantes. Et celles de Kasey ne le sont pas moins.

Et puis, ils sont adorables tous les deux. Dans un autre livre, sous une autre plume, certaines scènes pourraient être vulgaire. Ici, c'est juste mignon et vraiment drôle.

Alors évidemment, on sait comment ça va finir, mais ça ne nous empêche pas de savourer, de nous gausser, et d'être finalement ravies par les dernières mots.

Donc comme on est encore en Janvier, en hiver, et que je suis sûre qu'il y a encore des gens qui fêtent Noël, je ne vais pas me gêner pour lire très rapidement la suite, Une Maison hantée pour Noël

Si vous cherchez une petite romance hivernale légère mais intelligente, avec du rire (je vous ais dis que c'était drôle ?) mais aussi de la mignonnitude, vous l'avez trouvé

Une histoire mignonne

Pas grand chose à dire de plus.

Une plume fluide, mais une construction narrative légère, peut-être même trop. L'autrice ici nous raconte tout ou presque, à défaut de nous montrer, et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Mais finalement, après une centaine de pages, j'ai fini par me laisser embarquer et apprécier ma lecture, mais sans plus.

Les personnages sont attachants, mais tout va trop vite. Que ce soit la relation, ou l'évolution de King. L'histoire se déroule en grande partie sur deux semaines, et dans ces deux semaines il s'en passe des choses ! trop, d'un point de vue psychologie, d'un point de vue développement des personnages, pour que ce soit crédible.

Malgré tout, ça reste une petite histoire de Noël sympathique à lire

Je suis très mitigée pour ce livre...

J'ai aimé ma lecture, mais pas du tout l'histoire qui m'était racontée.

Je n'ai pas aimé que Whitney soit un harceleur et un agresseur, que le non consentement de Liam ne soit jamais respecté, qu'il traite les refus de Liam avec humour, qu'il n'essaie même pas de le comprendre, préférant de toute évidence s'imposer dans la vie du jeune homme.

Je n'ai pas aimé que Liam soit entouré de personnes toxiques qui n'essaient ni de le protéger, ni de le comprendre, ni même, tout simplement, de l'écouter.

Je n'ai pas aimé que Liam fuit toutes formes d'introspection. Ni qu'il cède si facilement à Whitney dès que ça devenait un peu chaud. Mais lui, il m'a surtout suscité de l'empathie, son comportement et sa psychologie étaient crédibles et normales.

Malgré tout, je suis allé au bout de cette lecture qui savait aussi très bien être mignonne et cosy.

Je regrette juste d'y avoir retrouvé tout ce que je déteste actuellement dans les romances MF