Vidocq

Vidocq ne supporte pas d'être enfermé. Une lecture romantique de ses aventures met en avant un jeune homme épris de liberté ; une lecture judiciaire, un multirécidiviste. Commence pour lui une incroyable série d'évasions, de captures et de nouvelles évasions.

Depuis sa prison de Lille, Vidocq peut compter sur des complicités extérieures, notamment sur celle d'une jeune femme, Francine : une amourette pour prendre la poudre d'escampette. La première évasion est basée sur la ruse et le déguisement. Vidocq repère que le guichetier de la prison est un ancien bagnard sensible à la hiérarchie. Il demande à Francine de lui procurer un uniforme d'officier supérieur chargé de visiter les prisons :"Je me trouvais, il est vrai, de la même taille que l'officier dont j'allais jouer le rôle, et le grime me vieillissait de vingt-cinq ans. Au bout de quelques jours, il vient faire sa ronde ordinaire. Pendant qu'un de mes amis l'occupe, sous prétexte d'examiner les aliments, je me travestis à la hâte, et me présente à la porte : le guichetier me tire son bonnet, m'ouvre, et me voilà dans la rue. Je cours chez une amie de Francine, où je devais me rendre le cas où je parviendrais à m'évader, et bientôt elle-même vient m'y rejoindre", raconte Vidocq dans ses Mémoires.

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