Commentaires de livres faits par Alison-098
Extraits de livres par Alison-098
Commentaires de livres appréciés par Alison-098
Extraits de livres appréciés par Alison-098
- Il te fait peur ? Mais c’est toi qui voulais le voir, non ?
- Je souhaitais voir la chose dont j’ai le plus peur…avec toi, gardien. J’ai pensé qu’à tes côtés…j’en serais capable.
- "À mes côtés" ?
- Pour m’agripper !
À qui d’autre me cramponner quand j’ai peur…si tu n’es pas là ? »
Il semble surpris par la véhémence de mes propos. Il pince les lèvres et cherche les bons mots sur un sujet qui ne les inspire pas.
- C’est une question qu’on me pose bien trop souvent, malheureusement. Il n’existe pas de réponse capable de panser vos blessures. Toutefois, je vais essayer d’y répondre du mieux que je peux. Si l’Homme doit faire face a l’adversité, c’est tout simplement pour ne pas oublier à quel point les valeurs comme l’amour, la bienveillance ou bien le respect sont nos biens les plus précieux. Les épreuves de la vie sont des obstacles, une façon de nous mettre face à la difficulté, si on arrive à se dépasser, alors on en sort grandi, plus fort. La tristesse fait partie de la vie, c’est un sentiment indispensable, quand on traverse des périodes difficiles, on savoure ensuite toute la valeur des moments de joie et de bonheur. »
- Ne dis pas ça. Tu en fais tellement pour moi.
- Tais-toi et monte !
- D’accord.
Quel comble. Malgré tous les livres que j’ai lus, aucun n’a pu m’apprendre quoi dire dans ces situations. Lutz a trop bon cœur. Il reste avec moi, alors que je suis un boulet. Il m’accepte alors qu’il sait que je ne suis pas Maïn.
- Lutz, même si je devais m’effondrer, tu n’y serais pour rien. On ne sait jamais quand ça peut arriver. En plus, je ne m’avoue pas vaincue. Je n’ai toujours pas fait de livres après tout. »
Il m’arrivait de relire ses indications - 23 Mar 1767, Mrs R. Ranford, Achillea Millefolium, 15 gttes, 3x - et les mots m’évoquaient sa présence : les cheveux qui glissaient sur sa nuque quand elle moulait la tige de l’achillée millefeuille au pilon ; la peau fine, tendue comme du papier sur les os de sa main quand elle arrachait les graines de la fleur. Mais à l’époque, ma mère ne dissimulait pas son officine derrière un faux mur, et elle ne diluait pas ses potions dans des bouteilles de vin rouge. Nul Besoin pour elle de se cacher. Les teintures qu’elle prodiguait n’avaient pour but que le bien : apaiser les chairs à vif des jeunes mères, provoquer les menstrues des épouses infertiles. Ainsi, remplissait-elle les lignes de son registre avec la liste des herbes les plus bénignes. Personne ne s’en serait alarmé.
Sur mes pages, j’inscrivais l’ortie, l’hysope et l’amarante, oui, mais également de bien plus sinistres remèdes : la belladone, l’ellébore, l’arsenic. Sous l’encre qui imbibait le parchemin se cachaient la trahison, la douleur… et les plus sombres secrets. »
- Un humain auquel se sont attachés des esprits… On appelle ça un « possédé ».
- Un possédé…
- Il existe différentes étapes dans une possession. Tout d’abord, les esprits tournent autour de leur cible. C’est la phase une. Puis, ils s’attachent au corps de l’humain. C’est la phase deux. Ensuite, les esprits commencent à ronger son âme. C’est la phase trois. Et enfin…Lorsque les esprits ont fini par corrompre plus de la moitié de son âme, on dit qu’il a atteint…la phase quatre ! L’âme humaine est contaminée par les esprits et la douleur devient insupportable. La santé de l’individu est alors détruite. Le possédé perd toute raison et se déchaîne violemment. À ce stade, il devient impossible d’exorciser la victime pour détacher les esprits qui le possèdent. Le possédé continue de se déchaîner violemment, tout en goûtant aux souffrances de l’enfer, tant qu’il lui reste une once de vie. Par conséquent, il n’existe aucune autre méthode que la mort…pour sauver ceux qui atteignent la phase quatre. C’est aussi pour cette raison qu’on surnomme ce stade… La « phase de la mort ». »