Bret Easton Ellis

Un très bon livre mais avec des passages très difficiles par moments. Pour tout dire, c'est la première fois qu'un livre me donne la nausée physiquement.

American Psycho nous plonge au cœur de Wall Street, chez Patrick Bateman. L'Ideal type de l'homme, golden boys, self-made diplômé d'une grande université. Devenu gérant de portefeuille dans un Edge fond dans le célèbre quartier financier. Mégalomane, vaniteux et irascible. Il pense être capital dans cette nouvelle société au cœur des années Reagan marqué par l'ultra libéralisme après le crise des années 70. Ici ce livre nous plogue au cœur de l'Elite américaine, de ces nouveaux rois du monde qui pensent être des dieux. A travers Patrick Bateman, nous découvrons le pouvoir de l'argent, car l'argent donne le pouvoir et le pouvoir nous fait accéder a la pleine liberté. Son haut rang social lui permet de commettre des abominations en tout genre: viole et meurtre. Pour combler le vide qu'il ressent. Comment ressentir quelque chose quand on a déjà tout? En commettant atrocité en tout genre. Ce livre nous décrit la folie d'un homme qui ne ressent plus rien car il a tout. D'un hommes riche et puissant jouissant d'une certaine impunité et même complaisance des abominations qu'il peut commettre. Un livre avec une narration très intéressante et prenante. Nous rappelant les affaires dans lesquels sont nos politiques et le traitement favorable qu'ils reçoivent.

Un roman assurément prenant mais beaucoup trop sombre et gore à mon goût. Mes passages préférés du livre ont été ceux où le personnage principal se met en mode mélomane avec d'excellents goûts musicaux (Genesis, Whitney Houston). Le reste du récit m'a purement et simplement dégoûtée et ce n'est pas ce que je recherche avec mes lectures. Je reconnais cependant que c'est bien écrit et que l'auteur va jusqu'au bout des choses.

Livre très particulier dans son approche. On a l'impression de tourner en rond mais l'évolution et la découverte du personnage et de son époque sont très subtilement amené. On bascule du superficiel à quelque chose de très profond en quelques chapitres sans Bein s'en rendre compte. L'auteur maîtrise parfaitement la trame de son livre

Frissons garantis. Un roman entre Stephen King et Joan Didion.

J'ai eu du mal avec ce roman. Je ne suis pas parvenue à entrer dedans. L'écriture me rappelle celle de Stephen King dans ces romans des années 1980-1990 comme Dreamcatcher. Il y a pleins de références à la culture américaine, c'est truffé de citation anglaise de chansons, ce qui me ralentissait. Il n'y a pas vraiment de dénouement. C'est une déception pour moi

Je dois dire que j'ai pas mal été déçue. D'abord, ce livre est bien trop long. Il y a beaucoup trop de description. Dès que le héros pose ses yeux sur quelqu'un, c'est parti pour une description de sa tenue vestimentaire, de la tête au pied. Du coup, au bout d'un moment, j'ai dû lire en diagonale n'en pouvant plus. Idem pour la description des menus que mangent les personnages dans les restos. En fait, il ne se passe rien dans la première moitié du livre mais dès que l'on arrive aux meurtres, on n'est pas déçu. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est barbare, gore et d'une cruauté insoutenable. Par ailleurs, je n'ai pas compris l'intérêt et la pertinence des passages parlant des discographies complètes de Genesis, Whitney Houston et Huey Lewis and the News (PS : c'est Jermaine Jackson, pas Germaine). Enfin bref, j'ai vraiment eu du mal au début à me captiver et j'ai failli totalement décrocher. Heureusement que la deuxième partie est plus intéressante.

J'ai trouvé ce roman excellent car il traite d'un mal vivre toujours d'actualité. Le bonheur n'est pas dans l'argent et le succès professionnel dans une Amérique qui a perdu ses valeurs, celle de la famille.

Il est impossible de distinguer ce qui est réalité et ce qui est fiction dans ce "Lés éclats". Ellis le présente en interview comme sa vrai histoire. En effet, certaines scènes du roman, qui sont théoriquement basées sur les expériences traumatisantes d'Ellis au cours de cet automne 1981, lorsque tout a changé, au cours de sa dernière année à "Buckley High School", peuvent être réelles ou venir du fruit de son imagination.

Dans notre culture où l’identité du réel et du simulé sont la même face de la pièce, l’auteur américain se présente comme un hologramme, comme un double virtuel dans un monde peuplé de fantômes. Ses personnages, qui auraient pu s'échapper d'un épisode d'"Euphoria", semblent lutter contre leur propre disparition, qu'Ellis dramatise sarcastiquement comme s'il écrivait un slasher dans une décapotable sous le soleil aveuglant de Los Angeles. Le roman tout entier semble structuré dans un cliffhanger permanent, dilatant les tempos jusqu'au paroxysme, comme dans un feuilleton pervers sur la résolution d'une énigme perpétuellement reportée.

Un tueur en série terrorise les élites mais le roman semble tout autant s'intéresser au désastre sentimental de ses protagonistes, catalysé par l'apparition d'un intrus (ce nouvel élève, récemment arrivé de Chicago que le romancier s'obstine à identifier comme le "Trawler", l'ange du mal, le fameux tueur. Ellis s'approche de ses jeunes gens riches de Los Angeles, dont il fait partie, décrivant soigneusement leurs maisons et leurs corps, l'indifférence de leurs parents, les marques de leurs voitures et de leurs vêtements tout en marquant le territoire d'une ville qui est à la fois une prison et un paradis perdu.

Ellis raconte son histoire de lycéen (la sienne?)là, dans cet espace où l'indolence des piscines, la découverte de la sexualité et la théorie de la rumeur s'étendent comme un épais brouillard, parfois tragique, parfois autoparodique. L'auteur nous propose un voyage passionnant et provocateur vers ce qu'il nous présente comme son adolescence, un voyage plein de désir sexuel instable(il n'a pas fait encore son Coming out et sort avec une fille tout en étant amoureux du petit ami de sa meilleure amie, et en ayant des relations sexuelles avec plusieurs autres garçons de son groupe d'ami et un adulte).

Le récit qui est aussi une captivante histoire, peut-être vraie, vers la transition compliquée vers l'âge adulte est un mélange parfait entre suspens, terreur, érotisme (surtout gay) et humour très noir. C'est provoquant, grivois, singulier, sombre , transgressif.

Ellis avait déjà joué de façon perverse avec sa biographie: "Moins que zéro" reflétait déjà sa folle adolescence ( mais par rapport à ce qu'il nous en dit là c'était encore sage…), alors que "Lunar Park" traitait des conséquences premières de sa fulgurante notoriété. Il place cette fois ci le miroir déformant de manière à rendre le reflet bien plus inquiétant encore : L'obsession grandissante d' Ellis va entraîner une spirale paranoïde d' harcèlement et de violence. Cela confère à l'anxiété, au sentiment de confusion, à l'insécurité qui caractérise l'adolescence un souffle terrifiant assez unique.

Le monde physique et le monde mental semblent aller de paire dans un inquiétant processus de désintégration d'où seule une issu tragique paraît probable...

Ce qui est nouveau aussi dans "les éclats" c'est le travail d' "Ellis" sur le rythme narratif, qui affecte les dialogues, qui en perdent un peu de leur leur sécheresse habituelle, et la structure des phrases, plus élaborée, plus musicale.

Un jeu de miroirs brillant, élégant et démoniaque qui tient en haleine jusqu'au bout. Le meilleur livre de Ellis, celui que nous attendions. celui qu'il nous devait.

#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

Ellis fait du Ellis. Depuis « American Psycho » rien n’a changé. L’auteur dépeint une société occidentale superficielle, angoissée et toujours plus nihiliste. De quoi être rassuré !