En cas d'exposition des personnes

Le début est assez rapide, Ariane vole un sac après qu’on lui ai volé le sien, identique sans pour le contenu où se trouve un mystérieux billet de train. La suite se fait plus longue, jusque dans le centre des suicidaires en devenir, j’ai aimé que ce soit l’état qui met en place le programme et non une société privée car cela montre l’implication qu’il peut y avoir pour les personnes voulant mettre fin à leurs jours, qu’au lieu de les prendre en charge par le soin, on les prend en charge par la fin.

J’ai bien aimé l’ambiance qu’il s’y dégage, c’est plein de tristesse, de vide émotionnel ou au contraire d’un trop plein, les sentiments se mélange pour le pire, pas de place pour l’espoir si ce n’est celui de pouvoir en finir avec la vie. J’ai également aimé les personnages dont le mal-être l’emporte sur tout le reste, Ariane comme un cheveu dans la soupe au milieu de tout ça jouera un rôle ou non, c’est à vous de le découvrir.

C’est parfois confus pour moi de savoir où l’auteure voulait en venir mais j’ai apprécié ma lecture, je me suis reconnu dans ce vide abyssale que peuvent ressentir certains personnages, je me suis reconnu dans ces personnages qui se sentent inutiles en tout point et qui pensent que le mieux pour eux est d’arrêter les frais et de terminer le chapitre brutalement. Je vais mieux, je vous rassure mais quand on vit ou a vécu ça, ça reste profondément ancré dans la personne et le livre en devient presque un exutoire. C’est ce qui m’a fait l’apprécier à ce point.