Commentaires de livres faits par MagdeleineRobin
Extraits de livres par MagdeleineRobin
Commentaires de livres appréciés par MagdeleineRobin
Extraits de livres appréciés par MagdeleineRobin
Je sais que durant ta vie tu t'es beaucoup inquiétée. Mais tu vois, ça s'est bien passé ! Faut pas avoir peur, ça sert à rien, mamy dirait, "la peur n'enlève pas le danger". Les vieux ont toujours raison, c'est fou. Maintenant que je suis vieille aussi, voilà ce que j'aurais voulu te dire avant.
N'aie pas peur, ou le moins possible. N'aie pas peur parce que c'est te faire affront.
Fais-toi confiance. Toujours. Ainsi qu'à toutes celles et ceux qui croisent ton chemin. C'est parfois triste mais c'est quand même souvent marrant, et surtout c'est jamais par hasard.
Alors prends ton souffle, ouvre les bras, te la raconte pas trop, et n'oublie pas : tout le monde mérite d'être aimé, tout le monde mérite de trouver la paix. Desolée de te le dire que maintenant, mais bon, si ça peut servir à d'autres, c'est quand même le principal
Merci à toi et à tous les gens qui veillent sur toi.
Je suis décontenancé.
Quelle sensation étrange de se retrouver à devoir chercher qui l'on est alors que je n'en ai aucune idée.
Vous voyez ce que je veux dire ?
À la jeunesse désemparée qui ne sait à quel connard se vouer et qui se demande ce qu'on a de solide et qui tient debout, en mode "je vous emmerde et je cherche les mots pour vous le dire", je ne sais que répondre. Entre deux livres saints de merde et deux discours de ministres de mes couilles, je ne saurais que trop recommander ces cinq chansons qui constituent les piliers de la doctrine :
1 - LE MÉCRÉANT enseign que quand ça veut pas, ça veut pas, et tant mieux, et allez vous faire voir avec vos croyances (qu'elles qu'elles soient).
2 - L'HÉCATOMBE rappelle que la police, ça va bien comme ça.
3 - LA BALLADE DES GENS QUI SONT NÉS QUELQUE PART devrait mettre en tête que celui qui est trop fier de son terroir mérite qu'on s'éloigne respectueusement de lui
4 - LE BISTRO parle de Paris et de vin et d'amour et de l'injustice qui met toujours les filles dans les bras des plus cons, je crois que c'est la plus belle chanson du monde.
5 - pour finir, si on est assez désespéré pour avoir encore besoin de religion, je conseille LE GRAND PAN qui a le bon goût de rejeter d'un même mouvement les certitudes modernes et le monothéisme.
Si on me demande où je suis, la réponse sera, comme toujours : avec Brassens, chez les dieux grecs, forcément multiples, méfiant de la parole officielle et des identités de naissance. Blague à part, je suis pour le polythéisme, c'est une pensée plus puissante que le "vivre ensemble", qui ne signifie rien. Brassens aurait eu s'il s'était douté qu'un jour on serait tellement paumés qu'on ferait de ses chansons des leçons de vie (j'en suis là).
La pénétration vaginale est le prétendu summum du plaisir justement parce que l société décrit ça comme la norme et la voie à suivre, avec en ligne de mire la reproduction. C'est parce que la pénétration peut conduire à a fécondation et à la future naissance d'un enfant qu'elle est la norme des relations hétérosexuelles, pas parce qu'elle procure plus de plaisir.
Il n'y a pas de séparation entre notre corps physique et notre corps social. Nos sensations, que nous croyons si naturelles, sont aussi, n partie, des constructions. Alors si on laissait de la place à d'autres discours, à d'autres pensées, nul doute qu'excitations et émotions changeraient aussi.
Les éléphants, ai-je pensé, avaient une longueur d'avance. Ils ne se mettaient pas à grimacer chaque fois qu'ils pénétraient dans le salon et voyaient ce vieux canapé défoncé. Ils disaient : Te souviens-tu de tous les bons moments que nous avons eu ici ? Et ils restaient là sans bouger, quelques instants, avant de se remettre en marche pour aller ailleurs.
C'était cela l'équipage. La discipline n'a pas besoin de grands mots pour s'imposer : la nature des choses y supplée.