Commentaires de livres faits par mylouno
Extraits de livres par mylouno
Commentaires de livres appréciés par mylouno
Extraits de livres appréciés par mylouno
Mais qui sont ces hommes et ces femmes ? Quel rapport ont-ils avec Edward Morris, qui vit en reclus depuis quelques années ? Même si tous ne le connaissent pas, cet homme a, avec chacun d’eux, des liens étroits que le fil des évènements fera éclater au grand jour.
Dès l’arrivée au manoir, les mystères se multiplient, provoquant l’angoisse et la grogne. Les invités vivent difficilement cette séquestration déguisée en hébergement cinq étoiles. Leur emploi du temps a été implacablement planifié, dont la participation à un rituel inquiétant auquel ils doivent se soumettre… sine qua non.
Les nerfs à vif, les passions exacerbées, les tensions à couper au couteau, découvriront-ils la véritable raison de leur présence au manoir Morris ?
L’héritage anticipé n’est-il qu’un mirage ?
— Vous voulez dire insister pour qu’on continue à chercher ? »
Vicky ne répond pas. Isabelle Gosselin sait très bien de quoi il est question, nul besoin d’expliquer davantage. Un voile de tristesse assombrit son regard. Elle soupire et déclare que si elle n’obtient pas de réponse, elle cherchera toute sa vie. Toute seule, s’il le faut, mais toute sa vie.
« Avez-vous des enfants ? »
Chaque fois qu’on lui pose cette question, Vicky serre les dents. Dans l’exercice de son métier, on la lui a posée mille fois et toujours, c’était pour insinuer qu’un certain aspect du problème lui échapperait puisqu’elle ne connaissait pas la maternité de l’intérieur. Elle répond ce qui s’est avéré la vérité la plus efficace pour contrer ces préjugés : « Je sais ce que c’est, perdre un enfant.
Dr Gilles Julien
p. 37
Elle soupira.
- Mais, maintenant, je me sens juste... Je ne sais pas... Faible? Impuissante? Je ne sais pas..."
(p. 287-288)
Cette culture de l'inespoir - avec ses poses et ses chichis - me semble aussi dangereuse que les idéologies volontaristes d'autrefois. Elle désigne le présent comme un répit, et l'avenir comme une menace. Elle se veut lucide, et même «raisonnable». Qui croit encore aux lendemains qui chantent ? Pourquoi perdre son temps à rêver au futur ? Telle est la doxa («ensemble des opinions communément admises») du moment. Les affligés professionnels tiennent le haut du pavé et, de ce promontoire, toisent tout un chacun. Il est de bon ton de citer Arthur Schopenhauer, sa référence au «temps cyclique» et son (prétendu) pessimisme, ou encore Émile Cioran, auteur de Sur les cimes du désespoir. L'écrivain anglais Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) n'avait pas tort de dire qu'il existait une «Église du pessimisme».
Ajoutons que ce renoncement au goût de l'avenir peut devenir une injonction discrètement idéologique. En dissuadant les citoyens de trop penser au futur, elle les invite à s'accommoder du présent, c'est-à-dire de l'ordre établi. Elle promeut pour ce faire quantité de formules passe-partout qui sont devenues autant de slogans conservateurs. On se souvient du There is no alternative, «Il n'y a pas d'alternative», de Margaret Thatcher. Citons aussi l'inévitable «C'est plus compliqué que cela», qu'on oppose aux citoyens indignés par une injustice et révoltés par la prédation des virtuoses de la finance. Ou encore le «Face au chômage, on a tout essayé», exclamation malheureuse de François Mitterrand en 1993. Pendant plusieurs décennies, les élus de droite et de gauche auront tenu et conforté ce que l'économiste Jean-Paul Fitoussi appelle le discours de l'impuissance. A force d'insister sur les «contraintes», il aggrava la crise de la démocratie et jeta les citoyens dans une langueur dont nous ne sommes toujours pas guéris.
PIERRE — Tu ne devrais pas attacher d'importance à ses paroles.
GASTON, qui, pour la première fois, se fâche — Ferme-toi, Florence veut me parler, je veux qu'on la laisse me parler.
FLORENCE — Regarde papa, regarde tout ce qu'il y a autour de nous. Regarde les meubles, les murs, la maison : c'est laid, c'est vieux, c'est une maison d'ennui. Ça fait trente ans que tu vis dans les mêmes chambres, dans la même cuisine, dans le même « living-room ». Trente ans que tu payes le loyer mois après mois. T'as pas réussi à être propriétaire de ta propre maison en trente ans. T'es toujours resté ce que tu étais : un p'tit employé de Compagnie qui reçoit une augmentation de salaire tous les cinq ans. T'as rien donné à ta femme, t'as rien donné à tes enfants que le strict nécessaire. Jamais de plaisirs, jamais de joies en dehors de la vie de chaque jour. Seulement Pierre qui a eu la chance de s'instruire : c'est lui qui le méritait le moins. Les autres, après la p'tite école, c'était le travail ; la même vie que t'as eue qui les attendait. Ils se sont mariés à des filles de rien pour s'installer dans des maisons comme la nôtre, grises, pauvres, des maisons d'ennui. Et pour moi aussi, ce sera la même chose si je me laisse faire. Mais je ne veux pas me laisser faire, tu comprends papa ! La vie que t'as donnée à maman ne me dit rien, je n'en veux pas ! Je veux mieux que ça, je veux plus que ça. Je ne veux pas d'un homme qui se laissera bafouer toute sa vie, qui ne fera jamais de progrès, sous prétexte qu'il est honnête ; ça ne vaut pas la peine d'être honnête si c'est tout ce qu'on en tire ...
ANTOINETTE — Tu vas trop loin, Florence !
FLORENCE — Je préfère mourir plutôt que de vivre en esclavage toute ma vie.
ANTOINETTE — Tu ne sais plus ce que tu dis. Tu ne sais plus ce que tu dis parce que tu ne connais rien de la vie. Mais moi je vais t'apprendre ce que c'est. Pour avoir parlé de ton père comme tu viens de le faire, faut pas que tu l'aimes beaucoup, faut pas que tu le connaisses. Je vais te dire ce qu'il est ton père, moi !
GASTON — Je ne te demande pas de me défendre, ma vieille. Ce que Florence a dit de moi est vrai.
ANTOINETTE — C'est peut-être vrai dans un sens, mais ça ne l'est pas dans l'autre... Ton père, Florence, est d'une génération qui va s'éteindre avec lui... Pas un jeune d’aujourd’hui pourrait endurer ce qu'il a enduré. A vingt ans, c'était un homme qui avait déjà pris tous les risques qu'un homme peut prendre. Avoir une situation stable, sais-tu ce que ça représentait alors ? T'en doutes-tu ? Ça représentait le repos, la tranquillité, le droit de s'installer et de vivre en paix. Ton père, Florence... c'est pas un grand homme. Jamais été riche mais toujours resté honnête. Trois fois au cours des années il aurait pu gagner beaucoup d'argent à travailler pour un député rouge. Deux fois pour un député bleu. Il l'aurait achetée sa maison s'il l'avait voulu, mais il a refusé… Tu peux lui en vouloir pour ça, tu peux encore lui faire des reproches?... Parle! Réponds! (Accablée, Florence penche la tête incapable de répondre.) (p. 84-86)
CÉLESTIN : Dehors!
SATAN : Si source, source celle, feu, piff, paff! / CÉLESTIN, il hurle : Dehors. »
Nous risquons de gâcher notre vie et de nous sentir toujours plus impuissants. Et ça, c’est vraiment dommage.
S’il est une chose qui fait mal dans la vie, c’est bien de ne pouvoir exprimer son talent et sa richesse intérieure. Lorsque vous découvrez et que vous valorisez votre talent, votre vocation, c’est extraordinaire car vous avez quelque chose à offrir.
Ce qui est vraiment dommage, c’est de bloquer sa vie avec la répétition aveugle d’une habitude qui ramène toujours au point faible. Une ombre constante…
Se plaindre, cela veut dire : grogner, bougonner, gémir, récriminer, accuser, s’affliger, désespérer, râler, ronchonner… Entendez-vous l’effet de ces paroles ? Elles sont hautement démotivantes.
À force de vous plaindre, vous avez tendance à montrer une « tête d’enterrement », vous vous avilissez et vous diminuez votre motivation positive.
Cherchez en revanche les moyens opposés pour faire face à la vie. Utilisez des mots qui ouvrent et conduisent à des états d’âme positifs comme : opportunité, possibilité, résultats, solutions, compréhension, réalisation et gratitude.
Optimiser ce que nous avons pour en faire quelque chose de plus. Telle est la mission de notre vie.