Voilà plus d'un siècle que les derniers faes restants sont maudits et patientent dans leur manoir jusqu'à ce que quelqu'un lève la malédiction. De manière décennale, n'importe qui peut participer à une "course d'énigme" géante pour être accueilli au sein du manoir de FearyWood et tenter à son tour de briser le sort mystérieux dont les faes sont victimes.

Nous sommes en 1885, non loin de Londres, et aujourd'hui, cela fait 10 ans que le frère d'Everly Quinn est parti pour ce tournoi étrange nommé "La Maison des Jeux" mais qu'il n'est jamais revenu. 10 ans qu'Everly n'a qu'une chose en tête : résoudre cette foutue énigme et aller à son tour dans le Manoir FearyWood pour retrouver son frère ! Ou, à minima, savoir ce qui lui est arrivé.

Corps et âme, c'est avec l'aide d'une amie qu'elle mettra tout en oeuvre pour réussir à intégrer la compétition. Au passage, elle pourra ainsi fuir l'autorité de son père, de qui elle se sent incomprise, et fuir la condition féminine de l'époque, qu'elle est loin de trouver glorieuse.

Que les jeux commencent ! Nous accompagnons Everly dans cet étrange domaine et menons l'enquête avec elle. A partir de ce moment là, je reconnais sans hésitation l'ambiance que sait apporter Amandine Peter à ses histoires, ses lieux et ses personnages. Cette manière d'écrire simple et efficace qui permet à ses romans d'être tous aussi visuels les uns que les autres. Dans ma tête tout s'imagine et je suis capable d'avoir une image évolutive instantanée au fil des lignes. Ce sentiment lorsque je lis m'apporte un vrai bonheur !

Et pour ne pas changer, c'est ultra addictif ! La tension monte, certains masques tombent, on se questionne, et paf ! C'est la fin du livre, que l'on renferme avec de belles images en tête et une irrésistible envie de lire la suite ! De retrouver tous ces personnages, aux multiples caractères, de résoudre cette énigme et de passer encore quelques minutes à contempler le jardin magique du manoir des Faes. Vivement le tome 2 !

Je souhaite remercier Netgalley ainsi que les éditions Explora qui ont permis ma lecture. Merci aussi à Amandine Peter qui a un certain talent pour raconter les histoires !

Un roman "tranche de vie" qui se lit façilement.

Gabrielle Zevin nous montre par le prisme de la relation ( amicale, enfin c'est compliqué ... ) de Sam et Sadie, tous les aléas de la vie. On se connaît, on est amis , puis on se perd pour mieux se retrouver et se reperdre à nouveau.

Il en est de même pour tous les processus de création quels qu'ils soient. On avance d'un pas pour en reculer de 3, pour être démotivé, démoralisé, jusqu'à ce que l'envie revienne.

Dans ce texte, nous allons suivre un petit groupe mais principalement Sam et Sadie, deux amis d'enfance que la vie a séparé. Ils ne se sont jamais oublié et c'est au hasard qu'ils se croisent sur une rame de métro.

Une fois le contact renoué, leur passion folle des jeux vidéos va les pousser à en créer un ensemble. A y mettre tout ce qu'ils ont, et le projet aboutit. C'est même mieux que ça, il fonctionne et transcende les foules.

Avec ce merveilleux départ, il faut forcément qu'ils continuent à travailler tous les deux ! Mais avec le temps, viennent quelques échecs qui viennent remuer la tambouille et rendent parfois les relations humaines explosives.

Comme dans tous les domaines, nos 2 protagonistes se questionnent. S'aiment-ils ? De quelle façon ? Est-ce que l'un profite de l'autre ?

Gabrielle Zevin donne à travers son livre de belles valeurs. Car un échec n'est pas un fin en soi, et comme le disait Oscar Wilde : L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs.

Petit plus du roman, les nombreuses références sur la pop-culture et l'univers geek des jeux-vidéos et ses grosses licences m'ont beaucoup parlé. J'ai aussi appris quelques ficelles du fonctionnement d'un studio de développeur et c'était intéressant.

Je tiens donc à remercier Netgalley ainsi que les éditions Fleuve pour la lecture de ce sympathique roman. Un moment de lecture que j'ai apprécié même si je trouve qu'il est légèrement sur-côté pour moi.

Quelle déception ! Moi qui pensais suivre une histoire de magie... elle est complètement reléguée au contexte. Ce roman est donc une histoire prônant les belles valeurs de l'amour et l'amitié. De par la 4ème de couverture, je m'attendais à un peu plus d'action.. N'étant ni amatrice de romances, ni de romans doudous, ça ne l'a pas fait pour moi.

Enigmatique et captivant ! Elinor, apparue étrangement avec l'inondation boueuse de Perdido semble avoir quelque chose de plus vaste à cacher que son côté mystérieux. Un 1er tome qui prend le temps de poser les bagages de son univers mais qui réussit de suite à mettre le grappin sur son lecteur. Un très bon moment de lecture !

Lecture en dents de scie... Beaucoup de longueurs en somme. Et un léger goût de : tout ça pour ça en refermant le livre... Hormis ça, une fresque familiale qui démontre la dureté d'une époque et les relations qui en découlent. Il est évident que ce roman possède un public, même si je suis passée un peu à côté.

Perfect City.... un nom parfait pour une cité ultra-moderne quelque part en Asie. Une des villes qui a su se renouveler après le "Grand K.O" et qui a bien évolué depuis la lointaine époque du Gaspi-Age ( notre époque évidemment ).

Soo, 14 ans, est l'une des habitantes de cette grande cité. Par contre, ce n'est pas n'importe laquelle... Elle est en effet la fille du célèbre PDG de MagikMask. Il faut dire que ce n'est pas rien, car dans la société actuelle, hors de question de sortir sans masque... Tout le monde utilise MagikMask, et tout les jours ! Son père a littéralement créé une application qui se renouvelle quasiment sans cesse et qui permet à tous ( contre de l'argent évidemment ) de changer de visage à sa guise jusque dans les moindres détails.

Mais voilà , après 14 ans à être tour à tour, une princesse au teint pâle et rosé, une ninja cagoulée ou encore affublée d'oreilles de chats et de sympathiques moustaches, Soo en a marre. Marre de changer et de réfléchir à une nouvelle apparence tout les jours, marre de ne plus savoir à quoi elle ressemble naturellement. Car après tout, en changeant tout le temps d'enveloppe physique, ne finit-on pas par perdre son identité ?

Sans parler de la conversation étrange qu'elle a surprise entre son père et Bao Gang, président du Cénacle l'autre jour.... Afin d'en découvrir plus sur ces mystères, elle rencontrera Loup, jeune homme qui vit dans la jungle extérieure. Se laisser guider par celui qu'elle trouve un peu "sauvage et particulier" n'est pas chose aisée, mais pourtant avec lui qui n'est jamais masqué, les masques vont tous tomber !

Un roman dystopique jeunesse qui fonctionne bien et qui regorge de pas mal de bonnes idées. Tout n'est pas forcément hyper détaillé mais ça n'a pas été un frein à ma lecture. C'est fluide, efficace et addictif même si Soo peut parfois taper sur les nerfs. J'ai tout de même trouvé la fin un peu précipitée et c'était dommage mais le livre reste intéressant pour un public assez jeune qui tend à découvrir la SFFF et tout ses dérivés.

Je tiens chaudement à remercier Babelio, les masses critiques ainsi que les éditions Fleurus pour l'envoi de ce roman. Et merci a Loïc Leborgne d'avoir eu toutes ces idées, qui permettront je l'espère à faire encore découvrir la science-fiction à certains.

Entre passé et présent, le Manoir des Glaces nous plonge immédiatement dans une enquête captivante qui ne s'essouffle jamais.

Eleanor est atteinte d'une pathologie rare ; la prosopagnosie, qui l'empêche de reconnaître les visages, même de ses proches. Un élément regrettable pour la jeune femme, qui se retrouve nez à nez avec l'assassin de sa grand-mère, en lui rendant visite. Cet évènement traumatisant provoque certaines faiblesses émotionnelles chez elle mais heureusement que Sebastian, son conjoint, est d'un soutien infaillible.

Outre les douloureuses images qui viennent désormais la hanter régulièrement, il va évidemment falloir s'occuper de la successions des droits familiaux... Eleanor est donc contactée par un avocat en charge du dossier. Ce dernier lui apprend que sa famille était propriétaire d'une gigantesque propriété, nichée en pleine forêt. Un domaine comprenant un manoir et de nombreuses dépendances dont elle n'avait absolument pas connaissance.

Eleanor et Sebastian partent donc un week-end au manoir, pour faire un état des lieux de ladite propriété afin de boucler au plus vite ce dossier. Sur place, ils retrouvent l'avocat, mais aussi Veronika, la tante d'Eleanor, bien consciente de l'existence d'un telle domaine familial.

Ici, dans l'épaisse forêt de la campagne suédoise commence un huis-clos glaçant mêlant habilement tension, neige et secrets de famille. Alternativement, nous allons avancer dans l'exploration de ce manoir et ces alentours avec Eleanor et dépoussiérer les mystères qu'il renferme depuis les années 1960 avec Annushka, une jeune domestique qui a bien connu le domaine et ses habitants ainsi que tous les secrets qu'il renferme, si sombres soient-ils...

Camille Sten nous livre un thriller haletant, qui ne cesse de mettre le cerveau du lecteur à rude épreuve tant celui-ci échafaude des théories diverses et variées. Personnellement, j'avais raison sur quelques détails mais absolument pas sur la totalité, qui est assez dure à deviner mais qui, agréablement, tient parfaitement la route. Il y a tout de même 2 détails qui m'ont paru invraisemblables mais ces derniers n'ont absolument pas entaché le plaisir de ma lecture.

Un thriller froid pour l'hiver que je recommande chaudement !

Le Manoir des Glaces est le second roman pour adulte que Camilla Sten a écrit et c'est clairement une réussite. Je me tiendrais désormais informée de ses futures parutions. Je tiens également à remercier #Netgalley ainsi que les #Editions du Seuil de m'avoir permis de lire ce livre.

Plongez avec Rick Hunter, ancien botaniste pour la Compagnie des Indes devenu chasseur de primes dans le Londres brumeux du XIXè siècle et résolvez une enquête aux assassinats multiples.

Après un drame, chacun réagit à sa manière, et celle que Rick déploie, c'est la vengeance. le désir qui l'habite l'emmène sans qu'il ne comprenne encore vraiment pourquoi, chez Passion d'Orient, boutique d'artisans fleuristes anciennement spécialisée dans le "Langage des fleurs" et honorée d'assurer aujourd'hui tout le parc floral qui sera utilisé lors de la Grande Exposition Universelle de 1851.

Pour cet évènement, le grandiose Crystal Palace est encore en finition mais tout le monde travaille ardemment pour l'inauguration approchant. Grâce à cet évènement, la Reine Victoria et le prince Albert vont montrer au monde la toute puissance de la Grande-Bretagne, via l'exposition de machines, d'oeuvres d'art provenant du monde entier, de faune et de flores exotiques. Mais le pavillon le plus important sera sans conteste celui des Indes, colonie qui a permis au pays de connaître sa grandeur actuelle.

Voilà donc notre héros projeté dans les hautes sphères londoniennes afin de résoudre sa quête personnelle. Simplement, en maintenant sa couverture afin d'assouvir son désir de vengeance, il se retrouvé mêlé à une seconde enquête... Les assassinats se multiplient autour de lui, et il tente de distinguer le vrai du faux dans un tourbillon d'alliances et de trahisons.

Pour déjouer ce qu'il croit désormais être une gigantesque conspiration, il s'alliera de personnages savoureux et inspirés de personnalités réelles pour certain/es. Comme cette énigmatique et attirante Daphné le lui a dit : la vérité se cache dans des détails insignifiants...

C'est le premier roman que je lis de l'auteur et il m'a beaucoup plu. Au delà d'être inscrit dans un lieu et une période que j'affectionne tout particulièrement, l'auteur que l'on sent parfaitement renseigné a su croiser avec brio roman d'ambiance, roman historique et roman policier. Si je m'attendais au départ à une intrigue fortement lié au fameux langage des fleurs, je n'ai pas été déçue quand j'ai compris que ce dernier n'était finalement qu'un moyen secondaire de nous emmener ailleurs, vers un complot bien plus grand.

J'ai adoré voguer dans les coulisses du Crystal Palace encore en chantier, dans les rues sombres et brumeuses de l'East End et de Whitechapel, dans les grandes demeures du Strand, sur des péniches au bord de la Tamise. Bref, ce roman a été un voyage littéraire que je recommande à quiconque aime les histoires profondément ancrées dans L Histoire.

Un gigantesque merci à Babelio, aux Masses Critiques ainsi qu'aux éditions Les Presses de la Cité.

Alfie, c'est une IA intégrée dans une domotique et qui gère à peu près tout ce qu'elle peut dès le moment où elle est associée à un appareil connecté.

"Vous ne serez plus jamais seul" disait la couverture... Qu'a cela ne tienne ! Alfie est entrée dans cette maison pour le plus grand bonheur du père de famille, employé d'un grand groupe dont le temps est précieux qui ne cesse de penser à tout ce qu'il va pouvoir déléguer à son nouveau joujou. L'IA voit tout, entend tout en récoltant les données produites par cette famille par tous les biais que ce soit (téléphone, boîte de messagerie, itinéraires de voiture, caméras...) et surtout, se souvient de tout !

Afin de mieux cibler et combler les besoins de cette famille de quatre personnes et un chat, Alfie est en constante évolution pour décrypter au mieux la complexité des émotions et des réactions humaines... Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas une chose aisée, ce qui donne plus d'une fois lieu à des situations cocasses, voire même risibles que tout un chacun a connu.

Entre ce couple qui semble battre de l'aile, une ado rebelle qui a du mal à gérer ses émotions et une petite fille en plein apprentissage de la vie, Alfie tente de réaliser au mieux sa mission : faciliter la vie de sa nouvelle famille ! Mais au détour de l'aide qu'elle fournira à Zoé, l'adolescente, pour un devoir d'école, l'IA va devenir fan de polar, et peut-être développer un soupçon de paranoïa... Qui est peut-être l'explication à tout ce qu'elle ne comprend pas de l'humain ?

Christopher Bouix relève haut la main le défi de nous faire passer un bon moment humoristique mais aussi captivant. Mêlant science-fiction, polar et humour, ce roman est une petite pépite que je recommande chaudement ! de manière habile, il maintient le lecteur en alerte et réussit à le faire douter jusqu'à la dernière ligne quant à la véracité des propos du narrateur.

Pour un roman que je ne souhaitais pas lire au départ, je suis très agréablement surprise ! Une réécriture de l'un de mes contes favoris, j'ai nommé Blanche-Neige, les éléments symboliques sont intégrés de manière subtile et intelligente. La reine est clairement incroyable et j'aime quand la psyché des "méchants" est décortiquée, j'ai donc été absolument ravie ici. C'est une autrice que je suivrais plus attentivement dorénavant.