Commentaires de livres faits par SoLiG
Extraits de livres par SoLiG
Commentaires de livres appréciés par SoLiG
Extraits de livres appréciés par SoLiG
Parfois je me suis dit que c'était quelque chose de cet ordre-après tout, jamais jusqu'alors je n'aurai été aussi accro à une fille. Mais c'est drôle parce que depuis cette journée avec Loulou dans Paris, j'ai repris contact avec Broodje et les garçons, j'ai rendu visite à ma mère et lui ai reparlé, je me suis installé avec oncle Daniel. Et je joue la comédie. Enfin, ne la joue pas exactement. Mais je ne la joue pas par accident non plus. Et on peut dire que, en général, je suis mieux. Mieux que je n'ai jamais été depuis la mort de Bram et, par certains côtés, mieux que je ne l'ai jamais été avant ça. Non, Loulou ne m'a pas brisé le cœur. Et j'en viens même à me demander si, d'une façon détournée, elle ne l'a pas réparé
www.lepetitmondedeceline.blogspot.com
Il faut une certaine dose de naïveté, ou peut-être juste de stupidité, pour savoir comment les choses vont se terminer et continuer d’espérer qu’il en ira autrement.
Chapitre 11
C’était une chose d’avoir envie de vivre une histoire et de me sentir prête, c’en était une autre de ne pas faire peur à mon passé, ma fragilité, les conséquences sur ma vie de femme.
Mon nom lui dira-t-il quelque chose? Lui a-t-elle parlé de moi?
_ Cody.
_ Cody, Cody, Cody, égrène-t-il comme si mon prénom était une voiture qu'il soumettait à un essai sur route. Un vrai prénom de cavalière, ça. D'où viens-tu, Cavalière Cody?
_ Du pays des cavalières.
Demi-sourire. Il le rationne, ou quoi?
_ Un pays que j'aimerais beaucoup visiter. On pourrait s'offrir un rodéo, par exemple?
Regard appuyé, des fois que je n'aie pas pigé l'allusion.
_ Tu serais vite désarçonné.
ça, ça lui plaît drôlement. Il est persuadé que nous flirtons.
_ Ah bon?
_ Oui. Les chevaux hument la peur.
Il flanche. Rien qu'une seconde.
_ D'où tiens-tu que j'ai la frousse?
_ Les connards de la ville l'ont toujours.
_ Comment sais-tu que je suis un connard de la ville?
_ Eh bien, on est en ville, non? Et tu es un connard, non?
Pour le coup, désarçonné, il l'est.
Le message, c'est qu'il n'y a pas de solution à la condition humaine, juste une pagaille épouvantable.
Ensuite viennent les diverses excuses que l'on s'invente pour ne rien faire, pour accepter les cartes que l'on a tirées et se répéter que les choses pourraient être pires... Jusqu'à cet instant le plus banal, au milieu d'une situation qui l'est tout autant, où vous croisez la route d'un homme ou d'une femme qui va bouleverser votre existence. Et alors, en vingt-quatre heures, c'est...
L'amour.
Autrement dit, nous ne sommes pas responsables du bonheur ou du malheur de qui que ce soit d'autre que nous-mêmes.
Et moi, j'étais désormais une morte vivante, soudain privée du souffle inspirateur, de ce bonheur promis qui venait à nouveau de m'être refusé.
Quand on leur pose la question, ô combien dérangeant, les gens ont tendance à répondre en employant de grands mots : le bonheur, le grand amour, une vie tranquille, l'argent, le sexe, la liberté. Parfois, bien plus modestement, la sécurité pour leurs familles, la reconnaissance de leur valeur...
Tout cela est fort raisonnable, et pourtant citez-moi une seule personne qui peut vraiment dire qu'elle a reçu de la vie exactement ce qu'elle en avait espéré.