Une amie de la famille
Auteur
- Jean-Marie Laclavetine (Écrivain)
Classement en biblio - 10 lecteurs
extrait
Reste à comprendre à quoi sert d'avoir ainsi retracé ta vie. Est-ce pour combler enfin le manque de ta présence? Mais tu me manques plus que jamais, maintenant que je sais mieux qui tu étais, par où tu es passée, tout ce que je n'ai pas pu voir quand tu étais tout près. Les mots ne réparent rien.
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Jean-Marie Laclavetine nous parle de la mort tragique de sa soeur Annnie en 1968, dont la perte a bouleversé sa famille. C'était un sujet dont on ne parlait pas ni à l'intérieur, ni à l'extérieur du cercle familial. Il nous raconte sa quête pour découvrir comment ce drame s'est produit, et pourquoi tant de silence autour de cette disparition.
C'est admirablement écrit, avec un choix narratif très intéressant.
Il existe une suite, plus anecdotique, "la vie des morts"
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J'arrête ma lecture à la page 42.
Je viens de lire deux précédentes histoires pas terribles aux éditions Gallimard d'autres auteurs. Voir profil si nécessaire. Là j'ai ma dose pour cette année.
De plus une multitude de choix m'appelle dans ma PAL.
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Peut-on réellement faire un jour le deuil d'un être cher? Telle est la question.
Cinquante ans après l'accident tragique qui a couté la vie à sa sœur aînée, l'auteur consacre deux livres à cette brutale disparition.
Annie aurait eu 72 ans en 2018! Quelle aurait été sa vie?
Je n'ai pas lu les livres dans l'ordre de parution; aucune importance.
ils sont empreints de souvenirs, de tristesse, de mélancolie et de joie.
Le style de J.M. Laclavetine est tout autant délicieux dans ce livre que dans le précédent.
La citation de J.L. Trintignant aux obsèques de sa fille me revient en mémoire:
"Ne pleure pas celle que tu as perdue. Au contraire, réjouis-toi de l'avoir connue."
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Le récit de Jean-Marie Laclavetine est le récit d'un deuil impossible : alors qu'il n'a que quinze ans, sa soeur meurt emportée par une vague à Biarritz, pendant une promenade avec ses deux frères et son fiancé près de la grotte de La Chambre d'Amour à Biarritz. Après 50 ans de silence douloureux, l'auteur part à la recherche des traces, il mène l'enquête pour retrouver quelques témoignages, collecte quelques précieuses photographies. La tâche n'est pas facile car certains témoins ont disparu et la mémoire s'avère souvent trompeuse. Mais il espère ainsi retrouver et mieux connaître cette soeur partie trop tôt. "Je n'aurai sûrement jamais de réponses à mes questions. On ne rencontre pas les morts. On les porte."
Je lis ce livre juste après "Encre Sympathique" de Modiano, qui, bien que très différent, avait pour thème également la mémoire et l'oubli et une enquête pour retrouver les traces d'un passé disparu. Je m'aperçois que je suis de plus en plus attirée par les livres traitant ce thème. Avec celui du temps qui passe et d'une certaine nostalgie. Des expériences de deuil aussi. Moi qui ai toujours gardé Proust à distance, j'ai peut-être enfin atteint l'âge pour me lancer dans la lecture de "A la Recherche du temps perdu."
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Résumé
«Le 1er novembre 1968, alors que nous nous promenions sur les rochers qui surplombent la Chambre d’Amour à Biarritz, ma sœur aînée a été emportée par une vague. Elle avait vingt ans, moi quinze. Il aura fallu un demi-siècle pour que je parvienne à évoquer ce jour, et interroger le prodigieux silence qui a dès lors enseveli notre famille. Je suis parti à la recherche d’Annie. Je l’ai vue revenir intacte dans sa fougue, ses doutes, ses enthousiasmes, ses joies et ses colères : une jeune femme d’aujourd’hui.»
Jean-Marie Laclavetine.
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