Commentaires de livres faits par Asylea
Extraits de livres par Asylea
Commentaires de livres appréciés par Asylea
Extraits de livres appréciés par Asylea
- Crétin de Yankee ! cracha la jeune pilote de bombardier en kilt bleu. Je viens d'Ecosse !
- Parfait, lance-t-elle gaiement, dans ce cas, ingérer un morceau de chacune des plantes que vous avez estimé être comestibles ne vous posera pas de problème.
Une chape de plomb s'abat sur la salle. Je comprends mieux maintenant pourquoi ils ont tellement insisté.
Oui, une réponse erronée sera pénalisée. Étourdissement, vomissement, hallucinations. Peut-être même la mort.
Sachant que je suis observée, je fais de mon mieux pour dissimuler ma surprise. Cette chambre est-elle la seule à être surveillée ? Ils veulent peut-être garder un oeil sur moi après ce qui s'est passé. Mais non, au fond de moi, je sais que ce n'est pas le cas. Ce qui veut dire que... quelqu'un à forcément vu Ryme préparer la corde pour se prendre, réfléchir au meilleur endroit où l'accrocher, monter sur une chaise et la balancer d'un coup de pied, se débattre.
Elle aurait pu être sauvée.
Ils l'ont laissée mourir.
J'aimerais pouvoir vous dire que mon histoire prenait fin ici.
J'aimerais pouvoir vous dire que c'était mon bonheur éternel.
Parce qu'il aurait dû en être ainsi, non ? Je veux dire, nous sommes sortis. Nous avons vécu l'enfer et pire encore, et tout cela, à présent, se trouve derrière nous. Nous avons fendu le coeur du pénitencier de Fournaise, renversé leurs tripes partout dans les tunnels. J'était mort, et nous renaissons par nos premiers pas dans ce monde que nous avions perdu à jamais.
Il ne devait pas y avoir de suite. Ce devait être la fin. Tout ce que nous avions à faire était de courir vers les collines et vivre le reste de notre vie sur l'air frais de la liberté.
Mais une histoire comme la mienne, pouvait-elle avoir une fin heureuse ?
Est-ce que quelqu'un comme moi en méritait une ?
- Très mignon, rétorqua-t-il toujours sans sourire, mais personne ne t'accuse d'avoir assassiné le Dr Neblin.
- La plupart des gens n'utilisent pas de poison, parce qu'ils s'imaginent qu'une bonne hache bien aiguisée peut faire l'affaire à elle toute seule. Et ils ont raison, mais moi je dis qu'ils manquent sérieusement de classe."
Forman haussa les épaules, les mains écartées.
" Tu nous fais quoi, là ?
- J'avoue. Ce n'est pas ce que vous voulez ?
- Le Dr Neblin n'a pas été tué à la hache.
- Alors j'ai bien fait d'y mettre du poison."
Lana éclata d'un rire sans joie.
- Oui. On est riches, Pat et moi.
- Plus maintenant.
- Alors pourquoi je me frise les cheveux ?
- Parce que si tu t'arrête en cours de route, tu auras l'air ridicule.
C'était complètement illogique, et pourtant je le voyais bien à son visage : il était heureux. Ses traits s'étaient illuminés, ses yeux agrandis, et sa bouche dessinant un large sourire. Tout son corps semblait souple et détendu. Comme si on avait appuyé sur un interrupteur. Un instant auparavant, une expressions lugubre sur le visage, il portait sur ces épaules le poids d'un monde que je peinais à imaginer et, l'instant d'après, le voilà qui était plein d'entrain.
" Vous êtes... heureux ? demandais-je.
- Comme c'est pas permis, John ! répondit-il en se fendant d'un grand sourire. Je déteste quand ça arrive.
- Vous détestez être heureux ?
- Heureux, triste, peu importe.
Il se leva et se dirigea vers la porte.
" Ce n'est pas le sentiment qui me pose problème, c'est cet assujettissement. Je n'ai absolument pas le temps pour ça maintenant."
Lui aussi avait oublié.
- Au contraire... ça explique ce message mystérieux sur "le dernier jugement"... Si on compte les survivants des deux côtés, on est trop nombreux... On va devoir s'entretuer !
- S'entretuer ?
- Exactement ! Rappelle-toi ce que la peluche a dit au début... Seuls quatre d'entre nous sortirons d'ici vivant !
- Oh non !
- Ça parait plutôt évident !
- Ah oui ? Eh ben vas-y éclaire-nous !
- C'est simple... Quelqu'un a passé des heures ici à fumer, à boire et à manger... Tout en nous regardant paniquer ! Il a profité du spectacle... confortablement installé sur son fauteuil !
- Tu veux dire... que depuis le début... on était surveillé en permanence ?