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Toutes les séries de Pierre De Marivaux

2 livres
16 lecteurs

Ce livre numérique présente une collection des œuvres majeures de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux éditées en texte intégral. Une table des matières dynamique permet d'accéder directement aux différentes œuvres.

Liste des œuvres:

- 1712 - Le Père prudent et équitable

- 1720 - Annibal

- 1720 - Arlequin poli par l’amour

- 1720 - L’Amour et la Vérité

- 1722 - La Surprise de l’amour

- 1723 - La Double Inconstance

- 1724 - La Fausse Suivante ou le Fourbe puni

- 1724 - Le Dénouement imprévu

- 1724 - Le Prince travesti

- 1725 - L'Héritier de village

- 1725 - L'Ile des esclaves

- 1727 - L'Île de la raison ou les Petits Hommes

- 1727 - La Seconde Surprise de l’amour

- 1728 - Le Triomphe de Plutus

- 1730 - Le Jeu de l’amour et du hasard

- 1731 - La Réunion des Amours

- 1732 - L’École des mères

- 1732 - Le Triomphe de l'amour

- 1732 - Les Serments indiscrets

- 1733 - L’Heureux Stratagème

- 1734 - La Méprise

- 1734 - Le Petit-Maître corrigé

- 1735 - La Mère confidente

- 1735 - Le Paysan parvenu

- 1736 - Le Legs

- 1737 - Les Fausses Confidences

- 1738 - La Joie imprévue

- 1740 - L'Epreuve

- 1741 - La Commère

- 1744 - La Dispute

- 1746 - Le Préjugé vaincu

- 1750 - La Colonie

- 1755 - Félicie

- 1755 - La Femme fidèle

- 1757 - Les Acteurs de bonne foi

- 1761 - La Provinciale

- 1761 - Mahomet second

Tous les livres de Pierre De Marivaux

Venu à Paris de sa Champagne natale, brillant de jeunesse et de santé, Jacob découvre auprès de jolies femmes le plaisir de vivre et le fait découvrir à une dévote un peu mûre qui a préservé pour lui ses succulences. Le garçon s'émerveille devant le monde ouvert à sa faculté de bonheur : peut-on se raffiner sans se corrompre, séduire sans être trompeur, s'enrichir sans être injuste et parvenir sans être intrigant ? L'ardeur d'exister et l'appétit de jouir garderont-ils leur innocence ?

Présentation de l'éditeur (Le livre de poche) :

Pour mieux juger de la fidélité de Lélio qu’elle doit épouser, mais qui ne la connaît pas, une jeune et riche Parisienne se présente à lui déguisée en faux chevalier.

Elle découvre alors qu’il doit se marier avec une comtesse envers qui il a contracté des dettes.

Pour éviter à Lélio d’avoir à rompre ce mariage et payer dix mille livres de dédit, le faux chevalier courtise la comtesse, puis la vérité sur son sexe se trouve révélée : le faux chevalier se fait finalement passer pour la suivante de la comtesse.

La comédie que Marivaux fait jouer au Théâtre-Italien en 1724 aurait donc dû s’intituler plutôt Le Faux Chevalier.

Le titre nous trompe-t-il ou le travestissement de la condition sociale l’emporte-t-il ici sur le travestissement du sexe ?

Marivaux en tout cas a un but : dissiper l’illusion qui accompagne les sentiments, faire tomber le masque de l’infâme Lélio, et mettre à nu la vérité.

Jeu brillant de la surprise et du badinage, mais aussi jeu cruel où le comique ne va pas sans noirceur.

« Ce qui fait de lui un des plus grands auteurs français, c'est cette sincérité perpétuellement douloureuse et cependant si maîtresse d'elle-même qu'on a pu voir une discipline et presque un jeu dans un désordre de sensibilité. »

Le Prince travesti, L'Ile des Esclaves, Le Triomphe de l'Amour : trois pièces sur le masque, sur le travestissement.

Se déguiser en sujet quand on est Prince (Le Prince travesti), jouer au Maître quand on est valet (L'Ile des Esclaves), se travestir en homme quand on est une Princesse (Le Triomphe de l'Amour) : trois formes de mascarade. La mascarade est jeu, libération : elle est l'essence même du théâtre. C'est aussi le moyen de susciter le rêve d'un monde plus clair et plus joyeux, dans lequel le rire aurait la vertu de se rire des vertus composées et compassées.

Un rêve aussi peu sérieux - et aussi grave - que le théâtre.

C'est une pièce sur le travesti et la séduction, sur les erreurs de la passion, dues à la vanité, à la légèreté, à la coquetterie, à l'amour-propre.

Pour vaincre les ennemis de son amour, l'héroïne mène sur trois fronts trois intrigues de séduction. Mais le sentiment véritable est toujours victorieux, car il est dévouement lucide à autrui. Le triomphe est celui de l'amour vrai sur le faux. Au centre le la pièce, un admirable dialogue entre un homme amoureux qui refuse d'aimer et une jeune fille qui brûle d'admiration pour cet homme déchiré. Jamais Marivaux n'avait mis autant de complexité au service d'un dénouement si simple.

" Bonheur du texte, bonheur et plaisir de la salle ", Jean Vilar en a tout dit en trois mots.

Marianne raconte Marianne : une femme mûre évoque son passé en contant à une amie les suites d'épreuves et de bonheurs qui jalonnent son existence. Orpheline après l'attaque d'une diligence, Marianne, âgée de deux ans, est recueillie par un curé et sa sœur. Treize ans plus tard, ses parents adoptifs meurent lors d'un voyage à Paris, la laissant seule face à un monde inconnu et redoutable. Après mille péripéties, Marianne connaîtra le bonheur.

Compilation des journaux et de certaines œuvres de Marivaux.

Un valet d'intrigue, Dubois, veut faire la fortune de son ancien maître ruiné, Dorante, en le mariant à sa nouvelle maîtresse, une jeune et jolie veuve, Araminte. De ce stratagème, l'amour va pourtant triompher. Un amour vrai, mais révélé à force de ruses et de manipulations. Dans les Fausses Confidences, Marivaux joue des valeurs morales pour mieux désorienter son public : entre sincérité et hypocrisie, vérité et fiction, désintéressement et cupidité, les frontières sont parfois poreuses.

Larousse, édition des Petits Classiques.

Afin de connaître qui, de l'homme ou de la femme, fut à l'origine de l'infidélité, le prince d'un royaume imaginaire se livre à une bien curieuse expérience. Quatre enfants, deux garçons et deux filles, sont élevés loin de toute civilisation, en de maisons séparées, de sorte qu'ils ne se sont jamais vus?

Dix huit ans ont passé, et le rideau se lève : « On peut regarder le commerce qu'ils vont avoir ensemble comme le premier âge du monde ; les premières amours vont recommencer, nous verrons ce qui en arrivera. »

La dispute et L'île des esclaves, comédies en un actes parmi les plus abouties du répertoire de Marivaux, nous feront entrevoir toute la modernité d'une langue triomphante unissant le coeur à l'esprit.

Peut-on épouser un inconnu ? Ce n'est pas l'avis de Silvia, promise à un certain Dorante qu'elle n'a jamais vu. Avant d'accepter ce mariage, elle décide donc de tester son prétendant sans se faire connaître : elle prendra l'identité et les attributs de sa servante Lisette, pendant que celle-ci se fera passer pour Silvia. Mais ce qui était une bonne idée se transforme en situation cocasse, puisque Dorante a lui aussi échangé les rôles avec son serviteur. L'entrevue des deux valets subitement élevés au rang de maîtres laisse présager de savoureuses répliques, mais pourra-t-elle changer la donne amoureuse de la pièce ? Rien n'est moins sûr, à moins que derrière les travestissements, l'amour ne finisse par reconnaître les siens...

Comme souvent chez Marivaux, le jeu amoureux passe par un jeu de masques : le spectateur, lui, sait toujours qui est qui, mais la naissance du sentiment amoureux et ses multiples secrets n'en finissent pas de le surprendre et de le charmer.

Lélio s'est retiré dans sa maison de campagne, blessé par la trahison de la femme qu'il aimait et fuyant le monde. Il est accompagné de son valet Arlequin, lui aussi trompé par sa Margot. Mais Lélio ne peut éviter d'entrer en relation avec sa voisine de campagne, la Comtesse, pour traiter du mariage projeté entre sa servante Jaqueline et Pierre, le jardinier de la Comtesse. Celle-ci est aussi ennemie des hommes que l'est Lélio des femmes.

La Comtesse décide de n'avoir plus de relation avec Lélio que par écrit, ce qui irrite Lélio qui entend faire de même. Mais Arlequin qui s'amourache de Colombine, la suivante de la Comtesse, se demande si son maître n'est pas entrain de devenir amoureux, quand celui se pose la même question.

Lélio et la Comtesse se rencontrent dans leur jardin de campagne, il l'aide à retrouver une boîte sertie de diamant qui contient son portrait. Chacun se reproche de se croire aimé de l'autre.

Lélio a retrouvé le bijou mais conserve le portrait de la Comtesse. Arlequin est chargé de ramener la boîte et Colombine le fait lui avouer son amour à genoux. Ils s'entendent pour conduire la Comtesse à prendre conscience de son amour pour Lélio. Arlequin lui restitue la boîte et lui fait comprendre pourquoi Lélio a gardé le portrait. La Comtesse revient, il nie avoir le portrait mais Arlequin le fait lui trouver dans sa poche et assure qu'il aime la Comtesse. Embarras de Lélio, questions, dérobades, aveux indirects ; il tombe finalement aux genoux de la Comtesse qui le fait relever et la comédie fini à la grande joie de Colombine et Arlequin.

La Seconde Surprise de l'amour: D'une part la Comtesse est une veuve qui se dit inconsolable, de l'autre le Chevalier est décidé à pleurer à jamais l'infidélité de sa maîtresse Angélique. La Comtesse et le Chevalier se confient l'un à l'autre. Des épanchements mutuels les amènent à une estime réciproque, à une amitié exclusive puis, enfin, sous l'action de la jalousie qu'excite un certain marquis épris de la Comtesse, à un amour déclaré.

Arlequin poli par l’amour met en scène une fée éprise d’Arlequin, que la nature a fait si beau qu’elle s’est trouvée épuisée quand il a fallu lui donner une âme. Elle cherche à lui donner de l’esprit et, en définitive, travaille pour une autre

Une île déserte est le théâtre d’une prise de bec mémorable : les femmes se révoltent et réclament les mêmes droits que les hommes. Femmes du peuple et femmes nobles veulent pouvoir exercer les mêmes métiers que ces messieurs, faire les lois, ne plus être soumises… Tout finira par s’arranger, mais les hommes ne perdent rien pour attendre, comme le dit Arthénice : « Et quand même nous ne réussirions pas, nos petites-filles réussiront. »

Le jour des noces d'Angélique et d'Eraste, le valet Merlin orchestre une petite comédie impromptue, interprétée par des acteurs d'occasion.

S'inspirant de la commedia dell'arte, Marivaux utilise la comédie pour révéler les comportements humains.

Comment concilier amour et argent? Pour répondre à cette question, Marivaux fait s'affronter trois couples - la Comtesse et le Marquis, Hortense et le Chevalier, et deux valets. Cette brillante comédie lui permet d'analyser plus que jamais les ressorts du coeur humain à travers le prisme du langage et les géométries de l'intrigue.

4ème de couverture: Sait-on que Marivaux, romancier et dramaturge de renom, fut aussi " journaliste " avant la lettre ? Il collabora pendant près de quarante ans aux périodiques de son temps, et créa plusieurs journaux dans lesquels il exerça seul sa plume. Le premier tome de cette édition met à l'honneur le plus célèbre d'entre eux, Le Spectateur français, publié sous forme de " feuilles volantes " de 1721 à 1724. Un narrateur misanthrope, spectateur désabusé de l'espèce humaine, y croque sur le vif les excès de l'amour-propre chez les grands, les riches, les coquettes, les savants et les auteurs, tout en insérant dans ses commentaires lettres, mémoires, et histoires fictives. Dans les Lettres contenant une aventure et les Caractères des habitants de Paris publiés dans le Mercure entre 1717 et 1720, Marivaux mêle réflexions, anecdotes, saynètes, et use d'une arme plus puissante que la satire pour châtier les moeurs de son temps : l'humour.

4ème de couverture: Sait-on que Marivaux, romancier et dramaturge de renom, fut aussi « journaliste » avant la lettre ? Il collabora pendant près de quarante ans aux périodiques de son temps, et créa plusieurs journaux dans lesquels il exerça seul sa plume. Le second tome de cette édition fait la part belle aux plus philosophiques d'entre eux : les sept feuilles de L'Indigent philosophe (1727), « espèces de Mémoires » rédigés par une sorte de clochard adepte de Diogène et de la bouteille, et les onze feuilles du Cabinet du philosophe (1734), « fatras » de réflexions philosophiques entremêlées de scènes de comédie, de morceaux allégoriques et d'histoires fictives.

Ces deux périodiques sont complétés ici par des textes théoriques et esthétiques parus dans le Mercure, comme les Pensées sur la clarté et le sublime (1719) ou Le Miroir (1755).

Les amours de Lucidor et d'Angélique sont compliquées de stratagèmes, de pièges, d'hésitations. Chacun travaille à rendre l'autre jaloux, pour voir s'il est aimé. C'est une comédie où l'on pleure avant de sourire.

On ne sait où l'auteur a pris l'idée de ses combinaisons incompréhensibles, extravagantes et cruelles. De combien de personnes faut-il faire le malheur, pour s'assurer de la fidélité, de la sincérité de celle qu'on aime ? Marivaux, ici, est, comme Musset plus tard, un petit marquis de Sade : la psychologie blesse plus que le fouet. Et, dans cette pièce, la brièveté renforce la méchanceté.

Un valet et une soubrette, qui ont intérêt à ce que leurs maîtres ne se marient pas, entretiennent en eux la sainte horreur du mariage. Comme les parents désirent beaucoup cette union, Damis et Lucile consentent à se voir, mais uniquement afin de convenir d’un prétexte pour ne pas se marier. Arrivé dans cette pensée au château où demeure Lucile, Damis demande, à peine descendu, à la voir, mais celle-ci avait déjà pris la précaution de lui écrire une lettre où elle lui expliquait les motifs qui lui faisaient désirer de ne pas devenir sa femme avant de se retirer dans un cabinet voisin et de charger Lisette de recevoir son futur. Damis exprime sa répugnance pour le mariage en général, et ne doute pas que Lucile ne la partage. — Prenez garde, lui dit Lisette. Lucile est fort jolie. — Belle ou laide, Damis est bien sûr de ne pas se laisser séduire par elle : il répond de son cœur. — Et moi du mien, dit Lucile, dont la vanité a été blessée, en sortant de sa cachette. Damis est quelque peu interloqué, car Lucile est charmante et spirituelle, et dans la conversation qui s’engage, ils sont prêts à changer complètement de sentiment. Mais Lisette, qui craint qu’ils ne s’entendent, se hâte de les prendre au mot, et de leur faire jurer qu’ils ne se marieront pas. À peine le serment est-il prononcé qu’ils se repentent. L’orgueil les empêche de revenir sur leur serment, et ils passent leur temps à user toutes leurs forces à lutter contre leur cœur pour ne pas se démentir. Pour sauver les apparences, Lucile a engagé Damis à faire la cour à sa sœur Phénice. Damis obéit, et Phénice prendrait cette cour au sérieux, si un valet ne l’avertissait à temps, et ne lui faisait remarquer que Damis et Lucile s’adorent, et ne sont séparés que par un sot amour-propre. Quant aux parents, ils sont tout disposés à unir Phénice et Damis, puisqu’ils paraissent se convenir. Mais Lucile se met en travers ; elle cherche à persuader sa sœur qu’elle ne sera pas heureuse avec Damis, et celle-ci, qui en veut un peu à Lucile de l’avoir exposée à s’éprendre du jeune homme, s’amuse à la tourmenter. À la fin, elle conduit Damis près de Lucile, elle lui ordonne de fléchir le genou devant sa sœur, et les force de convenir qu’ils s’aiment.

Pièce en un acte de Marivaux, "L'école des mères" reprend le thème de "L'école des femmes", mais l'Angélique de Marivaux est moins naïve que l'Agnès de Molière.

Avec l'aide de sa suivante, elle échappe à l'autorité de sa mère....

Depuis que j'ai quitté les Etats de mon père, et que je voyage sous ce déguisement pour hâter l'expérience dont j'aurai besoin, si je règne un jour, je n'ai fait nulle part un séjour si long qu'ici, à quoi donc aboutira-t-il ? Mon père souhaite que je me marie, et me laisse le choix d'une épouse. Ne dois-je pas m'en tenir à cette Princesse ? Elle est aimable, et si je lui plais, rien n'est plus flatteur pour moi que son inclination ; car elle ne me connaît pas. N'en cherchons donc point d'autre qu'elle ; déclarons-lui qui je suis, enlevons-la au Prince de Castille qui envoie la demander. Elle ne m'est pas indifférente ; mais que je l'aimerais sans le souvenir inutile que je garde encore de cette belle personne que je sauvai des mains des voleurs. (Acte I, scène IV)

La Mère confidente met le spectateur face au cœur sincèrement ému d’une charmante jeune fille, passionnée pour la vertu et débordante d’amour, qui s’avance dans le vide sans savoir où se prendre. Il ne s’agit pas des manèges habituels de la coquetterie, car la mère d’Angélique, à l’opposé de celle de l'École des mères, laisse, au lieu de la tyranniser, pleine liberté à sa fille dont elle ne veut être que l’amie, la confidente. Cette comédie est généralement d’un ton sérieux, comme l’École des mères. Deux personnages l’égayent cependant : une soubrette qui favorise le jeune couple, et un valet qui se fait payer par les amoureux pour espionner la mère, et par la mère pour espionner les amoureux. Mais le rôle important et vraiment sympathique, c’est celui d’Angélique, dont l’émotion est vraie et qui est étudié avec amour. « C’est une pièce à part dans le théâtre de Marivaux », a écrit Sainte-Beuve.

Marivaux a construit sa pièce, l'une des plus célèbres, en opposant le monde de la cour au monde rural, la richesse à la pauvreté, le pouvoir à l'impuissance. Le prince tente en effet de séparer Arlequin de Silvia, pour mieux lui témoigner son amour, et jette Flaminia dans les bras d'Arlequin. Le couple initial est défait, le prince épousera Silvia, et Arlequin, anobli, se marie avec Flaminia : c'est la «double inconstance». Habile manipulateur, le souverain, à l'image de l'auteur, a fait mourir un amour partagé, et en a fait naître deux autres, malgré l'unité de temps maintenue par les règles du théâtre classique. Le temps de l'amour éternel est rétrospectivement démasqué comme une illusion, et remplacé par le temps du plaisir éphémère.

Source : Comédie Française

Hortense aime Rosimond et en est aimée. Mais c’est un jeune homme léger, prétentieux, snob (un « petit-maître », personnage alors à la mode au théâtre) ; elle veut l’éprouver en feignant d’être attirée par un autre homme. Quant à lui, il est courtisé par une autre femme, Dorimène. Les parents assistent impuissants à ce manège. Si bien que les deux jeunes gens sont prêts de rompre. Le valet et la servante arrangeront tout.

La Provinciale est une comédie en un acte et en prose de Marivaux, jouée pour la première fois au château de Berny en 1750 et publiée pour la première fois dans le Mercure de France de mars 1757.

Cette pièce, composée à une époque où on jouait partout la comédie de société, le fut, avec la Femme fidèle, à la demande du comte de Clermont, fils du grand Condé, qui avait été tour à tour abbé et général d’armée, homme d’esprit qui eut la fantaisie, en 1754, de se faire recevoir membre de l’Académie française. Comme on jouait souvent la comédie à ses châteaux de la Roquette et de Berny, il demanda quelques petites pièces inédites à Marivaux qui composa la Femme fidèle et la Provinciale.

Les pièces en un seul acte étaient un divertissement offert au public en fin de spectacle, après la représentation d'une tragédie ou d'une grande comédie. Marivaux sut faire de leur nécessaire brièveté un moyen d'intensité dans l'action et de profondeur dans l'analyse sociale, morale et psychologique, dans ce qu'on appelait la connaissance du cœur humain. Les Sincères et Les Acteurs de bonne foi ne sont pas seulement l'œuvre d'un dramaturge adroit et d'un observateur perspicace, mais celle d'un moraliste, d'un penseur qui réfléchissait sur l'histoire des nations, sur l'évolution de l'humanité, comme sur les avatars du cœur, aussi comique à sa façon qu'un Molière, aussi dense et énergique qu'un La Rochefoucauld, qui avait bien noté, avant Les Sincères, les illusions et les mensonges de la sincérité, et aussi pénétrant qu'un Montaigne, qui avait su, avant l'auteur des Acteurs de bonne foi, que «la plupart de nos vacations sont farcesques».

Source : http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio-theatre/Les-Sinceres-Les-Acteurs-de-bonne-foi

Des voyageurs inopinément rassemblés par l'accident d'un coche imaginent les épisodes d'un conte à l'orientale. Un roman de jeunesse de Marivaux, écrit en 1714.

"Marivaux n'est pas seulement le magicien des ravissements, des confusions et des conspirations amoureuses. Notre siècle, qui a le goût des paraboles sociales, redécouvre ses pièces en un acte, comme cette Colonie subversive où les femmes ont l'idée de prendre le pouvoir...

L'île des esclaves est aussi une utopie, entre la fable philosophique et la comédie à l'italienne. Sur l'île de "nulle part", deux couples de maîtres et d'esclaves échangent leur condition le temps d'un "cours d'humanité". Le serviteur se donne trois ans pour corriger le seigneur de sa barbarie et de sa superbe, trois ans pour le rendre humain, sensible et généreux.

Venu d'une époque qui ne connaissait pas la lutte des classes, ce conte étonne par son amertume et sa souriante cruauté."

Arlequin et Silvia, jeunes villageois, sont amoureux l'un de l'autre. Mais le Prince aime Silvia et, pour la conquérir, doit détourner d'elle Arlequin. Il charge donc Flaminia, une grande dame de la cour, de séduire le jeune homme. En 1723, La Double Inconstance voit ainsi se défaire le couple d'Arlequin et de Silvia qui, trois ans plus tôt, dans Arlequin poli par l'amour, avait su résister aux intrigues d'une puissante fée qui s'était éprise du jeune homme. La seconde comédie serait-elle donc la suite pessimiste et désabusée de la première ? Sans doute non. Il y avait une sorte de vérité dans l'amour d'Arlequin et de Silvia au début de La Double Inconstance ; ils en ont découvert une autre à la fin. Car comme toujours chez Marivaux, au-delà des masques et des feintes, il s'agit pour chacun de mieux comprendre ce qu'il est.

Des satiristes romains aux dessinateurs de Charlie Hebdo, le rire est par excellence l'arme des plus faibles contre les grands de ce monde. Exagération comique jusqu'à la caricature, détournement parodique ou pamphlet sarcastique, les auteurs recourent à des stratégies argumentatives variées pour contester toutes les formes d'autorité, faisant du lecteur amusé leur complice.

Corollaire de la liberté d'expression, la critique du pouvoir interroge aussi ses limites. Comment procède-t-elle ? Et jusqu'où peut-elle aller ?

"Jamais encore Marivaux n'avait uni avec autant d'audace la verve et la "métaphysique du cœur", la désinvolture et la rigueur que dans L'Heureux Stratagème. Délibérément dépourvue, pour une fois, de toute portée sociale, éclatante comme "une bulle de savon", sa comédie semble être jaillie, toute vive, des marges d'un journal qui se présentera comme le fruit d'une très longue expérience."

Préface de l'édition Gallimard, collection Folio Théâtre.

L’Île de la raison ou les petits hommes est une comédie sociale en trois actes et en prose de Marivaux représentée pour la première fois le 11 septembre 1727 par les Comédiens français ordinaires du roi.

Le défaut essentiel dont souffrait L’Île de la raison, qui reprend les mêmes thèmes que l'Île des esclaves en les développant, était d’être dépendante d’une mise en scène reposant sur une optique théâtrale irréalisable : dans l’idée de Marivaux, les personnages de l’Île de la raison sont des nains qui grandissent peu à peu et atteignent la taille d’homme à mesure que leur vient la raison, mais cet effet était impossible à rendre pour le public, aussi informé fût-il, censé s’imaginer que tel individu dont la taille ne varie pas à ses yeux est un nain au commencement de la pièce, et se trouve un homme ordinaire à la fin.

Marivaux avait cru remédier à cette insuffisance en plaçant un prologue en tête de sa comédie. Dans la première scène de la pièce, le gouverneur de l’île et sa fille échangent également quelques observations au sujet des petits êtres qu’un naufrage a jetés dans leur île et qu’ils traitent à peu près comme les habitants de Brobdingnag traitent Gulliver, mais ces explications n’attirèrent pas suffisamment l’attention.

Echoués à la suite d'un naufarge sur une île gouverné par des esclaves fugitifs, une coquette et un petit-maître perdent la liberté tandis que leurs esclaves desormais affranchis deviennent maîtres - et leur font subir diverses épreuves : "Nous vous jetons dans l'esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l'avoir été."

DESCRIPTION DE L'ÉDITEUR

Collectif

Les Plus Belles Scènes de séduction de la littérature

Dom Juan, la marquise de Merteuil, Carmen, Georges Duroy…

La littérature regorge de séductrices et de séducteurs, souvent prêts à tout pour charmer l’être convoité. Mais parviennent-ils toujours à leurs fins ?

Séduire pour conquérir, séduire pour aimer... Chaque personnage nous présente une facette de cet art délicat. De Ronsard à Proust, en passant par Gautier, Balzac, Hugo et Maupassant, cette anthologie rassemble les scènes de séduction les plus savoureuses, tous genres littéraires confondus.

Librio (n° 1282) - Littérature

Paru le 03/02/2021

Genre : Littérature française

On a souvent défini l'art de Marivaux comme celui de «peser des œufs de mouche dans des balances de toile d'araignée». Pourtant, parmi les écrivains du XVIIIe siècle, avant Rousseau, c'est Marivaux qui a le mieux dénoncé l'exclusion sociale et l'aliénation. Réflexions sur les conditions d'exercice de la liberté, ses pièces mettent en question des pouvoirs qui paraissaient assez généralement fondés en nature : le pouvoir du père ou de la mère tel qu'on le concevait sous l'Ancien Régime, celui des maîtres sur leurs valets, celui des hommes sur les femmes. Il n'est donc pas surprenant que ce théâtre libérateur donne la première place à l'analyse de la phase initiale de l'amour –

lorsqu'il émerge à la conscience dans une atmosphère de trouble, de plaisir et de peur. Car chez Marivaux, l'amour souffle où il veut. Cause de bouleversements et de souffrances, il révèle la fragilité et la résistance des êtres pour devenir, lorsque le jeu des masques laisse apparaître la nudité des cœurs, le signe d'une immense liberté.

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