Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 892
Membres
1 014 091

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Chiens féraux



Description ajoutée par 21la 2012-05-17T22:20:57+02:00

Résumé

description

Féral, ce mot quelque peu inusité, signifie revenu à l’état sauvage pour un animal domestique. Chiens féraux, Bagual en sa traduction hispanique, est le premier roman du chilien Felippe Becerra Calderon. Des chiens qui peuplent un horizon désertique du Chili dans lequel Carlos et sa femme Rocio vivent. Mais sont ils vraiment aussi réels que l’ombre de la culpabilité?

Rocio est intelligente, ancienne étudiante en médecine traumatisée, Rocio est en couple avec Carlos, policier envoyé dans cette province désertique du Chili, un village où tout n’est que poussière. Rocio et Carlos tourbillonnent dans leur histoire, celle de leur pays, sans que rien ne se passe pour les entrainer d’un bord ou de l’autre. Vont-ils ensemble sombrer dans la folie que leurs hallucinations respectives sous-entendent ? C’est la voix d’abord de leurs enfants à venir qui va nous conter cette descente dans l’indicible. C’est la voix de ce futur qui sera débarrassé de la dictature de Pinochet mais qui a cette sensation de vivre dans l’ombre du secret, dans les pas de l’horreur, dans ses racines que l’on ne peut raconter. C’est la voix de l’enfance de ceux qui sont nés du côté des bourreaux.

Ce roman qui fut prix Bolano n’est pas une narration simple. Les voix s’entrechoquent : d’abord celle des enfants futurs, puis celle de Carlos qui écrit l’ennui, l’apathie sur son carnet, puis toutes celles qui existent dans la tête des protagonistes. Il n’y a pas vraiment de péripéties, juste la suggestion des actes, ceux qui ont entrainé dans le silence les charniers de Pinochet. C’est donc un roman politique sur la barbarie, la folie. Un roman qui entre réalisme fantasque et folie permet à Calderon d’imposer un style digne de ses grands anciens ( Bolano, Arias … ). Un roman en forme d’interrogation : peut on s’isoler au point de ne pas voir les dangers de la meute ? doit on s y inclure pour survivre ? doit on devenir un chien féral pour être épargné ou est on un chien féral pour être un bourreau ? Dans une construction de voix aussi labyrinthiques que fantastiques, Calderon crée un rythme hypnotique qui nous emmène jusqu’aux confins de l’esprit avec cette volonté de « laver les corps

Afficher en entier

Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par 21la 2012-05-17T22:33:02+02:00

« Oh, mère, mère, déjà tu commences à rêver. Tu es allongée à côté de ton mari, et tout ce à quoi tu penses pendant ton sommeil déclenche des douleurs dans notre corps. Et c’est toi-même qui nous fais mal. Tu as l’air si sage, tu ne ronfles même pas au milieu du silence. Mais nous connaissons tous la vérité. Nous savons ce qui se passe dans ta tête. Nous savons que des hurlements, des blessures et des couleuvres lumineuses éblouissent ton esprit. Nous savons que tu bascules dans ce que nous appelons l’épouvante. Ah, maman chérie, nous ne voulons pas nous engouffrer là-dedans, dans ce fatras de péchés, de feu et de fêlures. Mais tu ouvres déjà les grandes portes qui grincent et tu esquisses des pas maladroits au seuil de ce dépotoir de cauchemars. Et alors, nous sommes contraints de te suivre, de ramper en silence dans ton dos, de te guetter comme des rats ou des chiens battus. Non pas comme les chiens d’ici, dont les aboiements furieux semblent s’adresser à cette lune rouge suspendue dans la nuit, comme enragés, une écume de folie dégoulinant de leurs canines. Ces chiens sont malades, maman chérie, fébriles, comme toi à cette heure de la nuit. Toi aussi, tu les entends tandis que tu marches dans ces rues de sable gris. Tu tires sur ton tee-shirt pour empêcher le vent de pénétrer sur tes flancs. Mais c’est inutile, maman. Tu le sais bien. Le froid et la peur vont s’immiscer en toi inexorablement et t’engourdir jusqu’aux tripes. C’est inutile, maman chérie, cesse donc. Avouons-le, nous aussi, nous avons pensé plus d’une fois à tout laisser tomber et qu’il était vain de vous conter l’histoire de maman. Que nous allions demeurer dans cet espace sans nom et sans rivage, attendant que l’univers s’enflamme. Mais nous continuons malgré tout, les amis. Nous continuons de vous entretenir des jours et des nuits de maman Rocío, car c’est là notre dernier espoir. La dernière fissure à travers laquelle nous pourrions nous sauver un jour, peut-être. Nous continuerons donc de fredonner ce chahut dans le dos de maman. Ce chantonnement ardent est notre espérance. Les chiens et leurs hurlements sont notre espoir. Et nous ne cesserons pas. Non, les amis, nos petits pieds ne vont pas s’arrêter, même si, tout au bout, nous parvenions à un volcan ou un tremblement de terre, ou encore à rien du tout. »

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Date de sortie

Chiens féraux

  • France : 2011-08-25 - Poche (Français)

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 1
Commentaires 0
extraits 6
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode