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La fabrique des sciences sociales, d'Auguste Comte à Michel Foucault



Résumé

Alors que la philosophie s’est longtemps pensée comme « mère de toutes les sciences », les nouveaux champs de savoirs de l’époque moderne, soucieux désormais d’assurer leur autonomie scientifique, n’ont eu de cesse de contester cette position. C’est encore vrai à l’époque contemporaine où les sciences sociales ont cherché à ravir la place jadis occupée par la philosophie.

Tel est le conflit que Johann Michel explore dans cet ouvrage à la fois original et novateur, dont tout l’enjeu est de mettre en lumière la manière dont, d’une part, les sciences sociales dérivent de courants fondateurs de la philosophie (positivisme, pragmatisme, phénoménologie....) et, d’autre part, les sciences sociales opposent leurs méthodes et leurs objets à ceux de la philosophie. Enfin, il s’agit d’en tirer la manière dont les sciences sociales et la philosophie peuvent chercher, sous certaines conditions, à se féconder mutuellement.

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Classement en biblio

extrait

Que la philosophie soit mère de toutes les sciences, la chose est entendue dès l'Antiquité grecque, au moment de la formation des premiers savoirs sur la Nature, lorsque les premiers philosophes se nomment encore « physiciens », et que les interrogations « scientifiques » sur le Tout, le Vide, l'Espace, les Causes Premières, l'Un et le Multiple s'alimentent conjointement aux sources de la métaphysique.

Le premier grand bouleversement qui voit les sciences naturelles s'émanciper de la matrice philosophique correspond à la révolution galiléo-cartésienne : la nature comprise comme res extensa, comme étendue (y compris le vivant et le corps humain), fait désormais l'objet d'un traitement scientifique autonome (physico-mathématique et mécaniste). Il reste encore à la philosophie la chasse gardée de la res cogitans (chose pensante), c'est-à-dire le règne de la métaphysique et de la morale.

Le deuxième grand bouleversement – kantien-newtonien, pour le dire vite – voit une autonomisation grandissante des sciences naturelles qui va de pair avec un soupçon pesant désormais sur la métaphysique elle-même. La philosophie conserve cependant, outre l'esthétique, le champ entier de la morale au sens le plus large de la « raison pratique » (éthique, droit, politique, anthropologie…), y compris sur le mode d'une « métaphysique des mœurs ».

Le troisième grand bouleversement – celui qui va retenir toute notre attention – se met en œuvre à partir de la seconde moitié du XIXe siècle (plus précocement pour l'économie) et correspond à la formation et à l'autonomisation des sciences humaines et sociales (sociologie, psychologie, ethnologie…) qui prospèrent précisément sur le terrain des « sciences morales » et de la « raison pratique ». L'interrogation unitaire sur l'homme, dont l'anthropologie philosophique pouvait encore se prévaloir, vole en éclats pour se disperser en autant de disciplines scientifiques qu'il y a de parties de l'humain à explorer et à objectiver. D'où le constat que faisait Michel Foucault dans un entretien de 1967, suite à la parution des Mots et les Choses :

Il me semble que la philosophie aujourd'hui n'existe plus, non pas en ceci qu'elle aurait disparu, mais qu'elle s'est disséminée dans une grande quantité d'activités diverses : ainsi les activités de l'axiomaticien, du linguiste, de l'ethnologue, de l'historien, du révolutionnaire, de l'homme politique peuvent être des formes d'activité philosophique. Était philosophique au XIXe siècle la réflexion qui s'interrogeait sur les conditions de possibilité des objets, est philosophique, aujourd'hui, toute activité qui fait apparaître un objet nouveau pour la connaissance ou la pratique – que cette activité relève des mathématiques, de l'ethnologie, de l'histoire. (M. Foucault, « Sur les façons d'écrire l'histoire » (entretien avec R. Bellour), 15-21 juin 1967).

Cette histoire des bouleversements, des contestations successives des savoirs scientifiques contre les prétentions de la philosophie, n'a pas manqué de générer en retour des résistances et des offensives de la part de philosophes, contre certaines ambitions indues (scientistes) des sciences elles-mêmes à dire le vrai (limites épistémologiques), à asservir le monde (limites éthiques et ontologiques) et à gouverner les hommes (limites politiques). Plutôt que de signer l'arrêt de mort de la philosophie, y compris comme métaphysique, le développement inédit des sciences depuis l'Âge classique a vu au contraire un renouvellement majeur des interrogations philosophiques tout au long du siècle dernier.

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