Le goût de la musique
Auteur
- Minh Tran Huy (Écrivain)
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Classement en biblio
extrait
L’expression d’une âme enfantine et folâtre règne dans la composition de Haydn.
Mozart nous arrache à ces rêves de rose et nous ouvre le pays des ombres.
La musique instrumentale de Beethoven nous transporte dans un monde immense et prodigieux ; la nuit est profonde, des rayons éclatants percent la profondeur de cette nuit, et éclairent des ombres gigantesques, qui s’élèvent et s’abaissent, se resserrent toujours plus étroitement, nous étouffent, nous anéantissent, mais laissent subsister en nous le venin de la douleur, celui du désir, l’amour, l’espérance, la joie, grandissant encore ces pensées, et les rendant si gigantesques, si robustes, si puissantes, que notre poitrine, trop étroite pour les contenir, est près de se briser !
(E.T.A. Hoffmann – Beethoven : plus grand que Haydn et Mozart)
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Résumé
La musique nous fait pleurer ou frissonner d'émotion, nous donne de l'énergie ou encore l'envie de chantonner. Impalpable, elle apparaît aussi comme un art savant avec ses portées et ses notes, tel un message qui doit être décrypté par un interprète. Tolstoï, Balzac, Proust, Hermann Hesse, Pascal Quignard rappellent qu'elle est d'abord affaire de sensations et de sentiments. Tchaïkovski, Debussy, Liszt ou encore Mahler évoquent les grandeurs et les difficultés de la composition et de l'interprétation. Quant à Stendhal, Gide, Suarès, Échenoz, Jankélévitch, entre autres, ils évoquent, à leur façon, quelques grands musiciens : Mozart, Schumann, Verdi, Satie... dont les airs retentissent encore dans les salles de concert ou servent de bande-son de films et de publicités. À la fois offerte à tous et mystérieuse, la musique est partout et comme l'a déclaré Nietzsche, sans elle, « la vie serait une erreur ».
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