Les cris de l'innocente
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extrait
Il entra dans Maun et, avant de rentrer chez lui, il s’arrêta au supermarché afin de tenir sa promesse à sa fille cadette, qui dormait alors à poings fermés sur le siège à côté de lui. Il devait aussi aller chercher sa fille aînée, Lesego, à l’école. Il savait que malgré son âge elle adorait être vue en compagnie d’un père aussi aimant. Passé un temps, deux ans plus tôt, elle avait mis entre eux une certaine distance, mais elle était redevenue la Lesego qu’il connaissait. Il s’était dit que son silence était dû aux sautes d’humeur provoquées par l’adolescence. Il était heureux qu’elle soit redevenue elle-même, si bien qu’il se sentait obligé d’être présent pour elle et avait décidé d’aller la chercher lui-même à l’école le plus souvent possible au lieu de lui envoyer un chauffeur. Tout à coup, il avait faim, et il avait hâte de manger un bon repas en compagnie de son adorable famille – c’était là au moins une envie qu’il pouvait satisfaire ouvertement.
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Amantle accomplit son service national dans un dispensaire de brousse, du côté des superbes paysages du delta de l'Okavango. Affectée à des tâches fille, couverts de sang.
Botswana, détroit de l'Okavango. L'innocente est une petite fille d'une dizaine d'années, Néo. Néo a disparu un soir, dans son village de brousse. L'affaire, étouffée par la police, est réouverte grâce à la découverte de ses vêtements tachés de sang. Il y a effectivement une enquête mais elle est menée par la population et une jeune femme en service national dans un dispensaire de brousse. S'il y a bien une enquête, elle est conduite par des civils à l'encontre de la police. Nous sommes au Botswana et une petite fille a disparu. Seuls ses vêtements ensanglantés sont retrouvés et déposés au commissariat.
La cruauté dénoncée ici suffit à insuffler à ce roman une valeur capitale, même si ni le style, ni l'intrigue, ne sont déployés avec un talent littéraire hors-norme. Ce roman publié par Actes Sud - Actes noirs n'est pas à un polar à proprement parler. L'autrice est juge à la Cour suprême du Botswana et première femme à occuper ce poste. De ce point de vue, ce roman est à considérer comme un témoignage sociétal et un dysfonctionnements dont souffre le pays.
Il faut avoir le coeur accroché pour lire ce roman d'Unity Down. Ce roman est un coup de poing, il questionne et condamne. Outre le fait de sévit dans le pays. C'est une jeune vérité. Dans ce roman, Unity Dow dénonce les croyances dans l'irrationnel et la médecine commis. Corruption même au plus haut niveau de l'Etat tendre avec son pays. Elle nous donne aussi à découvrir son pays. Un roman à lire, non pas pour l'énigme policière mais pour la plongée au coeur d'un pays. A noter que l'auteur sait de quoi elle parle, elle est la première femme à avoir été nommé juge à la cour suprême.
Un bon moment lecture. Ce roman est poignant et absolument à lire.
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Le premier chapitre est assez long mais nécessaire pour bien comprendre les différences de coutumes comme la tolérance pour un homme d’avoir une épouse et des amantes, sur ce qu’est un chef aussi. La description du mari idéal fut longue à mon goût mais quelques lignes sur cet adulte qui fait plus que fantasmer sur des prépubères m’ont paru encore plus longues. Et pourtant l’auteur le rappel à chaque fois M. Disanka est un homme respecté, il a de l’allure, de l’argent donc on se tait sur ce penchant nauséabond. M. Disenka, monsieur… En apparence seulement. Il a beau jouer au bon papa, amant, notable, ce n’est qu’un masque pour camoufler l’être abjecte qu’il est, il y aurait bien un jour où un père n’accepterait pas le viol de sa fille.
Je n’ai pas aimé le style de l’auteure, cela manque de force, il y a trop de répétition qui donnent beaucoup de longueurs à l’intrigue, je n’ai pas été transporté dans ce roman policier mais le cadre est original.
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J'ai trouvé ce livre...long. Incroyablement long. Les personnages ne sont pas attachants, L'histoire n'est pas palpitante, je n'avais même pas envie de connaitre la fin. Je suis déçue.
Le côté positif est les quelques allusions au pays (Botswana) et à ses traditions.
Afficher en entierDate de sortie
Les cris de l'innocente
- France : 2006-10-23 - Poche (Français)
Activité récente
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Editeurs
Résumé
Amantle accomplit son service national dans un dispensaire de brousse, du côté des superbes paysages du delta de l'Okavango. Affectée à des tâches subalternes, elle découvre une boîte contenant les vêtements d'une petite fille, couverts de sang. Il s'avère que ce sont ceux de la jeune Neo, disparue cinq ans plus tôt. La police avait classé l'affaire : " attaque par un lion, aucune trace de l'accident ". Véritable empêcheuse de danser en rond, Amantle va relancer l'enquête, au grand dam des autorités locales. Dans les hautes sphères aussi on s'inquiète de cette exigence de vérité qu'osent poser des villageois supposés dociles. On ne parle plus de lion mais d'erreur humaine, d'élimination de preuves, de crime rituel perpétré par des gens haut placés. La découverte des vêtements gêne du monde, les coupables sans doute, ceux qui ont peur des pouvoirs occultes certainement, ceux aussi qui craignent et jalousent leurs supérieurs. Mais Amantle ne lâche pas, elle contacte une amie avocate et se fait des alliés parmi les villageois qui voient en elle la seule chance d'en savoir plus, de coincer peut-être les coupables impunis de ces meurtres rituels relativement réguliers qui frappent de petites campagnardes. Maîtrisant parfaitement les dialogues, les portraits, les cadres de vie, Unity Dow écrit là non seulement un bon thriller sur fond d'Afrique partagée entre modernité et tradition mais aussi un réquisitoire contre des pratiques excessivement barbares.
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