Passager 23

Il n'est pas rare que ma première lecture de l'année soit un polar bien ficelé ou un thriller divinement glauque. Qu'est-ce qui motive mon choix, lorsqu'il s'agit de piocher dans ma pile à ce moment-là ? Le besoin de prolonger les vacances, loin de mon quotidien professionnel qui s'invite avant même la fin des congés ? L'envie de retrouver des émotions palpitantes après une période de relative tranquillité autour de Noël ? Le désir de contrecarrer l’esprit mielleux et trop bon enfant des films de Noël qui pullulent d’octobre à la Saint-Glinglin ? Ou simplement la volonté de faire palpiter mon petit coeur et ranimer mon cerveau un peu ramolli par les excès des fêtes ?

Et si j'en parlais au Docteur Martin Schwartz ? Je suis sûre que son instinct de policier, son expérience d'accompagnement de patients plus ou moins traumatisés et ses compétences en matière de déduction sauront l'aiguiller sur le chemin de la bonne réponse.

En tous cas, sa tronche de policier bien cabossé par la vie, par ses expériences jusqu'au-boutistes et ses migraines ultra-violentes à répétition ne l'ont pas empêché de plonger au coeur du Sultan des mers, ce gigantesque paquebot de croisière, pour tenter de résoudre de multiples énigmes, imbriquées les unes dans les autres.

Et lorsque des disparitions de passagers se mêlent à des envies de meurtres et de suicide sur fond de corruption, de cambriolages et de violences en tout genre, moi je reste scotchée à mon bouquin jusqu'à la dernière page.

C'est mon deuxième roman de Sebastian Fitzek. Et une nouvelle fois, cet auteur a su instiller le doute dans mon esprit de déduction, m'a perdue dans les dédales des couloirs et des plateformes de ce bateau et m’a fait frissonner en plongeant mon regard 20 mètres au-dessous vers les flots sombres de l’océan déchaîné. La précision et l’exactitude de sa documentation ont même permis une réflexion sur le sens des croisières alors même que les intrigues les plus noires ont habité ce géant des mers l’espace de ce roman.

Un dépaysement sinistre et pourtant bienvenu en ce début d’année qui laisse présager de belles découvertes littéraires pour cette nouvelle année.

Concernant la couverture, elle est tout à fait dans le thème, entre le pont du paquebot avec ses transats, le bastingage et l'océan sombre de l'autre côté. J'aime aussi beaucoup la couleur de l'océan qui remplit un peu le titre. Vous l'aurez compris, c'est une couverture qui, pour moi, fonctionne très bien.

Concernant la plume, j'ai été une nouvelle fois très heureuse de retrouver celle de Sebastian Fitzek. Elle est toujours aussi fluide et agréable, addictive et mordante. L'auteur prouve une nouvelle fois qu'il sait créer des personnages à la fois simples et complexes, toujours très bien fouillés et travaillés psychologiquement. Un gros plus pour moi : vu que ce livre se passe sur un paquebot, ça évite les noms de quartiers allemands imprononçables. lol

Martin Schwartz est flic. Plus que ça, il a même fait des études en psychologie et est souvent parti en mission d'infiltration. Mais, depuis cinq ans, il les enchaine et prend de plus en plus de risques. Il faut dire que depuis la mort de sa femme et de son fils, il n'a plus goût à rien et fait peu de cas de se préserver. Il n'attend plus rien de la vie, alors pourquoi prendre soin de lui ?

Un jour, il reçoit un coup de fil d'une étrange vieille femme qui lui demande de la rejoindre à bord du paquebot Le Sultan des mers. Elle aurait des informations sur la mort de sa famille, survenue sur ce même bateau.

Vous comprendrez que, malgré ses réticences, Martin s'y rendra tout de même. Ben oui, sinon il n'y aurait pas d'histoire ! lol Ce qu'il va découvrir ira, bien entendu, au-delà de l'histoire même de sa famille. Il va mettre le doigt dans quelque chose qu'il n'aurait jamais imaginé, même après toutes ses années au sein de la police.

Notre personnage principal est donc Martin. Comme dit plus haut, c'est un homme brisé qui se donne corps et âme pour son métier, la seule chose qu'il lui reste, même s'il maltraite le premier et que la seconde est en miettes. Pour autant, je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est suicidaire, du moins pas directement, sinon il serait passé à l'acte depuis longtemps. Ce qui le tue le plus à petit feu, c'est le fait de ne pas comprendre le geste de sa femme qui a choisi d'entraîner leur fils dans la mort. C'est là, quelque part, ce qui le maintient en vie : découvrir la vérité.

Mais si Martin est n'est plus que l'ombre de lui-même, ses capacités intellectuelles, elles, ne sont pas diminuées pour autant. Son esprit d'analyse et de déduction fonctionne toujours à plein régime, tout comme son sens de la justice. Le tout est juste un peu entaché par de violentes migraines, des effets secondaires de sa dernière mission. C'est un personnage que j'ai trouvé intéressant et bien travaillé. J'ai pris beaucoup de plaisir à mener l'enquête à ses côtés.

Mais notre policier n'est pas le seul personnage qui fera entendre sa voix, ce que j'apprécie grandement dans un livre. Nous trouverons aussi le commandant, l'armateur, un docteur, une adolescente... et principalement deux femmes, deux mères en vacances avec leur fille, dont la traversée va être plus qu'éprouvante... Ces deux points de vue cassent un peu l'enquête principale du roman et évitent à l'histoire de s'essouffler en donnant autre chose au lecteur. Cela fonctionne très bien. J'adore !

J'ai donc plus qu'aimé le déroulement de ce roman qui nous donne à la fois de l'action et de la réflexion, de l'émotion et du suspense. Quelques frissons aussi. Nous sommes amenés à réfléchir en même temps que les personnages pour tenter de comprendre ce qu'il se passe au sein de ce gigantesque paquebot.

L'un des thèmes abordés, que je ne dévoilerait pas pour en pas vous spoiler, est très peu utilisé. Il ne me semble l'avoir croisé qu'une seule fois, et encore ce n'était pas là le sujet principal. Il n'en reste pas moins qu'il existe réellement et qu'il fait froid dans le dos, autant que son inverse.

Ce qui nous fait aussi frissonner, c'est que les statistiques données dans ce roman sur les disparitions durant les croisières sont authentiques. En moyenne vingt-trois personnes par an.

En revanche, il y a quelques détails non expliqués qui me laissent un peu perplexe.

/!\ /!\ /!\ Spoilers sur le blog /!\ /!\ /!\

Concernant la fin je n'avais pas du tout vu venir les choses. Wow, quelle fin, quels rebondissements et quelles révélations ! Alors oui, cela peut sembler un peu tiré par les cheveux, mais personnellement presque plus rien ne m'étonne avec l'être humain... Il y a cependant une révélation qui m'a bien paru un peu trop grosse pour être crédible.

En résumé, ce livre est passé à un cheveux du coup de cœur. J'ai vraiment été à fond dedans et à partir de la moitié, il a été impossible pour moi de le lâcher avant de l'avoir terminé (ce qui m'a valu une toute petite nuit de moins de trois heures lol). Sebastian Fitzek sait nous créer des personnages de qualité et très travaillés psychologiquement, il nous le prouve encore ici. Mais l'histoire n'est pas en reste et mêle avec brio action, réflexion, émotion, frissons et suspense, avec des thèmes réels et forts. Un cocktail qui, m'a tout de suite séduite et m'a entraînée dans difficulté aucune à bord du Sultan des mers.

http://booksfeedmemore.eklablog.com/passager-23-sebastian-fitzek-a213577027

Première lecture de cet auteur. Du suspens jusqu'au bout, j'ai apprécié.

Un livre qui finit par nous avoir.

L'histoire se passe dans un environnement inhabituel mais auquel il n'est pas difficile de s'adapter d'un point de vue lecteur. L'écriture est maîtrisée, même si la transition entre les différents personnages est parfois trop brusque. Le suspense est bon et augmente sur la fin. C'est un bon thriller.

Bonjour,

Mon 1er Fitzeck. Un roman dense, sombre dans lequel le lecteur est malmené jusqu'à la dernière page.

Peut sembler peu crédible vu le nombre important de péripéties qui s'y déroulent dans un laps de temps très court.

Chaque élément est donné au compte goutte , et finit par s'imbriquer, un peu tard à mon goût.

A un moment, je me suis perdue.

Mais tout est clair en fin de compte.

A vous...

une intrigue bien menée, chaque élément donné au compte goutte finit par s'imbriquer. Un rythme qui ne permet pas de s'éloigner de la lecture bien longtemps. Et un thème rarement abordé: le passager 23.

Une vraie claque. Un roman dense, sombre dans lequel le lecteur est malmené jusqu'à la dernière page. Peut sembler peu crédible vu le nombre important de péripéties qui s'y déroulent dans un laps de temps très court, mais c'est voulu pour vous rendre complètement fou.

Quelques coquilles de la traductrice/de l'auteur, (répétition de mots dans la même phrases ou confusion des personnages Julia et Lisa à la page 379) mais vraiment rien de véritablement bloquant, alors que je suis tatillon sur ces points

Impossible de le lâcher!! Ne de deviner la fin!! Top

Chaque année de nombreuses personnes disparaissent en mer, à bord des bateaux de croisière, le plus souvent ce sont des suicides, ils sont appelés « Passager 23 »

C'est le cas de la femme et du fils de Martin, et depuis la mort de sa famille, ce flic n'a plus aucune barrière, assurant les pires infiltrations sans avoir peur de la mort.

Jusqu'à ce fameux coup de téléphone qui lui demande de venir sur le « Sultan des mers » un énorme paquebot de croisière où sa femme s'est soi-disant suicidée avec leur fils, on va lui demander indirectement de mener une enquête sur la réapparition d'une petite fille disparue 2 mois plus tôt.

Ce n'est pas une histoire de vacances agréable, mais plutôt une traversée de l'horreur, bien macabre à souhait.

Ce livre est d'une intensité extrême, le suspens est terrible et notre imagination carbure à 100 km/h,

un huis clos angoissant, où règnent manigances, mensonges et mystères.

On doute de chaque personnage, on ne sait qui croire et encore moins être sûre de nos suppositions.

C'est mon 2eme Fitzek et je dois dire que je suis tombée sous le charme de son écriture, mais surtout de son imagination, moi qui ne lisais plus de thriller psycho depuis des années, il m'a conquis.

Mais attention chers lecteurs, il y a certains passages très dérangeants.

Passager 23 c’est un thriller très rythmé ou chaque fin de chapitre vous donne envie de passer au suivant. Un huis clos passionnant pour nuits blanches sur un bateau de croisière !

On va surtout suivre Martin, un policier casse-cou très perturbé depuis le décès de sa femme et de son fils sur ce même bateau !

Plusieurs sujets lourds sont traités, certains sont perturbants, et pour les âmes sensibles ça risque d’être plus difficile ! Martin a de multiples énigmes à résoudre et il y a beaucoup de surprises pour nous le lecteur. Le dernier twist est peut-être de trop, comme souvent avec l’auteur, mais ça ne gâche rien au roman.

Après ce livre vous risquez de ne plus vouloir monter sur un bateau de votre vie !

Avec Sebastian Fitzek je ne suis jamais déçu et “Passager 23” est, a mes yeux, un de ses meilleurs.